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Les amis

” Difficultés à parler d’elle, surtout avec d’autres personnes de la famille, dont certaines qui, dès qu’on prononce son prénom, ont les larmes aux yeux. Je ne critique pas, je comprends tout à fait, mais je ne peux supporter, alors je choisis les personnes pour parler d’elle, je sais comment elles réagiront. ” Anne-Marie

” Il est vrai que je n’étais plus tout à fait comme les autres : je ressentais comme déplacée la question habituelle et banale de tout un chacun : ” Comment allez-vous ? ” On ne peut aller bien quand on est meurtri jusqu’au fond de soi-même ! ” Mme T.

” Pendant une longue période, je ne pouvais plus supporter les gens superficiels, qui riaient, qui s’amusaient. Je me disais : ” Ils n’ont rien compris. ” Ils ne peuvent pas comprendre !… Pour moi, plus rien ne sera comme avant et je ne pourrai plus jamais rire… ” Maryvonne P.

” Mes étoiles, ce sont aussi nos familles et nos amis. Et là, je voudrais insister sur la découverte prodigieuse que nous avons faite : nous avons été merveilleusement entourés, aimés, portés par eux tous. /…/ Et, sans eux, nous n’en serions pas là. Nous aurions déjà sombré.” Colette

3 commentaires

  1. Face à la mort d'un être jeune, presque chacun a quelque chose à nous donner. Je viens de perdre ma fille de 25 ans d'un suicide.

    Quelqu'un m'a dit hier : "Ne croyez pas que je sois insensible, je ne sais juste pas comment réagir".
    Je sais que ce soir elle pensera à ma fille et moi en serrant très fort contre elle son petit Thomas et ces quelques mots d'impuissance sont quand même une petite pierre dans ma reconstruction.

    Prenons sans réserve ce que les autres ont à nous donner.
  2. Il est vrai que depuis le décès de ma fille je suis très sensible aux paroles dites par les amis et/ou famille. Certains savent mieux apaiser que d'autres et certains croyant bien faire prononcent des paroles qui font mal.
    Alors maintenant même avec mes amis et ma famille, j'ai choisi ceux avec qui je peux parler de ma fille et ils savent me soutenir et me réconforter.
    Jeanne
    • Ma fille avait des amis merveilleux qui souffrent beaucoup de son absence. Nous essayons de nous consoler en nous remémorant les bons moments et en partageant les signes réconfortants de sa présence auprès de chacun de nous. Cependant, j'ai quelques réserves: ils sont jeunes, ils ont la vie devant eux, je ne voudrais pas les retenir égoïstement aupres de moi alors qu'ils doivent avancer; et sans l'oublier, vivre sans elle, comme on laisse un ami partir loin. Moi, je suis la maman, ma vie est à moitié terminée, il me reste juste à survivre.

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