” Quand je regarde en arrière, un seul mot me vient à l’esprit : solitude. Quelle que fût l’activité, quel que fût le nombre de gens autour de nous, ce fut une époque solitaire et vide. Tout notre sens de la vie fut perturbé. J’aime à penser que nous avons bien fait de cacher nos sentiments. En surface, nous nous conduisions normalement, mais, juste en dessous de cette surface, nous éprouvions des sentiments trop forts ou alors comme un énorme vide. ” Carolyn
Ces quelques lignes pour vous dire que comme vous je souffre tellement... Mon fils de 21 ans est décédé il y a un mois. Mon fils unique. J'ai trop mal, je n'y arriverais pas. Hier soir, le 31/12, j'attendais qu'il me souhaite la bonne année... Mais il n'est plus là. Que de souffrance....
Comme je vous comprends ! Il y a huit ans, j'ai perdu mon fils aîné de 31 ans qui a eu une crise cardiaque en sortant de sa douche. Je n'ai jamais fait mon deuil. Son frère et sa sœur non plus. Nous étions trop proches, nous nous aimions trop... Puis avec le chagrin, vient le sentiment de culpabilité même si nous n'y sommes pour rien, nous l'aimions tellement...
Je ne peux pas vous dire que vous souffrance partira, car c'est faux. Un accompagnement peux vous aider, nous on n'a pas voulu. On en parle rarement, sauf pour rire des bons moments. Mais moi, je lui écris dans mon tél. J'ai créé un contact que j'appelle "Mon Ange"... Je suis athée, donc... Aucun espoir de le revoir. La fin, c'est la fin...
Je ne connais pas votre âge. Peut-être êtes-vous encore assez jeune pour construire et avoir un enfant ? Mais de toute façon, aucun enfant ne remplace celui qui est parti. On le pleure tous les jours. Ça sera dur, il faut trouver des choses à faire pour les autres, il aurait sûrement apprécié.
Une chose est sûre, nos enfants n'auraient pas aimé nous voir aussi désespérés... Alors, parfois, ça va mieux, mais j'y pense tous les jours.
Courage, on doit pouvoir continuer la route. Car eux, ils aimeraient encore être là.
Le 10 septembre 2010 j'ai perdu mon fils aîné et plus de 12 ans après je le cherche encore et encore, j'attends de l'entendre encore une fois me dire "Maman", il m'est arrivé de l'entendre mais n'avais-je pas "tant espéré" que j'avais fini par construire ce moment. Cette quête de lui m'épuise, je ne vis qu'en surface. Je ne prends part à aucune interaction avec des gens en dehors d'un "bonjour-bonsoir" car si on se mettait à discuter je suis certaine que le sujet se présenterait et personne ne comprendrait.
Je me souviens, lorsque je travaillais encore, mes collègues disaient de moi "tu ne peux pas comprendre nos difficultés, toi tu n'as pas de problème"! Alors qu'en fait j'avais le gros problème d'entre nous toutes.
Je me taisais, je laissais dire.
Je suis infirmière, et il m'est arrivé des choses incompréhensibles parfois, si douces et si violentes à interpréter. Pendant mon service, il m'est arrivé de ressentir la main de mon fils dans la mienne, main que j'avais si souvent tenue.
J'ai créé comme vous un contact dans mon téléphone, je lui écris, je lui dis combien le temps passe et lui reste si présent en l'absence de sa présence... Le deuil est irréalisable, on peut perdre nos parents, c'est dans l'ordre des choses mais nous ne devrions pas assister à la mort de notre enfant encore moins lui survivre.
Solitude, oui, c'est bien le mot, parce que personne ne peut ne me le rendre, alors personne ne peut m'aider, personne ne peut entendre, ni m'ôter les émotions terribles, les pensées qui tournent et que je supporterai jusqu'à ma mort.
J'ai des alliés pour tourner la tête : mes livres, lire et partir, m'évader, être ailleurs que dans cette réalité. D'autres utiliseront autre chose, le sport, les drogues, la fête, moi, ce sont les livres qui me permettent de survivre. Le matin, je pense au soir quand je vais enfin pouvoir me plonger dans mon livre, m'extirper de cette vie qui n'en est plus une.
Autour de moi, les autres me permettent eux aussi de parler, penser à autre chose, et je leur dois cela. De lui, de ce trou, de cette béance, de cette souffrance, j'ai compris depuis longtemps que je ne peux pas en parler, c'est l'indicible et ils ne peuvent pas l'entendre.
On ne fait que tourner la tête...
Comment faire pour se relever ? J’ai déjà perdu un enfant le 13/7/1999: il avait 2 jours. Mais cette fois, je n’ai plus la force de me relever.
J'espère que vous trouverez un peu de lumière et le goût de vous raccrocher à la vie. Votre existence n'est pas vaine. Des personnes solitaires ou dans le deuil ont besoin de votre présence et de votre soutien. Tout comme je le fais maintenant alors que je suis moi-même malade et dans la solitude.
Je vous envoie beaucoup de bonnes ondes et souhaite que vous trouviez la paix. Courage.
Merci pour vos messages, c'est pas facile et un an apres c'est toujours aussi douloureux... L'absence... n'est pas facile.
La vie est cruelle en nous arrachant l'être que l'on aime.
Mon fils Yohann est décédé en 2013, il avait 31 ans.
Aujourd'hui, huit années ont passé, je n'ai toujours pas fait mon deuil, je vis au jour le jour, avec un grand sentiment de culpabilité.
Je vous souhaite beaucoup de courage, je sais de quoi je parle.
Bien cordialement.
Je souhaite bon courage à toutes les mamans qui ont perdu un enfant. Tout comme moi : mon fils est parti il y a neuf mois.
Je sais ce que l'on endure, cette souffrance est bien présente tous les jours avec le ressentiment de n'avoir pas été une bonne mère, j'aurai dû savoir que mon fils allait faire une crise cardiaque, pourquoi n'ai je rien vu ? Je m'en veux.
A part notre famille qui me soutient, les amis (pas tous heureusement) m'évitent et pourtant je ne me confie pas et ne parle pas de ma souffrance. Je ne comprend pas, la perte d'un enfant n'est pas contagieuse. Je suis très déçue et en colère contre moi d'avoir cru en eux.
Le monde que je vois est bien décevant. Mon fils avait raison sur certaines personnes.
Je sais qu'il faut continuer avec ma souffrance mais avec lui dans mon coeur que j'aime tant.
Oui une souffrance horrible.
Notre fis de 18 ans a été projeté de son quad avec une extrême violence. Il est mort sur le coup.
