L’auteur nous fait partager cinq années de sa vie de femme, d’épouse et de mère et aborde des sujets si rarement évoqués en littérature : l’erreur médicale, les fausses couches, le deuil d’un bébé in utero et l’accouchement d’un enfant mort, les angoisses de la stérilité, la grande prématurité et le souci de permettre aux enfants vivants dans ces fratries de grandir le plus sereinement possible.
Les femmes et les couples concernés par ces sujets trouveront dans ces pages un témoignage bouleversant d’humanité qui fera sans aucun doute écho à leurs propres difficultés et souffrances. Grâce à la force et la justesse de ce témoignage, la prise de conscience que la vie ne tient qu’à un fil amène le lecteur à une expérience spirituelle et démontre, de manière éclatante qu’il peut exister une légèreté au cœur même d’événements très lourds.
Cette légèreté s’enracine dans la force de vie de l’auteur et dans l’amour : celui des autres et celui de Dieu. La présence délicate et solide de son mari à ses côtés, celle de leurs amis et celle d’une foi bousculée mais toujours ancrée dans la confiance, ont été ces éclats de vie qui ont permis à ce couple et à cette famille de revivre. En embarquant les lecteurs sur le chemin de l’espérance, ils donnent sens à l’insensé. Un baume sur les plaies de tous les couples confrontés aux mêmes épreuves et un guide inestimable pour les accompagner, car il nous permet de mesurer la place essentielle de cet accompagnement.
“J’ai cassé mon sœur en deux pour laisser couler ces quelques pages… Si mon manuscrit était à l’encre de Chine vous y verriez les traces de toutes les larmes que j’y ai versées. Ce sont des larmes de gratitude, une gratitude infinie pour le soutien, l’amour, les fidèles prières qui nous ont soutenus, accompagnés, sauvés tout au long de ces années. Sans vous famille, amis, frères, inconnus, merveilleux soignants, saints et saintes de Dieu, mystères qu’on ne comprendra pleinement que là-haut, nous n’y serions jamais arrivés. Le paradis, c’est le tout-Autre. Le paradis, c’est les autres.”
Annick E.