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Le deuil d’un enfant, la chose la plus dure qui soit

Les victimes des attentats de Paris de novembre 2015 avaient 20, 30, 40 ans et représentaient pour la plupart une jeunesse bouillonnante de vie. Le psychanalyste et spécialiste du deuil Pascal Neveu explique les étapes que devront traverser leurs parents et comment les aider à continuer de vivre.

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461 commentaires

  1. J’ai perdu une fille, ma fille de 15 ans que je n'ai jamais connue, enfant issue d'une histoire d'amour entre un homme issu de la classe populaire et d'une femme issue d'une famille de privilégiés. On m'a caché cette enfant pendant quinze ans. Et puis on m’apprend sa disparition ! Je suis bouleversée. Que cela veut-il dire ? Quel est le message ?
    • Bonjour
      J'ai perdu mon fils de 34 ans, trisomique 21, en février 2024. C'est très dur, je n'arrive plus à vivre sans lui. Mari et enfants ne comprennent pas ma douleur. J'ai tellement envie de le rejoindre, la vie serait trop compliquée sans lui. Je lui ai tout donné : je l'ai soigné, surveillé, protégé. Et ma vie n'a plus de sens.
  2. Mon fils Frédéric nous a quittés le 4 mai 2023.
    Je l'ai trouvé décédé sur son lit le matin.
    Il n'avait que 33 ans et était papa d'une petite fille de 4 ans.
    Ce jour sera marqué à tout jamais dans ma vie.
    Chaque jour, je pleure, je lui parle.
    Mon couple s'est dégradé et je n'ai aucun soutien de mon mari.
    Lui est entouré par sa famille, mais moi je n'ai personne.
    C'est horrible.
    • Bonjour Isabelle,

      Je ne vous connais pas, mais tout ce que je peux vous dire c'est de tenir bon. De donner un sens à son départ.
      De trouver un professionnel pour vous aider à mieux vivre ce nouveau quotidien.
      J'imagine à peine votre douleur.
      J'ai perdu mon fils le 5 mai dernier. Il n'avait que deux mois et chaque jour qui passe, je pleure son absence. Je crie à l'injustice. Je finirai par accepter un jour.

      Courage à vous,
      • Bonjour Jean-Francois,

        Merci de m'avoir répondu, j'allais tellement mal que j'ai fini par consulter un psychologue.
        Qui me permet d'avancer et de mieux vivre dans mon nouveau quotidien.
        Vous avez perdu votre fils le 5 mai dernier, un bébé comme ça doit être terrible.
        Comme vous dites, on crie à l'injustice, car perdre un enfant ne devrait pas arriver.
        Je pleure moins, mais il me manque tellement.
        Courage à vous.
      • Bonjour Isabelle,

        J'ai moi-même perdu ma fille de deux mois il y a 35 ans. Quand vous parlez de donner un sens à son départ, j'ai mis 33 ans pour arriver à le faire et à partir de là, tout a changé pour moi. Avant ça, j'avais l'impression que si j'arrivais à faire mon deuil, c'était comme la perdre une deuxième fois.
        Vous avez tout à fait raison, plus vite vous donnerez un sens à cette injustice, plus vite vous irez de l'avant.
        En attendant, sachez que je partage votre peine et votre douleur et vous apporte tout le soutien dont vous avez besoin.

        Courage,
        Francine
        • Bonsoir
          Je lis votre histoire avec beaucoup de peine. Nous avons perdu notre fille il y a 2 mois à l'aube de ses 58 ans. Opérée du cœur pendant 9 heures, nous avions confiance dans un hôpital spécialisé en cardiologie et notre fille est décédée sur la table d'opération. Nous n'arrivons pas à l'accepter. Elle est présente dans notre esprit en permanence. Trop dur de nous dire que nous ne la verrons plus jamais ! Ici elle est présente, nous l'entendons, lui parlons, nous culpabilisons de n'avoir rien vu ; elle se disait très fatiguée mais étant infirmière libérale nous pensions que cela était dû à son travail si dur ! Personne ne l'a vu venir. Un mari absent du dimanche après-midi au vendredi, travaillant souvent les week-ends, elle gérait tout chez elle, un ado de 20 ans etc.
          Nous avons un fils et 4 petits-enfants. La vie nous fait très peur à 84 et 81 ans.
          Elle nous manque beaucoup et nous manquera le reste de nos jours !
          Nous sentons son âme auprès de nous pour nous rassurer. C'est la pire des choses qu'il pouvait nous arriver !
      • Mon magnifique sportif, toi Nicolas. L’hiver sur ton snowboard, tes skis, tes gamelles de fou comme tu disais. Nos repas du soir autour de la cheminée et nos rires, nos tendresses… Et ces étés de joie, tes plongées, cette admiration mienne de te voir tellement à l’aise sur ta planche de surf, ta planche à voile… Mon judoka, mon tennisman, mon sportif si plein d’amour et de tendresse. Et si humain, si tendre, mon beau petit chéri.
        Je sais que tu manques aussi à tes amis pompiers… Certains te pleurent encore aujourd’hui, comme Jordan, ton frère de coeur ♥️
        Toi, si près maintenant du phare de la vieille où tu voulais que tes cendres…
        Je t’y rejoindrai mon Nico chéri, attends un peu mais j’arrive.
        Je t’aime tant.♥️
      • Bonjour madame,
        Je vous comprends fort bien.
        J'ai aussi perdu mon fils de 17 ans dans un accident de la route.
        Cela va bientôt faire vingt ans mais je vis chaque jour avec ce drame, c'est comme s'il était arrivé hier.
        Je me suis ouverte à une autre croyance et ça m'a aidée.
        Je suis de tout coeur près de vous.
        Aucun mot ne pourra vous rencontrer mais seulement vous dire que vous n'êtes pas seule à vivre cette épreuve et faire cette traversée du désert.
      • Je vous comprends mais c'est dur quand il vous manque une partie de vous. Ça ne passe pas. J'ai eu un autre enfant après, que j' aime énormément, en plus de mes 2 aînés. Je me sens toujours seule même si mon mari est très présent mais il me manque toujours une partie de moi.
    • Bonjour Isabelle, je vis exactement la même situation dans les mêmes circonstances.
      Mon fils de 34 ans est décédé subitement durant son sommeil sans aucune raison le 17 mai 2023, il n'avait pas d'enfant.
      Au début, j'avais l'impression de tenir le coup, mais là je craque complètement. Je lui parle également, et même si je crois à la vie après la mort, cela ne change rien à la souffrance. L'absence est juste insupportable.
      Et moi aussi, je me suis éloignée de mon mari au début. C'est tellement douloureux, comme je vous comprends et j'aimerais pouvoir vous dire que le temps apaisera certainement l'intensité mais je n'ai aucune certitude. Les moments de paix je les vis intensément.
      Ne restez pas seule dans votre chagrin. Je vous envoie toute ma sympathie dans cette douleur si intense que nous vivons.
      • Bonjour Isabelle et Corinne, je vis la même chose que vous: ma fille Élodie est décédée dans son sommeil le 10 novembre 2023 à tout juste 37 ans. Sans vraiment d'explications. Je ne pense qu'à elle, ma vie n'a plus de sens. Nous étions très fusionnelles, elle habitait tout près de chez moi et était tout le temps chez nous. Au manque affectif s'ajoute le manque physique : je ne trouve plus de sens à ma vie et n'arrive pas à me projeter dans le futur sans elle à mes côtés. Mariée depuis 38 ans j'espère que notre couple résistera à cette douleur. Bon courage à vous
      • Bonjour Corinne
        Je suis tellement triste quand je vois le nombre de personne qui vivent ce que j'ai vécu il y a 35 ans.
        Je voulais que vous sachiez que les étapes que vous vivez actuellement sont tout à fait normales. Vous pouvez être certaine que l'intensité de vos douleurs diminueront.
        Votre petit vous manquera toujours mais vous vivrez les choses de façons différentes, pensez à ce qu'à écrit Iasabelle, donner un sens...
        Ça n'est pas facile, ça ne se fait pas en deux jours mais c'est tout à fait réalisable. Croyez moi.
        En tout cas, pour moi même si ça a été très long , ça l'a fait.
        Et surtout continuez à lui parler si ça vous fait du bien,et qui sait, peut être qu'il vous entend.
        Continuez à croire à la vie après la mort. Ne changez rien et sachez que vous n'êtes pas seule et que je vous envoie tout mon soutien afin d'apaiser cette terrible douleur

        Francine
      • J'ai perdu mon fils adoré dans un accident de moto. Il n'avait que 20 ans. Je pense à lui tous les jours.
        Cela fait 18 ans mais je ne pourrai oublier cette date...
    • Ma fille est décédée à l'âge de 44 ans, ce 20 mai 2023. Je ne sais si j'arriverai à me relever des traumas, coup sur coup, mon époux tragiquement en 2016.
      Je viens de me résoudre à suivre une thérapie car chaque fois que j'ai un moment où me poser toutes les reviviscences, flashs reviennent; horrible, douleur indicible. Le thérapeute me propose de pratiquer l'EMDR par mouvements oculaires. Je ne connais pas, j'essaierai!
      Mon petit fils, son fils âgé de 22 ans est autiste sèvère. C'est pour cela que je parle de drames sur drames ! Comme vous Isabelle c'est horrible.
      La famille n'est pas toujours là de par leurs occupations; alors même si on a d'autres enfants, adultes avec leurs enfants, nous sommes seules!
      Je suis des Vosges ! Chris
      • Bonjour Christiane,
        Le 13 septembre 2023, je perdais ma maman et mon fils de 37 ans.
        Ma maman avait 90 ans, elle était dans un epadh - elle s'est laissée mourir.
        Mon fils sortait d'un séjour en addictologie - il reprenait goût à la vie - ce sinistre jour du 13 septembre - il ne répondait pas à mes appels.
        Je l'ai trouvé mort dans son appartement - je ne comprends pas - je n'accepte pas -
        ce terrible jour j'ai perdu tous mes repères - je n'arrive pas à faire le deuil de ma maman et de mon fils.
        Je me sens aussi terriblement seule.
        • Comme je comprends votre peine,
          J’ai également perdu ma maman un an après ma Fille de 43 ans et mon fils à la fin de l’année qui est tombé malade à cause du cannabis. Donc une addiction, hospitalisation et qui est un gros traitement; donc c’est très difficile, très difficile ma maman c’est dans l’ordre des choses, malheureusement je l’aimais tellement mais elle est partie aussi. Elle a 89 ans mais ma fille, ma fille, ma petite Jessy chérie... Je ne m'en remettrai jamais. Je m'accroche à ma petite fille qui a bientôt 13 ans. Et à mon fils.

          Il ne faut pas rester seule.
          Sortir
          Rencontrer du monde,
          Voir d'autres femmes. Super!

          Je me suis inscrite à l'UNAFAM. Il y a aussi en France "Parcours de Femme"; il y a plein d'assistance;
          Faites le pas. Soyez aidée, partagez votre souffrance avec d'autres mamans. Il y en a plein !

          Vous enfants seraient tellement contents. Ils sont bien là où il sont. Et ils ne veulent pas nous voir tristes et malheureuses.
          Partagez avec d'autres femmes?
          COURAGE
          LILI
    • Mon merveilleux fils, Nicolas, est parti rejoindre les étoiles, il venait d’avoir 36 ans. Voilà six ans déjà. Je ne vois jamais mon petit-fils, qui n’avait que quatre ans quand son papa est parti de cette maudite leucémie. J’aimerais tellement le serrer dans mes bras ce petit, mais sa maman est un pigeon voyageur, et change souvent de région. Je suis seule, comme vous. Heureusement mon mari est un homme merveilleux, il m’épaule. Cherchez du réconfort, sortez, rencontrez du monde. Ne vous laissez pas emporter par la tristesse, je pense que votre garçon et le mien n’aimeraient pas nous voir tristes et désemparées. VIVONS encore, pour eux pour nous. Mes plus belles ondes vous accompagnent
    • Bonjour Isabelle je vous comprends. Mon petit bébé de 28 ans victime d'un accident de voiture (pas d'alcool pas de drogue) est mort sur le coup. Le pire: en ville. Je n'arrive pas à m'en remettre, je vis un cauchemar et le pire c'est que mon cerveau a effacé une partie de notre vie.
    • Isabelle, toutes mes condoléances… Y'a tellement pas de mots… Mon unique fils est mort à 38 ans en 2018 et même après six ans y’a pas de mots.
      Moi j'avais plus de famille à part ma sœur qui se prenait pour la mère; et quand ils disent qu'avec le temps ça va être mieux, c'est faux je m'ennuie encore plus.
      Mais si vous avez besoin de parler avec quelqu'un qui sait ce que vous vivez, je suis là si vous avez de besoin…
      Sylvie
    • Bonjour Isabelle,

      Nous avons perdu aussi notre fille à 33 ans le 22 juillet, elle était maman d'une petite fille de 5 ans.
      Comme je vous comprends!
      La période après le décès a été compliqué.
      Ma femme n'a pas été beaucoup soutenue par sa famille. La mienne avec laquelle je n'avais plus beaucoup de lien jusque là a été compatissante. Le problème du couple à ce moment c'est que chacun vit le deuil de façon différente. L'expression de notre peine ne se fera pas toujours au même moment.

      Il m'arrive de hurler ma peine. Et cela peut gêner l'autre qui elle parfois est dans un autre état d'esprit. Comme l'expression de sa peine peut parfois venir au moment où j'avais oublié quelques temps le poids de l'absence. C'est terrible de se dire le matin en se levant "je ne verrai plus ma fille".

      De plus pour parachever le tout, l'ex-compagnon de notre fille nous refuse les droits de visite et d'hébergement de notre petite fille ce qui rajoute encore à notre malheur.
      Il n'y a pas un jour où je ne pleure ma fille ou ma petite fille, en pensant à ce qu'elle vit sans sa maman chérie. On se sent en même temps impuissant.

      Je compatis totalement à votre souffrance incommensurable. C'est tellement injuste!
      Je ne vous conseillerai pas, c'est tellement intime, courage. Je ne sais si vous êtes comme moi mais je ne ferai jamais le deuil de ma fille. Impossible. Je mourrai avec la souffrance en moi qui me tenaille.
    • Bonjour, moi aussi j'ai perdu un fils de 23 ans : il a mis fin à ses jours voilà 16 ans; il s'est pendu à la fenêtre de sa chambre.
      Ma vie est fichue. Toute la famille s'est cassée, ils cherchent tous un responsable. C'est terrible à remonter.
      Je vous comprends très bien. Il faut beaucoup de courage; moi aussi; je remonte seule. Je n'ai personne. Faut se battre. Courage à vous, madame
    • Bonsoir Isabelle,
      J'ai également perdu mon fils de 27 ans. C'est horrible et je le vis seule. C'est très difficile...
    • Bonjour Isabelle,
      je te comprends car je suis dans le même cas: j'ai perdu mon fils unique à ses 33 ans et depuis c'est l'enfer, je me cache pour pleurer car je suis incomprise car mon fils est décédé il y a trois ans et pour eux les pleurs devraient plus exister.
      Je n'ai plus de couple, ma famille m'a entourée quand la mort m'a frappée et après plus rien, je deviens même dérangeante.
      Et les amis...
      Tout est devenu difficile pour moi, moi qui arrivait à gérer tout avec aisance, plus rien ne va, j'oublie pas mal de choses, plus envie de rien, comme si j'attendais mon tour quel horreur.
      Je ne sais pas si cela va me passer.
    • Bonjour Isabelle,
      Je viens de lire votre message qui me touche forcément puisque je suis dans la même situation que vous. Ma fille unique Raphaelle est morte subitement le 15 août 2023, cela fera un an le mois prochain et pourtant j’ai l’impression que c’était hier.
      Le chagrin que j’éprouve ne cesse pas, aussi je comprends tout à fait ce que vous pouvez ressentir, les mots ne sont que peu de chose en regard de l’atroce souffrance que l’on vit, le vide, l’absence, le néant.
      Je pense qu’il faut être patient avant que ce chagrin lâche prise, mais sûrement qu’un matin vous vous réveillerez en ayant plus cette morsure dans le cœur.
      C’est en tout cas ce que je vous souhaite, mais je pense que rien ne sera plus comme avant. Je ne vous connais pas mais je vous souhaite beaucoup de courage.
      Cordialement, Dominique
    • Je vous comprends tellement; moi, j'ai perdu mon mari quatre mois avant mon fils, mais si c'est un moment pour que votre mari revienne vers vous bien plus proche de votre coeur; le deuil on le fait seul mais aussi il faut être extrêmement bien entouré de personnes aimantes et positives pr remonter la dépression. Entourée vous de ces gens-là, ceux qui "peuvent" donner.
      Allez là où les gens sont génereux de coeur! Il y a des jours ce fils nous manque terriblement et la souffrance n'a pas de limites, il y a des jours où ça fonctionne et où on ne souffre pas...
      Développez un lien spirituel avec votre fils, essayez et aimez encore plus les autres enfants si vous en avez d'autres, et ceux qui ont besoin. Fraternellement dans ce coeur souffrant.
      Essayez de trouver le bonheur, la joie là où vous pouvez, mais cette douleur ne nous quitte pas car elle est abscence de l'être aimé, une fois ce lien spirituel établi, quand vous serez sûre que votre fils vit constamment dans votre coeur et près de vous, pour de vrai, vous serez une Maman réparée et forte dans votre fragilité. Voyez un psy régulièrement pour vider votre sac.
      Je vous embrasse de mes bras sans vous connaître.
    • Bonjour Isabelle,
      Je vous comprends : ma fille est décédée, elle avait 24 ans, et je l'ai retrouvée aussi le matin morte. En deux ans de recherche, ils n'ont rien trouvé, si ce n'est peut-être une mort subite, comme les bébés. Elle était en pleine forme.
      Je suis également en suivi psychologique , mais elle me manque terriblement. La vie est d'une grande injustice .
      • Bonjour
        Moi j'ai perdu mon fils unique de 20 ans, il y a juste 4 mois.
        Il est mort brutalement, effondré dans son appartement. Je suis encore et toujours dans l'attente du rapport d'autopsie ne sachant pas ce qui s'est passé.
        Nous étions très complices
        C'est tout simplement horrible
  3. LE 26 décembre 2021,

    J'ai perdu mon fils le 18 février, il s'est suicidé d'une balle dans la tête et j'en pleure tous les jours. Mon couple ne fonctionne plus et je n'ai qu'une envie, le rejoindre.

    Je n'ai pas d'amis et ma femme ne m'aime plus car j'ai un sale caractère. Je suis parkinsonien, tout pour être heureux mais jamais rien ne fonctionne comme je le voudrais; je ne vois qu'une issue, la mort. Plus j'avance dans la vie, plus j'ai envie de me détruire.

    Je n'ai que des reproches et je ne rends plus ma femme heureuse; cela va faire 42 ans le 4 janvier que nous sommes mariés et elle me reproche de n'avoir jamais été heureuse avec moi. Elle me reproche tout ce que je fais ou veux faire. Je lui demande si je peux aller à la pêche, elle me répond oui ou tu es assez grand pour savoir ce que tu fais. Je lui demande pour aller à la pétanque, même réponse.

    Je n'en peux plus des disputes incessantes et j'ai déjà fait une tentative où une petite voix m'a dit qu'il ne fallait pas; mais maintenant, j'en ai marre de vivre et je crois que pour moi comme pour elle que j'aime toujours il est temps de quitter ce monde où je suis seul, sans copains et sans personnes pour discuter.

    Selon ma femme je fais fuir tout le monde et tout est de ma faute. Que faire à part en finir? Je n'ai plus le goût de vivre.
    • Ce n'est pas pour rien si la petite voix vous a rattrapé. Si c'est vraiment votre caractère qui pose problème, essayez d'identifier ce qui pourrait être changé de votre côté.

      Quelle petite chose vous pouvez faire de différent pour amorcer le changement.

      Et prenez soin de vous, la perte d'un enfant est destructeur pour un parent. La vie n'est pas facile mais vaut la peine d'être vécue, deux fois plus lorsqu'on a perdu un être cher.

      Force et courage !
      • Mon bébé est mort dans mon ventre. J'ai dû accoucher pour le sortir voilà quelques jours.
        Depuis cette affreuse nouvelle, je n'arrive plus à dormir, je suis épuisée mais au moment de dormir tous les mauvais souvenirs me reviennent.
        J'essaie de m'occuper en m'occupant de mes deux filles mais c'est difficile. Personne ne comprend ma douleur tout le monde me dit des choses que je ne veux pas entendre.
        • Bonjour, j’ai accouché de ma fille Tess tout comme vous le 16 mars avec de grosses complications pour moi mais je suis là. Malgré ça je me sens tellement vide, j’ai mon fils de 7 ans et mon mari mais elle me manque tellement.
          On pense avancer pour les autres et parce qu’on n’a pas le droit de baisser les bras; mais ils n’imaginent pas à quel point le combat est difficile.
          Je suis de tout cœur avec vous et tous ces parents qui souffrent tellement de l’absence de nos petits anges…
        • Perdre un bébé de 3 ans et demi on ne s'en remet pas. Ou c'est très long.
          Mais perdre un bébé dans son ventre c'est horrible. Ne l'ayant pas vécu je ne vais pas vous dire que tout ira bien ; ce n'est pas vrai mais je l'espère pour vous. Je vous souhaite le meilleur pour vous et votre famille.
    • J'ai perdu mon fils le 24 juin 2021, le jour des 12 ans de son fils; il avait 46 ans, nous l'avons trouvé plusieurs jours après. Lors de son décès, son fils était chez sa maman.

      Il était divorcé et depuis je ne vois plus mon petit fils. Mon histoire est un peu la vôtre Joël; je n'ai plus le goût de vivre. Je suis avec lui tous les jours.
      • Bonjour,

        J'ai perdu mon fils de 42 ans d'une noyade, il a sauvé ses trois enfants le 24 juin 2017. Depuis, je ne vois plus mes trois petits enfants, leur mère les a arrachés à leur mamie : double douleur !

        Je ne vis plus depuis, je survis, quel déchirement ! J'ai fait une procédure mais tellement remontés mes petits, qu'ils ne viendront pas me voir: elle les menace surement, c'est une personne démoniaque !
        • Quelle double peine : perdre son fils et perdre la relation à ses petits enfants.
          Votre démarche est juste et légitime.

          Je ne comprends pas pourquoi votre ex belle famille vous a retiré le droit de voir vos petits enfants. Vous étiez en conflit au moment du drame ? Et quand bien même ?
    • Votre cas est bien triste en effet. Comme je vous comprends. J'ai aussi pensé à en finir. Car seul, sans personne qui ne vous comprends et sans manifestation d'affection, on est bien triste.

      Mais se suicider n'est pas la bonne réponse à vos drames. A mon avis évidemment. Mais je ne juge pas et ne donne pas de conseil. De quel droit ? Et moi-même m'étant posé la même question pour moi-même suite à un deuil de conjoint. Je ne suis pas passé à l'acte pour deux raisons, la première assez égoïste d'ailleurs : la peur de me rater, et de rester estropiée, de souffrir pendant des mois ; la seconde de devenir un lourd fardeau pour ma famille, tant financier, que pratique, que moral, ce que bien entendu je ne souhaite pas.

      La troisième chose qui m'a retenue, c'est qu'ayant eu l'occasion d'aller visiter de très grands malades dans les hôpitaux, suite à des accidents ou maladies graves, ces gens-là avaient encore l'envie de vivre, et auraient donné n'importe quoi pour vivre encore un peu, malgré leurs souffrances.

      Alors je me suis dit que je n'avais pas le droit de me supprimer, par respect pour eux.
    • Joël,

      J'espère que vous tenez bon, votre message m'a émue. Et j'ai juste envie de vous dire : moi aussi, j'ai un sale caractère mais mon mari compose avec et d’ailleurs, lui aussi, a un sale caractère, autant vous dire que lorsque l'on se dispute, ça vibre; mais de votre côté pourquoi vous remettre en question, vous et seulement vous ?

      Je trouve mignon de demander si vous pouvez aller pêcher ou aller faire une partie de pétanque. Je sais que vous aimez votre femme, vous l’avez écrit; mais pourquoi ne se remettrait-elle pas en question elle-même ?
      C'est elle qui n'a pas l'air facile.

      Ne vous laissez pas sombrer. Si vous avez déjà le sentiment d'être seul, alors pourquoi vous priver également des activités qui vous détendent ? Rien de mal à aller à la pêche ou faire une partie de pétanque. Chacun a le droit d'avoir un moment à lui qu'il ne partage pas forcément avec sa moitié. C'est mon avis.

      Profitez de la vie, ne vous privez pas, de grâce.
      Courage Joël, courage Joël
    • Ne restez pas avec cette envie de mourir. Allez parler à une psychologue.
    • Changez de femme pour commencer : il vous faut quelqu’un pour vous tirer vers le haut, j’ai perdu un enfant aussi et j’ai envie d’en finir mais mon partenaire est ma plus grande aide; c’est vrai j’ai du mal à continuer sans mon fils je pense souvent à mettre fin à mes jours car rien ne le remplacera mais maintenant j’essaie de vivre dans sa mémoire et rien que d’écrire ces mots j’en pleure il me manque terriblement.
      Trouvez une épaule sur laquelle vous appuyer, il y aura des jours meilleurs, j’en suis sûre.
      • Bonjour,
        Mon fils de 16 ans nous a quittés. Il a été violé par trois monstres adultes à l’âge de 14 ans, et depuis nous vivions dans la souffrance. Il a fait des tentatives à plusieurs reprises et tout fait pour "oublier", faire face à ce terrible traumatisme.
        Ce drame nous a anéantis et je me méprise de ne pas avoir pu être à la hauteur et réussir à lui donner l’envie de continuer de vivre avec sa maman… Je l’aime de toute mon âme… Je suis morte en même temps que lui le 30 mai 2023. Je n’attends qu’une seule chose, c’est de le rejoindre...
        La douleur est innommable et intenable. Je n’en peux plus.
    • Bonjour,
      Comme je vous comprends. J'ai perdu ma fille il y a 15 mois et c'est très dur. Je suis très mal et n'ose pas parler de ce mal être. Je pense de plus en plus à aller la rejoindre. Pourquoi on nous la prise ?
    • Nous avons tous des périodes où nous n'avons plus envie d'avoir envie. Il faut du temps pour accepter ce que la vie nous inflige; mais, croyez-moi, un jour vous serez capable d'aimer à nouveau.
      La lecture, les petites vacances, même seule, sont bénéfiques et vous donneront envie d'entreprendre.
      La vie est sacrée, tout s'arrange, ne désespérez pas.
    • Bonjour Joël

      Et vous avez la foi ? Ou pas ?

      C'est Satan qui vous pousse à commettre ce crime (Celui de vous donner la mort). Ne l'écoutez pas. Ne le suivez pas. Ne lui faites pas plaisir.
      Car il aime peiner Dieu, Lui voler les âmes et Le pousser à nous envoyer en enfer, là où vont les suicidés ! Détournez-vous des affres de Satan, d'accord ??
      Votre vie vaut cher, elle vaut de l'or. Et Dieu vous aime. Il vous aime à n'en plus pouvoir !
      Vous avez de la Valeur. Ignorez ceux qui vous dévalorisent ou qui vous accusent de "ne pas être assez bien". Ils sont téléguidés par Satan
      Étonnez-les ! En vous faisant plaisir. Par exemple au lieu d'avoir l'air de demander la permission de faire ci ou ça, ou d'aller ici ou là, leur donnant ainsi l'opportunité de vous rabrouer, Contentez-vous plutôt de lancer de temps en temps un joyeux "Bon je sors un peu ! Je vais faire un tour..." sans attendre forcément que l'on vous réponde et partez ! Ballade, prendre un pot raisonnable, aller voir un film, un théâtre, une exposition, etc.
      Vous verrez vous-même le changement qu'une telle attitude produira dans votre entourage confiné et peu charitable.
      Vous serez même étonné de constater votre reprise du goût de vivre. Même que vous pourriez faire d'heureuses rencontres, amicales et qui vous feraient voir la Vie autrement ! Et puis, Priez ! Mais Priez donc !
      Jésus-Christ vous rendra La Joie et Le Goût de Vivre. Croyez-moi. Jésus a dit : Qui se tourne vers Moi Resplendira !
      Alors testez-Le avec foi. Lui ne vous décevra Jamais. Je suis passée par là.
      Je ne suis qu'une "petite bonne femme" et fière d'avoir bravé les sales petites manigances des malfaisants suppôts de Satan qui s'ignorent. Ils n'attendent que ça : vous voir suicidé ! Afin de pouvoir dire "ah ! Le pauvre ! Il a enfin trouvé la paix qu'il cherchait ! En enfer ! Bon débarras ! "
      Alors IL FAUT LES DÉCEVOIR.
      LA VIE PEUT ÊTRE BIEN DES FOIS DIFFICILE OU COMPLIQUÉE OU INCONFORTABLE.
      MAIS ELLE EST BELLE. TIREZ-EN LE MEILLEUR PARTI, cher Monsieur Joël, et VIVEZ.
      Soyez Béni au nom de Jésus ! Et Restez avec nous. Décevez vos ennemis et/ou autres détracteurs ! En Vivant Joyeusement. Amen.

      Courage. Et Merci. Dieu vous aime. C'est cela seul qui compte.

      Mara.
      • Bonjour Mara
        je ne comprends même pas que vos propos aient été accordés. QUE VONT RESSENTIR LES PARENTS DONT L'ENFANT S'EST SUICIDE ? les personnes ne vont pas en enfer parce qu'elles se suicident, essayez de réfléchir avant d'avancer de tels propos moyennageux. j'ai cru à une blague mais non, vous pensez probablement ce que vous dites, ce qui en soi n'est pas grave, vous êtes libre, mais n'écrivez rien à ce sujet, et surtout pas sur un site dont la grande majorité a perdu un enfant, et parfois par suicide malheureusement. Leur souffrance n'a pas besoin de vos croyances obscures.
        Bien à vous
      • Vos paroles sont d'une cruauté incroyable.
  4. Cela fera 16 ans hier qu'Antoine, mon fils, est décédé d'un cancer foudroyant à l'âge de 18 ans. Cette journée est toujours très difficile et interminable... Cette année je me suis plongée dans le livre de Delphine Horwiller intitulé "Vivre avec les morts". C est un beau livre plein de réflexion sur l'accompagnement de nos morts qui ne nous oublient pas (et vice versa) et qui montre qu'ils se manifestent de temps à autre dans nos vies par leur présence dans nos actes de la vie quotidienne. Un livre que je parcourrai quand bon me semblera.
    • Bonjour,

      Cela fait 14 ans que j'ai perdu mon fils d'un cancer. Je souffre chaque jour, il me manque. J'ai trop mal.

      J'ai mon petit chien, je ne vis que pour lui. Je pense toujours au suicide.

      J'ai deux fils, ils ne passent jamais.
      • Moi aussi, j'ai perdu mon fils unique il y a un an; il avait cinquante ans.
        Il laisse une petite Léa de dix ans mais sa maman qui a toujours été jalouse de notre complicité avec mon fils lui a monté la tête et elle ne veut plus me voir.
        Je suis si triste et maintenant si seule. Merci de me lire.
        • Bonjour,
          Moi aussi j'ai perdu mon fils, il avait trente-deux ans; c'est trop dur pour moi, il est décédé d'une crise cardiaque; il a laissé une petite fille de deux ans.
          Ma belle fille fille est très distante et pas chaleureuse avec moi; je déprime tous les jours et je pleure.
        • Moi aussi j'ai perdu mon fils le 1er mars 2022; il avait deux enfants et était en instance de divorce; depuis mes petits enfants ne viennent plus me voir et je suis désespérée.
          Je vous comprends mais il faut espérer.
        • Moi, ma fille de 33 ans nous a quittés d'un cancer gynécologique en juin 2022, déjà six mois; je pleure souvent j'ai envie de rien. On me dit : c'est sa faute si elle n'allait pas chez le médecin souvent. Mais à 30 ans, on ne pense pas au cancer.
          Elle était coiffeuse, aimait son métier et respirait la gentillesse. Le jour le plus dur, en plus des autres, c'est le vendredi car elle m'appelait chaque vendredi.
          Je vais survivre mais comment ? Pas longtemps, j'espère sans elle. Pourtant, j'ai un fils et trois petites filles, je dois tenir.
          Et je suis soutenu par des professionnels et amis, mais les proches rien.
          Merci bon courage à vous; une pensée à vos anges là-haut.
      • J'ai perdu mon fils unique, c'est très difficile. Je suis si malheureuse, je me sens si seule car ma famille ne me comprend pas.
        • Bonjour Jacqueline, je suis dans la même situation que toi.
          J'ai aussi perdu mon fils unique il y a deux ans et suis dans une grande solitude. La plupart des amis m'ont lâchée et mon frère ne s'est jamais intéressé qu'à sa dépression. Sa maladie !
          C'est de plus en plus difficile, je m'isole et me dévalue.
          J'ai besoin de contacts avec des personnes empathiques.
          • Bonjour Annie, veuve depuis huit ans, j'ai cru reprendre un semblant de vie après le décès brutal de mon fils, quarante ans, petite fille, belle fille, mais ce sont deux cas si différents, c'est curieusement plus difficile maintenant, je m'efforce de ne pas m'isoler, gym, tricot en groupe, je ne peux compter que sur moi.
            Parviens-tu à lire ? à te faire des repas ? Il ne faut surtout pas t'isoler, même si ce n'est que pour aller chez un commerçant... As-tu trouvé des personnes à qui parler sur internet ? Tu peux aussi avoir le soutien d'un ou d'une psychologue dans un CMP, c'est une aide précieuse, je te comprends, mais tu n'es responsable de rien.
            Garde confiance en toi
          • Bonjour, je viens de perdre mon fils de dix ans.
            Et même entouré, je me sens si seul. C'est très dur de vivre ça.
          • Bonsoir,
            Mon fils aîné s'est tué en moto le 13 juillet 2021. Comme vous, je remarque que mon entourage s'est éloigné. Je me sens seule avec mes questions sans réponses. Mes autre enfants me demandent de tenir le coup pour eux. Ils ne comprennent pas que c'est trop dur.
        • Bonjour,
          Moi aussi, je suis comme vous. Ça fait dix ans et c’est dur. La vie me pèse parfois. Et vous comment vivez-vous cela ? On est lâché dans la nature avec notre douleur, mon médecin n’a jamais pris de mes nouvelles. Je suis du Tarn. Si vous voulez communiquer…
          J’ai 57 ans, je m’appelle Corinne.
          • Bonjour Corinne,
            Je vous comprends, j'ai perdu mon fils décédé d'un cancer à 27 ans, et je n'ai plus envie de faire grand chose. Je m'accroche, à ma foi, à la vie après la mort, et au fait que si je suis encore là, c'est pour apporter de l'amour inconditionnel dans ce monde.

            Courage.
            Le webmaster vous communiquera mon mail, si vous souhaitez.

            Amitiés.
            Marie Isabella
          • Bonjour Corrine,
            Je viens de perdre mon fils, cela fait cinq jours à peine.
            D'une crise cardiaque.
            Je souffre énormément.
          • Bonjour,

            Moi aussi, j'ai perdu ma fille de quinze ans suite à une soirée pyjama, ça fait maintenant neuf ans,
            neuf ans que je me bats avec la justice, neuf ans que mon entourage m'a abandonné.

            La douleur est devenue mon carburant, ma force et je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour découvrir la vérité sur la mort de ma fille, et je serai heureux d'échanger avec vous pour apporter un certain réconfort car je me suis rendu compte qu'il n'y a que les personnes qui ont perdu un enfant qui se comprennent.

            A bientôt
          • Bonjour, je suis du Tarn moi aussi et cela fait plus de 11 ans que j'ai perdu ma fille ainée de 24 ans. Elle me manque chaque jour, la douleur est une souffrance que l'on ne peut comparer à aucune autre. J'essaie de continuer pour mes 2 autres enfants et mes 3 petits enfants...
        • Bonjour,

          Je m'appelle Nicole et mon fils s'est suicidé à cause de sa femme qui le harcelait et le séparait de sa famille et amis. Elle ne voulait pas que ses enfants l'appellent papa. Mais ce que je regrette c'est que mes petits enfants ne me connaissent pas. Le plus dur c'est que nous avons mis des plaques et des fleurs et à chaque fois elle les jette et casse nos plaques.

          Que faire ? Surtout que cela faisait quatre ans que je ne l'avais pas vu à cause d'elle, et je l'ai perdu sans lui parler sauf au mobile raconter ses malheurs.

          J'ai le ressenti qu'il ne s'est pas suicidé, je connaissais mon fils, il était trouillard. J'ai un doute que l'on a aidé: comment le prouver ? L'autopsie n'a pas été faite au décès. Aidez-moi à prouver s'il s'est bien suicidé seul et comment faire pour qu'elle ne casse pas nos plaques. Merci.

          Je pleure tous les jours et pense à mon deuxième fils. Je voudrais me venger avant de mourir. J'ai 73 ans.
        • Moi aussi je suis terriblement malheureuse
      • Je suis comme vous, madame. La psychiatre, qui m’a suivie pendant plusieurs années, m’a dit que j’avais pris PERPÉTUITÉ : c’est la vérité. Surtout que j’avais déjà perdu un fils à la naissance; ensuite ma puce qui venait juste d’avoir trente-et-un ans; je n’arrive pas à m’en sortir.
      • Bonjour,

        Il s'en est allé le 17 novembre 2021 en se suicidant mais sa vie a basculé en septembre 2010. Je ne vivais que pour lui. Maintenant, je ne "survis" qu'avec ma chienne. Pourtant, j'ai essayé de partir et maintenant encore plus. Mon garçon me manque horriblement. Ma fille m'a laissé tomber au fur et à mesure.

        Je sais que d'en parler ou d'en écrire peut soulager sur le moment mais personne ne peut être à notre souffrance personnelle et la changer (je le dis à titre personnel : psychologue/structure psychiatrie).