Il est décédé le 16 décembre 2022 et son anniversaire est le 1er décembre. Demain ça fera 5 mois c’est un déchirement. Nous n'avions que Florent.
La vie s’est arrêtée le 16 décembre.
Il nous manque énormément
Quelle souffrance
Oui une souffrance horrible
Notre fis de 18 ans a été projeté d’une extrême violence qui était à l’arrêt avec son quad, il est mort sur le coup
Il est décédé le 16 décembre 2022 et son anniversaire est le 1 premier décembre. Demain ça fera 5 mois c’est un déchirement. Nous avions que Florent.
La vie c’est arrêtée le 16 décembre .
Il nous manque énormément
Quelle souffrance
C’était le 09 novembre 2018. Il ne devait pas sortir ce soir là car on devait fêter le diplôme du Brevet de son petit frère. Mais à la dernière minute, il a changé d'avis. Il m'a envoyé un sms pour me dire qu'il sortait ce soir et que demain il serait là avec nous pour manger ensemble.
Je n'ai pas fait attention au sms où il me disait " ma petite maman" et "je t'aime maman". Rarement il m’écrivait ça. Les smileys remplaçaient les mots. Et je ne me suis plus rappeler du cauchemar que j'avais fait la semaine précédente où je voyais mon fils mort... car ce genre de cauchemar, on oublie vite... Pas possible, pas mon fils...ce n'est qu'un cauchemar.
Et puis la sonnette retentit en pleine nuit... il a oublié ses clés... j'ouvre la porte, les policiers... il a fait une bêtise... quand ils sont rentrés j'ai dit à mon cadet "vas réveiller papa"... et l'annonce est faite.
Ma vie s’écroule... Non ce n'est pas sa voiture...il est à quel hôpital... il n'y a pas d’hôpital... il est mort.
Et d'un seul coup je ne souviens de ce cauchemar de la semaine dernière... pourquoi l'ai-je oublié ?
Mon mari est parti sur les lieux de l'accident. La voiture était encore là, enroulée sur un poteau électrique. Perte de contrôle de la voiture, première pluie... aucune chance de s'en sortir. Ils sont partis sur le coup, car ils étaient 3 dans la voiture... Et pas de vitesse, pas d'alcool, pas de drogue.
J’étais paniquée car je n'arrivais pas à pleurer alors que l'on venait de m'annoncer le décès de mon fils... Il allait rentrer, il n'était pas encore l'heure... Mes parents font ce qu'ils peuvent pour me faire comprendre que non, il ne rentrerait pas. Mais je n'y crois pas. Jusqu'au lendemain, lorsque j'ouvre les volets et que sa voiture n'est pas là, et que son lit est vide.Je m'écroule et l'enfer commence.
Nous n'avons pas eu le droit de voir notre fils car tout était sous scellés et que pour l'instant il était la propriété de la justice. Dire ça à une maman qui vient de perdre son fils, c'est honteux. Et puis l'attente : l'autopsie prévue 10 jours après, reportée car il y a des autopsie plus urgentes.Nous n'avons pu voir notre fils que 14 jours après son décès. Son enterrement a été magnifique. Nous voulions qu'il parte avec tout l'amour que nous avions pour lui.
Depuis 9 mois, je survis. Je survis pour mon mari et mon 2ème fils. Mon coeur est vide, une partie de moi est morte avec mon fils. La douleur est monstrueuse mais je fais avec. Son absence est un enfer. Je donnerais tout ce que j'ai pour l'entendre à nouveau rentrer à la maison et me dire "salut m'man".
Je suis suivie par une psychologue. C'est mon moment à moi. Je peux pleurer sans retenue, dire ce que je ressens sans filtre ; car devant les gens, j'ai le sourire. Je ne montre pas mon désespoir d'avoir perdu mon enfant. Beaucoup de gens pensent que je suis forte. Mais non bien au contraire. Mais c'est ma douleur à moi, et pas celle des autres.
Mon couple n'a pas éclaté en mille morceaux. Bien au contraire. Nous vivons désormais pour notre fils cadet et nous sommes soudés comme les doigts de la main avec notre fils aîné dans notre cœur.
Les premières fois sans lui sont des épreuves douloureuses car nous étions une famille très unie. Combien de fois j'ai mis la table pour 4 !! Et quand je m'en rends compte, je m’effondre.
Je vais souvent au cimetière. Je m'occupe de sa tombe : ainsi j'ai l'impression de m'occuper de lui. Je lui parle, des fois en souriant, des fois en pleurant. Car il y a des jours avec et des jours sans.
Il m'arrive d'aller aussi sur le lieu de l'accident, voir tous ces champs et ce poteau... Je le maudis.
Je sais que je ne suis pas la seule maman à avoir perdu son enfant mais malgré tout, même si j'ai ma famille, et mes amis qui sont extrêmement présents, je me sens abandonnée.
Je souhaite à tous les parents beaucoup de courage pour faire face à cette tragédie qu'est de perdre son enfant car personne hormis nous, ne peut savoir ce que l'on ressent.
Ce récit textuellement le même que le mien, me replonge et me renvoie en arrière.
Nous étions heureux jusqu'au jour où mon fils ainé, âgé de 36 ans, a perdu la vie suite à un refus de priorité. La conductrice (commerciale) certainement occupée sur son portable lui a barré la route. Alors qu'il était sur sa moto en pleine ville donc en vitesse limitée, la glissade lui a été fatale. Il est mort sur le coup. Le 20 septembre cela fera 12 ans.
Certes, la vie continue, il y a un autre fils et deux petites filles qui font ma joie, mais celui qui est absent continuera à me hanter avec des questions, des manques et les souffrances qui sont toujours les mêmes. Inévitablement, au moins trois fois par semaine, nous sommes condamnés à passer sur les lieux de l'accident et comme j'ai eu les photos prises par les gendarmes, j'ai toujours le flash en passant.
Pendant des années, je me suis demandé comment j'aurais pu éviter un tel drame ; je ne m'étais pas préparé à une telle infamie et depuis, mon mari, mon fils et moi même n'avons pu remonter complètement la pente. Au sein de cette famille autrefois unie, chacun s'isole en ne voulant pas raviver de douloureux souvenirs.
J'ai écrit un livre et crée une association d'accompagnement aux parents, frères et soeurs endeuillés, ce qui m'a aidé seulement dans un premier temps car j'étais occupé à penser à lui. Nous avons bien changé. Aujourd'hui je survis à cette absence.
Ma plus grosse peine dans tout cela a été le classement sans suite de l'accident par manque de témoins. Même pas un retrait de permis pour la conductrice en infraction! Comment faire son deuil sans aucune reconnaissance de l'acte. Ainsi j'erre.
