” Après cette période d’intense douleur, je n’ai pu que me résigner. Mais, moralement, je n’allais pas mieux. Je restais de longs moments sur mon fauteuil, à ne rien faire, à n’avoir envie de rien. Je ne parlais pas, ou du moins presque pas. Je n’avais pas envie de communiquer avec qui que ce soit, même avec mon mari. De toute façon, qui pouvait comprendre ce que je ressentais ? Je n’avais envie de rien. Je vivais parce qu’il fallait vivre, un peu comme un automate. ” Dominique M
Ecrire, oui écrire sa souffrance pour laisser parler ses émotions. Accueillir ses pensées, les écouter, être dans la pleine conscience de l'absence, du manque... et continuer...
Parfois à terre, parfois encore debout. Regarder ce monde qui vous offense, dont vous ne voulez plus. Et continuer, continuer à être debout. Laissez ses larmes couler. Se consoler...
Je suis une Maman. Mon fils est parti, il avait 20 ans. Cela restera un dialogue inachevé. Je n'ai pas pu lui dire "au revoir", je ne pouvais pas être là... Je l'aime, je l'aime si fort. Il me tient la main. Il comprend ma tristesse, mes larmes, mes cris...
"Prend le temps Maman, je suis là, tout près de toi". JE T'AIME MAMAN... Je sais mon fils... Le chemin d'un deuil est intime...
Mon mari (beau-père de mon enfant) ne comprend pas mon comportement, ma douleur le dérange dans sa vie qu'il veut tranquille. Il y a deux jours il m'a dit qu'il n'avait ni les capacités, ni la force morale et psychologique pour m'aider et me soutenir. Cela m'a fait mal, très mal, mais en vérité je n'ai pas été surprise, son comportement parlant déjà pour lui. Il n'a fait que confirmer que malgré le fait d'être mariée (ne dit-on pas pour le meilleur et pour le pire), je suis seule devant l'inacceptable, et que je dois compter que sur moi pour affronter la perte de ma fille aimée.
J'ai pris la décision de consulter un psychologue, je ne sais pas si cela va m'aider, mais au moins je pourrai parler de mon enfant, laisser couler mes larmes et dire ma douleur, faire part de mes questionnements. Toute chose que je ne peux pas faire au quotidien puisque cela dérange.
Je vous souhaite, je nous souhaite, d'arriver à trouver le chemin. Amicalement
Pour sortir de la maison, je me suis inscrite à deux activités, scrabble et gym-tonic afin de côtoyer d'autres personnes. Il est trop tôt pour moi de dire si cela m'est bénéfique. Mais une chose est sûre, je me sens libérée d'échapper à l'ambiance de la maison et au fait que mon mari absolument pas solidaire du drame que je vis n'a de cesse de me faire sentir que je ne suis pas normale d'être comme je suis après la perte de mon enfant.
Voilà ce que je voulais dire et si mon vécu peut aider d'autres que moi, j'en serais contente. Cordialement