        Rien ne m'a aidé et encore moins les "amis" soi-disant. C'est l'homme que j'ai aimé profondément et que je continuerai à aimer en maman.
      • Bonjour,
        C'est dur de vous lire, moi je viens de perdre ma fille de 33 ans d'un cancer foudroyant.
        Elle a dû passer à côté de quelque chose car elle n'avait pas de symptômes.
        Je ne m'en remettrai pas.
        Vous dites que vous avez deux fils que vous ne voyez pas, c'est bien triste. Moi c'est la famille proche mais pas mon fils direct
        On me propose des phrases toutes faites : "Faut revivre pour ton fils et tes petites filles". On ne comprend pas quand on n'est pas passé par là!
        De toit cœur avec vous, courage.
        • Moi aussi, je vous comprends, j'ai perdu mon fils de 50 ans il y a 7 mois et je ne m'en remets pas; c'est trop dur; je pleure sans arrêt surtout qu'il avait deux enfants et ils ne viennent plus me voir; ils ont 20 ans et 15 ans.
          Cela me fait du bien d'en parler avec quelqu'un qui vit la même chose que moi.
          De tout cœur avec vous, je vous embrasse.
    • Bonjour,
      Je viens de lire votre message.
      Moi, cela va faire trois semaines dimanche que ma fille est décédée de ce fichu cancer foudroyant.
      Je ne sais comment je ferai pour vivre sans elle. J'ai un fils et trois petites filles, mais ça remplace pas un enfant.
      Comment avez-vous fait pendant toutes ces années pour surmonter l'impensable ?
      Merci
    • Bonjour,
      Moi, ma fille est décédée d'un cancer à 33 ans. Il était foudroyant. On a eu un petit espoir avec une avancée récente mais cela n'a pas fonctionné.
      Elle a été diagnostiquée trop tard en 2017, un contrôle rien et cinq ans après le drame insurmontable. Comment je vais vivre sans elle ?
      Je ne pense qu'à la rejoindre. Comment faire ?
      • Je viens de perdre mon fils d'un accident de voiture. Il avait 18 ans. Je suis au bout du rouleau, je me dis que c'est pas possible, c'était un enfant.
        • Bonjour Sophie,
          Moi aussi j’ai perdu ma fille de 18 ans dans un accident de voiture le 6 juillet 2022. Une autre jeune fille de 18 ans, une de ses amies, est également décédée dans cet accident, toutes les deux passagères innocentes d’une perte de contrôle de la conductrice. Épreuve indicible.
  5. Mon fils Nicolas avait quarante ans, une épouse avec laquelle ils formaient un couple plein d'amour et ils avaient une adorable petite fille de quatre ans et demi dont il était si fier, la vie leur souriait. Il est parti au petit matin emporté par un problème cardiaque, il y aura bientôt trois ans. La veille il avait consulté un médecin pour des douleurs dans la poitrine, qui lui avait "diagnostiqué" des douleurs d'origine gastrique et prescrit un banal médicament... (procès en cours)

    Nous avons vécu un arrachement d'une brutalité et d'une violence inouïe. Ma petite fille va mieux enfin, après deux ans très difficiles, sa courageuse maman s'efforce d'avancer pour sa fille.

    Et moi, sa mère, je pleure chaque jour. Ma vie qui était si active, a perdu tout son sens. Je me sens moins seule en lisant vos témoignages car on se comprend, ce que les autres ne peuvent pas faire.

    Je vous embrasse de tout mon coeur brisé.
    • Je m'appelle Patricia. Il y aura bientôt six ans le 31 mai 2021 que ma fille Céline a été assassinée. Cela s'est passé un jour ensoleillé. Mon fils et sa soeur et d'autres jeunes, des habitués et sans problèmes, ont profité de ce joli temps pour faire tranquillement un barbecue quand un homme plus âgé est venu les ennuyer et est parti.
      Puis il est revenu, a sorti son arme et a commencer à tirer sur plusieurs personnes dont mon fils, laissé pour mort. Il lui a tiré dans le dos, la jambe et la tête ce qui lui a coûté un œil. A ma fille Céline, il n'a pas laissé une seule chance, il a déchargé son arme huit coups. Nous sommes plus que brisés. Aujourd'hui mon fils se bat chaque jour pour récupérer mais cela l'a rendu lourdement handicapé.
      La perpétuité n'existe pas en France. Ce sont nous les victimes qui sommes condamnés à la perpétuité et même à la peine de mort car la souffrance nous tue à petit feu, elle n'avait que vingt-deux ans. Et le deuil n'existe pas, c'est comme si c'était hier.
      • Bonjour, je n'arrive pas non plus a faire mon deuil et je n'y arriverai jamais. Mon fils a été assassiné le 12 novembre 2018. Il me manque énormément. Il avait trente-quatre ans et une petite fille de huit ans.
    • Bonjour Henriette,

      Je suis dans la même situation que vous. Je pleure tous les jours la disparition de ma fille d'à peine trente-quatre ans. Elle est décédée à la suite de longues souffrances dues à un cancer. Il y aura bientôt huit ans et c'est comme si c'était hier.

      J'ai sombré en ce moment dans un chagrin difficilement supportable et voilà pourquoi je me retrouve à vous écrire. J'espère que vous irez mieux. Bien à vous.
      • Ma fille est décédée d'un cancer sein stade 4 le 13 juin 2021. Je pleure et je pleure

        Je vais dans sa maison avec l'espoir de la sentir, de la voir; je ne fais plus rien de mes journées car nous avons été ensemble sept jours sur sept jours, suite a l'annonce de son cancer. J'en veux à tout le monde et je culpabilise de pas avoir fait plus pour elle.

        Je me tourne vers des livres de témoignages des parents qui ont eu contact avec eux après la mort.

        Cela me fait tellement mal. Dites-moi que ma souffrance va diminuer et que son visage ne s'effacera pas.
        • Bonjour Rejeanne,

          La souffrance s’atténue oui avec les années. Ça n’est pas la même chose mais ça fait pour ma part vingt ans que ma fille est décédée des suites d’un accident dans un parc d’attraction. Elle avait deux ans et demi.

          La première année a été atroce, ses anniversaires et sa date d’accident et de décès qui n’était pas la même car elle est décédée huit jours après son accident. Avec le temps, j’ai réalisé que même si elle n’est plus là, je l’ai eu pendant deux ans et demi. Et elle était mon âme sœur (vraiment).

          Ensuite j’ai réalisé que certains parents avaient vécu pire que moi. Ma fille Fiona n’a pas été kidnappée, torturée et bien d’autres choses monstrueuses que d’horribles personnes font. Après son accident dans le camion de pompier, c’est moi qu’elle a vue la rassurant.

          Chaque année est un peu moins douloureuse mais une partie de moi n’est plus là. L'autre partie de moi restante arrive à vivre. Au début, penser à elle n’était que souffrance, je suis passée par des envies de ne plus vivre, par des dépressions.

          Son visage ne s’efface pas et ne s’effacera jamais. Tout le bonheur que j’ai partagé avec elle est présent, ses bêtises et ses caprices ainsi que sa malice me donne l’impression que c’était hier. Et je suis arrivée avec le temps à évoquer sa vie et tout ce qu’elle avait fait (bêtises, humour, malice, etc.) en ayant le sourire.

          J’arrive à vous écrire tout ça, et c’était important pour moi de vous en faire part car j’ai senti votre détresse. C’est douloureux, c’est sûr car c’est la fin de sa vie, mais j’insiste avec le temps, vous parviendrez à honorer sa vie et à sourire en pensant à elle.
          Courage.
        • Coucou Rejeanne,

          Oui, deux ans après le décès de mon fils, je peux vous dire qu'avec le temps on va "mieux". Personne ne savait me répondre quand j’étais dans la souffrance et le désespoir.

          Aujourd’hui, je survis pour les autres enfants. J’ai des moments de joie avec eux mais au fond la douleur est là…
        • Bonjour,
          Mon fils aîné Jérôme vient de décéder d'un cancer des poumons qui aura duré deux ans sans se plaindre. Il avait quarante-deux ans. J'ai si mal, j'ai l'impression que mon cœur va exploser, je suis morte à l'intérieur; je souris, je parle, je fais semblant.
          J'ai cinq autres enfants que j'aime plus que tout qui font tout pour que je reprenne goût à la vie. Je vais être de nouveau grand mère au mois d'octobre. Voilà
          • Bonjour,
            Moi, c'est ma fille Virginie, âgée tout juste de 48 ans qui vient de partir d'un cancer du poumon foudroyant!
            Je suis dévastée : elle était si "solaire", pleine de vie et elle est partie rejoindre les étoiles en même pas deux mois!!!
            J'ai trop mal, je pleure, je pleure, parfois je ne réalise pas exactement ce qui nous arrive. Son frère également est dévasté! Je suis sous anti dépresseur et cela ne me fait pas grand chose! J'aimerais dialoguer avec des personnes qui vivent la même tragédie.
      • Bonjour Maude,

        Je n'avais pas lu votre réponse... Excusez moi de vous répondre si tardivement, j'en suis désolée car vous avez pris la peine de partager avec moi cette douleur intarissable qui est la nôtre. Et le temps n'y change rien en effet.

        Aujourd'hui, trois ans et deux mois après la mort de mon fils, ma belle-fille déménage pour se rapprocher de ses parents (ce que je comprends) mais ma petite fille s'éloigne à l'autre bout de la France. Elle va avoir huit ans et nous sommes très attachées l'une à l'autre, aussi j'espère de tout coeur que notre relation survivra à la distance et à l'absence. Ma belle-fille m'a promis de "garder le lien", mais c'est si dur à vivre... Pourquoi faut-il que nous subissions par la mort de nos enfants de telles douleurs, entre celle de cette insupportable absence qui ne cessera jamais, et celles qui en sont la conséquence ?

        Je vis seule, divorcée de longue date et je me demande où va ma vie et pourquoi je vis, sans intérêt pour rien... Mon fils ainé vit loin lui aussi avec sa petite famille mais l'absence due à l'éloignement est normale quand les enfants sont heureux, ont des projets, viennent en vacances, donnent de leurs nouvelles.
        Quand ils font leur vie tout simplement...

        Celles et ceux qui n'ont pas vécu la mort d'un enfant (qu'ils en soient protégés) ne nous comprennent pas. Aussi je finis par ne plus en parler, ce qui entraine que je ne sors plus, que je vois de moins en moins de gens et que je m'isole chez moi avec mes animaux.

        Unies dans la même souffrance, je vous embrasse, si vous me le permettez, avec toute mon affection.
        • Bonjour Henriette,

          Je réponds à votre message, car moi aussi j'ai perdu mon dernier fils de 48 ans d'une mort subite; d'après le médecin urgentiste sur place, ça ne venait pas du coeur mais du cerveau; à peine une heure avant, il me parlait, mal à la tête, il est tombé personne n'a pu rien rien faire.

          Le choc a été terrible. Depuis ma vie est dévastée, une partie de moi est partie avec lui, j'ai encore du mal à réaliser, la douleur est permanente; je me fais soignér par une psychiatre, à raison de deux visites par mois, là j'ai un traitement pour m'aider à avoir moins d'angoisses mais pas d'anti dépresseurs; surtout durant les fêtes, c'était plus compliqué.

          Ce que je retiens de mon fils: son sourire, sa générosité, sa sensibilité, toujours prêt à rendre service, cela fait six mois, il ME MANQUE ENORMEMENT.

          Si vous êtes capable de sortir et de voir des gens, il le faut. De mon côté, j'ai de gros problèmes de santé, j'essaie de marcher dix à vingt minutes par jour; pour ce qui est de sortir, je ne peux plus.

          Je vous souhaite courage, santé. Je suis d'accord avec vous, il n'y a rien de plus douloureux pour une maman que de perdre son enfant, quel que soit l'âge.

          Toute mon affection
        • Moi, je viens de perdre ma fille de 33 ans d'un cancer foudroyant.
          On s'y attendait pas, un rendez-vous il y a un an stade 4.
          Rien eu comme symptômes, c'est sournois.
          Je la pleure jour et nuit, personne ne me la rendra.
          Les jeunes, c'est pire, ils ne trouvent pas, même avec les avancées récentes.
      • Bonjour Maude,
        Je viens de perdre ma fille de trente-quatre ans également d'un cancer après un an de souffrance et d'accompagnement.
        Le chagrin qui nous submerge n'est pas définissable et seule une Maman qui vit cette terrible tragédie peut comprendre.
        Il ne faut surtout pas sombrer, continuer de vivre au maximum et à 100 % comme une vengeance pour notre fille qui, elle, ne pourra plus le faire.
        Il y a des jours avec et des jours sans et malheureusement nous ne pouvons que l'accepter.
        J'ai la chance d'avoir un petit fils de sept ans qu'elle m'a laissé en cadeau et qui m'aide beaucoup.
        J'ai également sa grande soeur qui est très présente et est un vrai rayon de soleil et j'ai un compagnon formidable qui m'épaule largement.
        Les vraies amies sont présentes, quant aux autres...
        N'hésitez pas si besoin.

        SYLVIE
      • A vous de juger ! Merci.
      • Bonjour madame,
        Je me permets de vous répondre car je viens de perdre ma fille d'un cancer du col de l'uterus stade 4, annonce tardivement, malgré un traitement d'avancées récentes, on n'a pas pu la sauver. trop tard un examen en 2017 négative après plus rien. Ma fille a dû passer à côté.
        Mais on ne sait pas pourquoi le cancer s'est déclaré, on ne saura jamais.
        Mais je ne la reverrai plus.
        Elle me manque et malgré nos messages de détresse sur ce site, personne ne nous aide pour affronter ce drame.
        La famille ne sait pas toujours le papa et la maman tous pour eux le deuil est différent mais ce n est pas faire un deuil on ne fera jamais un deuil de son enfant
        On veut surtout savoir comment faire. J'ai des idées noires. Je demande de l'aide.
        • Bonjour Lucienne,
          j'ai perdu mon fils de 14 ans cela fera trois ans le 19 août et mon époux le 25 octobre 2022.
          C'est une souffrance atroce, et au début d'année, je me suis résolue à accepter un traitement antidépresseur. Il n'enlève pas la perte, il filtre juste un peu la réalité, comme s'il m'éloignait juste suffisamment du précipice ; il fait tampon entre la réalité et moi. Des idées morbides, j'en ai eu, j'en ai, mais j'ai un enfant qui reste et dont je suis responsable. J'attendrai.
          Juste pour vous dire que nous sommes beaucoup de chimie, et que momentanément, une aide médicamenteuse peut être nécessaire. juste pour relever un peu la tête hors de l'eau.

          La souffrance est là, le manque sera toujours là, c'est de savoir et d'utiliser tout ce qui peut vous faire du bien. Qu'est-ce qui vous faisait du bien, avant ? Moi c'était l'eau, l'odeur des bougainvilliers, le soleil, le chant des oiseaux, la sensation de l'herbe ou du sable sous mes pieds, l'odeur du jasmin ou du café, le chant de la tourterelle, l'odeur de l'herbe mouillée l'été, la vue de mon jardin, le silence... Alors cet été j'ai observé les poissons dans l'eau, j'ai senti l'eau sur moi, j'ai fait la planche. J'ai profité de tous ces plaisirs-là, si fugaces mais si présents, reprendre de l'énergie pour toutes les fois où je vais si mal. Accepter que je ne serai plus jamais la même, que tout sera désomais différent, mais que certaines choses subsitent, que
          j'avais un avant, dont je peux me servir, me nourrir pour survivre.

          Il faut tellement de temps, tellement de vagues qui passent, nous laissant vide et tellement submergé, dans l'attente de la vague prochaine, créez un petit plaisir rien que pour vous, quelque chose de quasi sensuel, des choses que vous aimiez avant. Parce qu'il y aura toujours l'avant, et l'après. Plus comme avant, jamais, mais un fil d'ariane vous menant à un peu de paix parfois.
          C'est la petite musique dont parle C. Fauré, dont je vous conseille fortement les livres et les vidéo, surtout les vidéo.
          Croyez en vous, en cette petite éteincelle de vie en vous, comme une petite flamme qu'on croit s'éteindre à chaque instant. Et pourtant.

          Je lis, je dévore les livres, c'est un échappatoire, j'en ai bien conscience, mais c'est aussi une forme de recueil, je ne choisis pas n'importe quel livre, et curieusement il y a des livres que jamais je n'aurais lu au début, comme la perte d'un enfant, des parents témoignent. C'est bizarre comme les livres tombent dans mes mains, par hasard, et c'est comme s'ils m'étaient adressés, comme "changer l'eau des fleurs", ou "apaiser nos tempêtes".

          Je mourrai un jour, quand je ne serai plus condamnée à vivre. D'ici là, je veux devenir "juste quelqu'un de bien".
          je vous souhaite tout le plaisir que vous pourrez trouver dans des tas de petites choses, si infimes qu'elles paraissent dérisoires, et pourtant, elles sont ce qui vont vous permettre de tenir, mais encore une fois, c'est possible parfois avec l'aide ponctuelle d'un médicament à évaluer avec votre médecin. Le deuil n'est pas une maladie, mais il peut le devenir quand l'état dépressif prend le dessus.
          Bon courage, et n'hésitez pas à écrire, je vous répondrai.
        • Bonsoir Lucienne,

          Je suis une maman de 51 ans, j'ai un petit garçon de 8 ans. Je lis tous les témoignages.
          Je suis triste pour toutes les mamans car votre douleur je la ressens ; je ne peux imaginer vivre sans mon fils, je le dis et le pense : je préférerais partir avec lui.

          Si vous avez besoin d'une épaule, je suis là pour vous et d'autres qui sont seules et besoin d'amitié sincère bien à vous.

          Je m'appelle Laurence ❤
      • Bonjour Maude,

        Le temps est passé. Excusez-moi pour ce message tardif. Merci surtout de m'avoir répondu.
        Mais le temps ne change rien, vous le vivez et vous connaissez cette douleur quotidienne. Elle est toujours là et l'absence de plus en plus longue.
        J'ai cru un moment sortir un peu du trou mais je replonge, je ne suis plus intéressée par rien, je vois très peu ma famille qui est loin. Je me coupe de tout et même de mes amis. Je vis pour mon chien...

        Oui, nous avons pris "perpète". J'espère pour vous un peu d'apaisement. Je vous embrasse
      • Moi pareille, je ne pense qu'à lui, mon fils
    • Nous étions le 25 décembre 2015 notre fille devait accoucher le 28. Son mari et elle-même se sont présentés à la clinique le 28 à 2h30 du matin. Une erreur d'injection et elle s'est retrouvée dans un coma profond, mal intubée elle a saturée à 53 % pendant quatre heures avant que l'intubation soit remise en bonne place. A ce moment-là, elle se trouvait en coma dépassé.

      Nous l'avons accompagnée trente-cinq jours, puis avons pris la décision de stopper le respirateur qui la maintenait en vie. Notre ange s'envola quarante-deux heures plus tard emportant avec elle un grand pan de notre bonheur. Expertise du dossier médical, autopsie, expertise contradictoire avec les parties adverses, plainte déposée au procureur de Privas dans l'Ardèche. Dix mois plus tard, la plainte a été classée sans suite, nous saisissons le procureur général.

      Ils avaient un premier enfant, celui-ci à trois ans, probablement à la suite du décès de sa mère, a fait un AVC. Il est aujourd'hui fortement handicapé d'un bras. La vie a pris un tout autre sens. Aide aux victimes, justice et enquête de police, sont aux antipodes de ce que l'on serait en droit d'attendre des services publics.
      • Bonjour Madame,

        Je comprends votre douleur. J'ai perdu ma fille aînée âgée de 21 ans dans un grave accident de la route où elle était passagère. Cela fait sept ans et je ne m'en remets toujours pas. Ma fille n'est pas décédée sur le coup. Elle a été tétraplégique avec un poumon écrasé !

        Le chauffard a été condamné à un an de prison avec sursis dernièrement. J'ai lutté sept ans pour que justice soit faite; mais pour moi il n y a pas de justice.

        C'était mon trésor tout comme votre fille, donc oui je vous comprends. Beaucoup de courage à vous.
        Cordialement
      • C'est vrai que la justice telle que nous la concevons, celle des gens honnêtes en somme, n'existe pas. Que de souffrances !!!
    • Je m'appelle Marie, je viens de perdre mon fils âgé de 48 ans d'une mort selon le médecin subite. Pendant une minute, il a tenu sa tête dans ses deux mains, il n'a plus vu la lumière et est tombé avec des spasmes. Il est décédé dans la minute qui a suivi.

      En l'espace de quelques secondes tout s'est arrêté, j'ai l'impression que la terre s'est ouverte sous mes pieds. J'ai beaucoup de mal à accepter la perte de mon fils si jovial qui aimait aider son prochain, sensible, souriant qui aimait la vie.

      Comment faire pour survivre après un tel drame?? Aidez moi
      Merci
      • Bonjour à tous.

        J'ai perdu mon fils de 32 ans d'un arrêt cardiaque. Cela a été tellement violent, son frère lui a fait des massages cardiaques, les pompiers sont arrivés, et là ils ont tenté de le réanimer, mais trop tard. Tout s'est passé trop vite, le médecin pressé est venu constater le décès, cela n'a pas duré longtemps.

        Nous regrettons que ce médecin n'ait pas exigé une autopsie. C'est trop tard. Nous restons avec nos interrogations car il n'avait pas de problèmes de santé, avait un travail qu'il appréciait et laisse deux enfants en bas âge qu'il aimait par dessus tout.

        Moi sa maman je suis démolie, détruite, je me culpabilise sans cesse et ne connait pas vraiment l'origine de son décès.
        • Bonjour Fabienne,

          J'ai perdu mon fils de 14 ans d'un arrêt cardiaque. L'autopsie n'a rien révélé, et la seule explication plausible est une maladie appelée qt long, c'est un problème de conduction électrique, le fait que la repolarisation se fait à certains moments trop lentement.

          Mais croyez-moi, malgré les analyses génétiques aient été faites, après une autopsie qui finalement est très traumatique (mon bébé ouvert, analysé), pour finalement ne pas avoir de certitude... Ne me soulage pas... Je dis je car mon époux est décédé l'année d'après d'un cancer, me laissant seule avec mon plus jeune.

          En fait, quelle que soit la raison de son arrêt cardiaque, franchement, moi je reste avec cette souffrance atroce d'avoir perdu mon fils. Son coeur s'est arrêté alors que le mien palpite dans ma poitrine, insolent, ironique. J'aurais voulu mourir au moment même où l'on a appris son décès. Comment son coeur, à lui, 14 ans, sportif, plein de vie, a pu s'arrêter, et le mien continuer de battre, c'est ça la vraie question, et aucune explication n'a pu répondre à cela... Quand les gens sont jeunes, souvent c'est dû soit à une malformation cardiaque, soit à un problème congénital (brugada, qt long).

          J'ai couru à m'en faire péter la poitrine, j'ai espéré que le mien lâche aussi, vulgaire mécanique qui s'arrête chez un ado, il va bien s'arrêter chez moi, qui n'ai pas pu protéger mon fils, j'ai cru mourir de tristesse, mais mon coeur à moi tient bon.

          Allez comprendre. En fait, le plus incompréhensible c'est pourquoi la vie permet que nous perdions nos enfants, quelle que soit la cause de la mort... Parce que je ne vais pas mourir tout de suite, mais je meurs tous les jours.

          Bon courage, et surtout tentez de ne pas chercher à comprendre, il n'y a finalement rien à comprendre, notre vie recèle tellement de choses non maîtrisables.
  6. Bonsoir à vous tous,

    Aujourd'hui ça fait neuf mois que notre fils Florian nous a quittés. Il avait la joie de vivre, il croquait la vie à pleines dents.

    Nous, ses parents, sommes restés aux jours où ils sont venus frapper à la porte pour nous dire que notre fils venait d'avoir un accident de moto, c'était très grave.

    Comment avancer quand on perd la chair de sa chair. Une partie de moi est partie aussi avec mon fils. Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter de telles souffrances ? Mes dernières paroles étaient : "fais attention sur la route".

    Je ne te dirai jamais assez : je t'aime fort, mon fils bien aimé.
    Maman chérie.
    Merci.
    • Bonjour Marie,

      Je suis Nathalie. Notre fils s'est envolé le 30 janvier 2020 dans une avalanche. Notre fils a toujours été mon moteur, ma joie de vivre, lui, sur terre, était un soleil à lui tout seul, la joie de vivre, la bonté.

      Ils étaient trois copains ce jour-là, un seul en est revenu. Je l'ai eu au téléphone une demi heure avant l'avalanche meurtrière. La douleur incommensurable depuis le 30/01/2020 - 20h00 ne nous quitte plus. Notre cœur de parents est en lambeaux.

      Je vous adresse toute ma tendresse.
      Nathalie MamanNono
    • Comme je vous comprends, chère madame, j'ai vécu exactement la même situation, il y aura bientôt cinq ans, Mais mon fils devait être plus âgé que Florian car il m'a laissé trois petits enfants qui sont grands et dont il peut être fier.

      Je parle très souvent à Laurent, j'ai l'impression qu'il me répond avec son bon sens habituel. Parlez-lui Marie, racontez-lui ce que vous faîtes, demandez-lui son avis, c'est un grand service à vous rendre et à lui rendre pour son parcours dans l'au-delà où il a rejoint d'autres amis et membres de sa famille. Il y a des livres qui témoignent de ce que je vous dis.

      Marie, pour Noël vous avez un ange à vos côtés il s'appelle FLorian.
      Joyeux Noël Marie.
    • Bonsoir,

      Je viens de perdre mon fils Hugo dans un accident de moto également. Il avait 15 ans et j'ai cette journée d'horreur dans la tête qui tourne en boucle. L'annonce atroce et l'attente qu'on me le rende enfin.
      Cela fait une semaine et demie seulement et j'ai le coeur en miettes.

      Je n'arrive plus à pleurer, tout me rappelle Hugo sans arrêt. Il me manque tant...
      • Amélie, ma soeur, a perdu son fils unique il y a eu un an le premier janvier. Des parents qui souffrent. Leur Titou leur manque beaucoup. Je ne sais plus quoi faire. Ma soeur ne mange plus et dit qu'elle veut rejoindre son fils. Je comprends cette douleur.
    • Bonsoir,

      Le 18 juillet 2020, ma fille Doriane, qui se trouvait en poussette médicalisée, a été fauchée par un chauffard qui a fait une crise d'épilepsie. Doriane est décédée le 23 juillet de la suite de ses blessures.

      J'ai commencé une thérapie car je n'arrête pas de me refaire la scène, cette voiture qui m'arrache la poussette. Ma fille me manque énormément, je pleure souvent et je vais très souvent au cimetière, j'ai besoin d'y aller et de lui parler.

      Avec ses frères et sœur, on lui préparait une super fête pour ses 20 ans le 24 octobre. Doriane était mon temps plein, je m'étais arrêtée de travailler pour m'occuper d'elle en tant qu'aidant familial. Aujourd'hui il y a un grand vide dans ma vie, je m'ennuie, je n'aime pas me retrouver seule sans elle.

      J'ai trouvé un bon avocat et avec mes enfants on a porté plainte contre ce chauffard; ça ne nous ramènera pas Doriane mais on veut qu'il paye pour ce qu'il nous a fait, mais surtout qu'il ne fasse pas d'autres victimes.

      Une maman meurtrie
    • Bonsoir,

      J'ai vécu le même drame le 13 février 2020. Ma fille de 21 ans (la petite dernière, mon bébé) est décédée dans un accident de la route. Comme vous, je revis tous les jours ce moment où l'on vient m'annoncer...

      Depuis je me sens morte, je suis en colère contre elle, contre moi et le monde entier... J'ai deux autres enfants et pour eux je me dois de continuer. Et je cherche comme vous des réponses à comment survivre à son enfant.

      J'espère que vous êtes soutenus par votre famille et/ou vos proches, et vous souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette épreuve.
    • Bonsoir Marie,

      Je viens de lire votre récit qui me touche particulièrement car il y a deux mois j'ai perdu mon fils de 42 ans d'un accident de moto également. Depuis ce 14 avril 2021 je ne vis plus. Comment accepter l'inacceptable, ce n'est pas possible. Je me sens tellement seule face à cette torture. Comment avancer ?

      J'étais comme vous, je n'arrêtais pas de lui dire d'être prudent. Je tremblais quand je le savais sur la route, et ce fameux matin ma belle fille m'a appelée en me disant que Yoann avait eu un accident de moto et qu'il n'avait pas survécu. J'ai en boucle jour et nuit cette phrase qui tourne dans ma tête : "il n'a pas survécu". C'est l'enfer ! J'ai envie d'hurler : "mon enfant, mon amour, mon fils, comment vivre avec ton absence ?"

      Comment allez-vous après plus d'un an ? Est-ce que l'on arrive à sortir de cet enfer ?

      Affectueusement,
      Geneviève
  7. Bonsoir Katia,
    J'aimerais bien, si vous voulez, qu'on se contacte, je suis la maman de Florian.
    Merci.
  8. J'ai perdu mon bébé, mon petit ange, walker lole il y a seulement dix jours.
    Je ne sais plus quoi faire sans lui tout n'a plus de sens. Il me manque énormément. Le plus dur encore, c'est son grand frère de trois ans qui ne cesse de le demander.
    Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus à qui demander d'aide.
    Je suis vraiment perdue, aidez-moi svp
    • Bonjour,
      Je suis désolée et je comprends votre peine. Je viens moi-même de perdre mon fils aîné le premier septembre. Il aurait eu 48 ans dimanche premier novembre. Quel malheur pourquoi ? Je me pose sans cesse cette question. Je crois que nous avons un destin. Nous naissons pour mourir mais pourquoi jeune ?
      Rien ne peut consoler bien amicalement
    • Bonjour Madame,

      Le plus dur dans la vie, c'est de perdre un enfant; ce n'est pas facile, on n'arrive pas à oublier, son image est toujours là.

      J'ai perdu beaucoup de gens que je n'arrive pas à oublier; mais la vie continue avec ses malheurs et ses bonheurs; il faut vivre la vie comme elle est avec beaucoup de courage. En plus, vous avez un enfant de trois ans, il a besoin de vous et de votre amour, vous devez faire attention à vous pour lui d'abord et pour vous aussi.

      Je vous souhaite beaucoup de bonheur avec votre petit. Soyez courageuse pour lui et acceptez la mort comme la vie.
    • Je compatis à votre douleur.
      Le 27 octobre 2020, j'ai perdu ma petite fille de quatre mois; et depuis, c'est le vide, je pleure sans cesse.
      Je me pose aussi plein de questions mais je me dis aussi qu'elle est la près de moi et qu'elle me surveille. C'est mon ange gardien, ma bonne étoile...
  9. Christine,

    J'ai perdu mon fils deux jours avant terme, il y a onze ans presque jour pour jour. Aujourd'hui, l'absence est toujours là, même si elle est moins douloureuse.
    Je l'ai porté 9 mois et je n'ai pas pu le voir sourire, l'accompagner pour qu'il grandisse.
    J'ai eu une fille, il y a 8 ans. Elle est pétillante et pleine de vie. Elle ne remplacera jamais son frère. C'est un fait. Il a été et il n'est plus.
    Cynthia Fleury parle de la fin du courage. Ses mots ont profondément raisonnés en moi. Je vous invite à l'écouter sur le deuil périnatale.
    Bon courage à vous. Vous n'êtes pas folle, vous êtes triste.
    Agnes
  10. Ma fille Diane est partie il y a deux mois aujourd'hui, sur la table d'opération. Elle venait d'avoir 26 ans. Une fille tellement vivante, passionnée, talentueuse, drôle, beaucoup d'amis, une famille unie, des parents qui l'adoraient et deux frères.

    Maintenant j'ai l'impression que nous sommes amputés, qu'on nous a coupé un membre. J'ai le sentiment qu'on lui a pris sa vie en "traître", sans qu'elle s'en rende compte. Il y avait à peine 3% de risques, une opération "très maîtrisée"... qui a mal tourné.

    Je me doute que le confinement n'aide pas. Mon mari et moi, nous ne voyons pas nos fils et nos petits enfants. Au début, les deux premiers mois, j'ai cru que j'allais gérer, que j'allais m'en sortir mais maintenant deux mois après la douleur est intense. J'ai encore plus mal maintenant. J'y pense sans arrêt, j'ai goût à rien, je ne vois plus rien du même œil. Beaucoup de choses m'indiffèrent, je n'accorde plus la même importance à ce que j'aimais auparavant. Je n'ai plus envie de faire des projets. Ma peine prend le pas sur tout.

    Je me demande comment je vais m'en sortir, c'est désespérant. J'ai peur de ne jamais y arriver.
    • Bonjour,
      J'ai moi aussi perdu un bébé à la naissance il y a cinq ans. Depuis je vis un cauchemar, plus goût à rien ! Mon travail me dégoûte. Plusieurs personnes de mon entourage proche et familiale me font toujours les même remarques : "Il faut passer au dessus", "il faut vivre avec"; mon mari a même eu droit à "vous êtes jeunes, vous en aurez d'autres"... J'en passe !!!

      Toutes les naissances dans ma famille me remémorent mon bébé. Chaque fois, je craque et mets plusieurs mois à me reprendre pendant cette période des mots violents se disent (souvent pas réfléchis et qu'on ne pense pas vraiment... mais ils restent gravés!). Je fais vivre un enfer au reste de ma famille, mon fils de onze ans et mon mari me soutiennent et souhaitent de tout coeur que la situation s'améliore, je ne sais pas comment faire pour me sortir de ce trou noir !!!

      Je suis consciente (pas depuis longtemps) qu'il me faut de l'aide extérieure (psychologue, groupe de paroles (mais je ne sais même pas comment en trouver pour mon cas... Help, je suis du 65). Y a-t-il des cas de votre côté, où des personnes de votre famille ne vous aide pas du tout, voire vous prenne pour une débile mentale qu'il faut enfermer ? Ce qui est certain, c'est qu'il y a urgence, la situation est invivable.

      Si vous connaissez un groupe de paroles dans le 65, je suis preneuse !
      • Bonjour,
        Je suis dépressive et j'ai perdu mon fils de trente-trois ans.
        Je peux plus, aidez-moi.
        Merci
        • Bonjour Maryse,

          J'ai moi aussi perdu mon fils de 34 ans, il y a trois mois. Nous sommes sur le même chemin: un chemin long et extrêmement difficile. Chaque jour se ressemble et nos seules pensées se résument à l'absence de nos enfants. C'est une chose absolument terrifiante et jamais nous n'aurions dû traverser ce que nous vivons.

          Pourtant il faudra construire cette vie d'après, composer avec le manque. Le temps va nous aider mais c'est surtout sur nous-mêmes qu'il faut compter. Nos enfants ne voudraient pas nous voir sombrer dans le chagrin. Alors pour eux et pour l'entourage, il faut tenir et s'accrocher. Chaque instant je mesure à quel point c'est difficile. Mais il le faut.

          Je vous souhaite beaucoup de courage.
        • Assumpta Chantal
          Bonjour Maryse,
          Moi aussi, j ai vu le ciel tomber sur moi. J'ai perdu mon fils de quarante ans. C'est très dur de vivre ça. Je me demande si c était un rêve; c'est très difficile, mais je n'y peux rien. A part prier pour le repos de son âme, amen
        • bonsoir
          J'ai moi aussi perdu mon fils Alexis de 20 ans dans un tragique accident de moto le 8 septembre 2017. Il aurait eu 23 ans le 24 juin. J'ai l'impression de vivre dans une autre vie. Comment peut-on vivre en ayant perdu la chair de sa chair ? Il me reste deux filles de 27 et 19 ans et je dois avancer pour elles. Je sais qu'il m'envoie beaucoup de messages et me force à avancer mais ce manque physique me fait tellement mal. J'ai hâte de pouvoir le rejoindre un jour là-haut et de pouvoir le serrer dans mes bras. Pourquoi perdons-nous un enfant ? Je voudrais tellement entendre sa voix, j'ai tellement peur d'oublier. Nous avons fait don de ses organes et je sais qu'il vit dans 5 personnes et que son cœur bat dans le corps de quelqu'un d'autre. Quelque part je me dis qu'il revit chez chacune de ces personnes. Il me manque tellement mon Alex
          • Bonjour Katia,

            Mon fils Théo de 17 ans est décédé le 23 juin 2020 d'un dramatique accident; il s'amusait avec ses amis à se balancer au dessus d'un bras de mer avec une corde accrochée à un arbre et mon fils a lâché la corde; il est tomber quatre mètres plus bas sur des rochers; sa tête a frappé les rochers et il était en état de mort cérébrale. Nous avons également fait don de ses organes pour qu'il continue à vivre à travers d'autres personnes...

            J'ai aussi deux autres fils, de 23 ans et 13 ans, ainsi que ma femme que j'aime énormément il sont le moteur de ma vie.

            Depuis le décès de Théo, on m'a arraché le coeur; je suis meurtri au plus profond de moi-même et je ne vis qu'en pensant à lui constamment; je n'accepte pas qu'on me l'ait enlevé. Pourquoi mon Théo, notre soleil toujours souriant, une joie de vivre intense, un coeur en or, toujours prêt à aider les autres ? Comme vous, ce manque physique est insupportable et sera-t-il surmontable un jour ?

            C'est sûr que nos enfants sont des héros car il ont sauvé chacun cinq personnes à travers le don d'organes et qu'ils continuent à vivre à travers d'autres ; j'essaie de me raccrocher à ça quand une trop grande tristesse me submerge...

            Est-ce que le temps a un peu apaisé votre douleur?

            Mon Théo me manque cruellement.
          • Bonjour,

            Katia tout comme toi j’ai perdu une petite fille de 11 ans, malade du diabète. Cela fait dix ans aujourd’hui et pour moi les années passent sans que j’oublie. Je resterai toujours jusqu’à ma mort avec elle dans ma peau. Il me reste un petit garçon de 15 ans aujourd’hui. Mais cela ne change rien à la disparition brutale de ma fille.