C'est une démarche peu égoïste de ma part : je cherche désespérément toute personne ayant vécu le même drame que moi. Je ne sais pas pourquoi, si c'est pour dire : "tu vois, tu n'es pas la seule à avoir perdu un enfant, console-toi".
Je viens juste de perdre ma petite Julie, ma Juju, ma Nounie, le 8 septembre 2020. Elle venait de décrocher un CDI et sortait du boulot à 20h : choc frontal avec un 4×4, elle est morte sur le coup. Tout comme vous, son corps a été mis sous scellé, on ne l'a eue que dix jours après, excusez-moi de vous faire revivre cela, pardon de tout cœur, mais votre témoignage me donne la force et le courage au nom de nos anges partis trop tôt de vouloir avancer pour nous, pour les autres enfants, pour la famille.
Sans le savoir, en vous lisant, j'ai envie de me relever pour vous et pour toutes les mamans courage que nous sommes car la perte d'un enfant chéri n'a pas de nom pour exprimer la douleur que l'on gardera à jamais en soi.
Donnons-nous la main, quelle que soit la distance qui nous sépare. Je suis de la Guadeloupe.
Je le souhaite à personne
Est-ce la perte d'un enfant? C'est inqualifiable, je le vis depuis le 30 septembre 2017 où mon fils de 27 ans a trouvé la mort dans un accident de voiture!
Si vous avez le courage d'en parler un peu, ça aide de recevoir les réponses des personnes qui vivent le même drame!
Courage
Je n'arrive pas à aller au cimetière donc je vais sur les lieux de l'accident la nuit.
Trop de circulation la journée.
Je me surprends à l'appeler.
Le plus terrible, c'est qu'avec ma séparation, on ne me dit pas quelle intervention a été faite sur mon fils.
Il y a juste ce souvenir de mon enfant de vingt ans gisant au sol couvert d'un drap; Il n'était pas blessé, il m'avait l'air endormi.
Pourquoi je vis? Et pas mon fils ?
Certes, il n'est pas unique. Pourquoi mon fils ?
C'est pas oui on se pose tous la même question: pourquoi lui? plus de 9 mois, tout comme vous, sont passés et je n'accepte toujours pas, je ne peux pas passer à autre chose, nous aussi nous sommes retournés sur les lieux de l'accident (mon mari, moi-même et nos deux autres enfants) sans doute à la recherche d'une explication; c'était une torture qu'on s'infligeait, on a dû arrêter à l'arrivée de l'hiver et aussi parce que maintenant à l'endroit exact où a eu lieu l'accident, la préfecture a installé un radar!
Nous, on a refusé de nous le montrer avant la mise en bière, on ne sait pas s'il a d'abord été emmené à l hôpital pour un prélèvement d'organe! Nous avons trouvé bizarre que les pompes funèbres nous empêchent de voir le corps le soir de l'accident, on ne l'a vu que le lendemain dans l'après midi alors qu'il était dans le cercueil!
Bref, cela n'aurait rien changé à la situation dramatique!
Courage Christelle
Mon dernier projet en sa mémoire, la croix sur l'autoroute, s'est finalisé la semaine passée. J'y suis retournée pour mettre du paillis de cèdre autour et de fausses fleurs vu que les vivaces que j'y ai plantées ne fleuriront que l'an prochain... Je me cherche des raisons d'y retourner pour embellir encore plus sa mémoire mais l'hiver approche la neige et recouvrira le tout...
Je fais quoi maintenant??? J'ai passé des heures dans sa chambre mais la j'ai les blues... Ça me fait peur d'y entrer. J'evite même la porte du regard. Je sens que je vais craquer. J'ai rêvé de son chandail dechiré cette nuit, pas celui qu'elle avait lors de son accident, mais celui je porte des fois. Je sais que ça a un lien son chandail dechiré que le policier avait à la main aux nouvelles... Je détestais ce chandail déjà avant l'accident, chandail du Joker tout taché de rouge exprès comme du sang...
Quand la police m'a reveillée le matin de l'accident, ils ne pouvaient confirmer l'identité de ma fille puisqu'ils n'avaient que son cellulaire bloqué, pas de carte d'identité, mais une idée de la personne par Facebook... Avant d'aller à l'hôpital, j'ai demandé ce que portait la jeune fille et on m'a dit un chandail de Joker :( :( :(... J'ai alors eu la certitude que c'était elle. C'est encore irréel, comme un cauchemar.
Pourtant je vais travailler pour ne pas tomber dans la dépression à la maison, mais j'ai que l'envie de tout sacrer là et de partir en voyage, loin de ce cauchemar. Je remets toute ma vie en question, j'ai coupé mes longs cheveux, je veux retourner à l'école, je crois que je perds la tête.
Je n'ai jamais été si fatiguée de ma vie, trop d'énergie à vouloir être forte. Ça me ferait du bien d'avoir un résumé de l'année que tu as passée, ce qui t'as aidé le plus. Qu'as-tu fait pour prendre soin de toi? Le travail? J'ai recommencé à travailler un mois après le décès, mais là j'ai le goût de changer de profession ou partir en voyage.
Je suis serveuse en passant, je rêve d'être météorologue et chasser les tornades mais ça demande des années d'études à l'extérieur, loin de la famille, conjoint et fils qui habite près de chez moi. Ma fille de 17 ans part en janvier à l'université au Nouveau Brunswick. Un autre deuil pratiquement, même si je l'encourage à poursuivre ses rêves d'écrivaine, je trouve ça dur.
Ça va bien, je dis à tout le monde pour pas les mettre mal à l'aise. Mais là le bouchon commence à sauter, j'ai besoin de bons conseils, de quelqu'un qui a vécu ça et pas n'importe quel psychiatre, je parle déjà pas beaucoup dans la vie, donc parler de ça à une inconnue qui sait pas ce que je vis...
Je suis un papa qui à perdu sa fille de 13 ans le 14 décembre 2017 dans l'accident entre un bus et un TER à MILLAS dans les Pyrénées.
Avec ma femme (belle-maman d'Ophélia), nous n'avons pas hésité à nous faire suivre par un psychologue dès le lendemain de l'enterrement.
Cela fait 10 mois, mais que le chemin est difficile car ma fille était mon rayon de soleil, je l'ai protégée de la vie, des conséquences, de ce qui pourrait lui arriver et pourtant...
Nous avons attendu 7 mois pour pouvoir rentrer dans sa chambre mais par petite dose la première fois dans le noir puis avec la lumière de mon téléphone portable puis avec une lampe torche, mais que quelques minutes...
Nous avons attendu 5 mois pour regarder les premières photos... pour éviter trop de nostalgie (la dernière photo a était prise 4 jours avant sa mort lors de la préparation du sapin de Noël).
