La perte d’un enfant signe la fin d’une certaine insouciance. Mais ce n’est pas la fin de la confiance dans la vie.
Longtemps j’ai eu peur. La mort s’est invitée sans que je ne la voie venir. La vie avait jusqu’alors le goût d’une certaine insouciance. Je vivais dans un registre de la vie où les difficultés existaient bien sûr, mais la mort vivait loin. Et un jour, elle s’est imposée et a pris mon fils Maxime. La douleur, la dévastation, la tristesse. Et cet étau caché au fond de mon âme qui sans cesse me gardait en laisse.
Après le départ de mon fils, il a fallu que je réapprenne le territoire dans lequel je pouvais vivre sans être heurtée, blessée par tout ce qui m’entourait. J’apprenais à croiser l’absence de Maxime dans ce qui faisait notre vie. J’apprenais à vivre cette vie que je n’aurais jamais pensé avoir. Avec le temps, Maxime est devenu comme une présence dans mon cœur qui m’accompagne au long de ma vie. Mais cet étau restait, cette peur qui ne formulait même pas son nom.
Cette angoisse qui m’habite, elle n’est pas moi, elle n’est pas Maxime.
Je veux maintenant regarder la vie avec confiance. Faire lâcher cet étau tapi au fond de moi, renouer avec ce regard confiant. Me réjouir des petites et grandes choses qui font le présent. Regarder devant moi avec confiance. Recevoir le sourire de la vie et le donner.
Lucie
je suis contente de lire ton témoignage et j'ai le même ressenti que toi. J'ai perdu ma Lilou, elle avait 18 ans et était, comme Maxime, rayonnante et aimait tellement la vie.
Pour eux, nous allons y arriver et retrouver une joie de vivre .
Florence