            Je voudrais tellement t’aider et te dire que tout va aller pour le mieux; tu ne vas pas oublier, ça c’est complètement faux : pour n’importe quel humain qui a perdu un enfant Vivre ce que j’ai vécu jusqu’à la fin de ses jours.

            Dix ans après, mon mari est parti avec une autre femme au bout de trente ans de mariage. Je l’aimais profondément; j’ai pas le choix dans sa décision, je garde le malheur pour moi et j’essaye d’être aidée tous les jours très difficiles. Si tu trouves une solution, dis-le-moi, ça m’arrangerait beaucoup. Car je vis constamment avec elle. J’ai aujourd’hui 52 ans. Et tout ce qu’il faut pour être heureuse, simplement ma fille n’est plus là alors...

            Je te souhaite tout le bonheur du monde; essaye de te remettre et de te rattacher à tes autres enfants, c’est la seule solution mais cela ne t’empêchera pas de penser à ton autre petit garçon. Normal. J’ai voulu moi-même me rapprocher d’un groupe à fin de m’aider, choses impossibles. Chacun vit sa vie et chacun n’a pas les mêmes attaches alors que nous c’est le destin; je suis catholique, je ne comprends pas ce qui m’arrive : qu’est-ce que l’on a pu faire pour en arriver là ?

            Contente de t’écrire, j’espère que tout va aller bien pour toi. Bien à toi, Nathalie
          • Grazi marie helene
            Bonsoir
            Mon fils est parti il y a 3 semaines. L'horreur absolue. Malgré les amis et la famille qui me soutiennent, je sombre tous les jours un peu plus. Je sais qu'il est de l'autre côté du voile, mais cela ne me rassure pas. Il me manque trop... J'envoie mes plus affectueuses pensées aux mamans qui vivent le même drame.
        • Bonjour,

          J'ai perdu ma fille, 33 ans, l'an dernier en juillet 2019. Le temps est arrêté depuis lors! Nous sommes suspendus dans le temps !

          Au travail, ils ont vu que je n'étais plus présente et ils m'ont aidée en me faisant arrêter deux mois, ensuite reprise à mi-temps. Cela m'a permis de me déconnecter. Je pleure tous les jours depuis ce jour fatal, et d'un moment à l'autre je bascule de la "joie" à la déprime jusqu'à faire des crises d'angoisse où je vais jusqu'à étouffer.

          Prenez le temps pour aller chez un psy EMDR; cela permet d'espacer ces crises. J'aurais dû me changer les idées avec mon mari et ma fille cadette, mais ce Corona ne nous a pas aidés. Lisez les livres de Christophe Fauré psychiatre: Vivre le deuil au jour le jour (Albin Michel, 2004 ; nouvelle édition augmentée, 2012),
          Après le suicide d’un proche - Vivre le deuil et se reconstruire (Albin Michel, 2007).

          Je suis de tout cœur avec vous. Et j'espère vous avoir un peu aidée. Isabelle
        • Moi j'ai perdu mon fils de 40 ans le 23 juin. On lui a enlevé ses enfants deux jours avant la fête des pères, suite à un rapport mensonger d'une femme de ménage de l'ADMR, et une vengeance de son ex-copine qui est au RSA et voulait lui soutirer de l'argent. Il n'a pas pu supporter toutes ces calomnies envers lui. Il a vécu l'enfer, il est victime de ces femmes. Il est mort seul dans une mort atroce : hémorragie interne. Aujourd'hui je pleure sa mort, je me sens seule avec ma douleur et je cherche des personne qui sont comme moi pour pouvoir parler.
          • Bonsoir,

            Moi aussi, j'ai perdu mon fils de 36 ans d'un accident. Il était en moto et le camion ne l'a pas vu, il l'a tué
            C'était en juillet l'année dernière, il me manque toujours autant.
          • Bonjour Nicole,

            Je suis très touchée en lisant votre témoignage. Vous êtes seule à pouvoir traverser votre douleur, il existe des groupes de paroles qui pourraient vous aider.

            En attendant, sachez que j'ai perdu mon fils de 40 ans 1/2, il y a 10 ans dans un accident de moto frontal. Laissant deux petits enfants orphelins que je n'ai pas vu grandir d'abord parce qu'ils étaient à 700 km de moi, ensuite parce que leur mère ne voulait plus me parler.

            Je me suis spécialisée dans l'accompagnement du deuil, car Anne ne peut pas leur parler de la mort de leur père et cela me rend très triste sachant combien il est essentiel et important de pourvoir parler de nos défunts.

            Je vous souhaite de trouver une espace pour être écoutée et soutenue dans cette longue traversée du deuil qui finit toujours par s'apaiser. Pour le moment, laissez-vous vivre tout ce que vous ressentez, faites fi des personnes qui vous donnent des conseils. Vous seule savez ce que vous ressentez, avancez millimètre par millimètre. Le deuil est un processus naturel et universel de cicatrisation. C'est un processus long, lent douloureux mais émaillé de possibilité de sourire, de regarder le ciel et les étoiles. Se dire : "Je suis vivant et j'honore sa mémoire". Comment aurait-il voulu que vous viviez? Terrassée ou debout et fière d'avoir été sa maman et d'avoir pu l'aimer et être aimée de lui durant 40 ans...

            Bien solidairement à vous. Nora Belgique
          • Moi, j'ai perdu mon fils de 38 ans en juin aussi. Il était plein de vie, de projets, amoureux de la nature et des animaux. Il avait hélas fait la rencontre d'une femme qui avait plus du double de son âge, nocive, malsaine et surtout manipulatrice, perverse, jouissant du malheur d'autrui.

            Elle l'a accusé de violences et s'est ensuite rétractée en disant qu'elle ne voulait pas du tout porter plainte. Las ! Le malheur était fait. Mon fils, droit, loyal, digne, non-violent n'a pas supporté l'injuste opprobre et l'ignominie : il s'est suicidé.

            La douleur est irréparable, immense. Il avait la vie devant lui, aimé de tous, chaleureux, bienveillant, toujours serviable.

            Pourquoi les meilleurs, les belles personnes, partent-ils les premiers ?
        • Comme je vous comprends, c'est une déchirure de chaque jour, j'ai perdu ma fille de 50 ans et plus rien n'est et ne sera comme avant.
          Je prend un antidépresseur qui m'apporte un peu de soulagement par moment, elle n'avait pas d'enfant et tant mieux. Mon beau fils que nous avons toujours aidé a dépensé tout l'argent qu'il avait pour mes petits enfants chez les prostituées (12 000 euros). Pas facile. Enfin je vous souhaite des jours meilleurs.
        • Bonjour,

          Moi aussi, j'ai perdu mon fils. Il avait 42 ans, assassiné de 13 coups de couteau, cela va faire 4 ans le 17 octobre.
          Je vis sous cachets, c'est très dur. Bon courage
        • J'ai perdu mon enfant, il y a 13 mois et 8 jours; et chaque jour est un jour de douleur sans lui, c'est si dur. Il y a cette douleur au fond de soi qui est si profonde...

          Je vis, non je survis. Je ne sais pas si un jour on pourra vivre sans l'enfant tant aimé, il est dans mon cœur ❤ à jamais, dans ma vie qui doit continuer pour mes autres enfants, mais c'est si dur...

          Je ne sais pas vous aider... J'espère qu'on pourra essayer de vivre en domptant cette douleur car jamais on ne pourra oublier.
        • Bonsoir,

          J'ai perdu mon fils Benjamin il y a trois mois d'une overdose. C'est brutal et violent. Il avait trente-quatre ans.

          Je suis suivie et accompagnée toutes les semaines par un psychiatre. J'écris tous les soirs à Benjamin. Je lui raconte ma journée, mon chagrin. Et, sur les conseils de mon médecin, je lui rappelle souvent un joli souvenir de sa courte vie. Il faut vraiment se faire aider pour tenir le coup. Malgré les amis et la famille, seul un thérapeute trouve les mots, l'écoute et les conseils.

          C'est une douleur physique et qui s'accroît avec le temps. Moi non plus je ne mange pas beaucoup, je ne dors qu'avec des anxiolytiques et j'ai décidé de rependre tout doucement mon travail, le sport. Tout ça je le fais en pensant à Benjamin. Il ne me quittera plus désormais.

          Mais le pire n'est pas l'absence mais la conscience de ne plus jamais le revoir. En vous lisant, je réalise que le monde est cousu de parents amputés de leur enfant.
      • Bonsoir,

        Je m'appelle Sylvie. J'ai perdu aussi une fille à l'âge de 2 ans, cela fait 16 ans maintenant. La douleur est là surtout quand il y a la date fatidique et c'est dur.

        Par chance, il y a un frère aîné et on s'est relevés pour lui car il avait besoin de nous et il nous a aidés à surmonter ça. Il y a eu aussi des amis qui sont venus nous chercher, ils nous ont tendu les mains et on les a prises.

        Il faut du courage, de la volonté et si ça ne va pas, je parle à mon ange car je sais qu'elle est là.

        Courage à vous tous
        • Bonsoir Sylvie,

          Je me retrouve dans votre commentaire : j'ai perdu mon enfant Noah, âgé de 18 mois, d'une maladie rare, il y a plusieurs semaines.
          J'ai également un fils aîné qui nous permet de tenir, ainsi que des amis formidables. Néanmoins, l'envie de le rejoindre est immense et même si il faut continuer, la différence entre vouloir et pouvoir est énorme...
          Je l'aime plus que tout, jusqu'à la fin de ma vie, et j'espère de tout mon cœur le revoir là-haut.
          Un papa.
          • Bonjour,

            J'ai perdu un petit garçon de deux ans et une petite fille d'un an et tous les deux en huit mois d'intervalle. Ça a été très dur. Aujourd'hui, ils auraient la quarantaine. Je ne m'en suis toujours pas remise, même si j'ai encore une fille et un garçon. Ça m'a détruite. J'ai des photos partout, je ne peux pas les oublier, je vais sur leurs tombes deux fois par jour.

            Il faut beaucoup de courage et toutes les personnes qui vivent ça, je les plains. C'est très dur à vivre, mais on ne les oubliera jamais, c'est notre chair et les parents ne devraient pas vivre ça. C'est aux parents
            de partir avant leurs enfants et pas l'inverse.

            COURAGE à tous ceux qui vivent ce cauchemar...
      • Christine,

        J'ai perdu mon fils deux jours avant terme il y a onze ans presque jour pour jour. Aujourd'hui, l'absence est toujours là, même si elle est moins douloureuse. Je l'ai porté neuf mois et je n'ai pas pu le voir sourire, l'accompagner pour qu'il grandisse.

        J'ai eu une fille, il y a huit ans. Elle est pétillante et pleine de vie. Elle ne remplacera jamais son frère. C'est un fait. Il a été et il n'est plus.

        Cynthia Fleury parle de la fin du courage. Ses mots ont profondément résonné en moi. Je vous invite à l'écouter sur le deuil périnatal.

        Bon courage à vous. Vous n'êtes pas folle, vous êtes triste.
        Agnes
      • Bonjour Christine,

        Votre histoire faite écho à la mienne. Avec mon ex-compagne, nous avons perdu notre enfant. Chacun le vit différemment. Chacun peut devenir dangereux ou agressif là où il est fragile et qu’est-ce qui nous fragilise plus que la souffrance? La perte d’un être?

        Vous avez raison, il vous faut en discuter avec une personne adaptée. Une personne en qui vous apprendrez à avoir confiance. C’est pourquoi je vous conseille si ce n’est pas déjà fait de prendre rendez-vous dans un CMP. Il y en a partout donc sûrement un proche de chez vous. C’est leur rôle de prendre en charge la souffrance. Cette prise en charge est gratuite alors ils sont souvent surchargés et il faut patienter. Mais les personnes qui y exercent sont généralement des personnes d’une humanité incroyable et de bons professionnels.

        Je vous souhaite plein de courage. Espérant avoir pu vous être utile.
      • La seule solution est d'avoir un autre bébé, j ai une amie qui a subit la même chose mais quand elle a accouché de deuxième bébé, toute a changé.
    • Je compatis à votre deuil. Le 19 avril, le jour de mon anniversaire, j'ai perdu ma fille de 19 ans qui se battait depuis six semaines après un accident de voiture.

      JE SAIS PAS si je vais pouvoir vivre ce malheur.
      • Il y a aujourd'hui dix semaines que mon fils est décédé dans un accident de la route. Je ne peux pas dire dans quel état d'esprit je me trouve. Il y a de la résignation. Mais je n'accepte toujours pas le fait que je ne le reverrai plus, que tous les projets que nous avions ensemble sont réduits à néant. Son sourire, sa démarche, ses mots... tout me manque. Parfois lorsque j'en parle, j'ai l'impression qu'il s'agit de quelqu'un d'autre, d'être extérieur à ce drame. Ma peine semble alors se dissoudre pour revenir ensuite plus violente que jamais.

        Il faudra que nous poursuivions notre route avec cette charge et cette incompréhension qui nous ont meurtris. Comment pourrons-nous encore apprécier la vie après un tel arrachement ? Le processus de cicatrisation doit se faire avec le temps, avec les mots, avec les partages exprimés sur ces pages mais je crois qu'il faudra surtout compter sur nous-mêmes. Le combat à mener est gigantesque à l'image de ces moments qui me terrorisent lorsque je me réveille le matin doutant encore de la réalité.

        Pour ceux qui restent et pour eux, nous devons tenir et résister. Les récits que j'ai pu lire sont poignants de douleur et de sincérité mais aussi de réconfort. Nous ne sommes pas seuls. C'est en parlant et en nous écoutant que nous parviendrons à maîtriser notre chagrin et à construire cette relation intérieure que nous évoquerons, un jour, avec douceur et sérénité. J'espère pouvoir dans quelques mois... années parler de mon fils sans être miné par le manque et l'absence. Il sera avec moi, complice et apaisant. C'est cette lutte que je dois mener.

        Merci d'avoir consacré un peu temps à la lecture de ces mots et pour les commentaires qu'ils vont éventuellement susciter.

        Bon courage à tous.
        • Ma fille est décédée le 17 novembre dernier.
          Je n'ai plus la même vision des choses
          C'est horrible
          Tout mon corps est malade, depuis cette date, je n'ai que des problèmes de santé.
          J'ai eu un zona, de l'asthme, mal dans toutes mes articulations, maintenant je tremble.
          C'est mon corps qui parle
        • BON COURAGE

          La perte d'un enfant est une douleur dont on ne se remet jamais.

          Par contre parler de lui, repas ou autres, c'est le faire revivre.

          Courage
          • C'est la vérité. On ne se remet jamais de la perte d'un enfant.

            J'ai perdu mon fils il y a huit ans et le temps ne fait qu'intensifier la douleur, contrairement à ce qu'on nous dit.

            Parler de lui met de la lumière dans un puits assez sombre, mais il faut trouver celui ou celle qui veut écouter.
        • J'ai perdu mon fils il y a six semaines à la veille de ses 29 ans. Moi aussi, je suis comme vous anéantie.

          Il était monté en montagne mais le froid l'a surpris, il est tombé. Il laisse une petite fille d'un an et, comme vous dites, avec le confinement ça aide pas. On n'a pas pu faire les cendres et l'hommage. Il n'y avait que vingt personnes au crématorium.

          C'est affreux cette douleur qu'on ressent, on ne veut pas y croire. Il était en saison dans les Pyrénées depuis quatre mois. Notre deuil n'est pas fini. Il faudra du temps certainement.
        • Bonsoir André merci pour votre texte.
          Je viens de perdre ma fille récemment et, en vous lisant, j'ai l'impression d'avoir des mots sur ce que je ressens.
          Merci d'avoir écrit afin qu'autrui qui vit la même situation puisse trouver des mots sur ce qu'on manque hélas.
          • Merci pour votre commentaire.

            Force est de constater que nous sommes sur la même route. Une route parsemée d'interrogations, de culpabilité et de regrets. Il y a aujourd'hui trois mois que mon fils nous a quittés, ce fut une journée très difficile.

            Il faut surmonter ces étapes et garder l'espoir d'un après qui nous permettra de ne pas gâcher ce qui nous reste de vie.

            Bon courage à vous.
          • Bonsoir CeCe31190, j'ai aussi perdu un fils dans un accident de voiture. Moi ce qui m'a aidé, c'est le livre de Christian Bobin "La plus que vive". Plusieurs phrases dans ce recueil m'aident chaque jour.
            Bonne route
        • André, permettez-moi de vous dire que j'admire votre témoignage : il est touchant, lucide, réaliste et vous faites déjà la feuille de votre route.

          Le deuil est un chemin et un travail qui va vous permettre de reconstruire la relation que vous avez perdue. La mort fait perdre la relation à un être cher mais ce qu'il nous a apporté est là pour toujours.

          Je vous encourage à parler car c'est le seul moyen d'user la souffrance, de s'en détacher pour construire autre chose, réintégrer la relation perdue pour qu'elle vive paisiblement. Votre fils sera avec vous "d'une autre manière". Appuyez-vous sur des personnes capables de vous écouter, souvent, sans juger, sans s'impatienter quand vous aurez l'impression de tourner en rond.

          J'aime beaucoup le livre "Vivre le deuil au jour le jour" de Christophe Fauré. Il explique les étapes que nous traversons, c'est tellement rassurant de savoir qu'il est normal d'éprouver certains moments. Si vous êtes curieux de savoir qui est cet auteur, je vous recommande cette conférence, très clarifiante : https://www.youtube.com/watch?v=aIuL7GTSnXM

          Bravo d'avoir choisi un chemin de vie dans cette terrible situation.
          • Merci Jean pour votre commentaire. Ce n'est que par les mots et le partage que nous parviendrons à dominer cette douleur qui, il ne faut pas se faire d'illusions, nous suivra jusqu'à la fin de notre vie. Chaque jour est une lutte, chaque jour ressemble au précédent et c'est bien ce qui nous anéantit. Pour le moment on n'aperçoit pas le bout du tunnel.

            J'essaie, à travers différentes conférences sur le sens que l'on peut donner à la vie ou à la mort, de trouver des "réponses" sur ce qui m'est arrivé. Effectivement Christophe Fauré traduit en mots ce que nous ressentons et permet au fur et mesure que nous avançons de lever cette culpabilité qui nous oppresse.

            J'apprécie également le philosophe André Comte Sponville pour sa vision très réaliste de la vie, ayant connu lui-même des moments très douloureux. Car seuls ceux qui ont connu de telles épreuves peuvent en saisir la violence.
        • Bonjour, moi c'est Lucie, 26 ans, je viens de perdre ma fille de trois ans, Maeva, à la suite d'une maladie. J'en souffre terriblement, j'ai besoin de vos conseils svp
          • Lucie,

            J’espère que ce petit mot te fera du bien. Sache que je pense à toi et que je mettrai ce soir une petite bougie pour ta petite Maeva. J’ai perdu ma fille en mars 2018, elle s’est suicidée le jour du printemps, elle avait 22 ans. Toi c’était un petit bout de trois ans et je m’associe à ta douleur.

            Je suis sûre que si ceux qui sont déjà partis accueillent ceux qui nous quittent, Chloe a pris Maeva dans ses bras et lui donne tout son amour. Maeva et Chloe sont nos p’tites étoiles à jamais. Je crois que toutes mes actions sont guidées par ma fille , elle m’a ouvert un nouveau chemin et l’amour infini que j’ai pour elle me sublime.

            Donner des conseils n’est pas chose facile; mais je peux te dire ce que j’ai fait pour ma part. J’ai lu les livres de Christophe Fauré, j’ai pleuré jusqu’à ne plus avoir une larme, toute seule dans mon coin et j’ai crié en demandant : mais pourquoi moi ? J’ai parlé à une psychiatre et fait de l’EMDR (technique américaine pour les chocs émotionnels graves); j’ai accepté les repas et les invitations de mes vrais amis et de la famille; j’ai fait un peu de sport; j’ai écrit des poèmes, fait des tableaux; j’écris un manuscrit en ce moment; j'ai écouté de la musique, fait de la méditation. Je parle à Chloe et je parle de Chloe, j’ai fait un mur complet de sa chambre avec tous les dessins magnifiques et colorés de l’école primaire et j’ai mis des photos aussi dans la maison. Et surtout, je laisse parler mon cœur et je n'écoute surtout pas les personnes anxiogènes et malveillantes.

            Je t’embrasse très fort même si on ne se connaît pas et je t’envoie beaucoup d’énergie et de positivité.
        • J'ai perdu ma fille de vingt ans le 28 novembre, je me retrouve dans vos propos, la douleur et le vide sont incommensurables. Tant de projets d'avenir envolés, la vie en suspens...

          J'ai deux autres enfants, une femme et mes parents. J'avance malgré tout et demande grâce au seigneur pour apaiser ma peine.

          Bon courage face à l'adversité
        • Bonjour André,
          Trois ans après, je viens de lire ton message. Je viens de perdre mon fils en 2023, un petit ange de six mois. Je n'arrive pas à surmonter cette douleur, je ne fais que me poser de question du pourquoi mais sans reponse. C'est trop dur, j'ai besoin de le revoir même dans un reve. Je ne sais pas quoi faire. Je déteste tout à mon passage. Je n'ai plus d'appétit.
          Je vous écris depuis la République démocratique du Congo en Afrique.
          • Bonjour Bijou,

            Je ne comprends que trop bien votre message.
            Malheureusement, il n'y a pas de réponse, ni de solutions, la seule chose qui reste c'est l'amour que vous avez pour votre enfant. Le temps fera son effet pour vous apaiser un minimum.
            De tout cœur je vous souhaite bon courage et svp garder espoir car tout comme nous tous, nous les retrouverons là-haut, et ce sera merveilleux.
      • C'est bizarre votre message, moi j'ai perdu ma fille ce jour-là et c'était mon anniversaire.
        Après une semaine de combat et dû à un accident
        • Je vis moi aussi la même situation, j’ai perdu mon bébé à une semaine et c’est la troisième fois que cela m’arrive.
          Aujourd’hui il me semble que celui avec qui je vis, voudrait bien déjà être père. Je suis effondrée à l’idée qu’il pourrait faire un enfant avec une autre fille.
          Aidez-moi.
      • Bonjour,
        Je vous présente mes condoléances. J'ai perdu ma fille de cinq ans le 13 janvier 2020 et moi aussi je ne sais pas comment m'en sortir, elle était si pleine de vie.
      • Je sais ce que tu ressens, pour moi aussi c'est un gouffre, un trou noir. On était plus que fusionnelles.
        Je ne me fais pas à l'idée que je ne la reverrai plus jamais.

        Tous les jours je vais lui dire bonjour à 6h30, l'heure où elle prenait son bus pour aller à l école et le soir à 20h30, l'heure à laquelle elle montait dans sa chambre : je l'appelais Bouba.

        Et depuis je ne vis plus.
        • Notre vie ne sera plus jamais la même, elle est détruite à jamais.
          • Bonjour

            Je vous écris pour vous dire que votre vie n’est pas détruite, elle est simplement mise sur pause.
            Lisez les livres de Patricia Darré : cela donnera un autre sens à votre situation.
            Pour ma part, j’ai dû prendre une décision pour notre enfant, et maintenant il aurait 15 ans.
            J’ai encore un peu de mal à voir les autres enfants.
            Priez. Je vous envoie plein d’amour
      • Bonjour,

        Il y a des dates que nous n'oublierons jamais. Moi ma fille Christelle est partie le 1er mai 2014. Pour votre anniversaire, ce ne sera plus pareil. Mais la vie continue, j'ai un fils de 33 ans.

        Bon courage,
        Florence
    • Essayez de lire Boris Cyrulnik sur la resilience

      bon courage
    • Nicolas est parti il venait d’avoir 36 ans, un petit garçon de quatre ans. Votre douleur, votre tristesse est la mienne, comme je vous comprends! Nous, les mamans désenfantées, sommes seules car nous sommes les seules à savoir ce que c’est de voir partir un morceau de notre propre chair. Voilà cinq ans déjà et c’était hier. Je suis encore anesthésiée par moment, incapable de réaliser son absence.

      Pourtant, son amour, sa joie de vivre, son besoin de me savoir heureuse m’aident. Quand je sens la tristesse m’envahir, je pense à lui, je sais qu’il me dirait "haut les cœurs maman, la vie est belle!" Ou "j’aime te voir heureuse". A ces moments là, je le vois avec son regard noisette, rieur, et plein d’amour. Alors, pour lui, je tente de revivre de me reprendre et lui dis : "tu as raison mon fils, je t’aime".

      Je ne croyais plus en cette vie. On me disait le temps... et j’avais envie de hurler en les entendant ; pourtant, oui il cicatrise et reste l’amour une infinie tendresse et un espoir incertain, le retrouver

      Vivons cette vie pour eux, pour nous.
      • Bonjour Marie,

        Votre message m’a ému, Luca notre fils est parti le 27 février 2020. Je constate avec regret que nous sommes trop de parents dans la douleur du deuil de notre chair. Mon espoir, c’est aussi de le retrouver un jour. Rien ne presse car la vie a ses beautés mais elle nous a arraché une partie existentielle de nous. Il y a ceux qui restent qui ont besoin de nous malgré tout. Mais on se comprend quand on dit que ça fait mal. La chance c’est de les avoir connus et de ressentir combien on les aime.

        J’espère que les enfants de tous ceux qui ont témoigné nous voient et qu’ils constatent ce que l’on ressent. Nous avons créé de l’amour dans l’amour et c’est ça la plus grande richesse. Lors de mon dernier souffle, je ne pense plus avoir peur mais une certaine joie d’aller rejoindre mon fils et ceux que j’ai aimés. C’est un peu comme ça que je vais essayer de continuer de vivre chaque jour. Même si on ne s’habitue jamais vraiment.
    • Bonjour

      Mes parents ont perdu mon frère en 1998. Très grand choc pour nous. Pas une journée ne se passe sans que je pense à lui avec le sourire. Je l'aimerai toute ma vie.

      La première année est la plus dure, puis la tendresse des souvenirs va combler ton quotidien. N'oublie pas une chose : le défunt ne veut pas que tu sois triste.

      La douleur du deuil passe. Il faut laisser le temps faire son travail.
    • A la même date et le jour de mon anniversaire, j'ai perdu ma fille. C'est insurmontable
    • Bonjour,
      Je comprends votre douleur, j'ai perdu mon fils il y a seize mois. Depuis je suis un zombie.
      Un psy me prend désormais en charge, car pendant tout ce temps j'ai cru pouvoir, malgré les hauts et les bas, pouvoir être au dessus.

      J'en veux à la terre entière. C'est de plus en plus fort ma colère. Je suis totalement perdu. La perte de son enfant est une douleur incommensurable. N'attendez pas pour demander une aide.

      Je suis de tout cœur avec vous et tous les parents ayant perdu son enfant.
    • Bonjour,

      Moi ce n'est pas un enfant que j'ai perdu, mais ma petite soeur de 30 ans, il y a six mois aujourd'hui. Le cours de ma vie s'est arrêté. La vie aujourd'hui n'est plus la même sans elle, un vide immense qu'elle a laissé en moi et ma famille que rien ne peux combler. Je me sens mourir en mon intérieur plus goût à rien.

      Elle était celle qui savait me parler m'encourager, intelligente, une fille de situation, gentille et belle ma petite soeur et j'en souffre terriblement... Je ne sais pas comment je vivrai avec ce grand vide. Je ne trouve plus de sens à la vie sans elle...

      Pour moi le monde s'est arrêté des le jour de son départ. Ne plus la revoir me tue, ni écouter sa voix j'aurais aimé que ce jour n'arrive jamais. Mais hélas... Mon bb, petite soeur, où tu es là-haut.

      Je t'aime très fort et dans mon coeur tu occuperas toujours ta place.

      Bon courage à vous.
    • Bonjour Andrée,

      Votre témoignage me touche car je viens de perdre mon fils Thomas, le 16 juillet dernier, des complications suite à une opération. Il avait 30 ans. Il est mort dans mes bras, inondé par mes larmes, après des heures de souffrances atroces.

      Je m'en veux tellement de l'avoir accompagné à l'hôpital. J'en veux au corps médical de lui avoir fait subir des soins invasifs. Mais sans cette opération, sa fin annoncée aurait été également très cruelle. Tout cela est récent, et ma douleur est tellement intense que j'ai l'impression qu'elle va m'étouffer. Mais je ne veux pas la camoufler avec des médicaments car mon chagrin est aussi grand que mon amour pour lui.

      Cependant, je souhaite consacrer mes efforts pour survivre à cela, à des actions et la reprise d'une vie de qualité, en son honneur, en sa mémoire. Je crois que je le lui dois. Mais le temps n'effacera rien. D'ailleurs, je ne veux pas que le temps qui passe apaise ma douleur.

      Je sous souhaite également de puiser cette force en vous pour retrouver le goût de cette vie que votre fille aurait dû et pu avoir avec sa personnalité passionnée et talentueuse si on lui en avait laissé le temps.

      Bon courage et bonne chance à vous et à votre famille.
      • Bonjour Delphine,

        Des mois après je découvre votre réponse. Aujourd'hui le chagrin m'a ramenée sur ce site.

        J'espère que vous avez trouvé la force de reprendre une vie de qualité, comme vous l'écrivez. J'ai découvert que la peine est comme des vagues. Parfois on est en haut et cela ne va pas trop mal et parfois on sombre au creux de la vague.

        Bon courage et bonne chance à vous aussi.
    • J'ai lu tous vos commentaires. J'ai quarante-trois ans, je suis une maman de cinq enfants, j'en ai enterré deux: Erwann, il y a treize ans, et Nina, ma cadette de dix-huit ans, tuée par deux chauffards en 2019...

      On parle tous le même langage. On peut se comprendre entre parents totalement bien que nos parcours de vie soient différents... Je travaille dans la restauration, croyez-moi, j'ai envie de buter deux ou trois clients par jour, je les entends se plaindre de tout de rien. Mais je dois garder le sourire, je suis fatiguée de faire bonne figure, fatiguée de cette vie mais il faut tenir bon surtout pour ses autres enfants

      A chaque disparition, une partie de moi et partie avec mon fils et ma fille. J'ai déjà un pied dans la tombe. J'ai l'impression qu'on m'a arraché des membres. Je n'aurai pas de messages réconfortants parce qu'on sait que ça ne sert à rien. Il est injuste et incompréhensible de survivre à ses enfants.

      Mais je pense à vous et malgré tout de vous lire fait en sorte de se sentir moins seule dans ces drames. Même si on ne se connaît pas, je vous souhaite énormément de courage.
    • Elle est partie. Sa disparition vous a amputée d’une partie de vous-même. Vous y pensez sans arrêt, le soir dès que les nécessités vous laissent un peu de temps, la nuit, nuit de terreur où l’on pleure sans faire de bruit si possible pour les raisons que vous savez.

      Les souvenirs qui nous assaillent bons ou moins bons, ceux qui nous donnent matière à nous faire plus de mal encore et qu’on appelle culpabilité : pourquoi ai-je dit, pourquoi ai-je fait... (nous n’étions que vivants avec nos idées et nos actes), nos moments magnifiques, et là on se dit "j’aurais dû... dire, faire, profiter plus encore". Ces moments, ces dits et non-dits, ces vies que nous avons mélangées et qui ne faisaient qu’une...

      Mon amour de fils, mon Nico parti il y a peu, à 35 ans en laissant un petit bout de quatre ans. Ces moments-là sont en moi pour toujours, et son amour est toujours présent et il vit en moi.

      Vos enfants ont aussi leur peine et ont besoin de votre attention votre amour. Diane n’est plus, faites-la vivre en vous, c’est réconfortant, essayez au moins!

      Je vous embrasse. Marie.
    • Bonjour Andrée,

      J’ai aussi perdu ma fille de 27 ans, cela fait bientôt trois mois. Une partie de moi se refuse encore à y croire. Chute de vélo inexpliquée, alors qu’elle était en pleine forme, épanouie, entourée de très bons amis, qu’elle aidait et stimulait, adorait son travail avec des collègues qui l’apprécient beaucoup. Je pleure beaucoup aussi. Nous avions une si belle relation, en symbiose, avec beaucoup de respect et d’admiration mutuelle. Une vie presque parfaite et si injustement enlevée.

      Il est certain qu’avec trois mois de plus dans votre deuil, cela est toujours très souffrant. J’espère juste que la douleur est juste un peu moins vive pour vous. Mais il y a les six mois qui approchent pour vous. Courage et amour.

      Moi, je me dis que tant pis la pandémie. Que si je vais la rejoindre, ce sera un mal pour un bien, pour un bon. Pourquoi ne pas dire à vos enfants que vous ressentez le besoin de les voir ainsi que vos petits-enfants? Ceci dit, je garde quand même espoir après mes innombrables lectures qu’un jour, son souvenir sera plus doux, que je la porterai en moi en tout temps. Je sens quand même que je progresse, petit pas par petit pas. En chemins inégaux... Je tente de me divertir pour me changer les idées quelques heures par jour. Je réussis à le faire sans culpabilité.

      Je pense à vous avec beaucoup de compassion,

      France
    • Je vous comprends tellement Madame ! J’ai perdu mon fils par suicide en 2014. C’est mon mari et moi qui l’avons découvert dans notre cabanon. Il avait 31 ans, il était beau, jeune, comique, un homme de cœur.

      Depuis ce jour-là, notre vie a basculé à jamais. Pas juste pour nous mais aussi pour ses deux sœurs! Il a commis l’irréparable et j’en suis comme fâchée en même temps parce que il nous parlait souvent de son envie de se suicider.

      Depuis six ans, je me demande encore le pourquoi? Je pleure encore tous les soirs, je m’ennuie tellement. Je pense que notre vie est marquée à jamais et autour de nous tout est différent, il nous semble que nous vivons dans un autre monde! Pouvons-nous vraiment vivre comme si rien ne s’était passé ? Impossible! Il y a toujours cette petite voix qui te le rappelle à tout moment de la journée!
    • Bonjour,

      La mort d'un enfant, on ne l'accepte pas, c'est pas dans la logique des choses. Moi, ça fait cinq ans que j'ai perdu mon fils. Il avait 24 ans. Dépression, perte de poids, je n'avais plus envie de vivre.

      Je vous écris ce soir pour vous dire que vous allez vous en sortir; laissez-vous le temps; votre mari et vos autres enfants ont besoin de vous; ils souffrent aussi. Gardez les belles choses que vous avez faites ensemble, les souvenirs.

      Vous êtes courageuse, c'est récent; il faut du temps pour faire votre deuil. Moi quand j ai perdu mon fils, je me suis dit : oh mon dieu, c'est pas possible. Et je me suis dit : ben, je fais quoi là, j'ai deux autres enfants, je dois pas les oublier, c'est pas juste pour eux non plus.

      Je suis allée au cimetière et j'ai parlé à mon fils en lui disant que je l'aimais et que j'avais assez fait de mal autour de moi depuis qu'il était plus là et à ce jour je me suis redonner le droit d'être heureuse et disponible pour sa soeur et son frère mais que je ne l'oublierai jamais. Et je l'ai remercié pour tout son amour.

      Voilà, j'espère que j'aurai pu vous apporter un peu d'espoir. Courage
    • Je vous comprends, Andrée.
      J'ai perdu ma fille le mois dernier à l'âge de 22 ans. Seule fille et la plus vieille de la famille.
      Très difficile pour nous et ses trois frères. Un morceau qui nous manquera dans notre famille pour le restant de nos jours. Ma douleur ne me quittera jamais mais je la soulage en partageant ses photos.
    • Bonjour,
      Votre témoignage me touche...
      J'ai perdu ma nièce en septembre, elle avait 30 ans. Quand je vous lis, je pense à ma sœur qui vit la même la chose que vous... Je ne suis pas dans la même ville qu'elle et je m'inquiète pour elle.

      Nous n'avons plus nos parents depuis longtemps déjà. De notre famille, je pense être la seule à qui elle puisse se raccrocher... On est souvent en contact par tel par sms watsapp.

      Elle se raccroche aux petites choses de la vie... Enfin elle essaye... Elle fait beaucoup de méditation. ça l'aide un peu à remonter le gouffre... Nous avons vécu beaucoup de deuils mais celui-là concerne son enfant... C'est le pire.

      J'espère que vous irez mieux... Il faut s'accrocher aux choses qui restent. Bien à vous.
  11. Bonjour à vous,

    Nous avons perdu notre fils Florian, décédé d'un accident de moto le 13 mars 2020. On sait pas et on sait plus comment faire pour avancer.

    Moi-même, sa maman, je ne veux pas croire que Florian soit parti, qu'il nous a quittés. Une partie de moi est partie avec lui. Comment faire pour subir son absence ? Ce vide qui me manque. Comment pourrais-je avancer maintenant sachant qu'il me reste mon fils de 15 ans ? Pour lui aussi, le manque de son grand frère se ressent. Il me dit pourquoi il s'est pas cassé un pied ou un bras ? Au moins il serait là et je le verrais. Mais il a été tué sur le coup, je suis anéantie.

    Y'a pas de mots pour décrire la souffrance. Je donnerais tout pour qu'il me revienne pour le serrer très fort contre moi. Chaque fois que je lui envoyait un message, c'était : fais attention sur la route.

    Je te dirai jamais assez je t'aime fort. Gros gros bisous, maman, voilà merci.
    • Je ne sais pas quoi vous dire d'autre que je comprends. Il faut passer par là pour comprendre un tel malheur. En effet on ne sait pas comment avancer.

      Il y a un livre de Christophe Fauré qui s'intitule "Vivre le deuil au jour le jour". Je l'ai commandé après avoir visionné sa conférence sur le deuil sur you tube. Peut-être que cette petite piste pourrait vous aider ? Ce qui nous arrive est tellement "anormal", incompréhensible, un véritable cauchemar.

      Je vous souhaite d'avancer pas à pas. Courage.
      • Bonjour à tous,

        Je vous recommande le livre de Christophe Fauré "Vivre le deuil au jour le jour". Il m'a beaucoup aidé suite au décès de ma fille de 13 ans dans l'accident de bus de Millas le 14 décembre 2017.