Nous parlons de projet avec ma femme et des amis afin de nous éloigner de la région, ça aide et il faut s'y tenir (cela fait partie de notre thérapie). Comme toi nous avons nos deux grands qui sont partis depuis, c'est comment tu le dis un deuil supplémentaire mais c'est la vie, nous ne faisons pas les enfants pour nous.
Courage, ta vie va changer, tu vas t'accrocher à la cette vie pour les gens que tu aimes, mais vis au jour le jour...
Nous sommes de tout coeur avec toi.
Mon fils unique à été enterré le jour de ses 17 ans le 15 mai 2018. Décédé dans un accident de moto. Trop dur, impensable...
Nous avons pu le voir dès notre arrivée à l'hopital. Quel choc de voir son fils si profondément endormi.
Je suis très entourée mais en même temps je me sens si seule sans mon fils. Nous étions très proches. Ne plus rien partager avec mon fils me brise le coeur tous les jours. Je dors avec ses nin-nins qu'il a toujours gardés.
J'ai repris rapidement mon travail et c'est un combat de tous les jours. Tout me ramène à lui, une musique, un plat, une pub qu'il adorait, le bruit d'une moto, une belle voiture (sa passion avec la moto et la mécanique) et j'en passe.
Même si c'est horrible, injuste, je me dis que je dois me battre pour mon fils qui était un battant plein de joie de vivre, plein de projets en tête. Bien sûr, je vous écris ça, mais certains jours, j'en suis incapable. L'arrivée des fêtes n'aide pas...
Il était et restera Mon rayon de soleil... Il n'aimerait pas me voir m'écrouler alors je survis du mieux que je peux chaque jour pour qu'il soit fière de sa maman...
Ma vie... Nos vies ne seront plus jamais les mêmes mais profitez du bonheur d'avoir d'autres enfants à aimer. Moi je n'avais que Mason. Nos enfants disparus vivront toujours en nous et même si chaque jour est un combat rempli de larmes, de cris, de doute, de vide, il faut continuer pour eux comme chante si bien Lynda Lemay dans Pas de mot...
Je me raccroche à une seule chose. Au fait que mon fils m'attend et me vois de là-haut et qu'un jour je le prendrai de nouveau dans mes bras (je ne suis pas croyante mais depuis ce drame je me raccroche à ce que je peux et je lis beaucoup et ça m'a aidée.... à lire Patricia Darré, Stéphane Alix et plein d'autres).
Merci de m'avoir lue et bon courage à toutes les mamans et papas (moi je suis séparé du papa depuis les deux ans de mon fils).
Bon courage,
Une maman perdue dans son coeur, Karine
Je n'ai pas les mots. Il faut se battre tous les jours.
Bises à vous
A moins de mettre fin à vos jours (et imposer cela à vos proches de manière définitive) vous pouvez accepter de continuer à vivre malgré tout, douloureusement, mais en laissant la porte ouverte à ce que de nouvelles émotions de joie et d'amour ne viennent un jour vous sortir de cet état de tristesse et de solitude dans lequel vous êtes enfermée. Et ce ne serait pas trahir votre enfant que de continuer à vivre, il ou elle veille sur vous depuis l'au-delà, paisiblement.
Je ne parle pas sans savoir, mon fils de 5 ans est mort le 18 avril dernier, et j'ai parfois du mal à accepter que la vie suive son cours, que le monde continue de tourner sans lui.
Je vous souhaite tout le courage et l'aide possible pour surmonter cette incroyable douleur.
Allez en parler, aussi souvent que nécessaire, afin de dire tout ce qui vous fait mal, il faut que ça sorte pour pouvoir envisager de vivre à nouveau.
Le chemin est long, mais on n'a pas d'autre choix que de l'emprunter, à son rythme et en douceur.
Evidemment, j'essaye de vivre pour mes deux fils, un de 18 ans, l'autre de 29, vétérinaire; mais mon fils Julien était tellement fusionnel. Tous les jours, il me disait qu'il m'aimait. J'étais sa maman mais confidente : on se disait tout, son humeur; il vivait avec nous, son rire, sa joie de vivre, jamais en colère...
Un amour, des projets, il avait acheté un appartement sur plan; il avait son papa qu'il mettait sur un piedestal, son exemple... Gentil, serviable, aimant la vie à pleine dent et hop la vie me le prend d'un coup. pourquoi ?
Voilà, je suis vidée, une coquille vide, j'ai la tête hors de l'eau pour le moment; mais pour combien de temps ?
Je souhaite à toutes celles et ceux qui sont dans la même situation qu'ils aient plus de courage que moi.
Désolée de vous donner un échange négatif mais c'est ce que je ressens.
On ne peut accepter l'inacceptable et je déteste l'expression "faire son deuil" qui n'a aucun sens pour moi.
Ne soyez pas désolée : ce que vous exprimez, je le ressens aussi ! Le 14 novembre 2017, ma fille Julia est partie rejoindre les étoiles, emportée par un terrible cancer qui ne lui a donné aucune chance alors qu'elle s'est battue comme une lionne ! J'en veux à la médecine, à la recherche qui, malgré des progrès, n'arrive pas à soigner nos enfants faute de moyens et de traitements adaptés ! La maladie lui a volé sa vie et la mienne. Je ne sais pas ce que veut dire "faire son deuil", on ne fait jamais le deuil de son enfant. Tout comme vous, ce mot n'a aucun sens pour moi ! Après un tel drame, on ne vit plus, on survit. On me dit que j'ai changé, que je suis devenue agressive et aigrie, renfermée. C'est vrai que j'ai fermé la porte à plusieurs amis et aussi à de la famille. J'ai besoin de cette solitude pour rester debout, la routine de mon travail et de mon quotidien me rassure. J'évite ainsi d'être confrontée aux conversations ennuyeuses, sans intérêt, aux paroles de compassion, au sentiment de pitié. Je fuis en fait le bonheur des autres qui m'agresse car moi j'ai tout perdu ! Perdre son enfant est une souffrance à l'état pur ! Le courage c'est d'exprimer ce que l'on ressent vraiment, sans détours. Je suis de tout cœur avec vous tous qui vous abandonnez à lâcher des mots pour donner la parole à nos maux. Au plaisir...
J’ai perdu ma mère dans un accident de voiture le 14.07.2018. J’ai 18 ans. Quand j’en avais quatre, mon père m’a quittée et c’est ma mère qui s’occupait de moi; elle était toujours là. Et on me l'a arrachée aussi... J’ai l’impression que c’est un cauchemar, j’arrive pas à croire que je n’ai plus de maman... Elle me manque et j’ai tellement envie de lui parler. Je ne sais pas comment continuer sans elle.
