Déjà sept ans que tout a basculé, tout a chaviré, sept ans que tu es avec les anges.
Puisque tu n’étais plus là, ma vie deviendrait-elle un enfer ? Un sanctuaire pour nos souvenirs avec ma solitude pour seul point de repère ?
Je l’ai cru, je l’ai vécu de nombreuses semaines, de nombreux mois, la vie et le bonheur poursuivaient leurs chemins partout, pour les autres, mais plus pour moi. J’étais resté sur le quai de mon existence, à regarder défiler le monde, qu’on me foute la paix, avec ma peine, personne ne peut comprendre, personne ne m’aidera. Je me suis battu contre un ennemi invisible, redoutable, il n’a pas de visage, il est insaisissable et pourtant il assène ses coups sans prévenir jour après jour : nos jours passés…
Je n’avais pas la force, plus l’envie, allait-il finir par m’anéantir cet ennemi ? Le temps, mon seul allié, a fini par me faire voir une toute petite lueur, faible, vacillante, mais elle était là au loin.
S’interdire le bonheur, ce chemin sans issue à part nous faire glisser sur la pente d’un isolement encore plus destructeur. Réapprendre à sourire, à rire, à profiter de la vie, sans trahir ce souvenir qui nous habite… La solution était en moi, enfouie, il me fallait la découvrir et la faire vivre.
J’ai à nouveau trouvé la vie belle, peu à peu, ton souvenir ne me hante plus, je pense à toi, je t’emmène avec moi… Et nos souvenirs, ils sont inscrits à tout jamais, j’y pense avec douceur maintenant, même si de temps en temps une larme coule et d’autres couleront.
Tu aurais trente ans aujourd’hui…
Pascal Bergeot
Moi, c'est ce foutu cancer qui est venu nous pourrir la vie et qui a emporté ma fille en dix mois à 33 ans.
On lui avait rien demandé pourquoi il envahit la vie de tous les bébés, les enfants, les ados, les jeunes adultes, etc.
Elle s'est battue comme une lionne, on y croyait.
Je ne sais comment je vais pouvoir vivre sans elle
A mon âge, 65 ans, plus fragile, psychologiquement, je demande de l'aide avec vos témoignages.
Les jeunes Filles, allez chez le médecin, ne vous croyez pas invincibles.
Mon fils de 24 ans vient de nous quitter le 15 octobre 22. Il s'est battu courageusement pendant un an contre un cancer.
Mon épouse, moi-même et nos deux autres enfants de 31 et 40 ans sommes dévastés d'avoir perdu notre petit dernier qui a souffert jusqu'à son dernier souffle.
Comment vivre maintenant? Nous avons 59 ans et notre avenir va être de continuer à vivre sans notre fils.
Je ne vis que pour mes enfants et là on m'a arraché le coeur. Je survis grâce à mon aîné. Je l'aime tout autant, j'ai pas le droit de l'abandonner.
J'ai 58 ans et je comprends pas. Je vais devoir continuer avec cette douleur brûlante, lancinante, terrifiante. On souffre tous tellement.
Baptiste était ingénieur chercheur, 28 ans, une vie très intense, beaucoup d'amis, de nombreuses activités, beaucoup de défis... Il voyageait, aimait Aragon et lisait de la poésie. Il semblait tellement heureux. Il vivait avec sa copine, elle-même ingénieure. Mais tout a basculé quand elle a voulu reprendre des études pour être kiné et partir sur Bordeaux, alors qu'ils habitaient à Paris. Il n'a pas supporté de se dire qu'ils allaient être séparés. Ils ont pris la décision de se quitter. Durant ces trois mois, cela a été la descente aux enfers. Il a préparé son départ avec minutie...
Je suis de plus en plus anéantie. Nous avons un fils cadet de 25 ans. Il travaille aussi et vit en colocation.
Il est "instable" psychologiquement. Il nous inquiète aussi car parfois trop "excité".
Mon mari ne parle pas. Il se replie sur lui-même, boit de l'alcool... Il est bipolaire. Il se peut que Baptiste était aussi bipolaire (maladie héréditaire probablement). Mais il refusait de parler, disait qu'il était capable de gérer, refusait d'aller voir un médecin ou de prendre des médicaments (il ne voulait sans doute pas ressembler à son père...). Je pense qu'il a souffert de voir son père malade psychologiquement depuis des années, avec déjà des périodes d'alcoolisme lorsqu'il était dépressif...
Bref, je pense que mon mari va sombrer et m'entrainer dans sa chute. Notre famille est brisée à tout jamais. je souffre énormément. Je cherche des psychologues, des aides. J'habite dans l'Essonne.
Il y a beaucoup de tension, même avec notre cadet.
Nous sommes très malheureux et je ne sais pas comment cela va finir...
Ma douleur est de plus en plus grande
Le manque est pire de jour en jour
Il avait 35 ans
Plein de vie
Il se pensait invulnérable
Belle personne
Belle âme
Aimant
Aimé par nous ses parents mais également par tous ses amours, amis...
Aujourd'hui je ne sais pas comment je vais pouvoir vivre sans lui
Ma peine est tellement terrible grande
Je lis vos messages d'espoir
Moi cet espoir je ne l'ai pas encore trouvé et je n'ai plus envie de vivre
Tout juste survivre
Merci pour tous vos messages
Je continue ma lecture...
Votre témoignage m'a touchée par la ressemblance avec mon vécu.
Notre fils Sylvain est décédé brutalement d'un arrêt du coeur à 37 ans, et comme Jean-Sébastien il vivait avec enthousiasme sa vie entre travail, loisirs, et voyages. Cela s'est produit fin février 2021. Pendant cette année, je me suis consacrée aux formalités et au suivi des nombreux dossiers (peut-être pour me donner l'impression de faire quelque-chose pour lui, et donc qu'il est toujours là...).
Je pense qu'il faut trouver un "nouveau" sens à notre vie, accompagnée par notre fils dans nos pensées.
Pour vous, c'est tout récent, et vous pouvez déjà vous exprimer, c'est une bonne chose, cela va vous aider.
Je vous souhaite plein de courage.