        Je ne savais comment échapper à la détresse de la perte de son enfant. En lisant son ouvrage, j'ai pu suivre les étapes douloureuses du deuil et de s'y refléter. Il faut du temps pour accepter, cela fait deux ans et demi et je pleure encore sans cesse et d'avantage depuis le confinement.

        Courage, courage... Je suis un papa effondré mais qui se bat contre les démons, cette malheureuse étape fait partie de votre vie maintenant.
        • J'ai commencé ce livre de Christophe Fauré, j'espère qu'il va m'aider. Ce qui me désespère c'est qu'on n'arrête jamais de pleurer. C'est vrai que le confinement n'aide pas. On dirait qu'il n'y a nulle part où se tourner en ce moment.

          Deux mois que ma fille est décédée et j'ai l'impression de ne pas avancer. Oui vous avez raison, il faut que j'admette que cette étape fait désormais partie de ma vie, ce sera un pas de fait déjà. Mais pour cela il faut commencer par accepter.

          Courage à vous aussi. Il en faut des tonnes de courage.
          • Bonjour,

            J'ai moi aussi lu le livre de C. Fauré, j'ai trouvé qu'il décrivait bien ce que l'on vit, les questions, les émotions, l'impression "d'anormalité", la solitude du deuil, les "étapes", le temps long, je l'ai vu comme un accompagnement; j'ai perdu mon frère il y a 15 mois et j'ai vu ce livre comme un accompagnement; le temps me semble passer si vite et en même temps si lentement; au début les gens sont là présents puis après trois ou quatre mois, c'est comme si "allez passe à autre chose", comme si la souffrance, la peine et le manque devaient disparaître le plus vite possible; alors que c'est plutôt en cette période qu'elle devient plus forte. Le manque notamment arrive avec le temps.

            Je peux comprendre aussi qu'en cette période de confinement ce soit "encore plus" difficile, je me souviens qu'au début quand j'avais des besoins de partir me promener, seul, et que ça ne pouvait pas attendre des jours. Echanger avec des personnes qui vivent le même drame (je parle au présent car ce n'est pas "du passé" non, la douleur le deuil c'est le présent (les "ça ne sert à rien d'y repenser ça ne le fera pas revenir" ne sont qu'enfoncement qui me plonge plus dans le silence), et comme j'ai pu lire dans son livre, oui c'est vrai ne plus parler de lui est vécu comme "une seconde mort".

            Je vous souhaite de trouver l'aide adéquate et des moments d’apaisement aussi court soient-ils.
            Sincèrement
      • Merci beaucoup André pour tous ces encouragements. J'irai voir sur Youtube.
        Merci mille fois, bonne soirée,
        Marie
      • Comme je vous comprends tous ! Mon petit Antoine nous a quittés le 29 Mars 2019 et depuis ce jour, je ne vis plus, je survis... Il a été tué sur la route par un conducteur qui "Textotait" au volant. Mon "bébé" n'avait que 16 ans! C'est injuste, c'est un vrai drame qui nous a touchés !

        Et j'ai vu également la conférence de Christophe Fauré. J'essaie de comprendre et me tourne vers toutes les personnes qui pourraient m'aider à comprendre; mais il n'y a rien à comprendre, il faut le vivre, l'accepter malheureusement ! Mais j'avoue que Christophe Fauré m'a aidé à réfléchir et peut-être à me dire que je n'étais pas seule !

        Antoine me manque toujours autant, il me manque terriblement; c'était un ado très gentil, dans l'empathie, le coeur sur la main... Et aujourd'hui, je sais que des personnes peuvent vivre grâce à lui : comme il nous l'avait dit, nous avons accepté le don d'organes ! En effet, Antoine nous avait fait part de sa décision. Pour un ado, c'est étrange, de donner ses organes, non ? Si ça pouvait aider les autres...

        Tout comme il me disait régulièrement en voyant les actualités : "mais maman, je n'ai rien à faire sur cette terre" ! Encore étrange ?
        Bon courage à vous toutes et tous. Perdre un enfant, c'est juste inhumain ! Moi, perso, je ne m'en remets PAS !
    • Bonjour Marie,

      Je peux utiliser les mêmes mots pour exprimer ce que vous ressentez. Après neuf semaines, la douleur semble s'apaiser mais réapparaît soudainement encore plus violente. Le réveil est pour moi le moment le plus difficile; le moment où l'absence est la plus criante, insupportable. Pourquoi ? Pourquoi connaître de telles épreuves que seuls ceux qui les ont vécues peuvent comprendre...

      Et pourtant il faut tenir, résister et avancer pour ceux qui restent. Votre fils comme le mien auraient beaucoup de peine en nous voyant malheureux. Je sais bien que c'est facile à dire.

      Bon courage à vous.
      • Bonjour André,

        Tout comme vous et Marie, les mêmes mots et maux tournent sans répit dans ma tête, voilà 7 mois et 5 jours que ma fille, ma lumière nous a quittés sans aucun pressentiments, en toute insouciance pensant que la vie n'était pas aussi injuste et improbable que cela m'arrive, tout allait bien la veille...

        A 31 ans, la vie devant soi, intelligente de cœur, brillante, bienveillante, des projets pleins la tête et puis plus rien; on nous impose de vivre ça, le néant, votre enfant dans une boite et mis dans la terre; on se demande s'il a peur, froid, on n'est plus avec lui pour le rassurer, le prendre dans ses bras, le bercer et lui dire ne t'inquiète pas, rien ne t'arrivera tant que je suis là. Incroyable est le mot qui ne quitte pas mon cerveau et mon cœur, incroyable que cela soit arrivé, que je vive encore, je respire, le jour se lève, alors que mon bébé n'est plus.

        Que faire? J'ai également deux garçons (jumeaux) de 25 ans, il faut continuer pour eux, mes parents encore vivants (82 et 72 ans), de la famille, des amis, mais un seul être vous manque et la terre est dépeuplée.

        Avancer malgré tout, je ne pense pas qu'on avance, je pense qu'on essaie juste de survivre, de tenir la tête hors de l'eau quand cela nous est permis, quelques instants dans une journée et trois, quatre heures dans une nuit. S'aider avec des ouvrages, des conférences, un peu de spiritualité si l'on y croit, ou s'ouvrir car comment faire autrement pour survivre; heureusement que respirer est inné, sinon nous serions déjà de l'autre côté...

        A toi ma fille, mon petit Samouraï de tout mon amour.
        A vous tous et toutes, à nous les parents meurtris, que l'Amour nous aide à survivre.
    • Bonjour,

      Le 19 août 2020, ça fera tout juste deux ans que Johan, tout juste 18 ans, est parti en mort cérébrale, suite à un accident de moto. L'annonce a été terrible, la semaine en réa éprouvante, le don d'organes et tissus tout autant, il a sauvé dix jeunes; lui dire au revoir alors que son coeur battait, j'ai pas pu, il est parti au bloc; je me disais, il va revenir; le lendemain le CHU me dit : "les prélèvements ont été faits, vous pouvez aller le voir", une horreur. Après le salon funéraire, l'enterrement...

      Je suis séparée de son papa; y'a aussi son petit frère qui avait 13 ans et qui jusqu'au bout pensait qu'il reviendrait vivre à la maison, avec sa chambre, les souvenirs; mon hospitalisation, suivi psychologique, j'ai déménagé depuis deux mois, rien ne change; c'est tous les jours terrible, là le confinement, les cimetières fermés, toutes les plantes et sa tombe doivent être dans un état... J'ai mal de pas pouvoir me recueillir.

      Son petit frère est plus distant avec moi, c'est compliqué un deuil, famille ou amis ceux qui veulent pas parler de lui, ceux qui en parlent pour pouvoir se consoler d'un mal être extérieur, ceux avec qui il faut continuer à vivre, ceux avec qui vous faites semblant d'aller bien et ceux que vous ne voyez plus car vous avez été touché par la mort et ça fait peur. Au final, vous êtes seule, seuls à pleurer et souffrir et je ne pense pas que le temps y change quelque chose car c'est trop terrible.

      Courage aux familles
      • Bonjour Valérie,

        Je me retrouve tout à fait dans les réactions de l'entourage. Nous aimerions tellement que l'on nous parle ouvertement de nos enfants disparus où que l'on nous demande simplement comment on va. Peut-être que les mots entraîneraient des larmes, et alors... Cela nous ferait tellement de bien. Il y a un besoin impérieux d'évoquer nos enfants et de parler du manque qui nous mine. Mais je comprends les réactions des gens car plus d'une fois je me suis trouvé dans cette situation. Il me semblait terriblement difficile d'évoquer la personne décédée. Aujourd'hui, me trouvant de l'autre côté de la barrière, je crois qu'il faut "imposer" son point de vue. Et si on se retrouve sans empathie ni écoute, il vaut mieux passer à autre chose.

        Mon fils n'a pas pu donner ses organes car son état ne l'a pas permis. Malheureusement... Si je peux me permettre, je pense que vous pouvez trouver un certain réconfort avec l'idée qu'à travers dix personnes Johan est toujours là.

        Oh bien sûr, il faudra souffrir de l'absence et du manque. Jusqu'au bout. Seuls ceux qui ont vécu cette épreuve peuvent réaliser ce qu'il nous faut traverser. Chaque jour est un combat mais je crois que plus tard, bien plus tard, nous pourrons évoquer nos enfants avec douceur et sérénité. Ils seront toujours là dans notre mémoire et dans nos cœurs mais on les sentira complices et souriants.

        Je me console aussi en me disant que Sébastien ne connaîtra pas les aléas douloureux de la vie, qu'aujourd'hui les préoccupations, les inquiétudes, les angoisses et les soucis en général, ont fait place au calme et à la douceur. Piètre consolation car il me manque d'une manière que je ne parviens pas à décrire.

        Pour le frère de Johan, il faut être fort tout comme je veux l'être pour ma fille. Fallait-il qu'elle vive la disparition de son frère, sa référence, son modèle? On ne peut pas changer le cours des événements; il nous faut nous adapter à cette situation.

        Faisons du trop peu d'années vécues avec nos enfants disparus une force pour continuer notre route; une route différente maintenant mais qu'il ne faut tout de même pas gâchée. Je sais bien que c'est facile à dire mais essayons !

        Merci pour les moments passés à la lecture de ces mots et pour les éventuelles réactions.

        Courage à tous.
      • Bonsoir,

        Thomas aurait eu 19 ans ce mois-ci, il est parti brutalement d’un accident de scooter en rentrant du collège il y a trois ans.

        Quand je lis tous ces témoignages, j’ai l’impression d’être comprise, que c'est moi qui écris ces lignes, depuis tous ces mois où je me sens seule avec mon désarroi et mon deuil. Je me suis également séparée du papa dans la même année.

        Thomas a un grand frère de 22 ans qui lui n’en parle jamais et ne veut pas en parler et un petit frère de 11 ans qui lui aussi a dû apprendre à vivre sans Thomas; puis sans son grand frère a pris un appartement... Bref nous ne sommes que tous les deux. Famille brisée... Comment se reconstruire quand tout a explosé ? C’est si difficile de regarder devant.

        Bon courage à tous
    • Madame,

      Il faut vous dire que votre fils est toujours près de vous, son destin a pris fin ce jour de mars, mais maintenant à vous de vous reconstruire pour les autres enfants. Lui, comme je vous l'ai dit, sera toujours là pour veiller sur toute la famille. Que Dieu soit avec vous.

      Recevez madame toutes mes condoléances ainsi que ma famille
      Un être Humain.
    • bonsoir,
      J'ai vécu le même drame que vous. J'ai perdu mon fils de 20 ans d'un accident de moto le 2 septembre, décédé le 8 septembre. Ma fille, sa soeur, avait aussi 16 ans, et une perte immense et une grosse dépression pour elle. J'ai du avancer et ne pas penser à moi pour sa survie. Et comme vous, à chaque fois je disais à Alexis "fais attention sur la route". Nous sommes nous-mêmes motards. Je vous souhaite beaucoup de courage, on peut se contacter si vous voulez.
  12. Il avait 34 ans, c'était un musicien surdoué avec des projets plein la tête. Sa gentillesse était reconnue par tous. Dans quelques semaines, il devait s'installer avec son Amour dans une maison que nous étions en train de rénover ensemble. Et le destin ou je ne sais qui, en a décidé autrement; il a trouvé la mort dans un accident de la route alors que nous devions nous retrouver sur le chantier.

    Comment comprendre un tel gâchis ? Qu'avons-nous fait pour subir un tel châtiment ? Depuis cinq semaines la vie est devenue une véritable torture; chaque jour, chaque heure, chaque minute une épreuve.

    Les regrets, la culpabilité et surtout l'absence et le manque vous détruisent inexorablement. Et pourtant, il faut rester debout pour l'entourage, pour le reste de la famille, pour LUI. J'ai toujours été persuadé que pour toute épreuve que la vie rencontre sur son chemin, le temps faisait son travail. Mais vivre le départ de son fils est tellement contre nature... Cette cicatrice, énorme, fera souffrir jusqu'à la fin de mes jours

    Un père en plein désarroi..
    • Courage, courage,
      Moi-même j'ai perdu mon fils de 18 ans d'un arrêt cardiaque il y a 4 mois.
      Le temps s'est comme arrêté, on fait au mieux mais la sérénité n'est définitivement plus là.
      Je reste debout pour ma fille et ma femme mais c'est dur.
      Vous n'êtes pas seul. Malheureusement, nous sommes plusieurs à avoir perdu nos enfants, je comprends votre douleur, accrochez-vous, accrochez-vous !
      Amicalement,
      Igor
      • Merci Igor pour votre témoignage et votre soutien.
        Je me suis vite rendu compte que seul celui qui a vécu une telle épreuve peut comprendre la douleur que nous ressentons.
        Une partie de nous-même a disparu avec ce qui donnait du sens à votre vie. Bien sûr il s'accroche pour ceux qui restent, pour lui aussi qui n'aurait pas voulu que son père se laisse aller. Mais que c'est difficile de supporter cet esprit torturé par le manque.
        Pourquoi faut-il connaître de tel drame, la vie pourrait être si belle.
        Courage à tous.
        André
    • Bonjour
      Parents six fois. Nous avons en 2000 perdu un bébé à 10 jours de vie. Un drame insoutenable et dont je parlais encore dans la douleur il y a quelques semaines encore...

      Puis nous avons eu cinq merveilleux enfants ensuite... Une famille normale avec des difficultés que nous avons résolues même si notre couple s'est finalement séparé en février 2019. Bref, nous avions enfin trouvé un équilibre... Et puis le 9 avril dernier, Aurélien 12 ans est monté sur le toit pour sauver son chaton et il a chuté de 6 mètres. A été héliporté à Necker et est décédé le 12 avril des suites de ses blessures.

      Nous sommes anéantis, bouleversés et en colère : qu'avons-nous encore fait pour que le sort s'acharne à nouveau sur nous ? Ben rien c'est la vie... Mais je suis vidée, triste. Je pleure souvent et me dis que je n'arriverai pas à surmonter ma peine et ma colère même s'il me reste quatre enfants pour qui je dois être forte...

      Bon courage
  13. Très très touché.
    Avec beaucoup de mal, de tristesse.
    Nous avons perdu notre petite Caroline, ma nièce en 1994 avec son ami moniteur qui faisaient des colos en Corse. Ils sont morts tous les deux ; ils ont sauvé un enfant qui avait à cette époque 13 ans environ, indiscipliné, qui voulait se baigner alors qu'il y avait la canicule. Ce garçon vit, il a 35 ans.
    Aucun signe des parents du garçon lors de ce drame. Notre famille s'est vraiment éclatée.
    A ce jour, la maman de Caroline est décédée de chagrin pour sa fille unique.
  14. Bonjour à toutes et à tous,
    Pour ceux qui ont perdu un enfant dans un tragique accident de voiture, et dont vous étiez le conducteur , comme ce fut mon cas. J'aimerais avoir vos témoignages. Pour ce qui me concerne, je ne suis pas responsable. D'après plusieurs témoignages de gens qui étaient sur place lors de cette tragédie, je n’étais pas en excès de vitesse, et j’étais sur une route réputée très dangereuse. Mais malgré ça, j'ai des remords, je suis en train de vivre un cauchemar. Jusqu'à présent, je n'arrive pas à accepter cette tragédie. Je vis dans le flou.
    • Bonjour,

      Cela fait 19 ans maintenant que j'ai perdu mon fils, pas dans les mêmes circonstances certes, mais avec le même malaise que le vôtre.

      Si vous le permettez, je vais allumer la lumière pour vous réveiller, comme l'a fait ma grand-mère, pour moi, à l'époque, alors :

      1. Pensez très fort à votre enfant
      2. Demandez-vous ce qu'il/elle vous dirait s'il/elle le pouvait.
      3. Tendez bien l'oreille et... écoutez sa réponse !

      Non, je ne suis pas folle ! J'ai entendu mon fils (pourtant parti plusieurs années plus tôt).

      Depuis ce jour, je sais que mon fils est là, juste à côté... et qu'il veille à ce que je ne replonge pas !

      De tout mon coeur, je vous souhaite d'entendre cette voix. Peut-être pas aujourd'hui, ni demain mais après-demain, vous l'entendrez...

      Courage car une nouvelle vie commence et vos proches tiennent à vous !
      • Oui je parle à mon fils et il est venu dans un de mes rêves pour m'expliquer des choses et depuis je sais qu'il est à côté de nous.
        Il y aura 20 ans demain qu'il est décédé.
        • Moi aussi, ma fille décédée est venue me parler dans un songe au tout début de sa mort, cela fait un an mais plus rien. Si un gendre qui nous fait des misères en ayant remplacé un mois après notre fille : je le déteste.
    • Bonjour, je suis dans votre cas...
      J’ai perdu mon fils dans un accident de la route le 18 décembre 2019.
      J’étais au volant de la voiture, j’ai glissé et mon fils est décédé sur le coup...
      Je n’arrive pas à savoir pourquoi, je ne roulais pas vite non plus.
      Ai-je été distraite un instant, le soleil bas? Je ne sais pas!

      Je vis ça très mal, si vous souhaitez en discuter, je suis ok...
    • Comme il doit être difficile ici, sur ce forum, d’accepter pour un parent désenfanté que quelqu’un de bonne foi se présente comme "la cause" bien innocente, d’une disparition. Le hasard, les circonstances, une route tueuse (et Dieu sait qu’il en existe d’innombrables) et vous voilà à culpabiliser. Comment pouvez-vous vous en vouloir, vous êtes une victime vous aussi.

      Les responsables sont ailleurs, ceux qui font de nos routes des pièges mortels, de ceux-là on ne parle jamais. Vous n’accepterez jamais cette tragédie, il faut apprendre à l’apprivoiser, si vous n’avez commis aucune faute votre seul tort est d’avoir été là, et ça aurait pu être n’importe qui.

      Je vous souhaite de trouver le repos.
  15. Bonjour,

    J’ai perdu mon fils de 14 ans il y a maintenant bientôt deux mois, le 11 octobre 2019. Il est parti en sortie scolaire avec son lycée juste pour deux jours et il n’est plus revenu. Il a fait un arrêt cardiaque, mort subite... Ils ont essayé de le réanimer pendant deux heures mais ils n’ont pas réussi.
    Nous étions à 200 km et le temps d’arriver sur les lieux il était mort.

    Il est mort le jour de l’anniversaire de son petit frère qui fêtait ses 9 ans ce jour là... C’est un choc... C’est brutal... Un garçon sportif et en bonne santé... Même l’autopsie n’a rien révélé...

    Aujourdhui, je pleure encore plusieurs fois par jour... Oui j’ai encore trois enfants et je fais beaucoup d’efforts pour eux. Mais c’est extrêmement difficile : comment faire? Comment atténuer cette douleur? Je voudrais savoir si avec le temps on arrive à ne pas y penser 24/24h?

    Il y a un très grand vide à la maison car c’était lui le plus drôle. Je n’arrive toujours pas à enregistrer cette information...

    Merci de m’avoir lue.
    • Bonjour
      Je viens de perdre mon fils âgé de 23 ans le 28 novembre. Valentin s'est pendu.
      Je ne dors plus. Plus que jamais je sais que Dieu l'a appelé, il repose en paix. N'ayons pas peur Dieu les garde. Courage
      • Combien je comprends votre douleur et cette incompréhension... Mon fils Léopold a décidé de partir de la même façon à 27 ans le 29 septembre dernier.
        Je suis anéantie et culpabilise tellement de n'avoir pu rien faire. Il est décédé dans nos bras.
        Je ne m'en remettrais jamais. Cette image est terrible.
        Que vous dire ? Vous savez comme moi qu'il n'y a pas de mots et nous nous sentons incompris dans cette épreuve, cette douleur et ce manque.
        Cette période de fêtes ne fait qu'en rajouter.
        Pensées et courage
        • Bonjour,
          Je suis très attristé par ce qui vous arrive. Je comprends votre douleur car j'ai aussi perdu deux êtres chers courant 2019.
          Mais je trouve le réconfort dans la prière. Selon la religion musulmane, lorsque Allah décide qu'un enfant doit mourir, il demande aux anges: "Qu'est-ce que mon serviteur a dit lorsque j'ai rappelé l'âme de son enfant ? "
          Et les anges de répondre: "Il a loué Allah et a dit "à dieu nous appartenons et à lui nous retournerons"
          C'est alors que Allah dit aux anges :" Il n y a pas d'autre récompense pour mon serviteur, à qui j'ai pris le fruit de ses entrailles, que le Paradis"

          Alors soyez patiente et remettez vous à Allah ; lui seul vous apportera le réconfort.

          Patience et courage!
          • Bonsoir Inelle,

            Je viens de perdre ma fille de 27 ans, le 21 janvier, d'un arrêt cardiaque. Je suis sous le choc, je n'arrive pas à supporter de ne plus la voir. C'était le rayon de soleil de ma vie. Je suis inconsolable, je fais la prière mais ça ne m'apaise pas.
            Pourrez-vous m'aider parce que là je sombre ?
          • Bonjour,

            J'ai aussi perdu ma fille, mon amour, ma princesse de sept ans qui avait une leucémie. Après deux ans et deux mois de combat avec beaucoup de souffrance et des moments très durs que je ne souhaite même pas à mon pire ennemi, même si je n'en ai pas. Mais nous avons eu aussi en famille de très beaux moments que je n'oublierai jamais. D'ailleurs, je note tous nos délires et nos fous rires.

            Cela va faire quatre mois et vingt jours qu'elle n'est plus là, j'ai ses sœurs une de quinze ans qui souffre autant que moi car elle l'a toujours aidée, encouragée avec tout son amour et la petite de onze mois qui ne va la connaitre que par ce qu'on va lui raconter quand elle grandira.

            Je n'ai pas de mot pour exprimer ma douleur. La famille, les amis, plus personne ne me comprend et puis il me semble qu'ils s'éloignent de nous. Il y a ALLAH qui était aussi là tout au long de notre épreuve et encore.

            Même si ca me fait très, très mal, l'absence de ma fille, je sais très bien qu'elle est au paradis, elle ne souffre plus, cela me rassure.

            Courage à tous
      • Bonsoir,
        Mon fils s'est pendu lui aussi le 20 février 2018. La vie depuis est très difficile...Noël approche, ce sera le 2ème sans lui et il ne sera plus jamais là.Ça paraît bizarre mais il n'y a que depuis quelques mois que mon cerveau a enregistré cette information.
        J'aimerais comme vous penser qu'il est en paix quelque part, mais je n'ai pas votre foi.
        Toutes mes pensées à vous...
      • Désolé pour votre fils, mais malheureusement "Dieu" ou quiconque ne l'a pas appelé. Il est vrai que quand un enfant se suicide, les parents culpabilisent, et c'est sûrement pour vous plus facile de se dire que c'est une "Supra-puissance" qui en a voulu ainsi. Il n'en est rien. Votre fils a son propre "karma", qui est modifiable par ce qu'on appelle le "libre arbitre". Vous n'avez pas à vous culpabiliser car c'est Valentin qui en a décidé ainsi. Le suicide est un acte grave, et pour que Valentin continue sa "mission" en paix, il aura besoin de votre force, de vos pensées et actes positifs. Bon courage
      • J'ai perdu ma fille de 24 ans qui s'est pendue aussi, il y a trois ans. C'est mon mari qui l'a détachée. Les fêtes sont un calvaire. On a trois jeunes enfants et on se force à faire les choses. Nous sommes partis du village où ça s'est passé. Ça va faire un an et demi que nous sommes en Saône et Loire. Nous souffrons toujours autant. Nous voulons repartir ailleurs
        • Bonjour Béatrice
          Mon fils de 23 ans s'est pendu le 12/12/2017 et c'est son père qui l'a trouvé. Est-ce que le fait d'avoir déménagé t'as fait du bien ? Mon ex-mari m'a obligée à vendre la maison et on l'a vendue mais j'ai peur de le regretter à vie car je regrette déjà. Fernande
    • Bonjour Kate,

      Mon conjoint et moi-même avons perdu notre petit garçon de 9 ans le 11/08 dernier à Paris où nous étions en vacances. L autopsie n' a rien révélé non plus d'anormal. Il avait fait une crise d'épilepsie quelques mois avant mais très peu probable d'après les médecins que ce soit dû à ça. Comme ils ne l'expliquent pas, ils se retranchent derrière la possibilité de la mort subite, comme un nourrisson...

      Ça fait 4 mois qu'on ne l'a plus revu ; nous n'avions jamais séparés aussi longtemps. C'est vide chez nous, trop silencieux, nous n'avions que lui. C'était un rayon de soleil, il mettait l'ambiance dans la famille. Il était amour, générosité, courage et reconnaissance, choses rares chez un enfant de cet âge. Il faisait preuve d'une grande maturité. On était fusionnels.
      Il est parti beaucoup trop tôt, il commençait à peine sa vie.
      Les pourquoi, nos pourquoi, ne font pas avancer et la colère non plus. Au contraire : elle fait du mal, je le vois bien.

      Je sens mon fils vivant pas loin de nous, et il nous aide à tenir. J'ai compris qu'il faut avancer sans lui mais toujours à travers lui.
      Je pleure énormément aussi et laisse mes émotions sortir, peu importe où, même au travail qu'on a vite repris.
      C'est par vagues dans une même journée : je suis parfois apaisée, je souris même, puis après je m'effondre car je réalise encore et encore qu'on ne le reverra pas sur terre.
      Une année n'est pas de trop pour laisser passer toutes les premières fois.
      Vous pouvez vous accrocher à vos autres enfants même si je sais que ce n'est pas plus simple à vivre. Vous êtes encore une famille, et nous aussi même si elle est très réduite.

      Deux mois c'est trop tôt pour espérer aller mieux de suite. Je pense qu'il faut laisser le temps faire son oeuvre ça m'énervait de l'entendre mais c'est sûrement vrai. Le manque et l'absence seront toujours là, et la douleur aussi, mais elle s'apaisera au bout d'un certain temps, on ne sait pas quand. Chacun le vit différemment et dans un temps qui lui est propre.
      S'entourer au maximum de gens positifs qui nous tirent vers le haut : la famille les amis, les collègues.
      Le quotidien est dur, et voir les autres familles qui continuent à vivre et être heureux me renvoie le fait qu'on ne connaît plus ça. Etre témoin du bonheur des autres quand on ne le vit plus soi-même ? C'est dur et violent, et faire des efforts pour les autres, c'est compliqué et demande beaucoup d énergie. Mais je me dis que mon fils veut que je continue à vivre pour lui, pour nous, car on est dans le monde des vivants qui est souvent douloureux.

      La vie ne tient qu'à un fil on le sait bien. Alors, essayons de nous accrocher à ceux qui restent et qu'on aime fort, car ils sont là pour nous.
      On doit se laisser le temps pour ça, et le deuil est un processus de reconstruction qui aboutira à un mieux-être et qui nous permettra un jour de rire et de sourire à nouveau en pensant à nos enfants sans pleurer parce qu'ils nous ont apporté du bonheur. Servons-nous de l'amour qu'on a pour eux et de celui qu'ils ont pour nous et qu'ils nous envoient pour continuer à vivre le mieux possible.

      Les "il faut que... tu dois... tu n'as pas le choix... accepte... " Je laisse ces bons conseilleurs de côté car ils ignorent totalement ce qu'on vit. Je décide de ne plus m' énerver avec ces gens qui heureusement ne sont pas nombreux. Chacun avance comme il peut avec les moyens qu'il a peu, et peu importe le temps que ça prendra.

      Je ne suis pas encore dans une phase où j'arrive à m'occuper l'esprit pour ne plus penser tout le temps à lui. Je fais ce qu'il y a à faire comme un robot, sans envie ni intérêt, et je pense que c'est normal. Je ne précipite rien, tout viendra au bon moment.
      Malgré la douleur et les larmes, j'ai bon espoir qu'un jour la vie nous sourira à nouveau et qu'elle nous apportera des petits bonheurs que nos enfants mettront sur notre route pour nous aider.
      Les liens qu'on a avec eux ne seront jamais coupés et on ne sera jamais séparés d'eux grâce à cette force magnifique qu'on appelle l'amour.

      Bon courage
      • Vos paroles sont magnifiques et pleines de sagesse. Aucun parent ne mérite de souffrir pour la perte de son enfant. Je vous souhaite d'arriver à trouver vos moments de bonheurs, des moments qui seront dédiés à lui aussi.
      • Bonjour Nadège,
        Vos paroles sont tellement justes : je me retrouve dans chacun de vos mots. Oui ça fait mal de voir le bonheur des gens. Je me dis « si vous saviez ce qui m’est arrivé". J’ai envie de raconter ma tristesse. Je me dis qu’il n’a jamais existé tellement la vie continue et sans lui. Ça ne me parait pas normal. Et me sentir joyeuse cela m’arrive avec mes autres enfants mais je ne pourrai plus jamais dire « heureuse » car chaque moment me rappelle que lui n’est plus là avec nous.
        Mes enfants s’inquiètent pour moi, me surveillent, me consolent. Je fais énormément d’efforts pour ne pas être triste devant eux. Et pareil, je m’effondre d’un seul coup, je n’arrive pas me contrôler, souvent quand je suis seule.
        Je n’arrive toujours pas comprendre comment je pourrais vivre sans lui... et combien de temps encore avant de le rejoindre...
        Lui c’était celui qui « embêtait » tout le monde et c’est pour ça qu’on voit la différence à la maison même si j’ai encore 3 enfants. C’était lui qui mettait l’ambiance et la joie, même dehors avec ses amis ou au lycée.
        En tout cas je vous remercie de m’avoir répondu. Merci et force à vous aussi.
    • Bonjour,
      Je viens de vivre le même cauchemar, la même horreur, la même tragédie : mon fils de 18 ans, brillant étudiant et fils aimant, a fait un arrêt cardiaque à l'école le 3 décembre, et est décédé à l'hôpital le 6 décembre.
      Le monde s'est arrêté de tourner. Je ne sais plus quoi faire et je ne pense qu'à lui jour et nuit. Je suis encore là pour ma fille et ma femme. Autrement je serais déjà parti le rejoindre. La douleur est immense et les questions sans réponse : pourquoi lui et pas moi ? Il avait la vie devant lui, il est si beau et gentil, c'est vraiment du gâchis. Quand un jeune comme ça part, c'est toute la communauté qui perd un potentiel énorme.
      Je suis brisé à tout jamais, je n'arrive même pas à sortir de chez moi.
      La douleur sera toujours là comme si on vous arrachait de l'intérieur continuellement.
      C'est insupportable.
    • Bonjour ,
      Mon fils de 20 Ans est décédé le 28 septembre dernier. Je suis anéantie, morte de l’ intérieur et je n’arrive toujours pas à croire qu’il ne reviendra plus. Il n’y a pas une seconde où je ne pense pas à lui. Je survis... J attends... Quoi, je ne sais pas. Vivement que je puisse le rejoindre est ma seule pensée
    • Bonjour Kate,
      Je m'appelle Cathy et j'ai perdu ma fille le 11 octobre dernier. Elle était aussi en sortie scolaire pour une course d'orientation. Elle n'a que 12 ans et très sportive. Elle a fait un arrêt cardiaque. Elle a été réanimée trop tard et son cerveau était détruit. Elle est officiellement partie le 30 octobre après arrêt des soins. Emma est ma petite dernière. Je ne sais pas comment faire, comment combler ce vide... Les dates et les circonstances me rapprochent de votre peine. Comme vous, je n'arrive pas à enregistrer cette information.J'attends son retour.
      Bien à vous
      • Quelle tristesse... Oui on ne comprend pas, on a un million de questions. Il y a un manque incroyable. Je m’effondre encore et encore.
        Je vous souhaite beaucoup de courage à vous et aux autres parents qui ont perdu un enfant.
        Des fois j’ai l’impression qu’il n’a jamais existé tellement la vie continue sans lui. Je me dis que ce n'est pas possible alors qu’on ne va pas bien. Et les gens qui nous entourent continuent leur vie alors que la nôtre ne sera plus jamais la même, et ça fait très mal.
    • Comme je vous comprends ! J'ai perdu ma fille il y a 3 ans, elle s'est pendue. On est partis du village où ça s'est passé. Mais j ai envie de partir de là où on est. Le deuil me poursuit, les fêtes sont un calvaire. Je suis de tout cœur avec vous
    • J'ai perdu mon fils en juillet 2019. Un accident de moto : il a heurté un câble et est mort sur le coup. Depuis 5 mois, je pleure aussi plusieurs fois par jour. Tout ce que je fais dans une journée me rappelle mon gars. Il était très actif et avait beaucoup d'amis. C'est encore très très difficile même avec un suivi psychologique. J'espère un jour que cet immense vide soit moins intense. Une chance que nous ayons le petit frère qui nous tient en vie. Je nous souhaite des jours meilleurs et une année 2020 plus sereine.
    • Mon fils nous a quittés il y a bientôt trois mois, le 24 octobre 2019, dans un accident de travail. Il avait 19 ans. Ma vie s'est arrêtée ce jour-là. C'était mon "petit dernier". Je sais qu'il faut être présente pour ses frères et soeurs, son père, mais c'est dur.
      Nous sommes entourés par la famille, mais la douleur reste présente et restera encore.
      Les problèmes quotidiens me paraissent futiles maintenant, je relativise beaucoup, ce qui n'était pas dans ma nature.
      Je vous comprends et je ne peux que me joindre à vous dans cette douleur.
    • Bonjour,
      Je viens de lire votre témoignage, et pour l'avoir vécu il y a 8 ans. J'ai perdu mon fils de 22 mois qui est décédé des suites d'un accident domestique. Il a lutté 3 semaines et demi, et puis il a donné son dernier souffle dans mes bras.
      Je suis passé par tous les stades, c est une chose atroce à vivre et je suis toujours profondément touché quand d'autres parents vivent cela. J'ai trouvé cela tellement cruel, injuste que sa vie s'arrête si tôt et de cette façon. J'ai aujourd'hui encore beaucoup de mal à accepter.
      J ai eu des gros problèmes d'insomnie pendant 2 ans, et cela m'arrive encore très souvent. Je n'en parle jamais ou presque, je me renferme et travaille comme un fou. Bref, je pense avoir fait toutes les erreurs pour ne pas aller mieux.
      Je peux dire en tout cas qu'une des clefs c'est le sommeil : il faut reposer son corps, pour les autres enfants éventuellement, pour gérer ses émotions (trop de fatigue = colère intérieure) pour sa famille et pour soi-même...
      Perdre un enfant nous change à tout jamais il faut l'accepter, il y aura des passages à vide plus ou moins importants. Pour autant, il faut garder une flamme au fond de soi, parce que, désormais, notre enfant vit dans nos pensées et il faut lui faire honneur. En aidant les autres on s'aide soi même ; cela a été une bonne technique pour moi, mon petit garçon m'a rendu meilleur encore. D'une faiblesse il faut en faire une force. Quelque part c'est notre enfant qui nous donne cette force. Je crois que c'est une façon positive de s'en sortir. Votre enfant vous donnera une force inébranlable. Evidemment il faut traverser tous ces mauvais moments et cela dépend des personnes : pour certains quelques mois, d'autres des années. Il ne faut pas raisonner en temps, il faut le faire pour notre enfant qui ne demandait qu'à vivre, et le faire parce que la vie réserve aussi de très belles surprises. Et pour cela il faut aller voir plus loin et avancer.
      Je vous souhaite à tous de trouver la paix intérieure après cette perte incommensurable.
      Et je prends également tous les conseils pour moi-même.
    • Bonsoir,

      C'est très dur... Pour avoir perdu un frère âgé de 22 ans, j'avais 15 ans.
      Lisez le livre de Boris Cyrulnick sur La résilience, ça m'a beaucoup aidé.

      Bon courage à vous.
    • Bonjour Kate,

      J'ai perdu mon fils il y a 9 ans, il venait juste d'avoir 18 ans, l'autopsie a révélé une cardiomyopathie que l'on ignorait tous puisque mon fils n'avait aucun symptôme.

      De plus, je l'ai retrouvé mort un matin dans son lit à 7 h 30, ne le voyant pas se lever cela m'a inquiétée, quel choc, j'ai toujours l'imagei, il semblait figé mais il était beau.

      Pour vous dire qu'il faut du temps pour se reconstruire. Tous les matins, j'embrasse sa photo et le soir aussi avant de me coucher, je lui parle, je rêve de lui et je sens parfois sa présence. Je me rends régulièrement sur sa tombe, pour moi il est toujours là malgré son absence.

      Au début le vide est terrible dans la maison et puis malheureusement on s'habitue doucement. J'ai un autre fils qui vit encore à la maison et je me raccroche à lui, nous parlons souvent de son frère et nous vivons ainsi avec le souvenir.

      On ne fait jamais le deuil de son enfant, c'est impossible. On apprend juste à vivre sans lui avec notre peine que l'on traîne et que l'on cache. N'oubliez pas vos autres enfants, c'est important pour eux aussi, c'est une épreuve et sachez que votre enfant disparu est toujours auprès de vous et dans votre cœur.