Elle m’a sacrifié toute sa vie, elle ne faisait que s’occuper de moi, j’étais tout pour elle et elle était toute ma vie. Même si il y a plein de gens autour de moi, je me sens quand même seule car elle était la seule qui m’aimait vraiment, la seule qui ne m’a jamais laissée.
Le jour où tu as écrit sur ce site était le jour des funérailles de ma mère.
Je voulais juste te dire que je comprends exactement ta peine car ta mère en était le centre. Il n’y a aucun remède possible, il faut apprivoiser ce choc un jour à la fois.
Je ne serai plus jamais la même car ma mère etait tout pour moi.
Tu es si jeune, un avenir, une destinée
Que ta mère qui est au ciel puisse être fière de sa fille chérie. Toutes mes condoléances. Un jour à la fois.
La vie te fera sourire à nouveau.
L’amour pour ta maman et ce qu’elle ressentait pour toi ne disparaîtra jamais.
Courage.
Comme je vous comprends, j'ai perdu mon plus fils le 30/06/2018 dans un accident de voiture, il venait de fêter ses 18 ans, 16 jours avant. Je vivais seule avec lui et son frère depuis 8 ans.
Les fêtes qui approchent, c'est très difficile, plus jamais rien ne sera pareil.
Je viens de lire tous vos messages et je suis dans le même état d'esprit que vous.
J ai perdu mon fils, 25 ans le dimanche 1er octobre 2017 par suicide, pendaison avec ses draps.
Il était en détention provisoire, il était schizophrène. C'est très difficile à vivre, se dire que plus jamais
vous ne reverrez votre enfant, je souhaiterais qu'il me fasse des signes quels qu'ils soient.
Je survis pour son grand frère, mon petit fils et son petit frère et sa petite sœur qui m'aident tant bien que
mal à ne pas sombrer complètement.
Mais vraiment trop difficile...
Je compatis à votre douleur qui fait écho à la mienne puisque mon fils de 17 ans a commis le même acte deux ans avant le vôtre: un mois d’octobre également.
Que vous dire pour vous encourager? Je ne vous dirai pas qu’il faut faire son deuil en tous cas, car si faire le deuil c’est accepter, nous savons toutes les deux qu’il est impossible d’accepter. Vivre avec plutôt, me parait plus approprié. Je dis bien "vivre avec" et non sans car ce qui m’a aidée c’est d’être attentive à mes sensations et à mes pensées automatiques... Des petits signes comme quoi tout n’avait pas disparu. Je n’ai recommencé à faire de vrais rêves que très récemment.
Donc ce n’est pas par ce biais que j’ai été réconfortée. Le temps s’est arrêté et les images intrusives n’ont pas totalement disparu. Mais je vais mieux, même si il y a de grands moments de manques. L’autohypnose m’a beaucoup aidée dans les jours les plus durs, et il ne faut pas négliger de traiter aussi l’impact traumatique de la découverte des faits.
Nathalie il faut beaucoup de courage mais nous ne pouvons lâcher ceux qui restent. Ils souffrent aussi même si ils nous le cachent pour nous protéger. Et ils ont besoin de nous, de notre exemple pour tenir eux aussi. Les mots n’auront plus le même sens quand nous les prononcerons, et un simple "oui ça va" aura parfois une résonance dissonante quand nous les prononcerons...
Mais la tâche qui nous incombe, tenir pour les autres, est une tâche douloureuse mais possible. La douleur continue que vous ressentez aujourd’hui, prendra une autre forme. Les matins qui sont tous déchirants actuellement seront différents un peu plus tard. Vous le verrez vous même... Je vous laisse découvrir comment nos chers disparus peuvent parfois nous faire sentir leur présence de diverses manières. Je pense très fort à vous. Catherine
Mon cas est similaire. Mon fils s'est suicidé à l'âge de 23 ans en octobre 2016. Il était atteint de schizophrénie également. Très conscient de sa maladie.
Ma douleur est toujours autant présente.
Cordialement
Un tel drame je ne pensais pas qu'un jour j'allais le vivre, on croit que cela n'arrive qu'aux autres!
Mon époux, mes deux autres enfants et moi-même, avons vécu l'enfer quand la nouvelle est tombée ce samedi 30 septembre 2017 à 22h exactement! Des gendarmes se sont présentés à notre porte pour nous annoncer la mort accidentelle de notre deuxième fils causé par une sortie de route, une route rendue glissante par une pluie abondante. La voiture a tapé la glissière de sécurité sur une route à 4 voies, et est partie dans le fossé, mon fils de 27 ans a été éjecté et est mort sur le coup vers 19h30, nous n'avons encore pas compris pourquoi.
C’était un gentil garçon, souriant, généreux, serviable. Il avait une excellente situation, il avait tout réussi et sa hiérarchie était très contente de lui; et nous étions fier de lui !
Après les obsèques, il m'est arrivé parfois des choses bizarres, je croyais que j'allais perdre la raison; et même aujourd'hui, mon humeur c'est comme des montagnes russes; j'essaie de me contenir devant mes deux autres enfants car eux aussi souffrent énormément de la disparition de leur frère; mon époux se laisse aller à ses émotions aussi! J'ai perdu ma mère en septembre 2014, une sœur à Noël 2015, ma sœur aînée à Pâques 2016 et mon fils tout récemment mais la douleur que j'ai d'avoir perdu mon fils, cette souffrance qui ronge tous les jours d'avoir enterré une partie de moi même n'a pas d'égal.
J'aimerais discuter avec vous sur ce forum de notre peine!
C’était un fils aimant, charmant, toujours élégant à la barbe bien taillée. Il aimait voyager, il aimait se faire plaisir et nous faire plaisir! Il avait énormément d'ami(e)s, chose constatée par cette foule qu'il y avait le jour de l'enterrement!
Ce n'est pas dans l'ordre des choses qu'un enfant parte avant ses parents, nous sommes meurtris et notre vie est à jamais détruite! Tous les jours je lui écris, il y a des jours où cela me soulage un peu et d'autres où je suis effondrée; je lui parle comme quand je me confiais à lui et qu'il se confiait à moi; je lui parle comme s'il était juste parti s'installer dans un autre pays, un autre monde, j'évoque des souvenirs, certes douloureux, quand il s'agit de l'accident qui lui a coûté la vie!
Vos témoignages sont aussi émouvants les uns que les autres; je constate que ns points communs sont les larmes, le fait de ne plus voir personne et que les autres n'osent pas venir vers nous tout en sachant que nous ne sommes pas contagieux, mais c'est peut être de la pudeur de leur part !
