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Nouvelle présence de l’enfant

“Quand je ne vais pas bien aujourd’hui, six mois après la mort de Nicolas, je vais au cimetière, je lui parle et je suis bien. C’est un peu comme si c’était moi qui lui avais donné des forces jusqu’à sa mort, et c’est lui qui m’en donne aujourd’hui.” Mme I.

“Pour revivre, il faut continuer sur la lancée de la vie, en transformant cette présence qui n’est plus non pas en fantôme obnubilant, parce que rappelant le passé et le présent qui pourrait être, mais en mémoire, c’est-à-dire ce qui n’est plus, certes, mais dont le fait d’avoir été a quand même un poids sur le présent.” Christophe

“Se réfugier dans le désespoir, ou dans le refus de vivre, nous fait éprouver le sentiment d’une nouvelle perte de Pascal… Nous donne l’impression de couper les ponts avec lui. Au contraire, dans les moments de plus grande confiance, il nous semble que nous portons Pascal en nous et qu’il nous aide à continuer de vivre au jour le jour et à nous investir dans notre travail.” Eliane

8 commentaires

  1. Je viens de perdre ma fille d'un cancer (rare) je suis entourée, mon mari qui partage la même souffrance, mon autre fille malgré la distance géographique, mais je me sens tellement seule face à l' absence. Mathilde me manque tellement, je la cherche, où est elle ? Pourquoi elle ? Ce "plus jamais" est terrible. Avant sa mort, je lui ai promis que je lui parlerais chaque jour, mais je n'y arrive pas : je ne sais que pleurer.
    Je voudrais partager avec d'autres parents parce qu'il faut l'avoir vécu pour comprendre, cela maintenant je le sais.
    Vos témoignages me touchent, mais j'ai l'impression d'avoir laissé toutes mes forces dans le combat contre la maladie, que nous avons perdu.
    • Moi aussi j'ai perdu mon enfant d'un cancer.Mon fils avait 20 ans. Il s'est battu plus de 9 ans. Il est mort le 19 aout 2015.
      Mon mari ne parle pas.
      Ma fille vit sa vie.
      Et je me sens si seule.
      Trois mois après j'ai perdu mon père d'un cancer. Le 20 novembre 2015. il avait 77 ans.
      Ma mère estime que nous vivons la même chose. Non !!!
      Perdre son enfant est une chose abominable, un non sens, une aberration.
      Pourtant il faut vivre sans oublier.
    • Je viens de perdre mon fils, ma vie, mon coeur, mon souffle. J'ai un vide immense, un manque.
      Comment faire pour accepter ? Je ne veux pas, je souffre.
      Comment faire pour supporter, comment ?
      • Bonjour Laure,

        Je viens de lire votre post et j'ai eu envie de vous répondre. J'ai moi aussi perdu un enfant, une petite Joyce de 12 ans, le 27 août dernier, ma fille était tout ce que vous décrivez de votre fils, elle était mon oxygène, ma motivation, la raison pour laquelle je me levais tous les matins et elle n'est plus là.

        Je comprends donc parfaitement ce que vous vivez ou avez vécu, je ne sais pas où vous en êtes, mais j'aimerais bien qu'on parle si vous le souhaitez.

        Je me sent complètement perdue, la douleur est si forte qu'elle en devient physique, je n'en mène pas large mais je suis certaine d'une chose: de là où ils sont, nos enfants nous regardent et souhaitent qu'on reprenne pied.

        Dites-le moi si vous souhaitez parler, si ce n'est pas le cas je comprendrais, alors en espérant vous lire peut-être, je vous envoie plein de pensées positives et beaucoup d'ondes positives aussi. Surtout accrochez-vous.
        Courage Laure.
  2. Bonjour,

    J'ai mis un portrait de ma fille dans la salle à manger. Pas de façon ostentatoire, simplement pour voir son joli visage et son sourire. Chaque matin, c'est son regard que je vois à mon lever et chaque soir, c'est son sourire que je vois avant d'aller me coucher. Dans un vase en dessous du portrait, je mets chaque jour des fleurs fraîches du jardin (sa sépulture est à 500 km) et depuis sa disparition le 28 mars, j'allume chaque 28 du mois une bougie. En faisant cela, cela m'apporte du baume au coeur et à l'âme. Et c'est une façon de dire tu es toujours avec moi, tu partages toujours ma vie et je t'aime, ma petite fille chérie. Christine
    • Mon fils Fabien, cela fera 13 ans qu'il est parti. J'ai mis des photos de lui dans la maison , il y a des bougies que j'allume, mais il y a une chose que je ne peux pas faire, c'est le regarder dans les yeux. 13 ans et je ne peux toujours pas.
      C'était mon fils unique, un accident, 90 jours sous assistance respiratoire, et on nous dit un jour, c'est aujourd'hui que l'on débranche la machine ..
      Nous survivons, j'ai rencontré des personnes qui ont perdu leur fils, nous sommes devenus amis et nous nous réunissons tous les mois chez l'un, chez l'autre et nous pouvons parler sans tabou, en sachant que nous ne mettons personne mal à l'aise, nous pouvons pleurer, rire, nous nous comprenons. Courage Christine
    • Bonjour Christine,

      Son portrait est pour moi une source de sourires ou de pleurs, cela fait bientôt trois mois que Fanny est décédée et mon mari lui par contre ne supporte toujours pas sa photo.

      Votre idée de bougie me plait beaucoup, je vais aussi en allumer une chaque 3 du mois.

      Amitiés à tous,
      Nicole
  3. Moi-même je me rends chaque semaine au cimetière auprès de mon fils. Je fleuris sa tombe, j'allume une bougie. Ce moment de recueillement auprès d'Alexis est ressourçant pour moi.

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