      La vie n'est pas juste mais elle est ainsi, soyez forte et prenez soin de vous de votre santé car perdre un enfant est une douleur continue mais que j'ai appris à maîtriser sinon c'est le grand plongeon dans la dépression.

      Courage à vous de tout cœur. Liliane
      • Bonjour à tous,
        J'ai moi-même perdu ma poupée de six ans dans les mêmes circonstances, il y a bientôt un an. Aujourd’hui j ai peur pour mon fils de deux ans. Je me lève quatre fois dans la nuit pour voir s'il respire...
        Elle me manque tellement. Mais, comme vous dites, il faut aller de l'avant en pensant à nos anges.
      • Bonjour Liliane,
        Je me retrouve un peu en vous.
        Moi aussi, j'ai trouvé mon fils mort dans son lit. Je ne pourrai jamais oublier.
        Moi aussi, j embrasse sa photo matin et soir et je lui parle et lui dit que je l aime.
        Moi aussi, je vais régulièrement au cimetière. Il m arrive de pleurer la nuit. Il me manque énormément. Je suis sa petite maman chérie.
        Pourquoi la vie lui a fermé les yeux? Pourquoi les gentils s'en vont et les méchants restent?
        Il me laisse sa fille qui lui ressemble beaucoup et j ai ma fille qui est très près de moi. Ma vie s'accroche pour elles. Il paraît que la souffrance s'atténue avec le temps.
        Courage à tous les parents qui vivent une douloureuse épreuve.
        Martine.
    • Bonjour,
      Je vous comprends car j'ai perdu mon fils de 30 ans d'un arrêt cardiaque lors d'un demi-marathon à Québec. Il était en parfaite santé. Cela fait 2 ans et demi et j'ai une fille vivante de 23 ans. Ce qui m'aide : lecture, psychologue et un groupe de deuil pour parents ayant perdu un enfant. Je ne suis plus la même qu'avant; j'essaie de me retrouver mais ce n'est pas facile. Je vous souhaite bon courage et de ne pas lâcher; vous n'êtes pas seule. XX
    • Bonjour Monsieur,

      Moi, j'ai perdu mon fils de 13 ans la nuit du 21 décembre 2019. Je comprends votre douleur et votre désespoir. Car tout comme vous, j'ai pas pu lui dire au revoir. J'étais pas là et je ressens cette culpabilité qui me fait parfois sombrer dans une douce folie.

      Parfois j'ai l'impression que c'est un mauvais rêve et que je vais me réveiller et voir mon fils courir et sauter partout. Oui il était l’âme de ma maison. Comment survivre à son absence ? Comment affronter le regard des autres ? Comment aider son frères et ses sœurs vivantes ? Je ressens juste une grande impuissance face à ce cauchemar.
      • Marie,
        Ce qu’on vit est extrêmement difficile. Moi-même, trois mois après, je n’y arrive toujours pas... Mon fils 14 ans... c’est trop jeune et inattendu... Parti en sortie scolaire et n’est plus rentré. Je ne comprends toujours pas. Quand on est en bonne santé, on ne meurt pas...
        Courage à vous Marie et à tous les parents qui vivent la même souffrance...
      • Bonsoir,
        Je vous souhaite beaucoup de courage et je vous envoie tout mon soutien.
        Bientôt deux mois que mon fils est parti et qu'il a laissé ce monde cruel.
        Les jours passent sans intérêt et sans sens et je continue à avancer pour ma fille et ma femme.
        J'ai encore la même sensation comme s'il était parti en vacances et qu'il allait rentrer bientôt. Je sais que ma vie ne sera plus la même et chaque soir je suis content qu'un jour de plus soit passé car c'est un jour de moins à attendre pour le rejoindre.

        Soyez forte pour vous et pour toutes les personnes qui vous aiment.
    • Kate, ma réponse ne sera en rien un réconfort, juste la confirmation que dans cette tragédie vous n'êtes pas seule. Nous avons perdu notre fils de 14 ans comme le vôtre, d'une mort subite comme le vôtre.

      Il était sportif sans excès, il est parti le 19 août 2019. Comme vous nous n'aurons probablement jamais d'explications. Comme vous il était parti en vacances, et nous avons fait une route atroce et appris pendant la route son décès. Ne jamais le revoir vivant...

      Vous lire me fait un choc incroyable, même si je sais que d'autres ados sont décédés comme lui. Vous n'êtes pas responsables, mais combien de fois je me demande ce que j'ai loupé. J'ai même rien senti...

      Le deuil d'un enfant est incompréhensible, il n'est pas le même que les autres deuils. Je ne vais pas mourir tout de suite, je vais mourir tous les jours. Son frère, de 9 ans comme le vôtre, est le seul lien qui m'oblige à vivre. Je vous souhaite tout le courage possible.

      Je pense à vous comme à toutes les désanfantées. Il y a cependant une seule chose que j'ai découvert aujourd'hui : je n'ai jamais rien pratiqué, jamais été athée, ni croyante; maintenant je sais car j'en ai eu toutes les preuves que mon fils est bien, dans un au-delà plein d'amour. C'est ma seule thérapie.
      • Bonsoir Loulou,

        Oui c’est un choc... Je pleure encore tous les jours alors que ça va faire bientôt 5 mois... Et la vie continue mais comment? Comment elle peut continuer alors qu’il n’est plus là...

        Je ne sais pas vivre cette vie là. Et les 5 mois me paraissent une éternité alors qu’est-ce que ça va donner dans 20 ans ?

        J’attends que le plus jeune grandisse et puis je voudrais partir rejoindre le cadet rapidement. Tellement c’est dur.

        Courage à tous les parents qui ont perdu leur enfant... On s’en remet jamais
        • bonjour Kate,

          Je me sens particulièrement proche de vous : nos histoires se ressemblent tellement, et à tellement peu de temps d'intervalle... Cela fait un an et demi. Depuis, mon époux est décédé d'un cancer. Ils me manquent tous les deux tellement, mais j'ose dire que le décès de mon fils est celui qui me rend morte le plus à l'intérieur. Je tiens pour son petit frère, ma seule raison de vivre c'est lui. Condamnée à vivre, c'est ironique... Je compte les mois, les années. Un jour, je le rejoindrai. Ou en tous cas, je ne vivrai plus cette torture.

          Il y a des situations dans la vie où l'on sait qu'un jour ce sera mieux. Là je sais que rien ne sera jamais mieux. Je sombre tout doucement, avec malgré tout le plaisir de vivre avec son frère. J'accomplirai ma mission, je l'accompagnerai jusqu'au bout puis je partirai. Je sais que tout le monde ne comprendra pas mon geste, mais c'est ce qui me tient actuellement : savoir qu'un jour, dans pas si longtemps même si cela me parait si loin, savoir qu'un jour cette souffrance s'arrêtera. Il faut vivre dans le noir et le froid, dans la douleur, et moi j'ai besoin de savoir qu'un jour cela cessera.

          Mon fils me manque, manque, manque, inventer un nouveau mot pour décrire cette béance que j'ai à l'intérieur. Et je n'ai plus mon époux mon ami pour parler de lui, pour partager cette peine, nous deux ses parents. C'était notre lien, je lui en veux un peu parfois, me sentant si seule face à tout cela, lui est parti le rejoindre, pas moi. Et d'ailleurs, je veux être là encore un peu, que deviendrait mon plus jeune... Quand je le regarde, j'ai cet amour dan les tripes que j'ai toujours eu pour mes enfants. Mais pas assez, pas assez.

          C'est le problème dans le deuil, cette culpabilité qui ronge, cette revisite des moindres instants, des conflits entre parents et enfants. J'imagine, s'il revenait, il était déjà tout pour moi, je lui céderais tout. Je me dis que je m'y suis tellement mal prise... Et je revisite tout ce qui aurait pu me mettre sur la voie : que s'est-il passé pour son coeur, on ne saura jamais vraiment. Et si j'avais été sur les lieux, j'aurais massé mieux, je l'aurais peut-être sauvé, combien de temps ont mis les secours pour arriver, probablement trop de temps... Cela tourne, et une fois que j'ai fini sur quelque chose, c'est autre chose qui vient, ça tourne sans cesse. Et puis à un moment donné je bloque tout, par survie, j'automatise, au maximum, je fais mon boulot.

          Je me fais l'effet de lutter contre les vagues constamment, je lutte pour ne pas me noyer. C'est un cauchemar, malgré tout... Au bout d'un moment, on ne vous demande plus comment vous allez, on sait que vous n'allez pas bien, ou l'on suppose que vous allez mieux. D'ailleurs on vous dit que vous êtes "forte". Comme si j'avais le choix... Ou "je ne sais pas comment tu fais", comme si je détenais un secret. Bon, vous portez bien votre masque, il est assez ajusté. Et puis votre malheur a l'allure d'une indécence : mon fils, mon époux. C'est un peu trop quand même. On prend l'habitude de se taire, mais j'ai besoin de parler d'eux.

          Il arrive parfois que les verrous de mon automatisation pètent, et là c'est la vague fulgurante, je me trouve submergée, engloutie, par la réalité ; dans ces cas-là, je me dis simplement que ce n'est pas humain, et je voudrais mourir, comment c'est possible de ne pas mourir d'une telle souffrance. Il parait qu'on peut mourir de chagrin. C'est faux... Ou alors je n'ai pas encore assez de chagrin, et pourtant je ne sais pas comment on peut en avoir davantage. Simplement, la vie a décidé que je mourrai lentement, à tout petit feu, comme tout ce qui s'est éteint en moi. Il suffit juste d'une petite lumière pour que ça fonctionne. Je voudrais en rallumer d'autre, pour mon petit qui reste. Je ne peux pas. Rire, sourire, vivre vraiment.

          Il y a eu une vie avant. Nous étions quatre avant. Je suis désolée si mon message est larmoyant, j'avais besoin d'écrire, faute de pouvoir le dire.... Le temps ne passe jamais assez vite, moi qui courais après le temps. Tous les jours je lui demande pardon, pardon pour avoir été cette maman si imparfaite, je voudrais tout recommencer, depuis sa naissance, tout recommencer. Le deuil d'un enfant est insupportable, et pourtant, condamnée à devoir le supporter.
          • Bonjour Jean-Marc,

            Ce que vous relatez est inconcevable, tant la mort de votre fille dans de telles conditions que l'absence de réponse judiciaire...

            J'ai moi même assigné au tribunal le médecin qui n'a pas diagnostiqué le problème cardiaque de mon fils, la veille de sa mort. Il y a trois ans que cela dure et j'ai beaucoup de doutes quand je lis votre témoignage et d'autres. Mais pour eux, nos enfants, pour leurs enfants (pauvre petit bout de chou votre petit-fils) nous ne devons pas lâcher. Je partage votre douleur et votre révolte.

            De tout coeur.
          • Bonjour Loulou, je viens de tomber sur votre message qui date de février.

            Je me retrouve exactement dans vos paroles alors que pour moi la date de deux ans sera dans deux semaines.

            Je vis pour les autres car j’ai encore trois enfants mais pareil j’espère ne pas vivre trop longtemps, juste le temps qu’il faut car je me dis que je peux pas leur faire ça. Ils ont déjà assez souffert avec le décès de leur frère…

            Par contre, moi avec mon mari c’est compliqué de parler du décès… On se comprend pas trop sur ce sujet… Alors oui, après deux ans, les gens supposent que vous êtes "passé à autre chose" mais impossible.

            Même si je vais "mieux" ,le chagrin, le manque sont toujours là.

            Je vous souhaite bien du courage. Je le souhaite à nous tous, les parents condamnés…
          • J’avais oublié Loulou de te préciser que les questions que tu te poses sur la réanimation… Moi, c’est le contraire, je me dis heureusement que j’étais pas auprès de lui, je pense que je m’en voudrais encore plus de ne pas pouvoir l’aider, heureusement que je n’ai pas vu mourrir…

            Mon fils a été réanimé très rapidement par un professeur et les secours ont été très très vite sur place. Ils ont mis deux heures pour le réanimer. Et rien… apparemment son cœur se remettait à battre et s’arrêtait.

            J’en voulais à mon fils un moment. Je me suis dit qu’il avait deux heures pour revenir mais qu’il n’a pas voulu, il ne s’est pas battu pour moi alors qu’il savait que je mourrais avec lui ce jour-là…

            C’était dur, puis ma soeur m’a dit que peut être il savait que s’il revenait il ne serait plus le même (état végétatif, etc.) donc il a préféré partir pour pas nous infliger cette situation. Et puis lui il n'aurait pas aimé être comme ça, sans bouger sans "la vraie vie" et c’est là que j’ai compris qu’elle avait raison. J’avais du mal à l’accepter mais je sais que je le préfère bien avec les anges que le voir souffrir ici. Il me manque toujours et je continue juste pour mes enfants…

            Je vous embrasse Loulou… Je voudrais bien vous écrire en privé si vous êtes d’accord, je vous laisserai mon mail la prochaine fois
    • Bonjour,

      J'ai moi aussi perdu mon fils de quinze ans dans un accident de moto le 8 janvier 2020; il allait tranquillement au travail quand une pourriture a doublé sans faire attention sous le brouillard et a percuté mon fils de face.

      Depuis ce jour-là, j'ai un grand vide en moi, c'est atroce. Et j'ai trois autres enfants pour qui je me bats pour leur laisser de la joie de vivre mais c'est très dur.

      Je n'ai plus de projet, plus envie de rien et pourtant je me force pour mes autres enfants mais rien ne sera plus jamais pareil. Quand nous faisons des choses en famille, j'ai le cafard car je me dis toujours : il manque mon fils.

      Enfin voilà. Si vous voulez qu'on se parle pour éventuellement s'entraider, il n'y a pas de soucis.
      • Bonjour Sabrina,

        J'ai perdu mon fils Benjamin 16 ans le 8 janvier 2020 aussi. Il rentrait du travail à moto et un chauffard a doublé dans une légère courbe alors qu il n'avait pas le droit et l'a percuté en pleine face. L'accident a eu lieu le 7 janvier au soir, il était à 5 mn de la maison et Ben est décédé le 8 janvier à 14h10.

        Notre vie est devenue sans intérêt et la seule chose qui me permette de tenir est ma fille de 12 ans.
        Le manque est viscérale et inacceptable. Moi j'ai encore cette impression qu'il est parti en voyage ou en vacances et qu'il va rentrer.

        Je ne sais pas comment j'arrive à survivre sans lui. Le matin, je mets le masque pour essayer de faire bonne figure devant les autres.Mais je ne suis plus moi. Je me pose encore tellement de questions...

        Bon courage à vous et à tous les parents endeuillés
    • Courage, j'ai perdu mon fils d'un infarctus à 26 ans. Les pompiers ont mis 18 minutes pour venir. Depuis ce jour, mon cerveau et parti avec.

      C'est pas une vie et c'est pas dans l'ordre des choses. Vous êtes pas seule, moi j'ai plus personne.
    • Courage ma soeur, j'ai lu ton annonce. J'ai moi-même perdu ma fille le 5 février 2020.
      Depuis ce jour, je ne vis plus. Que dieu te facilite inch'Allah
      • Salem ma sœur, moi aussi jai perdu mon fils de 16 ans, le 3 juillet 2020. C'est dur tous les matins, la journée, il nous manque.
        Je te donne mon numéro de téléphone si tu veux me parler (numéro transmis en privé par le webmaster)
  16. J'ai 29 ans et le 1er juillet 2019, j'ai perdu mon fils, mon petit garçon blond aux yeux bleus, aussi magnifique que sa maman, dans un tragique accident de voiture. Il avait 2 ans 1/2 et sur le point de devenir grand frère.

    Ma femme, qui a cette année 25 ans, a perdu notre deuxième enfant alors qu'elle en était au 7e mois de grossesse, 12 jours après la mort de notre fils aîné et une semaine seulement après ses obsèques. Ma femme était anéantie de chagrin, ne mangeait plus, ne parlait plus, pleurait sans cesse, avait des colères. C'était injuste, ça l'est toujours et ça le sera éternellement.

    J'ai beau être médecin généraliste, mon métier ne fait pas de ma personne quelqu'un de compétent pour l'aider pour autant. Mon épouse est traumatisée de la naissance de notre dernier enfant et notre premier enfant est mort dans ses bras. Hugues nous manque tous les jours. Aujourd'hui, ma femme adorée reparle et reprend de l'appétit, je m'en réjouis.

    A présent, nous sommes sur le point de renouveler nos vœux de mariage devant Dieu pour se souvenir que notre force dans notre couple est l'un pour l'autre. Elle est une femme plus qu'extraordinaire et je veux aujourd'hui qu'on se souvienne de notre petit garçon d'une manière joyeuse. On ne peut pas revenir en arrière, la mort est irréversible, mais une personne ne meurt définitivement que lorsqu'on l'oublie définitivement. Hugues, ne sera jamais mort dans nos cœurs même si en parler nous est plus que douloureux et difficile à accomplir. J'ai foi en nous, notre couple et en Dieu. Ma chérie aussi.

    Gardez espoir, ne baissez jamais les bras et revivez vos plus beaux souvenirs le plus possible. Nous avons perdu un enfant de 2 ans 1/2. Un enfant ne devrais jamais mourir avant ses parents, mais la vie est ce qu'elle est, et demandez-vous toujours : qu'aurait-il (votre enfant) voulu que je fasse ? Que m'aurait-il dit là, maintenant à mon sujet ?
    • Bonjour Romain,

      C'est horrible ce que vous avez vécu : deux enfants en deux semaines. Comment avez-vous réussi à tenir? J'ai été ému de votre témoignage.

      J'ai vécu la mort de ma fille le jour de ses deux ans. Elle est morte à cause d'un accident domestique. Je culpabilise chaque instant et aujourd'hui, je suis divorcé de sa mère tant nous n'avons pas réussi à surmonter cette épreuve.

      Votre femme me semble forte et courageuse, elle a de la chance de vous avoir vous, et vous de l'avoir elle. Vous avez raison de dire que la mort est irréversible, on ne peut rien contre. En revanche les vivants, eux, souffrent terriblement de cette absence horriblement présente. Une torture quotidienne.

      Merci Romain pour ce témoignage de force et de sagesse !
      • Aujourd'hui, nous en parlons plus facilement. Nous sommes toujours aussi anéantis et inconsolables de la mort de nos deux enfants. On ne survit pas à ça, on le subit...

        Je suis sincèrement navré pour votre fille. Je ne connais pas votre histoire, mais je peux vous dire que j'ai moi-même culpabilisé en me disant que je pouvais peut-être le sauver, avant qu'on me dise que non en réalité. Je suis désolé que votre couple n'ait pas tenu...

        Ma femme est la femme la plus courageuse et forte que je connaisse dans ce monde. Elle a vécu énormément d'horreur dans sa vie (perdu notamment un de ses deux parents, tous ses grands-parents en deux ans) et elle est pour moi une véritable source d'inspiration et elle est véritablement douée d'une force surhumaine en elle qui la fait tenir debout tel un mat. En réalité je me suis aperçu que ce n'était pas moi qui l'avait sauvée entre guillemets, mais c'est elle qui nous a relevé ensemble. Sans elle, probablement me serais-je laissé mourir de chagrin. Elle est tout ce qui me reste, maintenant que mes deux fils sont morts.

        Nous vivons également une terrible torture quotidienne comme vous le dites si bien, c'est véritablement la vérité. Chaque jour est une nouvelle épreuve avec la culpabilité de vivre alors que deux petits êtres qu'on a aimés nous ont quittés trop vite. On se sent coupable de vivre. Mais la vie continue malgré tout. Aujourd'hui, nous envisageons un autre enfant pour recommencer là où nous avons échoué je suppose... Cinq ans que je connais ma femme et c'est comme si nous nous connaissions depuis trente ans tant nous nous sommes rapprochés.

        Cela n'a pas toujours été évident avec ma femme. On a envisagé de se séparer trois fois en quatre mois. On a ensuite commencé à discuter ensemble (d'abord des disputes violentes), puis nous avons fait partie d'un groupe de parole qui nous a énormément aidés. Un jour, ou plutôt un soir, avec ma femme on s'est retrouvé pendant une soirée complète (presque 2 heures) à se regarder sans rien dire. Ni l'un ni l'autre ne voulions rompre. Nous sommes tous des survivants. Nous sommes devenus encore plus proches mais pas pour autant fusionnels. Je ne me vois pas vivre sans elle, elle est devenue totalement ma raison de vivre. L'amour a pris le dessus, l'amour et la compassion qu'on ressentait l'un pour l'autre alors que nous avions vécu la même chose. J'ai de la chance d'avoir ma femme c'est vrai, énormément.

        Merci Alex pour votre retour émouvant. Je suis avec ma chère femme en prières pour vous. Vous allez arriver à surmonter mais par étapes. C'est comme ça que ça fonctionne malheureusement. Ne perdez pas pied. Rappelez-vous des instants incroyables que vous avez passés avec elle, ses éclats de rire, ses sourires, ses moindres petits bruits qui vous faisait rire.

        Nous sommes sincèrement en pensées pour vous. Ma femme écrira un message en dessous du mien pour témoigner à son tour.
      • Je suis la femme de Romain, et aujourd'hui je décide de prendre la parole.

        Je vais avoir 26 ans bientôt et Romain 30 ans.

        En juillet 2019 notre fils de 2 ans meurt dans mes bras. Je me suis rappelée alors au moment de sa mort que je l'avais tenu en premier lors de sa naissance. Il a poussé son premier cri dans mes bras le 13 janvier 2017. Jamais je n'aurai pensé qu'il aurait eu une vie aussi courte en regardant pour la première fois son petit regard si innocent. Jamais je n'aurai pensé qu'il vivrait une mort atroce. Cette mort est aussi atroce pour le défunt que pour les vivants qui restent et qui l'ont vu agoniser. Mon fils n'avait que deux ans et demi... Blond aux yeux bleus, d'un bleu si pur qu'on se noyait dans cet océan de bleu. Il avait une âme si pure et innocente. Il avait un sourire permanent, il faisait sans arrêt des bêtises mais pas de grosses non plus. Il aimait quand je lui courais derrière pour lui donner son bain (très souvent il attendait d'être nu comme un ver pour se carapater). Il aimait me regarder cuisiner quand je le mettais sur sa chaise haute. Il aimait quand je le promenais tous les jours dans le parc. Il aimait... aujourd'hui tel est mon discours. Nous sommes comme Romain le dit justement, des survivants. Un matin nous prenions le petit déjeuner tous les trois ensemble, le soir nous revenions sans notre petit à la maison. Comment peut-on survivre à une telle cruauté de la vie? j'ai connu des décès que je trouvais déjà atroce avec la mort de mon père il y a 15 ans et mes grands parents restants (deux maternels et un paternel) il y a 14 ans. Non, on ne survit pas à la mort de ceux qu'on a aimés. Avec Romain, nous avions trouvé le mot juste: on subit ce qu'on vit, mais parfois de belles choses arrivent comme l'arrivée d'un nouveau-né dans un foyer. Nous pensons à refonder notre famille, mais qui dit que nous y arriverons de nouveau à faire face à nos souvenirs traumatisants ?

        Douze jours après la mort de notre aîné, j'ai perdu notre deuxième au bout du 7e mois de grossesse. Il était atteint de multiples malformations qui ont eu raison de lui. Aujourd'hui j'ai l'angoisse de revivre la même chose. J'ai peur de retomber enceinte et de me dire : "est-ce que mon ventre sera de nouveau un cimetière ?" Je ne sais pas si j'arriverais à surmonter ça en réalité ...

        La force on l'a si on la désire et qu'on la saisit. La force est un choix de vie, notamment pour ceux qui survivent afin de se sentir plus fort pour la prochaine épreuve de la vie. Le courage est un trait de caractère qui nous aide à surmonter en diminuant les douleurs. En tout cas, c'est mon cas. Ma force à moi, vient de ma foi en Dieu, c'est ce qui me tient debout chaque jour depuis mes 7 ans. Ma force vient également du fait que j'ai un mari formidable.

        Alex, ne perdez pas pied. Pour votre fille, restez fort, je suis certaine que vous y arriverez. La vie est certes faite d'embuches et de malheurs mais nous devons faire ainsi. Restez fort et sachez que d'autres personnes que votre famille, s'allie à votre douleur dont Romain et moi.
  17. J'ai perdu ma fille le 22 octobre 2018 par suicide médicamenteux. Elle avait un petit garçon de 5 ans 1/2.

    Ce jour-là, la terre s'est arrêtée de tourner, mon cœur s'est fissuré, ma joie s'est envolée, toutes les choses sont devenues amères. J'ai perdu la plus belle chose qui m'est arrivée dans la vie. Le temps passe mais rien n'y fait, rien ne me retient désormais ici bas. Je ne pense qu'à une seule chose aujourd'hui...

    Elle était si jolie, si souriante à mes côtés, je la faisais rire et là je n'ai plus envie de vivre.
    • Joël,
      Je comprends votre douleur car j'ai perdu ma petite fille de 19 ans et demi. Pas un seul jour sans que je pense à elle. Mais, d'une certaine façon, vous avez de la chance : elle vous a laissé un petit fils, autrement dit un peu d'elle. Je vous embrasse.
  18. Bonjour, cela va faire un an ce 28 novembre 19 que mon gamin de 37 ans a décidé de partir par pendaison. Je suis suivie tous les quinze jours par un psychiatre et prend des "shoots" matin et soir. Je survis, mais ne vis plus, je vais le voir tous les jours là où il est dans le village, je lui parle. Tous les jours je lui dis qu'il me manque et que ce garçon ne valait pas son geste, qu'il aurait eu un autre amour comme il le méritait, que j'étais là, sa fille et son frère aussi... Je ne vis plus, je ne reçois plus, je refuse tous les repas auxquels on est invités, j'ai plus envie. Son frère est très dur aussi au moindre souci avec sa copine. Il boit de l'alcool, une fois il a mis la corde, une fois il a pris le fusil et dernièrement des plaquettes de médicaments... Je suis toujours arrivée à temps. Là, il est en traitement pour l'aider dans l'addiction à l'alcool et pour les angoisses. Je dois faire face à tout ça, et mon mari ayant la maladie de Parkinson...
    Je ne me remettrai jamais de son départ. Mes enfants c'est ma vie, c'est mon deuxième gamin qui me tient mais j'ai tellement peur qu'il recommence comme son frère.
    • Bonjour,

      Je viens de perdre mon fils de 29 ans par pendaison également. Je me suis réfugiée dans la prière, la religion qui me rappelle l'espérance de revoir mon fils grâce à la résurrection de Jésus Christ.

      J'ai du mal, j'ai tout le temps envie de m'endormir. La douleur est vive mais je prie pour qu'elle s'en aille au plus tôt et surtout pour le repos de l'âme de mon fils chéri.

      Je ne comprends pas son acte et j'ai du mal à accepter son départ mais j'y travaille car j'ai d'autres enfants. Moi aussi, j'ai peur de revivre cet évènement avec mes autres enfants mais nous allons tous à l'église, ce que nous faisions déjà, je constate que nos enfants sortent de la messe soulagés et apaisés.

      Je voulais partager cela avec vous.
      • Moi aussi, j'ai perdu mon fils par pendaison le 21 septembre 2019. Il a été trouvé dans un chemin. Cela fait deux mois mais la date du 21 est dure et l'absence.
        Donner la vie et le perdre, c'est trop dur
        • Quelle douleur, quelle tragédie !

          J'ai perdu mon fils de 27 ans le 29 septembre dernier par pendaison ; il est décédé dans nos bras. Il m'a téléphoné juste avant à 7h du matin quelques minutes et nous pouvions le sauver.

          Je ne m'en remettrai jamais : la culpabilité, la douleur sont terribles.
          • Bonjour, j’ai perdu il y a 10 jours mon grand frère par pendaison. J’ai l’impression de devoir faire plusieurs deuils, celui de mon frère que j’aimais tant et celui de la joie de vivre de ma maman qui souffre terriblement.

            Je sais pour être maman aussi que c’est la pire douleur du monde. Cette impuissance face à la tristesse de ma mère est insoutenable. Je commence à peine à réaliser que je ne le verrai plus. J’ai comme perdu une partie de moi.

            Je vous souhaite à tous de trouver la paix, cette même paix dans laquelle se trouvent nos êtres chers...
      • Bonjour
        j'ai perdu mon fils Valentin aussi par pendaison le 28 novembre 2019
        Agé de 23 ans, je pense qu'il repose en paix. Dieu le garde, restons forts.
      • Bonjour
        mon fils aussi est parti par pendaison. Je n'arrive pas à vivre sans lui. Je survis car j'ai deux autres enfants. Bravo vous avez trouvé un échappatoire : « la messe ». Moi je n'arrive même pas à aller au cimetière. Fernande
        • Bonsoir à tous,

          Quand je lis tous les témoignages, je me trouve encore «chanceuse» car mon fils est mort avec ses amis en jouant... Je suis bouleversée et anéantie par son décès mais je sais que je ne pouvais rien faire.

          J’ai beaucoup de peine pour les parents dont les enfants se sont suicidés. En tant que parent on peut pas s’en remettre...
          Cela fait maintenant trois mois et je pleure toujours autant. Il a fallu que je me décide à inscrire son décès dans le livret de famille. Au guichet je me suis effondrée, crise d’angoisse je ne pouvais plus respirer...

          Je voudrais vous souhaiter à tous, à nous tous qu’on surmonte, qu'on s’accroche, qu’on survive...

          Beaucoup de force à nous.
  19. Mon fils avait 25 ans. Un matin il s'est plaint d'un mal de tête très important. Il est allé consulter et son médecin a diagnostiqué une insolation (c'est vrai que nous avions une canicule) et lui a prescrit des Doliprane. 5 jours après, il a fait une hémorragie cérébrale et est décédé à 4h du matin. Ça fait maintenant 4 mois et je suis complètement anéanti. C’etait mon fils unique, célibataire qui aimait son chien, passionné par le vélo. Il n'y a maintenant plus rien.
    • Bonjour,

      Cela fait 4 mois que j'ai perdu mon frère de 49 ans d'un cancer du foie. J'étais très fusionnelle avec lui. Maintenant, il n'est plus là et j'ai mal. Je vous comprends totalement car ma mère n'arrive pas à s'en remettre.
    • Bonjour, je me prénomme Odile
      Âgée de 47 ans.
      Je viens de perdre mon petit garçon de 6 ans et 3 mois. Je suis totalement dévastée.
      • Bonsoir Odile,

        Oui votre douleur est immense, je rejoins votre chagrin. Moi mon petit fils est parti le 4 février 2020 à dix ans d'une ultime crise épileptique nocturne. Nous sommes dévastés aussi, comment vivre sans ? Vendredi l'enterrement, comment être prête à l'accompagner dans sa dernière demeure terrestre ?

        Pourquoi si jeune, si beau, si écorché. Son petit frère de huit ans le fait vivre, il est joyeux car pour lui il est toujours là. C'est beau les mots d'enfants.

        Mais la vie ne sera plus aussi joyeuse qu'avant la faille, l'entaille nous marque pour toujours et il faut être fort pour aimer et voir grandir le petit.
        On va s'accrocher à le voir rire, crier, pleurer.

        C'est normal d'être dévastés car nous sommes des passeurs d'âmes et plus la roue tourne. Faire vivre sa mémoire, se tromper de prénom, bah c'est pas grave il est toujours avec nous.

        Souriez Odile, il est près de vous, laissez-vous le temps de le repérer, un signe, un jouet, les départs sont des au-revoir. Tenez bon, nous sommes les maillons d'une chaîne sans fin.

        Je vous souhaite de retrouver la lumière.
        Emmanuelle
        • Mon homme aussi est décédé d'une crise d'épilepsie à l'âge de trente-cinq ans. Pas un jour où je ne me remémore les faits, les moments où j'aurais pu largement le sauver, le faire venir en weekend avec moi au lieu de le laisser chez sa mère, de remettre l'envie d'aller le voir au lendemain... car à 3h c'était fini. Comme vous.
  20. Ludovic, 39 ans, s'est éteint dimanche 8 septembre dans les bras de sa femme, après avoir lutté pendant sept ans contre un mélanome métastatique.

    C'était un grand gaillard de près de deux mètres, bienveillant, adoré de tout son entourage, il y avait plus de quatre cents personnes à ses obsèques, l'émotion et l'amour de lui se ressentaient dans l'air qu'on respirait. Tous ses amis nous ont parlé d'un être lumineux, attentif aux autres, généreux de son amitié et de son amour.

    C'était mon fils, très proche, toujours présent pour son père et moi, serviable, la gentillesse était sa marque de fabrique, prêt à tout pour nous faire plaisir. Il avait préparé une très jolie fête surprise, l'an dernier pour mes 70 ans.

    Il nous laisse, en plus de son amour pour nous, sa femme, son grand amour et un petit bout de chou de trois ans et demi, blond comme les blés, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, et qui pleure aussi son papa adoré.

    Il savait, il nous avait dit il y a quelques mois, qu'il n'avait pas envie de nous quitter maintenant, il a tenu deux mois... en hospitalisation à domicile. Il a invité tous ses amis à venir pendant cet été, sa maison était toujours pleine, l'amour qui émanait de lui pour les autres était perceptible.

    Je ne suis pas croyante, mais je suis sûre qu'il est à côté de nous.
    Et je pleure...
  21. Voilà 5 ANS qu'il est parti mon fils et c'est de plus en plus dur. Pourquoi ??? Bientôt son anniversaire : il aurait eu 44 ans
    Pourquoi chaque jour est-il pire que le précédent?
    Merci
  22. Mon petit garçon est parti à cause d'un stupide accident il y a aujourd’hui 20 mois. Pas un instant sans que je ne pense à lui, son odeur, sa peau, ses rires, sa joie de vivre. Ce manque est une torture de chaque instant.
    Son papa que j' aimais plus que tout malgré notre séparation, est parti le retrouver pour son anniversaire, il est mort d’amour pour lui, mort de chagrin.
    Comment trouver la force de survivre...
    La vie est tellement cruelle
    • Je vis la même chose...
      Oui comment trouver la force?
      Mon fils Brice, 31 ans, parti il y a 22 mois dans son sommeil.
      Grande pensée à vous, je ressens tout ce que vous ressentez.
      Le summum de la douleur !
    • Moi ça fait 25 ans je pense, mais c’est comme hiers je ne compte pas le temps.

      Il faut continuer à vivre la vie. Il n’aurait pas aimé que je ne continue pas à vivre sainement car il faut se relever à tous les jours.

      Il est décédé à 10 ans et il est venu vivre avec moi pour que je réalise que la vie est le plus beau cadeau qui nous arrive. Il est parti trop tôt pour me dire que l’Amour c’est ce qui a de plus beau.

      Merci mon fils de me faire réaliser que nous avons besoin de l’etre Humain et c’est toi mon fils de 10 ans qui m’a tout donné.
      • Merci Claudette
        Marine m'a donné tant d'amour.
        Elle s'est envolée, je ne sais pas vers quels cieux, ce vendredi 2 août. Elle avait 17 ans.
        J'ai eu tellement de chance d'être sa maman. Elle me manque.
  23. Moi aussi, cela fait cinq ans que j'ai perdu un enfant, Mehdi âgé de 16 ans et demi dans un tragique accident de voiture, sur une route reconnue meurtrière.

    Il était ma moitié, malgré que j'ai deux autre enfants, un garçon de 28 ans une fille de 14 ans. J'ai pas pu faire mon deuil, à cause de cette foutue religion qui est la soumission, on m'a endoctriné, au point j'ai failli perdre ma vie et mon esprit, surtout après lu le coran, suite aux conseils des abrutis.

    J'ai passé deux ans dans un état critique, et jusqu’à présent je n'arrive pas à l'accepter et imaginer que mon fils n'est plus là; j'ai essayé de me consoler et de me dire Riad Mehdi est toujours avec toi, mais par la suite je vois les choses autrement; mon fils est mort et je me sens dans un état secondaire "angoisse, peur, tristesse": en un mot je vois cette vie complètement en noir.

    Je ne suis pas croyant, je ne crois ni au paradis, ni à l'enfer, parce que si c’était le cas je ressentirais la présence de mon fils bien aimé; et je suis très malheureux de ne pas pouvoir sentir sa présence, même j'ai prié de le voir dans mes rêves, mais rien; mais, cela dit, si dieu existe ce n'est pas de sa faute que mon fils nous a quittés, mais des humains. Je ne crois à aucune religion qui, à chaque malheur, rejette la faute au bon dieu.

    Je présente toutes mes condoléances à tous ceux qui ont perdu un enfant, la plus terrible des choses qui peut arriver aux parents; mais il faut toujours prononcer son nom, regarder ses photos, écouter ses chansons préférées, aller dans ses endroits préférés; faites en sorte de ne pas l'oublier et ce jusqu’à que nous quittions ce bas monde.
    • C'est une très belle histoire et ça c'est bien vrai
    • Bientôt 3 ans que j'ai perdu mon fils, Nicolas, il avait 31 ans. Il s'est jeté du 5ème étage de son appartement à Marseille, un chagrin d'amour. Et je reste là, abrutie de douleur à me demander ce que je fais sur terre.
      Je ne vis pas, je survis et c'est pourquoi je vous comprends. J'ai récupéré le fils qui me restait car je sentais qu'il sombrait dans la dépression après ce tragique accident; il a 25 ans aujourd'hui. J'ai fait les choses machinalement en me mentant, je ne voulais pas croire à sa mort et cela a duré presque 2 ans. Je vis à 8000 kms de la Métropole : pas un coup de fil de ma soeur, ma mère, elle zappe, elle dit que c'est la vie, que c'était son choix. Comment je vais, tout le monde s'en fout alors je me suis mise en colère, moi aussi, je vais zapper tout le monde. Mon coeur est en mille morceaux, je dors 3 heures par nuit et je dois assurer ma journée au bureau. Je m'écroule, je me relève en titubant, je fais comme je peux mais je n'ai plus envie de rien, je suis morte à l'intérieur et pourtant, je ne fais rien voir à l'extérieur. Je me sens surmenée et fatiguée et je n'ai plus envie de lutter. Arrive bientôt le 9 novembre, le jour de son départ et les vagues émotionnelles s'abattent sur moi et me font m'écrouler. Je ne sais pas si j'aurai le courage de continuer. La vie est devenue un calvaire. Mon fils est mort par amour et sûrement désespéré, une fille qui n'a même pas présenté ses condoléances après 4 ans de vie commune. Je ne sais pas pourquoi, j'en veux à la terre entière, cette terre est hostile pour moi aujourd'hui et tout me fait peur, je ne me reconnais plus. Il n'y aura jamais de résilience pour moi, je le sais bien.
      Sachez que je vous comprends. Il y a une chanson de Lynda Lemay, pas de mot qui parle d'un père qui a perdu son enfant, je crois que c'était destiné à Patrick Sébastien après le décès de son fils.
      Pensées pour votre Mehdi et vous avez raison, il faut prononcer son prénom, toujours... Un jour ou l'autre, on se retrouvera avec mon fils et je le prendrai éternellement dans mes bras... Dominique
      • Moi je m'en fous pas de vous Dominique. Je comprends chacun de vos mots.