Comme vous aussi j'écris à Salim. C'est innommable comme il me manque trop.
De quelle région êtes-vous? Peut-être pourrions-nous nous parler?
A quoi faut-il s'accrocher pour continuer? Je ne veux pas qu'on me parle de religion, mais ceux qui y trouvent leur salut sont bien libres!
Merci beaucoup pour votre réponse, Clodine
Je me dirige sur le chemin de la spiritualité pour être en contact et près de mon fils. Je ne peux pas concevoir autrement. Salim est toujours avec moi. Il me donne sa force et son amour.
Nous sommes de Bretagne à côté de Lorient. Nous n'avons pas coutume d'étaler comme cela, c'est pourqu oi je préférerais parler en privé si vous le voulez. A bientot. Courage.
Votre douleur, je la vis depuis le 19 février 2016 à 21h quand un pompier m'a annoncé le décès de mon fils unique Karim étudiant à Nantes. Depuis je flotte... Mon masque est là... Je survis mais tout est fini pour moi... D'une maman à une autre... D'une Latifa à une autre...
Merci d'avoir répondu ! Je crois que pour nous parents - et là je parlerai surtout des mamans, car les papas souffrent aussi mais parait-il d'une façon différente - donc pour nous, mamans, cette douleur est immense et omniprésente; elle nous ronge et pour cause, cet être cher parti trop tôt et surtout parti avant nous, ce qui n'est pas dans l'ordre des choses, cet enfant qu'on a porté 9 mois, c'est une partie de nous mêmes, nous sommes à jamais amputées!
Latifa,votre souffrance est insurmontable d'autant plus que c’était votre fils unique, mais croyez-moi même quand on en a plusieurs et bien l'un ne remplace pas l'autre; c'est même compliqué car les frères et sœurs endeuillés réclament auprès de nous encore plus d'affection et encore plus d'amour, et pour une maman en deuil faire la part des choses et essayer de faire bonne figure (comme derrière un masque comme vous dites), c'est très difficile; car pour ma part je finis par me cacher pour pleurer pour ne pas attrister d'avantage les autres...
Courage Latifa
je m'appelle Habiba et j'habite à Tamanrasset. Je viens aussi de perdre mon fils unique de 24 ans, d'une crise cardiaque. Je suis dévastée, il est décédé le 28 décembre 2017 dans sa chambre. Je ne m'y attendais pas, un choc énorme, je n'arrive pas à réaliser ce qui m'arrive.
Comme je suis musulmane je me réfugie dans la prière. Penser de ne plus revoir mon fils Ouafi me ronge. Mes amis ne savent plus quoi faire avec moi. Je vis seule et mon esprit n'est qu'avec lui tous les instants.
Quand je vois tous ces témoignages, je me dis que d'autres mamans ressentent la même chose. Mon Dieu que c'est dur, plus envie de rien, se dire que ce n'est pas juste ce qui nous arrive, juste prier pour eux et que leurs âmes soient en paix.
La perte d'un enfant n'est pas du tout facile : c'est la pire des choses que des parents puissent vivre. Ce n'est pas dans l'ordre des choses; le choc et la douleur, rien au monde ne peut les égaler; le pire, d’après ce que je vis personnellement, le temps ne fait que raviver la douleur, grandir la souffrance au lieu de les apaiser!
C'est atroce la perte d'un enfant et pour vous d'autant que c’était votre fils unique, je compatis! On n'a pas le choix, nos enfants chéris ont été choisis pour partir avant nous, et oui nous pensons à eux jours et nuits, notre ressenti est le même !
Les amis sont désemparés et ne savent en général pas comment faire; pour eux, ils pensent que c'est mieux d’éviter de parler du défunt mais pour nous, parler du défunt nous tient à cœur, on pense que d'en parler cela nous aide à avancer, et nous ne voulons pas que les autres les oublient ! Nous parents endeuillés, nous nous réfugions dans la solitude le plus souvent car les gens qui n'ont pas vécu ce drame ne nous comprennent pas et pensent que la vie continue normalement comme pour eux !
Oui, on n'a plus envie de rien, je m'accroche pour mes deux autres enfants et en même temps je me reproche de continuer à vivre à me lever le matin, à manger, à dormir, à sourire... Sauf qu'au fond de moi, tout est détruit et plus rien n'a de sens, mon fils est parti il y a huit mois et tous les jours je le pleure à chaudes larmes et c'est plus fort que moi !
Aujourd'hui, c'est la fête des mères, il n'est pas là pour me la souhaiter, il n'est pas là pour m'appeler le soir en rentrant chez lui et me dire: je suis bien arrivé maman...
En ce moment la seule chose qui me fait peur c'est ma santé mentale : pourvu que je la garde!
Habiba, ma chérie, soyez forte et courageuse pour affronter cette immense douleur!
Votre témoignage m'a bouleversée. Comme je vous comprends ! Nous avons perdu notre seul enfant.
Pour ne pas sombrer, je parle de lui, je parle avec lui, je repasse dans ma tête toute sa vie à nos côtés: 24 ans de bonheurs et puis... le drame. La tragédie absolue.
Soyez forte Habiba. Ouafi est en paix quelque part. Karim aussi. Je pense qu'ils nous voient et sont tristes de nous savoir malheureuses.
Je vous serre très fort dans mes bras.
Votre réponse m'a fait plaisir, mais aussi je suis toujours dans le même état de sidération, je culpabilise beaucoup.
Mon fils Ouafi était né avec une insuffisance cardiaque et puis après avec les années ça allait mieux; je n'ai plus fait de contrôle médical; je m'en veux, je ne vis plus, je suis seule chez moi sans repères, sans avenir.
Mon fils me manque trop. C'était lui ma seule famille, je me retrouve sans personne, je me dis que si j'avais suivi sérieusement mon fils avec les docteurs, j'aurais pu éviter sa mort; la nuit de son décès j'avais remarqué ses yeux fatigués et puis je suis partie me coucher; j'aurais dû lui demander ce qu'il avait; lui aussi ne m'a rien dit, juste excuse-moi maman.
Je vis avec cette image dans ma tête, je me sens vide; mes amis ne me comprennent pas; après cinq mois, ils pensent que c'est fini; je vais de plus en plus mal, je me dis : pourquoi cela m'est-il arrivé ? Pourquoi moi
J'ai l'impression que mon entourage ne comprend pas ma douleur, ma souffrance; je ne fais que survivre, je n'ai même plus de courage, je ne fais rien, je ne pense qu'à lui; j'essaye de me réfugier dans la prière mais en vain, ma douleur est toujours là...
Merçi Latifa de vos messages,
Allah iyerham Ouafi et Karim votre fils
Comment va le moral?
