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L’inconcevable merci

Présentation de l’éditeur
Ce roman raconte l’histoire d’un ado, d’un dimanche d’hiver, d’une écharpe. Elle commence par une blague et se poursuit sur huit saisons. Ce roman choral bouleversant, traversé de poésie et de lumière, raconte l’amour inconditionnel. Une partition polyphonique tissée de fulgurances, de rires brisés, d’amour tenace.
Une mère qui vacille, un père qui se referme, deux sœurs qui grandissent trop vite. Des amis en quête de sens. Une grand-mère aux silences anciens. Et lui. Louis.
Face à l’impensable, une mère ose dire l’inconcevable : merci. Non par résignation, mais par transformation.
Porté par une écriture vibrante et sensible, ce texte interroge la famille – celle dont on hérite, celle qu’on construit, celle qu’on transcende – et questionne le sens même de l’existence. Un roman lumineux sur l’absence. Une ode à la vie. À ceux qui restent.


Retours de lecture de nos bénévoles 

Le titre est évocateur si l’on connait un tant soit peu Bénédicte. Nous nous voyons pour la première fois lors d’une supervision de l’association Apprivoiser l’Absence avec une forte impression de nous connaitre. Même si nous nous ne trouvons pas le lieu commun de cette rencontre antérieure, nous avons rapidement de la sympathie l’une pour l’autre. Elle a beaucoup de curiosité pour les rencontres des frères & sœurs que j’anime au sein d’Apprivoiser l’Absence.
Quel est le monde intérieur de ses filles après la mort de leur frère, comment vivent-elles leur processus de deuil ? J’ai eu la chance de faire partie des “bêta-lectrices” comme elle dit. J’ai pu lire le manuscrit, encore un peu en chantier. Ses filles, les sœurs, avaient-elles suffisamment de place dans son écrit ? Je ne peux alors exprimer ici que mon impression à la lecture du manuscrit datant du début de l’été 2024. Je suis embarquée dans l’histoire intime de son processus de deuil, les montagnes russes et les tourbillons des désespoirs avant les lueurs d’espoirs, les mille millions de questions de survie avant de recontacter peu à peu la Vie. Est-ce donc cela l’inconcevable ? Le grand Merci à la Vie après toutes ces douleurs ? J’y ai trouvé beaucoup de réconfort et de douceur pour ceux qui sont encore au début de leur inconcevable. Valérie B.

Si vous êtes parents en deuil d’un enfant, ou frère ou sœur ayant perdu un frère ou une sœur, ou bien ami, proche d’un parent ou un frère ou une sœur en deuil,  les expériences des différents protagonistes de ce livre résonneront en vous, qu’ils correspondent à vos ressentis ou qu’ils en soient éloignés.
Si plus largement vous aimez les romans au rythme soutenu et enjoué, sachant aborder les vrais sentiments dont la douleur, avec une belle écriture jubilatoire, par moment pleine de poésie, ce livre est également pour vous. La quatrième de couverture indique qu’il s’agit d’un roman choral. Et il s’agit bien d’un roman. Non pas un témoignage supplémentaire sur le deuil, mais une œuvre de fiction.
Pour moi il s’agit avant tout d’un roman d’autofiction. La narratrice principale n’est pas l’auteure, mais elle lui ressemble beaucoup. Florence n’est pas Bénédicte, mais en quoi sont-elles différentes ? Comme dans La Recherche tout en se laissant porter par la fiction, on se plaît à essayer de deviner ce qui a existé et ce qui est le fruit de l’imagination de l’auteure. Cassandra est réelle ? Ou n’est-elle qu’un fantasme ? …
Il s’agit aussi d’un roman choral. Sur le deuil, la littérature se concentre sur un voire deux protagonistes. Toute la richesse de ce livre est de faire parler les différentes personnes impliquées dans le drame, de les voir cheminer au fil des premières années qui suivent la disparition de l’être cher. De nombreux sujets sont abordés par les différents narrateurs. De vrais sujets. Et notamment leurs ressentis liés à la place qu’ils occupent vis à vis du défunt. La culpabilité, la colère. Ils abordent aussi la tentation d’en finir, la spiritualité, la religion avec l’église qui accueille et console, mais aussi la prof de caté qui, péremptoire, apporte des réponses quand elle est incapable de comprendre la question.
Bien entendu c’est l’auteure qui les fait parler. Elle exprime ce qu’ils ou elles ressentent, mais ce faisant elle exprime également un peu d’elle-même au travers de chaque personnage. Comme Proust est un peu Madame de Guermantes ou Swann.
La mère de Florence n’est-elle pas en partie le reflet du féminisme de sa fille ?
Les groupes de paroles et d’entraide sont abordés et je vous laisse découvrir le nom de fiction d’Apprivoiser l’Absence, le Balbec de Cabourg.
Certains passages peuvent être politiques à la manière de Voltaire dans Candide. Bénédicte m’a demandé ce que je pensais du personnage du père. Que vais-je lui dire ? Que vais-je écrire ici ?
Ce personnage dans la façon dont je le perçois incarne la séparation. Je vous laisse juge.
L’aimant, et non pas l’amant, en est un peu le symétrique, légèrement en apesanteur. On le perçoit multiple.
Parmi les personnages masculins, il y a aussi le sage. Quel plaisir d’entendre au travers de ce narrateur, celui qui lui a servi de modèle, celui qui m’a accompagné quand j’étais papa en pleurs. Au travers de tous ces personnages, il y a un chemin de deuil, des chemins de deuil, une transformation, des transformations et la compréhension de ce titre énigmatique qui devient lumineux.
Je vous recommande de dévorer ce livre, plein d’optimisme, de souffrance et de bonheur. Philippe S.

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