        Mon fils unique, Brice, 31ans, mon soleil est depuis 22 mois dans un autre monde...

        Tout ce que vous dites, je le vis, je le ressens... Le summum de la douleur !
        Si vous le souhaitez, allez sur mon fb en privé.
      • La dépression est la cause principale des suicides; mon père aussi s'est suicidé par pendaison en 2002. Si vous remarquez des changements de comportements, comme la tristesse, l'isolement, il faut faire vite aller consulter un psychiatre, pour éviter ces malheurs.

        Moi j'ai consulté mon psychiatre quatre mois après avoir perdu mon fils Mehdi et depuis je suis sous traitement "lysanxia, nozinan, flaxyne 75 mg", un anti dépresseur.

        Il ne faut pas hésiter, si vous vous sentez très mal, allez chez un psy.
      • Dominique,
        Tout d'abord je te présente toutes mes condoléances. Je te comprends et je ressens ta douleur et ta colère. C'est une histoire très triste. Effectivement la chanson de Linda Lemay était destinée à Patrick Sébastien.
    • Bonjour si Mohamed,

      J'ai perdu ma fille de 22 ans. Je suis aussi d'origine musulmane, je ne pratiquais pas puis j'ai pensé que la prière m'aiderait à avancer. On ne sait pas ce qu'il y a après la mort, personne ne peut témoigner de cela et puis il y en a qui le font mais ce n'est pas très cohérent.

      Je prie parce que j'ose espérer qu'il y ait un "après la mort", je le souhaite terriblement pour sentir ma fille à nouveau, pour l'embrasser et pour entendre sa voix. S'il n'y a rien, cet espoir, mes prières m'aideront néanmoins à avancer sinon je pense mourir aussi.

      Pour prier, j'ai appris en regardant YouTube, je ne prends que l'essentiel car il y a des fous qui racontent tout et n'importe quoi, je reste vigilante car les nouveaux prédicateurs vont chercher des choses de je ne sais où. Je pense que prier simplement et humblement suffit pour apaiser l'âme d'un défunt et la nôtre. Courage mon frère et tiens bon.
  24. Chers vous tous,

    Sophie, 39 ans, est partie faire son jogging habituel. A peine 200 mètre, elle s'écroule : arrêt cardiaque foudroyant. Un drame d'une violence inouïe.

    Je pourrais monter sur la plus haute montagne, hurler toute notre colère et notre douleur... Rien n'y ferait. Nos corps explosent de souffrance, en nous coulent des torrents de douleur, aucun mot pour la décrire...

    Quelle que soit la condition du départ de notre cher enfant, notre souffrance n'est pas quantifiable, ni mesurable. Elle est à l'infini. Nous sommes condamnés à perpétuité dans l'attente de les rejoindre et ce sera notre délivrance !

    Sophie a laissé trois jeunes enfants condamnés sans "maman", la personne la plus importante de notre vie ! Comment les aider, quand soi-même on y arrive pas ? Taire sa douleur pour les laisser exploser la leur !

    Notre (et leur) quotidien est un enfer... sans compter tous les dommages collatéraux que provoque un tel drame !

    Je ne vais pas vous donner des conseils, je n'ai pas la recette face à cette immense douleur... cette injustice... nous peinons et luttons pour "rester debout". Nous voilà dans "un club" dont nous n'avons jamais voulu être membre...

    Je vous envoie toutes nos tendres pensées et notre affection.

    Françoise

    P.S. "Celui qui n'a perdu d'enfant, ne connait pas la véritable douleur"
    • Bonjour, je viens de perdre mon petit fils, je suis détruite à jamais, et je me dois d'être forte pour mon fils, le papa.
      • bonjour Maryline
        Qui peut mieux vous comprendre qu'une personne qui est dans le même cas que vous ? J'ai perdu (il y aura 3 ans mi-décembre ) moi aussi mon petit fils, Maxime, 23 ans, à Paris dans des circonstances terribles (voir sur Google en tapant maxime rendu). Là vous pourrez comprendre. L'enquête est toujours en cours, mais saurons-nous comment s'est passée l'agression, et qui en sont les auteurs. La police ne nous donne guère de nouvelles. Comme vous je suis forte pour ma fille.
        Bien à vous .
        Mireille.
        • Bonsoir Mireille,

          Je comprends votre douleur. Je viens de perdre mon fils Hugo dans des circonstances terribles. Sur son lieu de travail, avec une arme, le 24 octobre.

          Cela fera deux mois le 24 décembre et toujours l'enquête en cours. Evidemment la grande muette. Le 9 décembre, il aurait dû avoir 20 ans.

          C'est très, très dur. Plus de dix jours après, l'autopsie a été pratiquée et on m'a refusé de le voir pour la mise en bière.

          J'ai la rage au fond de moi.
    • Chère Françoise,

      Je peux très bien comprendre votre souffrance car je vis présentement la même chose que vous.

      Ma fille est décédée à Pâques d'un cancer du pancréas, un cancer foudroyant qui l'a tuée en quelques mois, malgré la chimiothérapie qui l'a rendue malade; elle qui n'avait jamais fumé, ni pris d'alcool et avait une alimentation la plus saine que l'on peut avoir.

      Elle était tellement proche de moi. C'était la personne que j'aimais le plus au monde. Nous avions l'une pour l'autre un amour inconditionnel, elle était mon amie, ma confidente.

      La douleur que j'éprouve comme mère est intolérable. Oui, j'ai eu beaucoup de colère, mais la peine que j'ai à chaque jour, du lever au coucher, est insupportable.

      J'essaie de me changer les idées par des activités mais je n'éprouve plus aucun plaisir à rien et je me demande où elle est? Y a-t-il quelque chose après la mort ou il n'y a rien ? On était si proches : je me dis que s'il y avait quelque chose, j'aurais des signes.

      Bon courage à vous : c'est tout ce que l'on peut se souhaiter.
      • Bonjour


        J'ai perdu mon fils de 14 ans le 30 mars de cette année. Que dire ! Il n'y a que celui qui a connu cette souffrance qui peut comprendre à quel point la vie devient invivable. Comme vous j'essaie de sortir et de garder une vie sociale mais je fais semblant d'être "normale". Où vont nos enfants lorsque ils meurent ? J'essaie de croire qu'il y a la survie de l'âme mais je ne ressens jamais la présence de mon fils. Nous sommes condamnés à perpétuité nous les parents orphelins. Je vous souhaite beaucoup de courage, Maryse
        • Je m’appelle Fedoua. J’ai perdu mon adorable fille âgée de 14 ans dans un accident de voiture en 2014 et je n’arrive pas à me remettre. C'est trop dur, elle me manque tellement. Je sais que je vivrai avec cette douleur jusqu’à la fin de ma vie. Je joue un rôle devant les gens mais à l’intérieur de moi je saigne. Courage pour les parents
      • Bonjour Lise,

        Je viens de lire votre témoignage. J'ai appris hier le décès du fils d'une amie, à 34 ans, un problème au pancréas.

        Et je tombe par hasard sur votre témoignage qui explique que votre fille avait une vie très saine. Ce qui est différent d'une personne qui consomme de l'alcool depuis des années. Que vous ont dit les médecins ? Ça paraît complètement dingue d'attraper un cancer du pancréas en menant une vie saine.

        Je vous envoie tout mon réconfort et mon empathie car j'ai moi-même une seule fille que j'adore.
      • Bonjour
        Moi même j'ai perdu mon fils dans les mêmes conditions, un des cancers que la médecine n'a toujours pas trouvé à stopper. Il est parti l'année dernière en seulement 3 mois avec 1 séance de chimio... Il avait 41 ans. J'aimerais tellement un signe de lui. Je souffre beaucoup mais je lui ai promis de tenir. On ne se remettra jamais, il faut vivre avec notre douleur. Je suis aujourd'hui à la retraite et, habitant dans le Midi, je fais beaucoup de randonnées. Cela me fait du bien. La vie doit continuer et l'amour de notre enfant est le lien le plus fort. Bon courage.
    • Ma fille est morte en janvier 2017 et a laissé aussi 2 enfants de 6 mois et 4 ans.
      Je suis du même avis que vous, personne ne connaît la véritable douleur s'il n'a pas perdu d'enfant.
      Chaque jour est un combat!
      Moi aussi je me dis que je serais délivrée de cette douleur lorsque je serais morte.
      Si je n'avais pas d'autres enfants et petits enfants, je crois que je serais partie rejoindre ma fille.
      Ma fille avait 23 ans.
      Le 30 septembre prochain elle aurait eu 26 ans.
      Je vous envoie également des pensées pleines d'affection.
    • Bonsoir Françoise,

      Le 20 juillet de cette année, ma fille de 26 ans sportive, qui ne pas boit, qui ne fume pas et a une vie saine, a fait une mort subite récupérée dans son sommeil. Ma fille a quitté ce monde quelques minutes et revenue à elle. Ils lui ont posé un défibrillateur par prévention, avec tout ce que cela implique comme contrainte.

      Je sais qu'elle a une épée de damocles au dessus de la tête. Ceci devient lourd à gérer surtout que les personnes autour de vous ne comprennent pas cette douleur et sont maladroites.

      J'ai lu votre histoire et cela me touche beaucoup. Même si nos histoires sont différentes, je ressens une douleur mais pas comme la vôtre qui est indescriptible.

      J'espère pouvoir vous lire un jour afin peut-être de vous soulager dans un petit moment de répit dans votre deuil.
    • Bonjour Françoise,

      C’est la même chose pour moi. Mon fils de 14 ans jouait avec ses amis quand il s’est effondré, arrêt cardiaque... Deux heures de réanimation... et rien !

      Cela va faire deux mois... Je n’y arrive pas... Je pleure encore plusieurs fois par jour...

      Comment faire? Courage à tous
      • Je crois qu'on ne peut rien faire...
        Les enfants grandissent trop vite
        un jour tout bascule et on ne comprend rien...
        Pour moi il s'agit du 2 août 2019 à 18h30.
        Un accident
        Depuis 5 mois, j'ai l'impression de vivre la vie de quelqu'un d'autre.
        Les personnes sont souvent maladroites autour de moi.Entre ceux qui n'osent plus m'appeler, ceux qui se rassurent en me conseillant d'aller voir un psy, ceux qui me parlent de Dieu, de médium ou de je ne sais quoi d'autre...
        Moi j'aurais juste envie de la serrer encore dans mes bras, rire encore avec elle, de savoir qu'elle va bien.
        Il ne me reste que des photos.
        Le soir, c'est difficile de trouver le sommeil. Je cherche quelque chose à quoi m'accrocher ...
        J'essaie de tenir debout. Pour sa petite soeur, pour mes parents, pour ma famille; tout le monde s'inquiète.
        C' est dur de ne pas pleurer tout le temps.
        Elle me manque
        J'essaie de penser à tout l'amour qu'on a eu... J'imagine aussi que c'est tout cet amour qui reste quelque part.
        Je ne crois pas en Dieu.
        Mais j'ai l'impression qu'elle est encore là parfois et qu'elle me donne la force de continuer pour sa petite soeur.
        Ce soir, j'ai lu beaucoup de vos témoignages. J'avais besoin de témoigner aussi.
        On se sent si seul avec notre histoire.
        Je vous souhaite beaucoup d'amour à vous tous pour 2020... Que tout cet amour puisse un peu atténuer votre douleur
  25. Bonjour,

    Voilà je viens de perdre mon fils de 18 ans il y a deux semaines des suites de son cancer.

    Je suis anéantie, j'ai perdu ma joie de vivre. Heureusement que j'ai d'autres enfants sinon j'avais envisagé de le rejoindre.

    Je ne suis pas croyante; car pour moi s'il y avait un dieu, il n'y aurait pas autant de souffrance. Je sais que je ne pourrai plus vivre comme avant.

    Une pensée pour toutes les personnes qui subissent cette même tragédie.
    • Je m'appelle Emmanuel. J'ai perdu mon fils de 22 ans suite à un suicide. Cela me ronge chaque jour. Je sais la peine que tu as, moi je souffre.

      Tu sais, moi je crois en Dieu. On se dit s'il existe pourquoi il laisse faire ces choses. Mais lui nous a donné une terre magnifique et c'est l'homme qui en a fait ce qu'elle est : pollution, cause de maladie, la mauvaise bouffe, pesticide... Tout ça, c'est pas lui qui l'a créé.

      Courage à toi
      Emmanuel
      • J' ai perdu ma fille de 23 ans il y a 18 mois...
        Overdose médicamenteuse.
        Je survis et cherche l'apaisement..
        De tout cœur avec vous...
      • Je m'appelle Christiane et j'ai perdu un fils il y a deux ans : il a décidé de partir de lui-même pour un monde meilleur. C'est une douleur atroce dont on se remet difficilement.

        Mais pour ceux qui sont partis et qui nous regardent de là-haut, il faut continuer de vivre, de sourire et se dire que les retrouvailles seront merveilleuses.

        Qu'ils reposent en paix, ils sont à jamais dans notre coeur.
    • Bonjour Sabrina,

      J'ai perdu mon fils d'un cancer il y a neuf mois. Il s'est battu pendant quatre ans contre cette maladie avec un courage à toutes épreuves. Il avait 21 ans.

      Aujourd'hui, ma vie n'a plus de sens bien que je reste debout car mon autre fils à besoin de moi.

      J'aimerais bien échanger avec vous si vous le voulez bien.
      Courage et pensées chaleureuses.

      Andrea
  26. Bonjour, Je partage votre douleur. Moi même je viens de perdre ma fille de 29 ans, suite à un cancer de l'estomac, malgré l'opération, les chimios, le cancer s'est propagé à une vitesse fulgurante.
    Je n'ai plus reconnu ma fille quinze jours avant qu'elle nous quitte, elle avait tellement maigri, ne pouvait même plus tenir debout.

    Elle est rentrée aux urgences le samedi 22 juin au soir douleurs force 10, le dimanche dans la nuit, complication occlusion intestinale, le lundi 24 juin à midi lorsque je suis arrivée, elle ne bougeait plus, ne parlait plus, le regard fixe, je lui ai parlé, tenu la main, embrassée, sans réaction.
    Les doses de morphine étaient tellement fortes qu'elle était limite dans un coma. Elle est morte à 13 heures, je lui tenais la main. Je garderai toutes ces images horribles en mémoire, du avant, du décès, de la chambre froide ou je n'ai pas reconnu ma fille, toute ma vie.

    A ce jour, je n'ai plus aucune famille, c'était mon unique enfant. Je suis devenue insomniaque depuis deux ans et demi et depuis qu'elle est partie, c'est pire, je ne dors pratiquement plus; le chagrin me ronge de plus en plus le coeur. Pourquoi elle ? Et pas moi ? C'est moi qui aurait dû partir avant elle.

    Je n'ai pas accepté son départ si brutal. J'ai l'impression d'être sans vie, je ne réagis que quand je pense à elle et je fonds en larmes, j'oublie mes rendez-vous, mes démarches, je me traîne avec le dégoût aux lèvres, la colère dans le coeur et le chagrin dans la tête. J'ai l'impression de devenir folle et qu'on ne comprend pas ce que je ressens. A part entendre les phrases bateaux : "courage, avec le temps ça va passer". Je ne pense pas, j'ai juste la sensation qu'on m'arrache le coeur à chaque instant avec l'envie d'aller la retrouver au plus vite.

    Il n 'y a rien de plus dur à surmonter qu'un deuil, lorsqu'on se retrouve toute seule, sans famille, sans proches avec qui parler. Les gens prennent la fuite, comme si vous aviez la peste, les belles paroles s'envolent niveau soutien, même l'assistante sociale a été d'une froideur et cinglante, lorsque je suis allée la voir pour obtenir une aide, elle m'a été refusée. Le seul réconfort que j'ai, ce sont mes chats qui ne supportent pas de me voir pleurer et viennent me faire des calins. Je m'isole, je ne vais même plus sur Facebook répondre à ses amies, car parler de ma fille c'est remuer le couteau dans la plaie.

    Il faut faire un travail sur soi, apprendre à vivre avec cette souffrance, s'occuper l'esprit le plus possible et se dire qu'un jour, on la ou le retrouvera. Il m'arrive de lui parler, ça peut aider à supporter son absence. Et là où elle est, elle ne souffre plus. Mais tout me ramène à elle, quel que soit l'endroit où je me trouve. J'aimerais hurler pour évacuer cette angoisse qui m'étouffe et cette douleur qui me tord l'estomac et le coeur. Mais je ne peux pas.

    Je partage ma douleur avec vous, que je comprends. Il faut se relever et se battre malgré tout.

    Courage à vous tous.
    • Bonjour,

      Moi c'est Emmanuel. J'avais un garçon de 22 ans plein de vie, heureux, gentil, doux. Et un jour pour lui tout a basculé : il était gai et me l'avait avoué depuis l âge de 14 ans. Je l'ai accepté sans probleme.

      Il avait 18 ans quand un homme de 40 ans l'a abordé et que mon garçon a refusé ses avances. Il a dû se défendre et il a tapé le type lui qui était très doux. Mais papa n'était pas là pour le défendre, ni sa sœur de 20 ans car il avait toujours eu peur de se battre.

      Suite à ça, il s'est retrouvé en prison et s'est suicidé : il n'a pas suporté l'incarcération. C'était brutal comme décès et jamais je n'aurais cru un jour enterrer mon enfant.

      Donc je sais la douleur qui envahit ton coeur. Moi elle me ronge chaque jour.

      Courage à toi
    • Chère Myriam,

      Votre témoignage m'a touchée et bien sûr très émue. Etant passée par là, j'ai également perdu brutalement mon fils de 30 ans en juillet 2018, comme je vous comprends.

      Bien sûr, on "survit", on donne le change et les jours passent, chacun trouve son "tuteur" pour tenir debout. J'ai consulté un psychologue qui pratique l'EMDR; c'est une thérapie très efficace et cela m'aide à vivre l'inacceptable.

      Je suis bien entourée par mes trois enfants, mon mari et mes deux petites-filles de 5 et 4 ans, les fillettes de mon fils disparu. Je suis croyante, j'ai eu beaucoup de signes de lui à son "départ"; je crois à la post-vie, je le sens dans une autre dimension, il est près de moi tout le temps,
      je lui parle, j'ai créée une malle à souvenirs pour ses petites.

      Steven nous manque à tous, je suis de tout coeur avec tous les parents-orphelins si je puis dire puisse qu'il n'y a pas de mot pour nous.

      Affectueusement,
    • Je me reconnais en votre témoignage Myriam. J'ai perdu mon fils de 31 ans récemment, brutalement d'une tumeur cérébrale, il est décédé avant même de commencer sa chimiothérapie. C'était aussi mon unique enfant, nous étions très proches, je l’ai élevée seule, je le voyais très souvent, il m'appelait tous les jours, c'était mon pilier, toute ma vie était basée sur lui. Je pleure tous les jours, incapable de me motiver à faire quoi que ce soit, je n'arrive plus à penser au futur, je ne m'imagine pas reprendre une vie normale.

      Je l'ai accompagné jours et nuits la dernière semaine à l'hôpital, il faisait encore des projets la veille de sa mort, je l'encourageais dans ce sens tout en sachant qu'il partirait très vite. Et lorsqu'il a rendu son dernier souffle, je lui ai dit : "Vas-y, tu peux t'en aller, va rejoindre ta grand-mère (décédée en 2018 et qu'il adorait), et surtout viens me chercher quand ça sera mon tour".

      Je suis dans les démarches administratives et c'est très difficile de ne pas pleurer quand j'annonce "voilà, mon fils est décédé...", j'appréhende chaque déplacement, chaque coup de fil. Ma vie s'est arrêtée, j'ai vraiment l'impression de ne plus pouvoir avancer. Pour quoi faire ? Je suis anéantie, j'aimerais le suivre très vite pour arrêter ma souffrance. Mon seul réconfort, est d’attendre avec impatience le jour de ma mort qui sera pour moi le plus beau jour du reste de ma vie.

      Je comprends maintenant que ma vie était magnifique avant, et que je ne m’en rendais même pas compte. J’attendais le vendredi avec impatience, le printemps, les vacances… Tout cela n’a vraiment plus d’importance, la vie me dégoûte, je me sens comme vide à l’intérieur.

      Je sais combien il est difficile de voir son enfant dans un cercueil et de se dire que c’est nous, ses parents, qui devrions être à sa place. Seuls ceux qui ont vécu cette horrible expérience peuvent comprendre. Je l’ai vu grandir mais je ne le verrai pas vieillir, c’est tellement injuste qu’il soit parti avant moi. Rien ne pourra me consoler, j’ai perdu l’être que j’aimais le plus, il me manque tellement.

      Amicalement
      • Ma fille aînée est décédée le 14/03/2020, après 8 mois de combat contre le glioblastome. Elle a été courageuse mais cette saleté l'a emportée, laissant ses deux petits coeurs, sa sœur, son neveu, ses parents... sa famille.
        Que répondre à son petit garçon qui me demande : " je vais la revoir un jour maman ? "
        Ça me déchire le coeur ! Je l'aime tant ma princesse ! Et j'ai tellement mal pour ses fils et sa soeur à qui elle se confiait.
        La vie me dégoûte et si je suis là, c' est pour mes proches.
  27. Je lis tous ces messages et ça me bouleverse, ça me rappelle ma propre douleur, ma propre souffrance. Ça fait 10 ans que mon fils a été agressé et tué le jour de mon anniversaire. Je n'ai jamais pu faire le deuil, mon mari non plus. Du reste il est décédé cinq ans après, jour pour jour, d'une très grave maladie venue peu de temps après la mort de notre fils alors qu'il était en pleine forme. Depuis, je vis seule sans autre enfant ou famille. Chaque jour, je me demande pourquoi je suis encore là, car je ne fais que survivre, j'ai tout perdu ! et me voilà atteinte également d'une maladie rare.

    Ça me fait du bien d'en parler, car 10 ans après, plus personne n'a besoin ou n'a envie d'entendre mon témoignage et pourtant !!! J'ai encore besoin d'en parler, donc je comprends d'autant plus toutes ces souffrances décrites.
    • J'ai perdu ma femme il y a 3 ans et dix mois et là le 30 juin 2019 je viens de perdre mon fils le plus jeune. Je suis à terre. Des idée noires j' en ai mais faut que je me parle car j'ai d'autres enfants mais c'est dur de vivre sans eux .Je sais il y a des gens qui disent avec le temps... Ce n'est pas vrai. Le temps n'arrange rien. D'après moi, ça adoucit la douleur et la souffrance mais on ne les oublie pas. Merci de m' avoir lu. Richard
      • Bonjour,
        Je comprends votre souffrance.
        J'ai vécu moi même ce drame.
        J'ai perdu mon fils de 33 ans dans des circonstances non élucidées, disparu pendant trois mois et retrouvé trois mois après.
        Je suis croyante mais il est vrai que rien ne sera jamais pareil. Mon caractère a beaucoup changé et j'ai eu un cancer un an après.
        Je vous souhaite du courage et dites-vous bien que nous sommes tous identiques, les parents endeuillés.
    • La souffrance de la perte d'un être cher, tel un fils est incommensurable. Il vous habite jusqu'à la fin de vos jours.
    • C est tellement curieux, je ne sais pas pourquoi j'ai atterri sur ces post, j'ai tapé des mots clés sur Google, mais sans rapport avec le deuil.

      Je suis très émue par ces témoignages qui viennent du fond des tripes, sans aucun artifice... Cela détonne avec la vie de tous les jours et de ses faux semblants.

      Je ne sais pas votre souffrance. Je ne saurais pas être dans l'empathie car je respecte trop votre douleur pour pouvoir me mettre à votre place. Je ne sais que dire.

      Juste que parfois, il y a des moments d'oubli, des moments où l'on arrive à saisir l'instant et le plaisir qu'il nous procure. Car je crois que, outre la souffrance de l'être cher, la culpabilité nous empêche de goûter aux plaisirs que la vie nous offre, au détour d'un rire, d'une rencontre... Ne laissez pas la culpabilité vous dévorer.

      Vous savez plus que quiconque que la vie peut être courte et imprévisible. Sachez goûter l'imprévisible, personne ne vous en voudra.

      Je vous aime.
      • Bonsoir Barbara,

        Moi aussi je ne sais pas comment j'ai atterri sur se forum.
        Mon fils est parti en 2015 tragiquement et depuis j’ai tellement de regrets, il me manque tellement que de vous lire, vous qui ne connaissez pas la souffrance que représente la perte de son enfant, vous m’avez interpellée par vos mots alors qu’il est tellement difficile de se faire comprendre par son entourage.

        C’est étrange, vous ne connaissez pas notre malheur mais trouver les mots qu’il faut à notre mal même si c’est difficile de mettre en pratique les bons moments qu’offre la vie, je vous remercie par votre empathie ça devient rare de nos jours.

        Meilleures salutations.
        • Les messages me touchent énormément
          Mon fils est parmi les étoiles depuis le 13 janvier 2017
          Il avait 39 ans je l'ai découvert
          Inerte sur le canapé j'ai de suite compris qu 'il était mort
          Je passe sur le Samu les pompiers la police
          Le corps qui part dans un sac pour l'institut médico-légal
          Pour finir pas d'autopsie car ce n'était pas une mort suspecte
          Les causes je n'ai jamais rien appris là-dessus
          L'enterrement une horreur
          Pas de camion ce jour là soit disant le cercueil hors normes
          Les pompes funèbres ont eu 7 jours pour se préparer
          3 heures de retard pour la cérémonie
          Finalement ils ont osé prendre une estafette qui sert à l'entretien d'un autre cimetière
          Le cercueil était posé sur des détritus il était recouvert de poussière et tout griffé
          La descente du cercueil dans le caveau encore une horreur
          Le cercueil n'était pas couché
          Ils ont fermé le caveau
          J'ai fait dès le lendemain des démarches auprès des pompes funèbres; la directrice m'a reçue, elle n'était au courant de rien
          Je passe sur l'entretien trop long .
          On me donne rendez-vous
          La semaine d'après on m'oblige à y assister
          Ils ont ouvert le caveau ont cassé le contour du cercueil à coups de burins
          Même encore maintenant j'entends encore les bruits
          Dans ma tête
          Ils ont couché le cercueil et marché dessus, ils ont répondu "c'est comme ça"
          J'AI dit a la directrice et toute sa clique que c'était l'enterrement d'un porc et non d'un être humain qui est mon fils madame on ne parle pas comme ça
          J'AI pris un avocat avec mon ex mari. A ce jour aucune nouvelle de la procédure
          Mon ex mari me laisse entièrement payer les frais d'obsèques; après tout c'est ma décision ma volonté
          Je n'ai plus aucun contact j'ai pris un crédit pour payer
          Car malheureusement je recevais des courriers du centre des finances publiques qui me menaçait de saisir les comptes
          J'AI eu le crédit j'ai été porter le chèque en sanglots
          C'EST le dernier acte d'amour pour mon fils
          Aujourd'hui tout me revient dans mon esprit je ne fais que pleurer je dois tenir c'est difficile
          Je vis seule j'ai mon fils aîné à Paris
          Ma fille dans une autre ville elle a sa vie je n'embête personne
          Mes amies ont préféré partir
          Alors que je n'ai jamais rien demandé
          Voilà mon témoignage
          Mon fils à présent regarde les étoiles. Mon fils ta maman t'aime
          • Bonjour Brigitte,

            Je viens de lire votre post qui date de l'année dernière. J'ignore si vous venez encore sur ce forum, j'ignore si vous lirez mon message, mais j'ai eu envie de vous écrire.

            Je suis une femme de l'âge de votre fils décédé et je viens de perdre ma fille de 12 ans. Qu'il soit jeune ou moins jeune, la perte d'un enfant reste dramatique pour la famille et encore plus pour la maman.

            J'espère que vous reprenez pied peu à peu. Si vous avez envie de parler, je suis disposée et disponible.

            Je vous envoie un océan de pensées positives.
            Courage...
        • Ce forum est un aide importante car nous nous sentons tellement incompris dans cette douleur, cette souffrance que nous aurons toute notre vie.

          J'ai perdu mon fils Léo le 29 septembre dernier par pendaison; il avait 27 ans et s'est éteint dans nos bras; nous sommes arrivés trop tard. Comment survivre à une telle culpabilité ?

          Je vous accompagne dans cette douleur. On peut se dire que l'inconcevable peut arriver un jour sans faire de bruit tout bouleverser ; une erreur de là-haut qu'on n'a pas demandé en plein vol, foudroyé et qui vient reprendre tout ce qu'on vous a donné et nous laisse comme une impression d'inachevé.

          Sa disparition est une torture infinie qui fait désormais partie de notre vie.

          Toutes mes pensées vont vers vous.
    • Bonsoir

      Vous savez, même après six mois les amis et collègues attendent que vous soyez redevenues comme avant !

      Mais ils ne savent pas, ceux qui ont le bonheur de pouvoir serrer leur fils dans leurs bras et qui peuvent le voir grandir, que plus rien, non plus rien ne sera comme avant.

      Bon courage à tous
    • Nicole,
      Comme je me retrouve en vous ! Il y a cinq ans j'ai perdu mon fils unique de 27 ans accidentellement. J'ai l'impression d'être dans un cauchemar. Tout me manque en lui, jamais je ne pourrai m'en remettre. Mon mari a déclenché, trois ans après, un cancer de l'estomac. Il s'est battu courageusement malgré les souffrances et les complications qu'il a supportées pendant 18 mois. Il est décédé à la maison dans mes bras. Nous étions malheureux après le départ de notre fils, mais nous nous encouragions : il était ma béquille et j'étais la sienne. Je me retrouve toute seule avec cet immense chagrin et je me demande pourquoi je suis encore là... Je crois qu'un jour je passerai le pas pour les rejoindre tous les deux. Ils me manquent tant, ma vie n'a plus de sens...
  28. Le 30 juin 2019,

    Ma fille Julia est partie le 14 novembre 2017 dès suite d'un cancer ( le 3ème!). Son départ a été d'autant plus violent qu'elle avait été déclarée en rémission. Elle avait 25 ans et malgré toutes les épreuves subies, elle aimait la vie, elle était forte et courageuse, pleine d'amour. Depuis ce drame, tout pleure en moi. J'ai repris le travail mais j'ai parfois envie de tout lâcher et d'aller la retrouver. J'ai une tendance à m'isoler pour ne pas avoir à faire face au bonheur des autres. Pourquoi cette injustice ? pourquoi elle ? pourquoi nous ? Je cours après des solutions de survie pour elle et pour nous... Perdre un enfant est un deuil impossible, la douleur est inqualifiable , arrêtons de croire que le temps arrivera à soulager ce traumatisme! J'ai une pensée pour tous les parents de la terre qui partagent cette même souffrance.
    • Je viens de perdre ma fille 51 ans : cancer du pancréas, 6 mois, et tout était fini. C' était ma fille qui était la plus proche de moi: c'était mon amie ma confidente. Ma complice. Elle m aimait comme je n' avais jamais été aimée. On avait un attachement l' une pour l' autre qui était exceptionnel. Elle était médecin, venait tout juste de prendre sa retraite, avait un fils et un conjoint qui l' aimait et qu' elle aimait. Je ne pourrai jamais m' en remettre, c était la personne que j aimais le plus au monde. Quelle injustice ! Donner la vie et la voir mourir, c est une douleur qui est insupportable. Pourquoi une femme qui était en super santé (jamais fumé, jamais pris d' alcool),qui avait une nourriture des plus saines, mangeait bio et faisait de l' exercice... Pourquoi faut-il vivre cela rendu à 80 ans ? Il me semble qu'à cet âge, on a eu assez d' épreuves. Je ne pourrai jamais trouver une explication à tout cela. Si quelqu'un trouve une explication, j aimerais bien la connaitre.
      • Chère Madame,

        Je ne sais pas si c'est le hasard mais je trouve votre message alors que je suis en vacances et que mon compagnon m'a acheté un livre pour les vacances sur les contacts que nous pouvons avoir avec nos défunts grâce au médium...

        Je ne crois pas vraiment à tout cela et lui non plus d'ailleurs (je viens de lui demander mais pourquoi m'as-tu acheté ce livre...) mais c'est vrai que j'ai été bénévole en soins palliatifs et que j'ai vecu des choses parfois très exceptionnelles... La lecture de ce livre me rappel tout cela.

        Votre fille reste auprès de vous. Elle a sans doute une mission auprès des vivants qui restent. Son amour va continuer à vous parler. Mais ne la retenez pas. Aimez-la là où elle est et témoignez de l'expérience qui vous lie après la mort. J'espère qu'elle va tenter de vous faire sentir sa présence.

        Je n'y connais rien en médiumnité mais je sais qu'elle va agir.
        Ne soyez pas triste... Elle est heureuse
        • Bonsoir,
          Je suis croyante. Tous les jours je vais à la cathédrale du Gers où est la photo, je dépose des fleurs.
          Mon fils a été retrouvé pendu dans des circonstances graves, il y a enquête depuis. Il est décédé le 26 juillet 2019 en Gironde; moi je vis dans le Gers.
          Je me demande pourquoi, je l'appelle sans savoir s'il m'entend. Je craque
          • Bonsoir Lucie
            Je comprends votre douleur et toutes celles de ces personnes. J'habite aussi le Gers, à Condom. Peut-être somme-nous voisines.
            J' ai perdu mon fils aîné de 38 ans, il y a un an le 16 août. On l'a retrouvé 3 semaines après pendant la canicule. Je n' ai pas pu lui dire au revoir ; il me manque tous les jours et je suis croyante... A cause d'une rupture amoureuse, mon fils a sombré dans la dépression et la solitude, et les traitements l'ont achevé.
            J' envoie plein de courage à vous et toutes ces autres personnes. Amicalement
        • Merci. Je viens de vous lire et vos paroles ont jeté un baume sur ma plaie. Ce sont des paroles que j'avais besoin d'entendre.

          Comme vous dites que vous avez été bénévole aux soins palliatifs, si vous avez été témoin de choses qui pourraient nous laisser croire qu'il y a de quoi après la mort, ce serait apprécié de les connaitre.

          Merci, ce n'est peut-être pas un hasard votre courriel...
        • Madame BÉA,
          Votre réponse à ma lettre me touche beaucoup et j'aimerais savoir si tout ce que vous m' avez dit venait de votre pensée ou de votre livre.
          Lise
        • Bonjour
          J'ai perdu mon fils en janvier 2019 ; il avait 42 ans et était handicapé psychique de naissance. Très attachant , très très attachant.
          Nous lui avons tout donné, nous ses parents, sa sœur et sa nounou qui est restée près de lui toute sa vie.
          Il est mort des effets secondaires des neuroleptiques après 3 jours dans le coma à l hôpital.
          La dernière fois où je l ai vu vivant, c’était pour mon anniversaire, le 20 janvier 2019. Il m'avait offert des lys de la Madone et un pull over de laine rouge. J'ai mis les lys dans son cercueil et un chapelet autour de son cou. Nous lui avons tenu la main durant toute sa nuit d'agonie.
          J'ai foi en Dieu et en sa miséricorde ; notre fils était sans péché.
          Je pleure très très souvent
          On est seul. La mort fait peur et les personnes fuient presque instinctivement ceux qui ont un deuil.
          Il faut trouver en soi les armes pour continuer, chacun a sa propre façon.
          Je suis avec vous.
    • Emmanuel le Papa de Lou
      Bonjour Lou,

      Mon enfant, mon amour est décédée à l'âge de 14 ans le 15 novembre 2017, un cancer abominable, une tumeur cérébrale, un gliome infiltrant du tronc cérébral. Pas de traitement car le nombre d'adolescents atteints d'une telle maladie ne représente aucun intérêt pour les laboratoires privés.

      Comme vous tous, je suis en sommeil, ma vie ne représente plus rien, je n'avais qu'un seul enfant, elle était le sens de notre vie, j'avais besoin d'elle pour avancer dans la vie; à quoi bon désormais ? Je passe par des moments où je souhaite cesser cette souffrance, je suis au cimetière tous les jours depuis presque deux ans, j'ai besoin que tout s'arrête, très vite.

      Effectivement le temps n'atténue pas notre douleur, personne de notre entourage ne mesure réellement notre souffrance et si je dois vivre avec ce chagrin éternellement alors il faut que cela cesse.
      • Mon fils Jacques est décédé le 11 juillet, cela fait un mois et quelques jours. Il a combattu un cancer du cerveau pendant cinq ans et demi.

        Il ne voulait pas mourir. Ça c'est formel. Il ne s'est jamais plaint.

        Je ne suis plus rien. Je m'enfonce jour après jour, ne veux voir personne, pas même mon mari. Nous avons la même peine mais ne la vivons pas de la même façon.
        • Bonsoir,

          Mes condoléances pour votre fils.
          Moi aussi, j'ai perdu mon fils, le 21 avril 2019. C'est très dur à vivre de jour en jour.
          Moi aussi mon mari ne vit pa de la même façon que moi.
      • Bonjour,

        J’ai perdu ma fille unique dans un accident de voiture le 10 juin 2016.