Je me rends compte que nous sommes DEUX Latifa à avoir répondu à votre message la maman de Karim et moi-même.
Depuis 2 ans, notre fils nous dit qu'il a constamment des idées noires, des idées de suicide...
Je ne sais trouver les mots pour lui donner de l'espoir.
Pourquoi votre fils a un mal d’être ? Il faut à tout prix le savoir. Moi mon fils s'est suicidé, sans que je comprenne sa folie, son mal être qui le rongeait; il me donnait toujours le change, il semblait plus au moins heureux; il vivait loin de moi à Paris, il faisait des études de commerce, il vivait dans un joli appartement.
Sa passion, c'était la lecture; parfois il séchait les cours pour lire, il ne me parlait jamais de ses états d'âme; il avait une certaine ironie sur la faiblesse mais c'était un sensible, un fragile; j'ai découvert sa personnalité le jour où il est mort. Il avait tout écrit dans son ordi, toutes ses pensées sur sa vie, sur lui; il ne s'aimait pas, il a mis fin à ses jours le 17 octobre 2016 à l'âge de 28 ans.
Depuis je travaille jusqu'à l'épuisement car toute mes pensées sont pour lui, je suis anéantie par la douleur. C'était mon fils unique, il me manque. S'il m'avait simplement parlé du mal qui le rongeait... Il aurait fallu que je sache. Maintenant ma vie s'est arrêtée; elle est vide, je suis une coquille vide; parfois il m'arrive de rire et parfois je suis dans la détresse complète : moi aussi je pense mettre fin à mes jours. Tout ce qui me retient, c'est que j'ai une mère et des frères.
Tout ce que j'ai à vous dire, c'est qu'il faut creuser pour savoir son mal être.
Le coeur d'une mère est un océan d'amour
Je viens de perdre mon fils de 20 ans dans un accident de la route, le 6 mai 2017, fils unique. Je suis à terre, pas la force de remonter... Chaque jour est un combat et je ne vois plus d'avenir.
Comment remonter ?
Je suis sur Rennes en Bretagne, connaissez vous d'autres personnes dans ma région ?
merci
Vous pouvez contacter notre antenne Grand Ouest, au téléphone 07 71 70 56 56 ou par mail contactvannes@apprivoiserlabsence.com
Nous vous souhaitons de retrouver un peu de sérénité dans cette douloureuse épreuve.
Pierre
J'espère que vous allez bien; je viens de voir votre message. Moi, je suis dans votre cas : il y a 7 ans, jour pour jour, j'ai perdu mon unique fils, le 22 juillet 2010. Ce n'est pas facile, je ressens votre douleur et votre peine...
Mon fils avait 17 ans et 11 mois. Courage à vous et restez debout. Dieu veille sur vous et le paradis soit la demeure de votre fils.
Vous savez le dimanche passé, j'étais dans ma cuisine, j'étais en train d'éplucher un oignon et j'ai vu dans l'oignon la forme d'un coeur. C'est un signe de mon fils et ça m'a soulagé énormément. Un jour, vous allez voir ces signes comme ça et, je vous le dis, ça soulage vraiment. Courage. Votre fils n'est loin de vous. Il est dans les étoiles pour vous protéger.
J’ai perdu mon fils de 20 ans le 22/07/15 d’un accident du travail. Il travaillait pendant ses vacances pour se faire un peu de sous comme beaucoup d’étudiants. Je n’arrive toujours pas à l’accepter : tous les matins, je me réveille avec le même coup de poignard qui me rappelle son décès.
Je ne saurais vous donner de conseil mais je pense qu’il ne voudrait que vous restiez à terre. Avez-vous des personnes avec qui en parler? J’habite en Bretagne comme vous, il y a de bonnes associations qui peuvent vous aider si vous en ressentez le besoin. Je vous souhaite plein de courage.
Nicolas
Notre petit bonhomme âgé de deux semaines nous a quittés le 1er février 1987, il est né le 18 janvier 1987.
Je suis également à Rennes. Tous les jours et ce depuis plus de 30 ans, je pleure mon petit garçon, mon petit Laurent.
Après un tel drame, et que nos petits boutchoux aient un an, deux ans, dix ans, trente ans, elle et il seront toujours les amours de nos vies.
Notre petit garçon est né deux mois et demi avant terme, syndrome de vatercl
J'ai vécu dans le déni de tout cela jusqu'à la semaine dernière; j'ai voulu occulter la douleur, la souffrance, le vide que tout cela a provoqué en moi. Mais depuis la semaine dernière, je fais des crises d'angoisses. Tout me fait paniquer. J'en suis arrivé au stade où même le sommeil devient difficile. Je ne veux pas prendre de médicaments. J'en parle au maximum et j'espère bientôt passer le cap de ces angoisses.
Autour de moi, on dit que je commence mon deuil véritablement. Je sais que c'est nécessaire et que je n'ai pas le choix. On m'a parlé de lâcher prise. Ce n'est pas facile pour moi. Mon compagnon ne comprend pas les crises et me les reproche. Il vit son deuil différemment et ne parle pas de notre fille. Ou très très rarement.
En ce moment j'ai besoin de ma mère mais elle est loin. J'ai enfin trouvé le courage de lui demander de venir et elle a accepté. Elle a senti ma détresse. Je voudrais savoir quand cette angoisse partira. Même si je sais au fond de moi que personne ne peut véritablement me répondre. Le temps doit faire les choses.
Nous avons perdu notre fils de 28 ans le 20 décembre 2016 d'un accident de moto. Il était revenu nous voir pour les fêtes. A son arrivée à la maison, je lui ai sauté au cou tellement heureuse de le revoir pour célébrer Noël avec nous et puis... Il a pris sa moto pour faire un tour et...
Depuis comme beaucoup je survis.
J'ai moi aussi perdu mon fils mon amour, le 31 mars dernier. Il allait avoir 29 ans le 9 avril.
Comme vous, je suis condamnée à survivre. C'est atroce, cette douleur.
Mon fils devait se rapprocher de nous, avait plein de projets et heureux de vivre. C'est trop injuste.
Je viens prendre de vos nouvelles. Moi comme je vous le disais je survis simplement. J'ai repris très vite mon travail car les WE, vacances sont pour moi insupportables.
Je pleure beaucoup et bien sûr je n'accepte pas sa disparition.
Amicalement,
Catherine
je viens de lire ou relire votre message. Mon fils me manque trop, c'est atroce cette douleur mais mon enfant m'aide à survivre. Il nous donne sa force, son amour. Je continue un peu le sport comme avant pour mon fils, pour ne pas le décevoir.
De quelle région êtes-vous? Moi non plus, je n 'accepte pas cette réalité. Amicalement.