        Margaux était toute ma vie.
      • Severine Kazmierczak
        Aidez-moi. Mon fils Mathias est parti. Il avait bientôt douze ans.
        Personne ne me comprend et on me dit qu'avec le temps ça va passer. De quel droit peut-on me dire ça ? Je ne veux plus voir personne, plus goût comme écrit j'ai du mal.

        Mathias était un garçon formidable, magique, beau, au grand coeur, je cherche où il est. Est-il au paradis ? Aidez-moi, je suis perdue. Y a-t-il un paradis ? A-t-il une mission ? Je vais le retrouver. Tu es où, Mathias, tu es où, mon petit ange ? Chaque jour est une souffrance sans lui. Je suis seule. Aidez-moi à comprendre où est mon fils.

        Mathias, reviens vers moi. Pitié, rendez-moi Mathias. J'étouffe de douleur, j'ai tellement mal! J'en peux plus sans lui. Mathias je t'aime!

        Ta maman, ta mamounette
        • Je te comprends très chère Séverine je suis comme toi j'agonise. Mais crois-moi on va les rejoindre au paradis ils nous attendent ils nous regardent. Seulement pour les rejoindre ce n’est pas nous qui décidons de notre départ. Ça aurait été très facile pour moi. Courage. Tu veux que je te dise quelque chose ? J’ai apprivoisé la douleur je ne lutte plus. De toute manière on va mourir avec elle et on doit poursuivre notre parcours du combattant.
        • Je pleure pour vous, madame.
        • Bonjour Severine,

          Votre témoignage est bouleversant. La douleur que vous traversez transparait et me fait pleurer.

          J'ai la chance d'avoir trois enfants en vie. Mais je suis amoureuse d'un homme qui a perdu son fils il y a moins de deux ans et je vois bien que c'est éprouvant.

          Il est très fatigué, pleure tous les jours pour son Nicolas qui est mort à 20 ans en tombant accidentellement d'un balcon. Il porte une tristesse. Son fils est très "présent". Il s'est fait des rituels. Beaucoup de sport, marche, études, solitude. Il a beaucoup besoin d'être seul. Il me dit qu'il est brisé. Je trouve que depuis notre rencontre il va mieux. Il arrive à sourire et même à rire.

          Je suis de tout coeur avec vous tous qui vivez cet enfer. Que votre quotidien vous apporte malgré la douleur des moments de paix et de joie.

          Alice
        • Je viens de lire votre témoignage et j'ai mal au cœur.
          Je sais facile à dire, Madame, mais courage il faut prier.
          Je vous envoie de gros bisoux.
          Sophie
      • Bonjour à vous,

        Je viens de lire votre post et j'ai eu envie de vous répondre. J'ignore si vous venez encore ici, mais j'aimerais vous dire que vous n'êtes pas seul dans votre situation. Je viens de perdre ma fille de 12 ans après plusieurs mois de maladie et une longue semaine d'agonie.

        La douleur que je ressens est inqualifiable, insoutenable, c'est horrible.
        Je souffre et je peux donc parfaitement vous comprendre, je n'en mène pas large et j'ai très peur pour mon futur, malgré tout ça, je suis persuadée que nos enfants là où ils sont aimeraient nous voir nous accrocher et essayer de reprendre pied. C'est dur mais nous nous devons d'essayer.

        Je vous envoie plein de pensées positives (de celles qui m'en restent).
        Courage à vous
    • Bonjour Élevé,
      J'ai perdu mon fils de 21 ans d'un cancer à la tête il y a 8 mois. Il s'est battu pendant 4 ans et voulait vivre plus que tout. Il a fait preuve d'un courage exceptionnel mais malgré cela, la maladie l'a emporté dans des souffrances atroces. Aujourd'hui, je survis et j'apprivoise tout doucement son absence mais son manque est là, présent, tous les jours. N'hésitez pas à me contacter si vous voulez échanger avec moi.
      Bon courage à vous
    • Bonjour
      moi aussi j'ai perdu ma Laura, 21 ans, et elle avait un enfant de 6 mois, Diego. Je me raccroche à cet enfant qui a 3 ans et demi maintenant. Notre amour entre nous est éternel comme l'amour de sa maman. Qu'y a-t-il de plus douloureux que la perte d'un enfant
    • Je partage votre douleur, j'ai perdu ma fille de 28 ans d'un cancer avec une évolution positive pour opérer; mais les métastases sont montées à la tête et en une semaine tous nos rêves se sont effondrés; et le cauchemar est là depuis.
      Comment accepter l'inacceptable ?
    • Bonjour Elene,

      Mon fils est décédé d'un cancer il y a 9 mois à l'âge de 21 ans et comme vous, je ne supporte plus le bonheur des gens et surtout pendant les vacances d'été.

      Les gens oublient vite que nous sommes ravagés, anéantis et se battre au quotidien est une épreuve. J'ai repris le travail moi aussi mais ça n'allège en rien ma douleur.

      Toutes mes pensées
      • Bonsoir,

        Mes condoléances pour votre fils.
        Moi aussi, j'ai perdu mon fils le 21 avril.
        Moi aussi, je ne supporte plus le bonheur des gens, leur rire, leurs caprices.
        Tout le monde oublie la souffrance que nous avons.
        On vit pour vivre...
  29. Cela fait trois ans que mon fils (20 ans) a tué sa sœur (17 ans) de coup de couteau. Ce jour-là, j'ai perdu mes deux enfants. Mon fils est dans un UMD depuis.

    Pour moi, la vie n'est plus la même. Je survis le jour le jour pour mon conjoint, mais je mens à tout le monde en disant que je vais bien, je pleure en cachette, je me remplis de nourriture en cachette; je n'ai qu'une envie, c'est de hurler, de partir loin.
    J'ai voulu me suicider mais "malheureusement" les médicaments pris n'ont pas été assez puissants.

    Je fais semblant, je survis !!!
    Patricia
    • Pourquoi ne pas en parler à votre entourage, concubin de votre mal être ? Vous avez besoin d'être entouré et soutenue dans cette dure épreuve!!!
      Parler de votre ressenti vous guidera et vous aidera à vous reconstruire madame, vraiment, ne restez pas dans l'ombre...
    • Oui, quand on perd un enfant, on ment pour faire que tout va bien.
    • Patricia il faut parler
      Et Vous n’y arrivez pas
      Et bien cela n’est pas grave
      Alors hurler vu que vous avez envie d’hurler
      Vous devez faire ce que votre corps vous dit de faire
      Il est comme vous
      Il est vous
      Sortez tout ça
      Sortez tout ça
      Vous avez tous les droits de sortir vos sentiments
      Allez dans les bois et hurler
      Crier et surtout sortez toutes vos tripes chère Femme
      Hurler et pourquoi pas un jour
      Danser ....
      gros bisous
      • Françoise, votre texte est la définition la plus proche de ma douleur.

        Mon fils Brice est parti dans son sommeil à 31ans d'un arrêt cardiaque alors qu'il etait dans un centre de sport. Peu importe comme, c'est le summum de la douleur...

        La véritable douleur, celle qui vous déchire, arrache les tripes, qui ne vous laisse pas de répit, c'est celle-ci.

        Toutes mes pensées les plus sincères.
        Nassi
    • Ma chère Patricia
      Je viens de lire ton témoignage et je partage ta douleur immense car oui tu as perdu deux enfants d'un coup et de manière brutale. Il est important que tu pardonnes un jour à ton fils pour trouver un apaisement. Peut-être t'a-t-il donné la raison de son geste, il a sûrement une explication même s'il n'aurait jamais dû en arriver là. Un moment d'égarement ou de folie nous fait,quelques fois, commettre le pire des gestes. J'espère qu'il a eu des regrets et qu'il les a exprimés.
    • MARIE-JEANNE
      17 août 2019

      ça va faire maintenant quatre ans et quelques mois que j'ai perdu mon fils STEEVE aîné qui avait 23 ans, tué pour un regard en 2014. Il a reçu trois coups de couteau.

      Je suis mariée; il me reste un fils qui est étudiant. Nous survivons tous. C'est très dur de voir que le tueur est en vie : il boit, il mange et dort pour quinze années de prison ET APRES IL EST DEHORS.

      C'est un mal qui nous ronge, jusqu'à la mort. Si vous êtes spirituel, vous pouvez avoir un soulagement car la nature est un très grand remède pour toutes épreuves de la vie.
  30. DELOTTERIE SYLVIE
    Je viens de perdre ma fille de 17 ans le 9 mars 2019. Je suis morte avec elle. Plus rien n'a de sens.

    J'ai deux autres filles de 33 ans et 28 ans et le chat et surtout le chien de Lea qui est toujours là à me faire des câlins; mais la pauvre à force de me voir triste et pleurer, elle déprime elle aussi.

    J'aime mes deux grandes filles plus que tout mais je ne sais pas si je vais pouvoir tenir sans elles; elles sont trop loin de moi et j'ai tellement besoin de les voir. Je ne sais pas si je vais tenir. J'ai eu deux cancers, c'est rien à côté de la perte de Lea.

    C'est pas juste si jeune, si jolie; je m'en veux d'être encore là moi.

    Je t'aime, ma fille, mon petit amour; je ne peux pas continuer sans toi.
    Je t'aime, ta Maman.
    • C'est tellement épouvantable, j'ai perdu ma fille de 26 ans le 4 mars.
      Ma femme et moi sommes des morts vivants maintenant.
      Il faut survivre pour les vivants.
      Courage
      • Quand mon fils chéri, Nicolas, est parti le 1er juin 2015 à l'âge d 37 ans d'une leucémie, je suis morte dans mon cœur, j'ai perdu mon envie de relation aux autres, je me suis enfermée dans ma douleur.


        Durant les premiers mois si durs à supporter malgré les médicaments, plus encore les trois années qui ont suivi sans ces traitements qui me troublaient, je n'étais plus vivante. Je n'arrivais pas à croire, à accepter sa disparition, à envisager qu'il ne soit plus là, qu'il appelle disant "maman j'arrive" j'attendais souvent près du téléphone. Il a fallu du temps pour que je comprenne, dans les pleurs et la douleur.

        Je sais aujourd'hui qu'il n'aurait pas supporté me voir en cet état, une étape pourtant nécessaire dans ce processus terrible du deuil, lui qui était tellement vivant et joyeux, et tolérant, et plein d'esprit, et généreux ce pompier-pro au service des autres!

        Nicolas, dans mon cœur et dans mon âme, mon chéri indissociable de ma vie, je vis comme tu aimais me voir vivre. Une maman gaie et toujours là pour toi mon ptit bonhomme, mon grand... Vivante comme tu étais c'est ce que je tente d'être, j'attends du fond de mon âme ce moment magnifique où nous retrouverons.

        Parlons de nos merveilleux enfants partis ailleurs, je suis convaincue qu'ils nous attendent.
    • Bonjour Sylvie,

      Ne reste pas seule et loin de tes filles. Rapproche-toi d'elles si tu le peux, leur présence te sera d'un grand secours.

      J'ai perdu ma fille il y a quelques mois. Si mon fils n'était pas là, je pense que j'aurais sombré. Seules tes filles pourront t'aider à continuer.
    • Bonjour
      moi j'ai perdu ma fille de 22 mois à l'hôpital Necker le 8 mars ....
    • Emmanuel le Papa de Lou
      Bonjour
      Nous avions acheté un chat pour Lou, pour l'aider à supporter sa maladie. Quand elle est partie son chat a déprimé et s'est presque laissé mourir. Nous avons décidé d'en prendre un autre pour lui tenir compagnie. Depuis il semble heureux, mais c'est incroyable à quel point les animaux sentent la tristesse et l'absence de ceux qu'ils aiment.
  31. Mon enfant, mon amour n'est plus!

    J'étais en train de préparer une future expo de peinture! Ma fille et moi avions bien discuté la veille, tout allait bien pour elle ! Elle était investie dans sa société ! Elle allait se marier en juillet!

    Sa soeur arrive et moi, les pinceaux à la main, je lui souris :
    - T'as vu, ça avance bien; j'ai demandé conseil à ta soeur l'artiste confirmée!
    - Maman! Maman! Arrête faut que je te parle!
    - Oui mon coeur, qu'y a-t-il ?
    - Charlie est morte ce matin maman!
    - Qu'est-ce que tu racontes! On a parlé ensemble hier! Tout allait bien!

    Mais je remarque son visage défiguré par la peine! et là mon thorax se met à me faire si mal ! Je ne peux plus respirer; ma tête se congestionne, je hurle comme une bête qu'on abat! Je comprends rien ! Mais non! Mais non! c'est pas vrai ça! Je veux plus rien entendre; je hurle jusqu'à perdre connaissance!

    Aujourd'hui, je suis comme amputée, cassée la poupée, brisée morte a l'intérieur ! Nous étions la force des trois! Je ne sais plus comment vivre ! Je suis comme un zombie, jamais je ne serais plus la même, mon amour le soleil de ma vie n'est plus!

    Elle avait eu un accident de scooter et son doc lui a donné du tramadol! ça l'a tuée, j'en suis convaincue! Eux me disent qu'elle a pris son petit café et qu'elle s'est étranglée toute seule! Saletés de menteurs, je vous crois pas! Les laboratoires de la mort, oui!

    Aidez-moi, je vais mourir aussi!!!
    • 26 mai 2019...ma fille unique est décédée elle m'avait téléphoné le 25 à 11 h pour avoir de l' argent pour retourner chez elle. Elle était chez un de ses amis, elle buvait avec lui et consommait de la drogue. Je lui ai dit de se calmer, je lui en donnerais le lendemain. Quand je lui ai demandé le lendemain si elle avait besoin, elle était MORTE!!!! je suis en partie morte avec elle . Elle n' avait que 32 ans, je me demande tous les jours pourquoi ce n' est pas moi que la mort est venue chercher. J' ai 55 ans. Il me semble qu' elle aurait mérité une chance de s' en sortir...oui je donnerais ma vie pour qu'elle revienne....
    • Oh Nathalie, que votre témoignage, et tous les autres également, m'a chamboulée. Il est bouleversant, quelle détresse, quel appel au secours. OUI vous avez raison, c'est INJUSTE, CRUEL et comment avancer quand on a
      l'impression d'avoir les deux pieds coincés dans des blocs de ciment, d'avoir un coeur lourd si lourd que notre pauvre corps ne peut plus le porter?

      Tous ces enfants qui sont devenus des parents et dont l'enfant est "parti" avant eux !!!

      A toutes et tous, je vous envoie des douces pensées, de tendres baisers, des "bras d'Amour invisibles" si chaleureux, si cotonneux pour pouvoir toutes et tous vous y réfugier.

      Des conseils, j'en vois pas, sinon de l'aide des êtres chers qui nous restent et les professionnels compétents (EMDR), je suis aussi membre de ces situations où un jour tout à basculer alors que la veille, le matin même l'être que nous aimions plus que tout au monde nous a "laissés" pour un ailleurs meilleur qu'ici (je suis croyante).

      Affectueusement
    • Mon aide arrive cinq mois après, je ne connaissais pas le site ; mais je sais la douleur intemporelle.

      Je souhaite que vous ayez réussi à casser ces blocs de béton et que l'amour apporté par vos êtres chers soit du baume au coeur.

      Prenez vos pinceaux, vos couleurs, fermez les yeux : peignez, peignez... pour elle
  32. Quelle douleur terrible, de perdre son fils adoré, parti il y a presque deux ans à l'âge de 46 ans d'une crise cardiaque.

    Le temps n'apaise pas cette terrible douleur; il faut juste continuer à avançer pour mon autre fils et mes petits enfants adorés.

    je t'aime pour toujours mon david adoré,
    ta maman
  33. Je suis mère monoparentale de cinq enfants; c'était mon deuxième, seize ans à peine. Il était dépressif et je ne l'ai jamais vu!

    Cela devenait difficile à mon travail et j'avais des problèmes avec la nounou pour garder les petits, j'étais donc plus sur les nerf et je m'emportais facilement. Je ne me le pardonnerai jamais!!!

    Je l'ai appris lorsque l'hôpital m'a appelée, il est décédé le temps que je me rende à l'hôpital, je n'ai même pas pu le voir une dernière fois...

    Qu'il sache que je l'aime, qu'il me pardonne de ne pas l'avoir vu! Qu'il pardonne mes accès de rage non mérités; je ne pourrai jamais oublier ce jour, le dernier, j'étais encore énervée et on venait de se disputer (encore) il n'a rien dit et est parti. Et je ne l'ai plus revu.

    Je ne vis plus...
    • Bonjour,

      je me permets de répondre pour vous dire que vous devez vous pardonner à vous-même. Il est si difficile d'élever seule des enfants en travaillant et en oubliant bien souvent sa vie de femme.

      Courage !!
  34. Moi, c'est ma femme et mes deux filles. Je suis fils unique et mes deux parents sont morts depuis longtemps. Je me retrouve donc seul.

    J'ai fait des TS, sans succès, je n'ai plus de joie à rien, j'ai perdu ce que j'avais le plus précieux au monde.

    Qu'elles reposent en paix.
  35. Mon fils David est décédé brutalement le samedi 28 juillet 2018 à 21h00 d'un arrêt cardiaque : il avait 34 ans. Il devait animer une soirée dansante. Il était DJ et était passionné de musique.

    Les jours qui ont précédé son décès, je le trouvais fatigué et j'avais un mauvais pressentiment mais je n'imaginais pas le pire.

    Depuis, ma vie ne ressemble plus à rien, je passe du rire au larmes. Personne ne peut comprendre ce que l'on ressent et personne ne peut nous aider.

    Seuls les parents qui vivent ce drame savent que plus rien ne sera comme avant, que la douleur sera toujours présente et que le temps n'y fera rien.

    Je t'aime mon fils, tu me manque tellement,
    Papa.
    • Ils nous manquent tous les jours un peu plus. Certains matins, ils sont avec nous et nous poussent à avancer. Et puis certains jours, très souvent, ce vide nous envahit et nous ne savons plus quoi faire de cette vie...

      Rémi, mon p'tit cœur, pourquoi es-tu parti ? Pourquoi je n'ai pas pu empêcher tout ça ? Tu me manques tellement ma puce.
    • Cedric est décédé le 14 mars brutalement à l'âge de 33 ans d'un arrêt cardiaque sans avoir fait d'infarctus. Pas plus d'informations malgré toutes mes démarches.

      Un tsunami de douleur, l'enfer sur terre. Et cette solitude de la souffrance qui gère vos journées.

      Je survis, attendant la fin du jour pour, enfin, prendre mes antidépresseurs et me coucher. Et recommencer le lendemain, tel un robot.

      Merci d'avoir pris le temps de me lire
      • Je vous souhaite vraiment beaucoup de courage.
        Toutes ces histoires me touchent profondément, j’en ai les larmes aux yeux.
        Vous êtes vraiment des personnes très courageuses pour endurer tout cela. Je vous souhaite de surmonter ce chagrin énorme même si je sais que cela reste une épreuve difficile.
        Je suis convaincu que vos enfants veillent sur vous de là où ils sont et resteront toujours dans vos cœurs quoi qu’il arrive...
    • Votre histoire ressemble à la mienne
      Comme je me retrouve dans vos mots
      Avec toute ma compassion
    • Mon fils Christophe est parti le 22 février 2018 à 22h30 d'une tumeur cérébrale, il avait 37 ans.
  36. Mon fils est mort subitement à 26 ans, tombé comme une feuille. Autopsie rien, c'est en médecine légale. Dix mois déjà, c'est terrible et inexplicable.
    Comme je vous comprends
  37. Bonjour,
    Je suis un homme qui vient de me mettre en couple avec ma copine qui a perdu sa fille de deux ans le jour de la Saint Valentin. Que dois je faire ce jour là ? Avez-vous des conseils ?
    Activités distrayantes, cadeaux personnalisés en hommage à sa fille.
    Je sais pas trop quoi faire.
    • Bonjour,

      Notre fils Adrien est décédé en 2014 et son anniversaire est le jour de la saint Valentin. J'avoue que toute la publicité que l'on fait bien avant cette fête me rend très triste et me rappelle à quel point mon fils me manque.

      Je ne sais quoi vous répondre si ce n'est que c'est une journée toute particulière. Soyez attentionné ce jour-là, faites de ce jour une célébration de votre amour mais également une célébration de l'amour de votre compagne pour son enfant en achetant également des fleurs par exemple pour fleurir sa tombe ou un petit cadeau à déposer au cimetière.

      Personnellement la moindre petite attention pour mon fils me touche au plus profond de mon coeur.

      Courage à tous les deux
      Sylvie
  38. Bonjour,
    J'ai perdu d'un coup papa, maman, mes deux frères et ma soeur à l'âge de 17 ans. Je n'étais pas dans la voiture avec eux, mais au Mac Do avec une copine.
    Nous n'avons pas de famille en France. Aussi, je me suis retrouvée seule du jour au lendemain, sans parents, ni frère, ni soeur.
    Ils me manquent chaque jour que Dieu fait. J'ai trouvé une famille en mon petit ami, son papa, sa maman et ses soeurs. Si je ne les avais pas eus, je ne sais ce que je serais devenue.
    De là où ils sont, papa et maman remercient sûrement Sadia et Etienne mes parents de coeur ainsi que leur fils devenu mon mari d'avoir recueilli leur fille, de l'avoir aimée comme leur enfant, de lui avoir fait finir ses études et lui avoir même organisé le plus beau des mariages.
    Chaque jour, je pense à papa et maman, mes deux mignons petits frères et ma soeur avec qui je partageais la même chambre. Parfois, je les revois en mes enfants dans un sourire, une intonation, un regard.
    Ils feront toujours partie de moi. Papa, Maman, Coco chéri, Brahim, Ryan, Mélissa, vous me manquerez toujours, avec vous est partie une partie de moi.
    Dieu vous protège et que ce repos éternel vous soit doux. Je vous aime
    • En voyant ton message ça me fait énormément de peine, c' est tellement dur de perdre un être cher mais perdre ses parents, ses frère et sœur c' est tellement dur. Mais tu es très très courageuse, je suis certaine que de là-haut ta famille est très fière de toi et de la vie que tu as battu grâce à ton mari et ta belle belle-famille.
  39. Ma fille Laura est décédée, elle avait 21 ans le 31 juillet 2016. Je la pleure tous les jours, je vis pour son fils âgé de 2 ans et demi. Il avait 6 mois mon petit Diego.
    J'ai 3 autre enfants et 3 autres petits enfants. Elle me manque tellement, très fusionnelles toutes les deux. La vie est trop CRUELLE.
    • Madame,
      Je suis sincèrement touché par la perte des enfants que soit leur âge. Ils sont une partie de nous.
      Moi aussi, j'ai perdu mon fils Lotfi (21 ans); il est revenu du sport, a pris sa douche, s'est allongé sur le canapé avec sa sortie de bain et ne s'est plus relevé le 18 mai 2016.
    • Oui je viens de voir ce site et je connais votre douleur.
      J'ai perdu mon fils de 24 ans, il y a deux ans et malgré les deux autres enfants, j'ai toujours un morceau de mon cœur qui a disparu.
      Ça va être long d'essayer d'atténuer ce mal.
      Votre témoignage m'a touché.
      Merci.
      Francis
      • J'ai perdu mon fils le 14 mars 2016. Avant quitter la maison pour rentrer chez lui, il m'a embrassé cinq fois pour me dire au revoir... Je ne l'ai plus revu.

        Je n'avais que lui et maman était aussi décédée quelques temps avant. Je suis anéantie, tellement seule, sans but.
      • Cela fait un an et demi que j'ai perdu mon fils Christophe, je suis pratiquement tous les jours au cimetière.
  40. Ma fille est partie dans son berceau. Et moi? Je préparais les bagages pour Noël! Premier Noël avec mes 4 enfants. Tellement fière de ma belle famille. Tellement fière de ma petite poupée qui pourtant souffrait déjà. À 1 mois et demi elle a subi une première opération. Ma petite Jeanne était courageuse. Aujourd'hui 7 mois après pas de résultat d'autopsie. Je vais mieux pour mes autres enfants et mon mari. Mais j'ai mal. Mes propres parents ayant vécu la même chose sont absents. Ne me comprennent pas. Je ne réagis pas comme eux. Je suis en colère. Mais je vis. Je veux que dans l'avenir nous puissions parler d'elle parce qu'elle fait partie de la famille. Oui, elle n'a vécu que 3 mois mais avec une telle intensité. Mes propres parents me disent que ça va aller vite puisqu'elle n'avait que 3 mois. Mais je l'ai aimée et appréciée aussi fort que mes grands dès sa naissance et même avant. L'âge ne permet pas d'augmenter l'amour.
    Voir les enfants de son age me fait mal. Je narrive pas à regarder tous ces enfants qui auraient pu être des amis de ma fille. On ne me comprend pas sur ce point.
    Merci pour vos témoignages qui me permettent aujourd'hui d'exprimer un peu ce que j'ai en moi.
    • En effet, c'est une douleur indescriptible. Je viens également de perdre mon fils de 20 ans. Il a été lâchement assassiné d'un coup de couteau dans le cœur. Le tueur s'est trompé de cible.
      Je suis tellement éprouvée et j'essaie de contrôler mon esprit de vengeance. La douleur ressentie n'est pas quantifiable...
      J'espère réussir à rester forte pour mes trois petites filles.
      • Bonjour, je viens de perdre mon fils assassiné à coups de couteau. Il me manque tellement. Il avait 34 ans.
        • Bonsoir,
          J'ai également perdu ma fille à l'âge de 30 ans et ma petite fille de 6 ans toutes deux par homicide volontaire. Elles ont été sauvagement assassinées.

          C'est une douleur indescriptible, sans parler de l'aspect judiciaire qui nous prive de vivre notre deuil à notre rythme.

          Cela fait plus de huit ans de démarches judiciaires. C'est épuisant et très douloureux.
        • A vous Brigitte,

          Votre message me touche comme beaucoup d'autres.
          Notre société fabrique de la souffrance, du malheur, les premières en sont les plus faibles, les jeunes, les faibles...
          Comme vous, notre fils est Romain est mort (tombé du 7 ème étage), soirée qui a mal tourné pour lui.
          Il n'y a pas trois chemins, soit vivre ou soit sombrer.
          Je sais, c'est facile à dire et à écrire, mais je sais de quoi je parle. Car, je suis, enfin nous sommes, ma femme et moi, des "parents orphelins". Brigitte, si je peux me le permettre, dans votre quotidien, désormais, faites-vous des petits plaisirs, que vous ne vous faisiez peut-être pas auparavant; c'est hyper important pour continuer à avancer.
          je suis de tout coeur avec vous.
      • Bonjour,
        je suis vraiment désolée pour vous. Moi aussi, j'ai perdu mon fils
    • Tu as le droit de laisser la mémoire de ton enfant vivante. Ne laisse pas les autres minimiser ta douleur avec des paroles toutes faites.
      J'ai perdu ma fille il y a 7 ans et c'est comme hier. Je la cherche encore dans mes rêves... Alors prends toi en douceur.
      Bonne route.
      • Oui, moi aussi je viens de perdre mon fils de neuf ans
        Courage, ils sont bien là-haut. Ne vous inquiétez pas, c'est nous qui vivons l'enfer.
        • Bonjour, je viens de perdre ma fille de 9 ans, il y a tout juste 1 mois, un chauffard alcoolisé nous a foncé dessus.
          Mon chagrin est immense, il me reste une fille de 7 ans mais je n’ai qu’une idée en tête : rejoindre ma fille car je ne peux pas continuer à vivre sans elle. C’était mon soleil, ma raison de vivre.
          Comment vivre avec cette douleur insurmontable ? Chaque jour j’ai l’impression qu’elle grandit.
      • Bonjour Lucie,
        Mon fils vient de perdre son fils unique de sept ans, et moi mon cher petit fils.
        J'ai très peur pour mon fils, décès brutal suite au naufrage dans la manche, nous sommes détruits à jamais.
    • Delphine,

      Mon fils est mort aussi tout petit, à presque un mois; j'ai souvent entendu que parce qu'il était petit "c'était moins dur, grave", que sais-je encore de propos stupides. Notre douleur de maman est légitime, réelle et difficile à apprendre à apprivoiser au quotidien.

      Il aurait huit ans aujourd'hui... Il est mon quatrième comme ta petite Jeanne. Je lui ai donné un petit frère qui a maintenant six ans et demi. J'ai cinq enfants. Parfois je précise, quatre en vie, d'autres fois pas...

      Selon mon état d'esprit, le contexte, mais il m'est impossible et inimaginable de répondre quatre. Il est dans mon coeur, dans ma tête bien présent, c'est mon enfant au même titre que les autres.

      J'ai d'ailleurs trouvé les premiers mois, années qu'il me pompait beaucoup d'énergie, malgré lui le pauvre. J'aurais aimé qu'il soit là bien vivant, énergique au milieu de ses frères et soeurs, l'énergie du deuil, je pense.

      Il n'était pas malade du tout, en pleine forme, son coeur s'est arrêté sans raison et après une réanimation et cinq jours de coma, il est mort une deuxième fois dans mes bras comme la première.

      Les années passent. Il y a des jours plus compliqués que d'autres... Le quotidien, le travail, les enfants me prennent tellement de temps que je n'ai pas le temps de m'apitoyer; d'un sens c'est bien; d'un autre, j'aimerais trouver le temps de me recueillir, de lui parler plus souvent dans ma tête.

      Mes enfants ont été ma force, les élevant seule, je n'avais d'autre choix que de continuer la vie... Amputée d'une partie de moi, de mon coeur de maman mais de continuer pour eux.

      Je pense que nous ne nous remettons jamais de la mort de nos enfants mais nous sommes plus apaisés, plus sereins les années aidant, nous apprivoisons cette absence, cette douleur, cette colère, tristesse... Tout un tas d'émotions.

      Delphine, pour ma part, je suis comme toi, les enfants de son âge me déstabilisent émotionnellement un peu même encore maintenant, j'ai un pincement au coeur à chaque rentrée scolaire, je l'imagine dans telle ou telle classe... Si j'entends un enfant appelé par son prénom, je suis au bord du malaise, j'ai des palpitations... Je ne supporte pas. Je pense que cela me renvoie à l'injustice que je ressens parfois encore : et pourquoi le mien ne vit plus?

      Je vous souhaite à tous beaucoup de courage.
      • Je vis ce que vous vivez: mon fils est décédé aux urgences d'une leucémie aiguë, non diagnostiquée.

        Il allait avoir treize ans et chaque fois que je vois un enfant qui lui ressemble, j'arrête pas de le regarder; à chaque rentrée scolaire, c'est pareil; cette année, il serait rentré au lycée.

        Il s'appelait Théo, il me manque tous les jours depuis ce jour maudit, le 14 avril 2017.
    • J'ai vécu la même chose. J'ai perdu Julie, à trois mois de la mort subite du nourrisson. J'avais une fille de deux ans et le frère jumeau de Julie.
      Pendant trois ans, j'ai pleuré quasiment tous les jours.

      Un jour, ma fille aînée à environ trois/quatre ans m'a dit : "Maman quand vas-tu arrêter de pleurer ?" Cela m'a fait un électro choc. Je me suis dit que c'était dur aussi pour mes enfants et que je devais réagir pour eux.

      Nous avons eu une autre fille quatre ans après, il m'a fallu le temps pour accepter d'avoir un autre enfant. Notre couple a failli sombrer car nous souffrions tous les deux mais pas de la même manière. Je me suis battue pour que nous restions unis.

      J'ai une famille merveilleuse. Pour que la mort de ma fille me fasse grandir et ne m'entraine pas dans du négatif, j'ai décidé que je ferai tout pour que mes enfants soient heureux, que je serai toujours là pour eux. Aujourd'hui, ils ont 29 ans, 27 ans et 23 ans. Nous sommes très proches, très famille, nous partons régulièrement en famille ensemble. Beaucoup de personnes disent que nous avons une belle famille, que nous avons de la chance d'être si proches avec nos enfants. Je remercie Julie pour cela car elle y est pour beaucoup. Sans ce drame, la vie aurait été plus simple et je n'aurais pas réalisé la chance que j'avais.

      Je pense toujours à elle et pour ceux qui craignent d'oublier, on ne peut pas... Comme le disent si justement plusieurs personnes dans ces témoignages, c'est une partie de notre coeur qui ressent ce manque et cela jusqu'à la mort. Ma grand-mère avait vécu la même chose et elle m'a dit un jour, alors qu'elle avait plus de 80 ans, qu'elle se réveillait quelquefois la nuit en pensant qu'il fallait allaiter son bébé, et pourtant, elle a eu treize enfants ! Elle n'a jamais oublié son petit Jean-Luc, parti à six mois !

      L'incompréhension des autres peut faire mal ! Mais quand on n'a pas vécu cette arrachement, on peut donner des leçons mais on ne peut pas comprendre. Il faut les laisser dire et les ignorer. J'ai eu beaucoup de mal avec certaines remarques et attitudes. Les proches ne comprenaient pas quand ils avaient des bébés, que je ne pouvais pas aller les voir, les prendre dans mes bras, avec en plus, tous les regards qui cherchent quelle réaction vous allez avoir ! De plus, ils pensent que le deuil a une durée et qu'après, on passe à autre chose mais ce n'est pas si simple. Le deuil dure toute la vie. J'ai réussi à m'en sortir, à me faire une belle vie et une belle famille, que beaucoup m'envient. J'en suis fière et je pense toujours à mon bébé. Elle est en photo dans toute ma maison avec mes autres enfants. J'ai eu quatre enfants et je suis fière de mes quatre enfants.

      Je me dis que j'ai de la chance car Julie m'a permis de grandir et d'être plus forte et battante ! Pensez à elle et à vos autres enfants et rendez-les heureux pour elle ! Moi je me suis dit, la vie d'un enfant est trop précieuse, il faut tout faire pour leur apporter du bonheur ! J'ai arrêté de travailler pendant plusieurs années et je me suis totalement consacrée à mes enfants et aujourd'hui, quand je vois le résultat, je me dis que j'ai fait le bon choix !

      Je vous souhaite beaucoup de courage.
      • Je suis très touchée par vos témoignages, la vie est dure. J'ai 34 ans et je viens de perdre mes deux petits frères de 24 et 25 ans dans un accident de voiture très grand choc...

        Un grand vide dans ma vie. Cela fait quatre mois qu'ils sont décédés et je pleure tous les jours, ils me manquent beaucoup...
      • Merci pour votre témoignage qui me réconforte dans l'idée que malgré tout, on peut continuer. Qu'on se "reconstruit" à son rythme.

        Je viens de perdre ma fille de deux ans et neuf mois le 16 juillet 2019. J'ai l'impression parfois que ce n'est qu'un cauchemar et que je vais me réveiller.

        Elle est morte le lendemain de son entrée à l'hôpital. Je dois rester courageuse pour mon fils aîné mais il y a des jours où j'ai l'impression que ça va pas être possible et que cette épreuve est insurmontable.
    • Je suis toujours en colère. Mon fils avait 37 ans.
  41. Je vous comprends tellement. Julien a choisi de me laisser le champ libre... Pourquoi, pour qui ?
    Je n'ai plus de combat aujourd'hui... Ma vie personnelle, je n'en n'ai plus... Il est parti du haut de ses 23 ans comme un homme digne... Sa maladie lui pesait trop... Il s'en est allé... Sans me dire au revoir et moi je reste là comme on abandonne un sac, une valise...
  42. Notre fils a mis fin à ses jours le 8 février 2016. Il avait 42 ans, c’était notre seul enfant. Nous avions eu beaucoup de mal à l'avoir.
    Je n'y arrive plus, je me suis mis à boire, c'est la seule porte pour oublier.
    • Bonjour Michel,
      Avez-vous regardé l'émission sur la 5 lundi soir, sur les parents de suicidés ? Sinon, regardez-la en replay. On se sent tellement moins seuls et il est dit des paroles qui m'aident. Tous ces parents disent qu'ils se sont faits aider par un psy. Moi aussi je vois que je me mets à boire : c'est la seule chose qui m'aide à me détendre et c'est une erreur terrible qui va nous fracasser encore plus. Moi aussi je vois un psy. Bon courage même si c'est vain et dérisoire de dire ça.
      • J'ai 73 ans. Mon fils est décédé il y a deux ans. J'ai une fille qui a deux enfants. Il était très malade après un divorce, il était très gentil et d'une grande douceur. Nous étions fusionnels. Je ressentais quand il n'allait pas bien.
        J'ai un mari très gentil qui fait tout pour moi. Malgré cela, j'ai toujours mon fils dans la tête et plus jamais contente. Beaucoup de disputes. J'ai vu une psy.
    • Mon garçon chéri, Nicolas, est décédé à la cavale blanche à Brest, après être tombé de son lit la nuit alors qu'il était dans l'attente de la greffe le lendemain à Morvan...
      Comme toi, je suis depuis deux ans dans la douleur.
      Comme toi, j'ai eu envie d'oublier en me détruisant.
      Comme toi, aujourd'hui encore je souffre ce martyr de l'avoir perdu.
      La différence, vois-tu, c'est que je me dis chaque jour: Nico serait furieux et malheureux de me voir sombrer.
      Voilà pourquoi je résiste et tente avec toute la force de mon amour pour lui, de resister à cette facilité de tomber dans une addiction, tu comprends ça ?
      Nico, mon amour, je sais que tu attends ta maman: je t'aime et la vie continue pour moi parce-que c'est ce que tu veux...
    • Comme je comprends votre chagrin! Le mien 26 ans quelques jours avant le vôtre... Mais l'alcool ne vous le rendra pas! Battez vous pour lui, vivez comme s'il était là! C'est ce que j’essaie de faire avec des hauts et des bas... Il faut beaucoup de courage, de volonté et d'amour. Nos enfants n'ont pas été faibles mais courageux. Il faut respecter leur choix même si, même si...
      De tout cœur avec vous
      • Courage à vous.
        Je ne trouve pas les mots. Là, je viens de perdre ma jeune soeur, inattendu. Je suis tombée malade, de plus en longue maladie. Je pleure tous les jours, ne dors plus.
        Oui, c'est dur, je me fais suivre par un psy. Ne prenez pas d'alcool, j'ai un fils en désintoxication, c'est pas marrant... Essayez autre chose, faites-vous aider.
        Je vous embrasse.
    • Christine
      Bonjour, ma fille a mis fin à ses jours le 12 décembre 2017. Elle avait 33 ans c'était la mère de ma petite fille qui nous a quittés le 4 mars 2017 suite d'un cancer, elle avait 5 ans. A ce jour je ne réalise pas encore, mais je souffre énormément, c'est pas juste en perdre 2 à l'espace de 9 mois. Aujourd'hui je survis mais plus rien ne m'intéresse sur cette terre.
      • Bonsoir Christine,
        Je suis très touchée par la perte successive de votre fille et de votre petite fille.
        Ma fille aînée est décédée le 10 avril 2017. Je suis dans une souffrance sans nom. Mes cauchemars et mes nuits blanches sont fréquents. Je souhaiterais avoir de vos nouvelles. J'aimerais échanger avec vous.
        Bien à vous
        Anna-Sapna Beaulieu
      • Bonjour madame,
        Je partage votre douleur de la perte de deux êtres chers; on se dit que la vie est tellement injuste. Pourquoi nous, pourquoi moi ? Cette question nous trotte dans la tête tous les jours.
        J'ai perdu mon fils adoré par suicide cet été, le 31 août 2018, il avait 31 ans. La douleur est parfois insoutenable, je participe à des groupes de soutien et je lis beaucoup sur le deuil. Mon fils avait une maladie mentale, la schizophrénie. Je comprends son geste et son désespoir, mais sa présence me manque terriblement.
        J'ai un autre fils de 26 ans. Il m'aide, on parle beaucoup de son frère. Je vis au jour le jour et je lui parle beaucoup.
        Dites-vous, madame, si cela peut vous aider que l'amour ne meurt jamais et que tôt ou tard les personnes qu'on a aimées nous aident, nous protègent.
        Amicalement, Lucie.
    • Crois-tu que c'est ce qu'il aurait voulu pour toi? Ne sois pas dans l'oubli, vivre et être heureux, c'est lui donner encore et encore de l'amour... Te détruire, c'est l'oublier un peu plus. Il te veut vivante, le temps viendra où vous serez ensemble.
      Chaque jour, je pense à lui: dès que je m'éveille, quand le sommeil vient enfin ou quand les nuits sont longues... Je sais que mon Nico m'attend et qu'il me veut VIVANTE. Alors, pour lui je tente de l'être.
    • J'ai perdu ma fille; elle a mis fin à ses jours il y a 2 ans.
      Je comprends votre douleur.
    • Mariethereseonivogui
      Non, ce n'est pas la solution de boire.
      C'est Dieu qui a donné et c'est lui qui a repris; donc compte sur lui et fais toujours la prière pour ton fils. Que son âme repose en paix. Amen
    • Michel,
      Je vis la même souffrance que la tienne : notre fils, François, a mis fin à ses jours le 10 mars 2018, laissant derrière lui un papa aimant, une maman aimante, son frère et sa soeur, ses neveux et nièces; mais surtout ses enfants et sa compagne.
      Michel, malgré notre immense peine, le destin de chacun est inscrit, mon fils et ton fils ne supportaient plus leur vie, mais qui peut supporter la vie que l'on mène tous ?
      J'aimerais avoir de tes nouvelles, et surtout ne picole pas comme un trou, vas voir ton médecin, trouve en toi le courage de continuer.
    • Bonjour Michel,
      Boire n'est pas la solution. J'ai perdu mon premier fils en 1993, il avait 22 ans. Accident de voiture.
      Je me suis mise à boire aussi. Puis j'ai arrêté seule. J'ai mis dix ans à remonter la pente.
      Mon deuxième fils est parti le 31 juillet 2017 après six ans de souffrances. Il avait 44 ans.
      Je n'ai plus d'enfants. Je vis au jour le jour. Je n'ai plus d'avenir. Je les rejoindrai quand le seigneur décidera. Je comprends votre détresse. Soyez courageux.
      • Bonjour,
        Je viens de perdre ma fille le 25 novembre subitement à 34 ans. Elle laisse deux petites filles de 20 mois et 3 ans et demi. Alors qu'elle était en bonne santé.
        Je la cherche partout et me demande où elle est, si elle est bien là-haut. Que lui est-il arrivé ? Je n'ai pas de réponse et j'attends le résultat de l'autopsie. Ma douleur est indescriptible même si on me dit que je dois garder la tête haute pour mes petites filles.
        Comment peut-on survivre ?
        • Bonjour,

          j'ai perdu ma fille adorée le 25 novembre 2017 de mort subite à 31 ans. Elle était pleine de vie et pleine d'amour pour ses deux petits. Nous étions très fusionnelles. Je suis anéantie. L'autopsie dit, arrêt cardiaque, mais personne ne comprend pourquoi.
          Je suis très seule face à ce drame. Si vous le souhaitez, nous pourrions partager notre douleur.
          Je vous remercie
          • Bonjour Chrisrine,

            Je comprends votre douleur. J’ai perdu ma fille dans les mêmes circonstances et à la même date.
            Ma fille est décédée de mort subite le 25 novembre 2017. C’était ma fille unique et nous avions une relation très fusionnelle. Elle venait tout juste d’avoir 25 ans et était en parfaite santé. Nous l’avons retrouvée dans son lit, elle était en train d’ecrire.
            L’autopsie a évoqué probablement un arrêt cardiaque. Mon mari et moi sommes anéantis, morts vivants depuis un an. Nous nous faisons beaucoup accompagner sur ce chemin si difficile du deuil d’un enfant (groupe de paroles, psy, EMDR pour le choc traumatique) et tout cela nous aide beaucoup.
            Et même si à cause de l’immense souffrance que l’on porte chaque jour à présent en nous, on recherche plutôt la solitude, il faut essayer de ne pas trop s’isoler. Rencontrer d’autres parents endeuillés permet aussi de rompre l’isolement et redonne un peu de force; on se sent mieux compris et on partage plus facilement avec d’autres parents comme nous, l’entourage étant souvent dépassé et maladroit.
            Il semble que votre fille a deux enfants qui ont probablement grand besoin de vous aujourd’hui. Ils vous aideront certainement à rester dans la vie et à vous reconstruire grâce à leur amour.
            J’espère que le temps qui passe nous apportera un jour un peu de paix au milieu de ce chaos indescriptible.
          • Merci beaucoup Anne.

            Nos filles sont mortes le même jour et de la même façon. C'est une coïncidence tragique étrange.

            Oui, j'ai deux petits enfants que ma Fille aimait plus que tout au monde. Depuis qu'Elle n'est plus là, mon gendre s'est rapproché des siens et nous a éloignés alors que nous étions présents constamment pour ma Fille et pour eux "avant".

            Je viens d'Italie et ici je ne connais personne.
          • Bonjour,

            Comme vous j'ai perdu ma fille unique le 7 décembre. Elle allait avoir 40 ans le 8 janvier 2019.
            Elle est morte au restaurant avec son fiancé. Ils fêtaient un an de fiançailles. Elle s'est étouffée avec un morceau de viande.

            Ma fille était porteuse d'un électrode cérébrale suite à une souffrance néo natale. La vie n'avait pas toujours était facile pour elle. Elle avait trouvé le bonheur. Et voilà, tout a été anéanti en trois minutes.

            La douleur est immense. Mon coeur saigne. Comment faire pour continuer à vivre ? Je comprends votre chagrin.
          • C'est vrai, nous sommes seules avec nos pensées.
        • Bonsoir Corinne,
          La mission qui vous est attribuée est votre présence pour vos petites-filles. Elles ont besoin de vous.
          Je comprends et compatis car je suis dans la même position que vous.
          J’ai eu parfois envie de rejoindre mon fils, mais je n’ai pas le droit.
          Mes petits-enfants ont besoin de moi pour leur reconstruction et je me dois d’être forte pour eux.
          Mais que c’est dur de perdre un enfant...
    • Bonjour,
      J'ai perdu mon fils de 45 ans, il y a 2 mois pendu chez lui.
      Je ne bois pas mais j'essaye de me raccrocher en pensant qu'il ne souffre plus. Son geste exprime une grande souffrance.
      Courage, c'est dur. J'aimerais le sentir près de moi.
      Il faut peut-être voir un spécialiste, pas un médium, c'est dangereux.
  43. J'ai trouvé ma propre thérapie. Après l'année très difficile qui a suivi la mort de mon fils, l'air est plus léger : j'ai un petit chien. Je passe des heures à l'embrasser, j'ai tant besoin d'embrasser un petit être sans défense. Grace à lui je me lève, je fais du sport, je lui parle. Il me fait du bien et du coup il fait du bien à toute la famille.
    Je ne suis pas dupe du léger transfert qui se passe. Est-ce bien grave ?
    Bientôt 23 mois. Cette angoisse qui ne quitte pas mes tripes malgré les médicaments sauf quand j'embrasse mon bébé-chien. 23 mois et toujours pas les résultats de l'autopsie. Mais ce n'est plus mon problème. Maintenant je souhaite ne jamais les recevoir, ne jamais savoir. Mon fils reste au chaud lové dans ma poitrine à jamais.
    Je n'ai pas de rancoeur pour ce qu'il a possiblement fait. Juste un immense regret qu'il ne soit pas devenu ce qu'il aurait dû être, une grande frustration. Et de l'amour.
    • Bonjour Stéphanie, nous aussi on a pris un chiot. Pas de transfert mais peut-être un moyen supplémentaire de trouver la volonté de faire les choses du quotidien.
    • L'amour, c'est ce qui est important, c'est ce qui nous donne l'envie de vivre pour quelqu'un, pour un petit chien quelle différence ? L'amour seul compte vraiment : c'est un moteur de vie. Sois heureuse. Mon Nicolas, parti à 37 ans, jeune papa... Je vis pour lui aujourd'hui car c'est ce qu'il aurait voulu...
      Tendresses à toi.
      • Marie,
        Mon fils ainé est décédé il y a 6 mois à l'âge de 36 ans après 16 années de souffrance. Tenir pour sa compagne, pour mon petit fils de 4 ans et pour mon autre fils. Se raccrocher aux moments de grâce, aux petits plaisirs de jouer avec le petit bout de chou.
        Je me fais aider par un psy. Néanmoins il reste des dates difficiles à passer : noël, son anniversaire, aujourd'hui la fête des mères. Sa voix, sa présence, son humour me manquent terriblement.
        Vivre dans son amour. Regarder cette étoile qui brille pour toujours.
    • ❤️ Comme je vous comprends, l'amour est si fort, il ne peut disparaître et nous nous retrouvons je ne sais sous quelle forme, mais nous serons à nouveau ensemble...
    • Un petit être à aimer, qui demande de l’attention, des soins, et qui a tant à offrir... Comment ne pas accepter ces moments qui font du bien et nous aident à vivre? Parfois la détresse d’un parent désenfanté est tellement immense, que rien ne peut l’entamer.

      Mon amour de fils, Nicolas est parti il y aura cinq ans le 1er juin. Igor, notre teckel nous apporte un peu de lui, joie, vivacité, tendresse, il ne sera jamais Nico. Nous prenons tout avec bonheur, car la vie continue et surtout, c’est ce qu’aurait Voulu notre fils Chéri, car il aurait été tellement malheureux de nous voir tristes.
  44. Bientôt 14 mois. Toujours pas de résultats pour l'autopsie. Du reste quand ils arriveront - s'ils finissent par arriver -peut-être ont-ils perdu le dossier - je ne suis pas sûre de vouloir les lire. Pour apprendre quoi ? Ca ne fera que raviver notre douleur qui n'a pas besoin de ça. Je blague avec mes collègues en disant que d'ici qq semaines je vais remplacer mon fils par un petit chien. Je ris intérieurement de voir leurs visages crispés; ils ne savent plus quoi dire : c'est ma vengeance ! Personne ne me parle de lui, presque personne ne me demande comment nous allons. Aujourd'hui encore j'ai des moments d'incrédulité où il me semble être spectatrice de mon drame. Je regarde alors sa photo et je me répète "plus jamais".
    • Moi aussi, j'ai perdu mon fils, mon Nicolas chéri.
      Après son décès, même les personnes proches ne savaient pas comment m'en parler, j'ai fait en sorte de leur permettre d'en parler, j'ai trouvé beaucoup de réconfort auprès de chacun d'entre-eux, mes amis, mes collègues, ma famille. Sans eux je ne serai plus là aujourd'hui.
      Gardez votre courage et l'amour que vous lui portiez, parlez de lui c'est le garder vivant.
      Marie-Paule
    • Je te comprends !!! Ça fait 11 mois et je n'ai aucune réponse pour mon fils sur son décès; je l'ai appris par son frère qui était en prison; personne ne nous avait contactés et ça ma pris une semaine avant de trouver où était son corps... J'arrive toujours pas à croire qu'il est parti et, comme tu dis, le monde tourne autour de nous comme si rien ne s'était passé ! Cette souffrance n'a pas de mot, je comprends ta peine.
      Prends soin de toi.
    • Comme je vous comprends ! Moi aussi, j ai perdu mon fils il y a 4 ans dans un accident de voiture et le manque est toujours là ! Je viens d'acheter un petit chien qui me donne beaucoup d'amour ce qui me fait beaucoup de bien et me comble de tendresse.
      • 8 Janvier 2015, j'ai perdu mon fils de 30 ans et ma petite fille de 18 mois dans un accident de voiture.

        Je comprends votre peine.
        Prenez soin de vous
  45. Je t’envoie ce “je t’aime”
    Sous la forme d’un poème
    Plus de décalage horaire mon amour
    Sur la même latitude pour toujours

    Je pense tout le temps à toi
    Je te parle, je te gronde aussi
    Une maman qui parle à son fils chéri
    Je suis tellement en manque de toi

    Demain, une nouvelle année commence
    Année qui sera marquée par ton absence
    Comme toutes les années désormais
    Je serai toujours à tes côtés, n’en doute jamais

    J’ai pris ton mug à ton appartement
    Et tous les jours, je bois mon café dedans
    C’est peu de chose quand on y pense
    Juste une tasse en grès d’un fushia intense

    Prends soin de toi mon gamin
    Je continue de veiller au grain
    Je t’envoie tout l’amour que j’ai dans le Coeur
    Afin de t’apporter de la chaleur

    La chaleur d’une maman
    Pour voir le sourire de son enfant
    Je voudrais venir te voir mon coeur
    Je vais attendre que ce soit l’heure

    Ton frère a encore besoin de moi
    Ton frère avait besoin de toi
    On sera un jour réunis comme avant
    Et se sera jusqu’à la fin des temps


    Pour Ma Petite Etoile
    NICOLAS
  46. Mon fils Eric était secouriste en montagne, il avait sauvé tellement de vies et une banale plaque de verglas nous l'a pris pour toujours le 4 décembre 2016. Sa compagne qui conduisait, sort à peine du coma mais ne sait toujours pas qu'elle a perdu l'homme de sa vie.
    Je l'ai appris par un coup de téléphone : les enfants ont eu un accident, Isabelle est blessée et Eric est mort. Cette phrase tourne en boucle dans ma tête, plus les jours passent, plus j'ai mal. Je ne fais que pleurer ce fils aimant de 37 ans, qui avait encore tellement à faire, tellement à aimer.
    Avec mon mari et mes filles nous sommes KO debout. Chaque jour, je pense que c'est un cauchemar et que je vais me réveiller. Mais non...
    • Mon Nico est parti aussi, 37 ans, un petit de 4 ans, et une douleur immense. J'ai donné la moelle pour le sauver mais ça n'a pas suffit. Je n'ai qu'une hâte, le rejoindre...
  47. Bonjour Stéphanie,

    Notre souffrance est identique, j'ai perdu mon fils de 21 ans; ne plus voir son enfant, lui parler, l'écouter, le serrer dans nos bras pour l'embrasser et lui dire notre amour, quoi de pire ?
    Mais il ne m'a jamais quittée; il est à mes côtés à chaque instant; il est devenu ma force de vie; je me bats pour lui qui aimait tant la vie, la nature, la pauvreté, sa soeur, son frère et toute sa famille. Il est devenu mon guide et ma lumière.
    Rien ne peut séparer un enfant et sa maman : c'est le lien de l'amour inconditionnel.
    Je suis en procès depuis des années contre ceux qui l'ont tué et j'irai jusqu'au bout pour mon fils, afin qu'il puisse reposer en paix.
    Bien affectueusement et je suis certaine que l'énergie de nos enfants ne nous quitte jamais; mon fils me disait sans cesse : "rien ne meurt tout se transforme, c'est ainsi que les étoiles se forment pour guider ceux qui nous aiment".
    Véronique
  48. Poême à mon fils chéri disparu le 3 décembre 2015

    Tu seras mon passé, tu étais mon futur,
    Tu étais mon bonheur, tu deviens ma blessure,
    Tu étais ma fierté, et tu deviens mon doute,
    Tu étais mon orgueil, je sais ce qu’il m’en coûte.

    Dans tes beaux yeux si bleus, brillait tant d’espérance
    Mais dans ton corps si mince, brûlaient trop de souffrances.
    Depuis cette nuit d’hiver qui vit ta délivrance
    Je n’entends plus la nuit tes hurlements terribles
    Tu n’avais pas 30ans, l’âge de tous les possibles
    Mais moi qui t’ai trouvé sur ton lit au matin
    J’ai vu ton visage calme et tes traits si sereins

    Depuis un an déjà tu m’as quittée, c’était ton droit
    Ma douleur est sans nom, immense mon désarroi
    Le temps est mon allié et je lui fais confiance
    Le temps n’oublie jamais une mère en déshérence
    J’ai un temps pour pleurer puis un temps pour revivre
    Ce temps viendra où tu seras, mon fils, mon plus doux souvenir
    Tu seras mon passé, nous serons ton avenir
    Tu étais ma souffrance, tu seras mon sourire
  49. Voilà. Notre grand nous a quittés le 3 décembre 2015. 7 mois après son décès nous avons enfin reçu le permis d'incinérer. Puis ça a été la plus grande preuve d'amour que nous pouvions lui offrir, et aussi l'épreuve la plus difficile pour moi avec son anniversaire des 30ans qu'il n'aura pas pu fêter. Nous avons été tous les 4 disperser ses cendres dans les Causses, nos origines. Là où nous avions passé de merveilleuses vacances tous les 5. Il faisait un temps merveilleux. Nous savons que nous pourrons revenir et nous asseoir sur un banc dans la vallée et regarder en haut la montagne où il se trouve désormais apaisé j'espère. J'ai arrêté d'attendre les résultats de l'autopsie. Un magistrat nous a dit que ça pouvait durer... 2 ans ! Aujourd'hui on en est à 10 mois passés.
  50. Hier ça a fait 7 mois que j'ai trouvé mon fils dans son lit, mort. 7 mois de souffrance (mais nous sommes toutes logées à la même enseigne n'est-ce-pas) mais également de questionnements, de doutes affreux. Une autopsie nous a été imposée : nous avons trouvé ça juste et bien puisqu'on ne meurt pas à 29 ans comme ça et qu'on allait pouvoir apporter une réponse. Mais 7 longs mois d'attente voire beaucoup plus ! Parents à qui ce drame arriverait, sachez que notre beau pays peut vous imposer cette épreuve supplémentaire !
  51. 6 mois dans une semaine que nous attendons les résultats de l'autopsie. Mon mari téléphone chaque semaine soit à l'inspecteur de police soit à l'avocat : rien. Mon dernier fils est revenu des USA après 18 mois dans une université. Il vient de rompre avec tous ses prétendus camarades qui ne lui ont pas envoyé un seul sms, une seule parole réconfortante. Même ses colocataires ont été en dessous de tout. Du coup il se retrouve seul (le seul qui reste part à l'étranger). Ces dommages colatéraux font très mal.
    Quant aux entreprises de notre fils décédé, c'est la curée. Tous rivalisent d'avidité au mieux, souvent de malhonnêteté. C'est très dur. Nous n'avons plus envie de nous battre.
  52. Je n'en peux plus : bientôt 4 mois que nous attendons les résultats de l'autopsie et donc le permis d'incinérer. Je suis au bord de la crise de nerf en permanence et je ne dors à nouveau plus malgré les médicaments.
    Dans quel pays vivons-nous pour imposer un tel supplice aux parents de nos morts... Dans quel état d'indigence sont donc nos instituts medico-légaaux pour nous imposer des délais pareils ! J'ai téléphoné vendredi à l'IML où l'autopsie de mon fils devait avoir lieu : 5 tentatives, un humain au bout de 20 sonneries et les infos qu'il m'a données étaient très incomplètes et le ton pas aimable du tout. Aucune empathie !
    Nous voulons une incinération pour effacer de notre imagination le corps d'un jeune en décomposition. Lui si beau, si élégant, si jeune ! Il aura 30 ans dans 2 semaines ou plutôt il n'aura pas 30 ans. Je sens la rage monter en moi, contre tout, le monde, ce pays, le médecin légiste... c'est complétement stérile, je le sais.
    • dominique (Belgique)
      Stéphanie,
      Je suis sincèrement désolée que ce côté doive se rajouter à votre tristesse, je pense que je serais dans le même état que vous si j'avais dû vivre cela. Le côté inhumain des personnes qui ne savent pas que l'on souffre tant déjà. J'ai demandé une incinération aussi et Nicolas le voulait aussi; on en avait parlé avant pour moi pas pour lui qui devrait partir avant moi, donc je savais ce qu'il voulait, l'incinération car je ne voulais pas imaginer qu'il allait pourrir en terre, je voulais savoir qu'il était mort beau, et qu'il resterait ainsi.
      On veut toujours que tout soit bien pour nos enfants et on peut faire ce que l'on veut, penser ce que l'on veut et s'en foutre de ce que les autres pensent car ils ne savent pas notre souffrance; alors fais ce que tu veux, comme tu le veux et comme tu le peux simplement.
      Oui pour les dates, je me dis toujours aussi il aura, il aurait aimé rencontrer la copine de son frère, connaître les résultats de l'université de sa soeur, à chaque événement je l'associe dans ma tête, je me dis qu'il devrait mais qu'il n'est pas là.
      Je fais ce que je peux comme je peux et je le fais en me disant que cela me fait du bien à moi simplement. Courage à toi et j'espère que vous pourrez vite le retrouver, l'incinérer et commencer votre deuil en paix simplement.
      Et si besoin pour parler...
    • Quelle émotion dans vos mots !!! Que vous dire pour vous exprimer un peu de soutien, de réconfort... Courage, courage, espoir et forces : rien ne sera plus jamais comme avant, tout reste à recomposer avec ce vide autour de vous. En union de pensées avec vous.
  53. Bonjour Stéphanie, non pas d'autopsie ils ont demandé si je voulais; mais je ne voulais pas qu'on le touche et le médécin légiste a dit que la boîte de médoc était à côté du lit et il me l'avait dit le soir avant qu'il prenait les médicaments; j'avais été à son magasin la veille, il donnait un cours d'art de bouquets de fleurs; il n'était pas au top mais il travaillait et il a dit à son copain de repartir dormir chez lui car il voulait se reposer, il est mort seul dans son lit; et moi je n'ai rien fait pour qu'il ne prenne pas ce médicament, il voulait être au top pour ses clients. Et oui le médecin légiste, la police, le mec du funérarium et puis Nicolas qui part dans un sac noir et c'est la fin de ma vie d'avant. Nous l'avons fait incinérer car c'était sa volonté et les cendres à l'endroit où celles de mes parents ont été dispersées; j'ai eu l'impression qu'il s'envolait ce jour-là, rien qu'en écrivant je pleure et cela fait deux ans; j'ai juste l'impression que c'est hier. Je sais que c'est difficile mais en parler avec quelqu'un qui vit la même douleur, même si je pleure cela me fait du bien car peu de personne autour de moi comprends et encore plus accepte ma vie actuelle. Si envie ou besoin je suis là sans soucis, merci pour votre réponse en tout cas. Dominique
    • Comme je comprends votre douleur! Je viens de perdre mon enfant il y a un peu plus d'un mois. Il s'appelait Nicolas et est décédé d'une overdose de médicaments, dans son lit.
      Son départ laisse un vide atroce ! Je continue à vivre, à survivre tant bien que mal.
      J'ai contacté une association d aide aux parents endeuillés, les seuls en mesure de comprendre un tel drame.
      Je vous souhaite de trouver tout le réconfort dont vous avez besoin,
      Edith
      • Bonjour Edith,
        Y a-t-il autopsie pour votre fils ? Si c'est le cas, armez-vous de patience. Nous, ça fait 4 mois et 12 jours que nous attendons. Lui aussi sous son tas de terre où il a fêté ses 30 ans samedi... 1 à 3 mois d'attente, nous avait dit l'inspecteur de police.
      • Bonsoir,
        Je partage votre peine et votre douleur; ainsi qu'avec toutes les personnes dans le deuil.
        Moi, c'est mon mari (44 ans) mort dans un accident de la route en revenant du travail (aquaplanning). Le lendemain, on allait fêter ses 45 ans. Je me retrouve seule avec mon fils de 21 ans. J'avais connu mon mari à l'âge de 15 ans : 31 ans d'amour. Je pensais vieillir à ses côtés. Un coup de fil pour me dire qu'il redémarre, puis une heure après, plus rien. Et ce drame que l'on apprend par les réseaux sociaux : atroce. On court sur les lieux, il est encore dans la voiture, on vous empêche de le voir; ces draps blancs autour de lui. Comment faire pour enlever cette douleur qui fait si mal, qui vous empêche de fermer les yeux.
        Vous pouvez me contacter par l'intermédiaire de ce site. Merci
    • Dominique,
      Je suis passée par la même épreuve que vous, le décès accidentel d'un fils de 36 ans. Il faut avoit subi cette épreuve pour comprendre cette douleur.
      Une maman
  54. J'ai repris le travail depuis 3 semaines. Demain il y aura 1 mois que nous l'avons inhumé. Personne ne me parle de lui. J'ai besoin qu'on me dise qu'il était beau, brillant, charmant. J'ai besoin qu'on me parle de cette cérémonie que nous avons voulu parfaite, digne, jeune, belle. Tous mes collègues font comme si tout cela n'avait pas eu lieu, pourtant ils sont venus en nombre à la cérémonie. Il y a même ceux qui me fuient. Peut-être ont-ils raison ? J'ai laissé mon fils mourir. Comment peut-on laisser son enfant mourir ?

    Pour l'autopsie, je ne sais pas encore ce qui sera le pire : mauvaise tolérance à son traitement antidépresseur que nous l'encouragions à suivre, suicide, bêtise de jeune qui se croit immortel. De toutes façons, ce sera une très mauvaise nouvelle.
    On se fait tous un devoir de voir un psychologue pour limiter les dégats.
    J'écoute en boucle les musiques de sa cérémonie, c'est ma façon de prier.
    • Bonjour, vous pourriez leur faire lire ce texte peut-être que certains comprendraient, je l'ai fait avec des proches et des collègues et pour certains il y a eu une réaction qui m'a fait du bien à moi. j'ai trouvé ce texte sur un forum de paroles et il disait ce que je ressentais à 100%.
      ---
      Si je suis émue, que des larmes m'inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous m'avez blessée, c'est sa disparition qui me fait pleurer, il me manque ! Merci à vous qui m'avez permis de pleurer ! Car chaque fois mon coeur guérit un peu plus.
      J'aimerais que vous essayiez de ne pas oublier mon enfant, d'en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo, ses dessins ou autres cadeaux qu'il vous a faits, pour moi, ce serait le faire mourir une 2ème fois.
      Etre un parent en deuil n'est pas contagieux, ne vous éloignez pas de moi.
      J'aimerais que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes : c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint, d'un animal.
      Ne comptez pas que dans un an, deux ans, dix ans, je serai guérie, je ne serai jamais ex-mère de mon enfant. J'apprendrai à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence.
      J'aurai des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que mon deuil est fini, j'espère que vous admettrez mes réactions physiques dans le deuil : peut-être vais-je prendre ou perdre du poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaque, le deuil rend vulnérable.
      Sachez aussi que tout ce que je fais et que vous trouvez un peu fou est normal pendant un deuil. La dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir, l'isolement, l'agressivité et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de m'accepter dans l'état où je suis momentanément, sans vous froisser.
      Il est normal que la mort de mon enfant me fasse perdre courage, ambition ou projets d'avenir, je ne vis que de son souvenir, donc dans le passé. Je peux aussi être démotivée dans mon travail, je le fais par habitude, pour survivre, mais parfois sans conviction, ne m'en voulez pas.
      J'aimerais que vous compreniez que le deuil transforme une personne, je ne suis plus celle que j'étais avant et je ne le serai jamais plus. Si vous attendez que je redevienne comme avant, vous serez toujours frustré. Je deviens une personne nouvelle, avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations, de nouvelles croyances.
      Je vous en prie, efforcez-vous de refaire connaissance avec moi; peut-être m'apprécierez-vous de nouveau. Je n'arrive plus à aller au-devant de vous, je suis souvent seule, parce que j'ai besoin de temps, de réflexion, et pourtant si c'est vous qui venez me chercher, alors je serai contente.
      Le jour de l'anniversaire de mon enfant, celui de son décès sont trés difficiles à vivre pour moi, de même que les autres fêtes(mon propre anniversaire, la fête des mères, Noël ou même les vacances). J'aimerais que vous puissiez me dire que vous pensez aussi à mon enfant.
      Quand je suis tranquille et réservée, sachez que souvent je pense à lui, alors ne vous efforcez pas de me divertir. Mais j'ai besoin de vous, de votre présence, de me sentir entourée, malgré mes sauts d'humeur.
      Merci à vous qui me comprenez mieux maintenant.
      ---
      Dominique
      • Bonjour Dominique

        Merci pour ce texte qui est très parlant et explique bien notre ressenti. Je l'ai archivé afin de pouvoir le faire lire à ceux qui n'arrivent pas à comprendre notre horrible vécu. Ma fille est partie le 28 mars 2015 à 23 ans et depuis je ne vis plus. Et autour de moi personne ne comprend qu'après 10 mois, je ne suis toujours pas remise de cette disparition. Mais on ne se remet jamais. Et ce texte peut effectivement aider les autres à mieux comprendre. Aujourd'hui 28 janvier, une bougie est allumée en dessous du portrait de ma petite fille chérie, comme tous les 28 de chaque mois depuis son départ. Le 14 février, jour de sa naissance, elle aurait eu 24 ans, mais elle ne sera plus jamais là pour le fêter, alors ce jour là aussi une bougie brillera pour lui lui rappeler combien je l'aime et qu'elle me manque. Cordialement. Christine
        • Comme je peux vous comprendre. Les gens ne comprennent pas cette douleur que nous traversons. Elle vous hante jour et nuit. Cette douleur si forte que l'on pense quelquefois au pire tellement elle nous fait un mal atroce. On nous dit de continuer, que la vie continue. Et bien non, pour nous elle ne sera plus jamais pareille.
      • Bonjour Dominique,
        Merci pour ce texte. C'est tout à fait ça. Je l'ai copié aussi pour pouvoir le relire plus facilement et m'en imprégner.
        Hier ça a fait 2 mois. J'ai pleuré une partie de la journée; non pas de chagrin, mais de voir que physiquement j'avais moins de chagrin. Cette chape de béton qui m'étreint du matin au soir, de la gorge au bas du ventre, se fait moins présente depuis hier. Comment puis-je avoir moins de douleur après seulement 2 mois...
      • Bonjour Dominique,
        J'ai suivi votre conseil. J'ai envoyé ce texte à mon président et la DRH à la suite d'une fin de non-recevoir que j'ai reçue pour m'insuger sur le nombre de jours de congé accordés en cas de perte d'un enfant, c'est-à-dire comme pour un beau-parent ou un parent, moins que pour la naissance d'un enfant, à peine plus que pour son mariage. J'ai été choquée par cette équation. Ca ne changera pas les choses mais au moins j'ai vidé mon coeur. Un seul m'a parlé de ce texte et en a été ému. Mais ça ne changera rien à l'équation 1 enfant = 1 beau-parent.
      • Ma fille a décidé de partir le jour où vous avez publié ce texte.
        Je n'arrive pas à en parler. Dès que je parle d'elle à mes autres enfants, ils fuient la conversation. Alors je me suis renfermée sur moi-même; moi qui aimais la vie, je fuis le monde; même faire des courses m'est insupportable.Je suis bien seule avec mes chats.
        Pourquoi, je n'étais pas près d'elle ? Pourquoi, pourquoi ? C'est exactement ce que je voudrais dire ce que vous arrivez à formuler dans ce texte. Merci
      • Je ne m'éloignerai jamais de vous,
        Je vis ce que vous vivez,
        Je partage vos sentiments,
        Je suis de tout mon coeur avec vous,
        Et je vous embrasse de tout mon coeur meurtri, tout comme l'est le vôtre.
        • Pour la première fois depuis le décès de notre fils en mai 2018 je consulte un forum.
          La douleur est profonde. C'est horrible à supporter mais il faut tout de même avancer malgré des questionnements permanents. Soyons forts, c'est le souhait de tous les enfants qui ont pris la décision de mettre fin à leurs jours.
          Prions pour eux, aimons-les comme toujours présents et patientons car nous les retrouverons tous un jour, cela ne peut en être autrement.
          MF
      • Bonsoir,

        J'ai perdu ma petite fille de 6 ans, il y a 12 ans. Je me suis inscrite dans la vie avant son décès pour qu'elle parte tranquille, "autorisée" à s'éloigner sans crainte pour ses proches.

        Je la vois toujours petite et si vous saviez combien mes rêves sont apaisants lorsque j'ai le bonheur de l'y rencontrer et de la sentir, de la serrer dans mes bras. J'aimerais faire ce rêve chaque nuit...

        Je la sens maintenant heureuse là où elle est et cela me rassure.

        Sa maman
      • Texte Magnifique et tellement réaliste

        MERCI

        Parents de STEVEN, décédé le 10/07/2018
  55. J'ai trouvé mon fils le 3 décembre 2015 dans son lit, paisible mais déjà froid. Nous devions petit déjeuner ensemble et il n'a pas répondu à mes appels téléphoniques. Il n'était pas malade. Il avait 29 ans. Avant d'ouvrir sa porte, je savais déjà, une prémonition puissante. Ce que j'ai redouté et combattu depuis sa naissance s'est produit, comme dans une tragédie grecque. Mon frère jumeau avait été trouvé mort chez lui à 31 ans. Aujourd'hui, nous attendons les résultat de l'autopsie/enquête pour avoir le droit de le faire incinérer. Ces résultats peuvent mettre 3 mois à arriver. J'erre entre incrédulité et désespoir mais aussi soulagement que cela soit enfin arrivé. Je me sens comme un monstre. Je n'ai pas réussi à protéger mon enfant.
    • Bonjour, mon fils a été retrouve mort dans son lit le 3/10/2013 dans son lit. Nicolas avait un gros rhume et comme il venait de commencer son commerce de fleurs, il fallait absolument être au boulot. Il a pris un antibiotique pour se soigner. Il n'avait jamais rien eu en prenant un médicament et cette fois il a fait un choc allergique, et il est décédé durant la nuit. Ce jeudi, son ami m'a téléphoné pour me dire que le magasin était fermé et me demandait où était Nicolas. Moi j'étais au boulot et je pensais qu'il était au magasin. Et à partir de là, tout a basculé, l'attente de savoir où il est, les pompiers qui démolissent la porte et le message du pompier qui m'annonce que Nicolas est mort.
      Et là un cri qui sort de moi, je ne peux pas le croire, pas mon fils. Je quitte mon travail et je repars 1h de trajet pour arriver et le voir dans son lit, déjà froid et la question : qu'est-il arrivé ? Une autopsie ? Non j'ai contacté le médecin pour savoir ce que Nicolas avait demandé et le médecin avait posé les bonnes questions, les allergies et non il n'était pas allergique c'est la faute à pas de chance, ce médecin était très mal je ne pouvais pas lui en vouloir, je voulais moi savoir.
      Ma vie a basculé, je suis morte ce jour-là avec lui. Je suis devenue une autre personne, je suis là pour mes deux autres enfants, je rame beaucoup, je survis mais lire des messages sur certains sites me fait du bien, j'ai trouvé un texte merveilleux que j'ai copié si vous voulez je peux vous l'envoyer car il résume très bien ma vie depuis que Nicolas est parti.
      On n'est pas des monstres. On ne peut pas toujours être avec eux, on est des parents responsables mais pas possible de les mettre en boîte et c'est encore plus difficile maintenant qu'il est parti car je veux protéger les deux autres mais je n'y arrive pas car ils doivent continuer à vivre sans Nicolas. Mais moi je ne vis plus tout simplement. Mais ne vous sentez pas coupables, vous ne pouviez rien y faire et moi je n'ai rien pu y faire non plus, mon Nicolas, mais la douleur est présente et énorme.
      Dominique
      • Bonjour Dominique,
        On ne vous a donc pas imposé une autopsie ? Nous si. Après les pompiers (sans médecin - le plus gradé était ambulancier ! si mon garçon avait eu une chance de s'en sortir, c'en était terminé pour lui - j'avais pourtant prévenu qu'il n'avait que 29 ans), le SMUR est enfin arrivé, puis la police. Comme dans un mauvais film avec le photographe et les gants en latex. La police a embarqué ses téléphones. Puis enfin la camionnette pour prendre le corps dans son grand sac blanc. J'ai grelotté pendant plusieurs jours. Mon mari a eu la voix toute changée pendant une semaine. Nous avons pu le faire enterrer 15 jours plus tard. Nous ne pourrons le faire incinérer que quand nous aurons l'autorisation. C'est très dur à encaisser.
      • Nicolas, le prénom de mon fils adoré, 37 ans, une jolie famille et tellement heureux de vivre.
        Et cette saloperie de leucémie myéloïde.
        J' ai donné ma moelle, mais ça n'a pas suffit...
        Il est parti mon ange, et ses dernières paroles pour moi sa maman...
        "Maman, je t'aime". Elles m' aident à survivre.

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