Nous sommes amputés, nous survivons mais que c'est difficile, nous sommes bien entourés. Son petit frère est là, mais même sa présence ne me donne pas envie de m'accrocher !
Nous avons perdu hier notre fille de 20 ans également d'un arrêt cardiaque. Nous sommes sous le choc et à la recherche très vite d'une association, un groupe de parole pour nous aider. C'est ainsi que je suis tombée sur ce site et lu votre commentaire qui relate une expérience similaire à la nôtre.
Je serai ravie de partager avec vous.
Vous a-t-on imposé une autopsie ?
Mon fils a été retrouvé mort le 3 decembre 2015 dans son lit (il y a plus de 15 mois). Il avait 29 ans. On nous a imposé une autopsie : il a donc fallu attendre 2 semaines pour les obsèques, 7 mois pour l'incinération en passant par la case exhumation. Que de la souffrance en plus.
Et nous n'avons toujours pas les résultats de l'autopsie.
Bon courage à toutes les 2
D'autant qu'il n'en espérait aucun résultat probant.
Toi mon p'tit Ange qui adorait cette période, il y a un an tu ouvrais ton calendrier de l'avent et aujourd'hui c'est un souvenir qui m'arrache le cœur et je ne cesse de pleurer ton absence, tes cris, tes éclats de rires, tout...
Je vais passer mon 1er Noël sans toi mon bébé, mon loulou d'amour, et je vais devoir affronter le 31 décembre, le 1er anniversaire de ton envol vers les étoiles, et cela me fait énormément peur et mal.
J'ai perdu mon fils de 9 ans avec son papa, dans un tragique accident mortel de la route, le 31/12/2015, ma fille miraculée de cet accident, passera aussi le 1er Noël sans son frère et son papa. Je suis si triste, nous qui avant adorions ces périodes de fêtes, elle sont maintenant devenus, la date de la perte de nos êtres chers.
Moi ça fait déjà 5 ans et j'ai l'impression que c'était hier.
Il s'appelait Valentin, décédé à l'âge de 17 ans en moto.
Pour moi, Noël n'existe plus.
Courage à nous et à plein d'autres personnes également.
Ma douleur, je la vis seule. Les autres sont gênés, indifférents, silencieux.
J'ai rejoint l'association Jonathan Pierres Vivantes pour parents endeuillés. J'écris également à mon fils. Et je ne fais que des choses qui se rapportent à lui. Je ne peux pas agir autrement. C'est ma survie !
Et comme je me sens proche de tous ces parents qui ont perdu leurs enfants. Je me retrouve à travers tous ces témoignages. Et je les en remercie car les lire m'ont fait du bien. Je me sens moins isolée dans mon chagrin.
J'ai aussi perdu mon fils de 31 ans et 6 mois dans un incendie cet été. Quelle onde de choc ! La vie s'est arrêtée. La famille, moi et ma conjointe, on est démolis. Quelle douleur, on n'a pas de mot.
Tous les jours, je pleure et je pense à lui...
Pour nous, c'est inacceptable et tellement dur avec l'autopsie et toutes les difficultés rencontrées dans cette terrible épreuve.
Une parie de nous s'est arrêtée avec son départ.
Elle s'appelait Chloé.
Je comprends votre douleur qui est aussi la mienne.
Mon fils de 15 ans nous a quittés le 4 juin 2017 aussi d'une rupture anévrisme. Mon corps en est profondément blessé. Nous survivons, mon mari et moi.
Quelle dure épreuve de la vie.
Je vis la même chose que vous... et pendant les fêtes je n'ai pas le coeur à les faire, je me sens perdue... Il me manque tellement...
Tout le monde dit : "la vie continue" et bien pour moi, ce n'est plus du tout la même chose, tout est vide.
La douleur, on la garde en soi, jour après jour. Rien n'y fait, on subit les choses.
J'ai trouvé un peu de reconfort, mais pas avec ma famille.
Il faut être fort dans sa tête jour après jour.
Comme toi, ma douleur je la vis seule. Quand je pleure, je m'isole car on ne me cesse de me répéter que je ne suis pas la seule à souffrir. J'ai l'impression que tout le monde s'en fout et qu'on l'oublie facilement. C'est très dur.
Eloignez-vous des gens qui ne comprennent pas.
C'est exactement ce que je disais à la psy. Les personnes qui traversent la rue ou qui détournent leur regard; Ceux qui t'appellent pour faire leur BA et te racontent leur vie leurs petits soucis quotidiens alors que l'on s'en fout. On devient désagréable. On ne supporte personne. On pense qu'à notre fils parti trop tôt et on a mal, trop mal, et encore mal...
Je vis la même chose que vous en ce qui concerne le regard et l'attitude des gens et de ma famille depuis la mort de ma fille, mon enfant unique de 28 ans il y a 3 ans suite à une maladie foudroyante; en quelques heures, ma fille est morte alors que la veille elle dînait au restaurant avec ses amis. Depuis ce jour, je ne suis plus regardée de la même manière, je dois avoir la peste ou la mort s'attrape si on s'approche de moi. Il n'existe pas de mots pour décrire cette douleur qui me prend au ventre dès que je pense à ma fille chérie.
J'ai perdu mes parents, un frère, ma fille à 28 ans et il me reste un frère que je ne vois plus depuis le décès de ma fille. Pourquoi naître pour souffrir autant ? Quelle merde la vie.
Je suis de tout coeur avec vous, dans ces moments de la vie.
La douleur est ancrée au plus profond de nous-même, et avec les fêtes qui arrivent je trouve que c'est pire.
Mais je vous souhaite beaucoup de courage.
Moi j'ai perdu mon fils de 2ans mort le 06/05/15 et qui allait sur ses 2ans le 16/05/17. J'ai la même impression que vous !
Moi aussi je suis désespérée et dévastée par cette douleur insoutenable. J'ai perdu mon fils de 45 ans écrasé dans un accident de voiture alors qu'il faisait du vélo tranquilement. Il laisse une épouse et un petit garcon de 5 ans. J'essaie de survivre pour le petit mais c'est très dur. Je suis sans force anéantie
Pour information, j'ai lu le livre de Christophe Fauré (psychiatre) "Vivre le deuil au jour le jour" et écouté sa conférence qui s'appelle "Les dimenssions du deuil". Cela peut aider.
Jacqueline
Mon fils Luca âgé de 23 ans est décédé le 14 juillet dernier en Thaïlande loin de moi dans un accident. Je vis depuis dans le brouillard; les larmes sont devenues mon compagnon tout comme une infinie tristesse le vide et le silence...
Silence de mon compagnon bien vivant lui cependant mais désarmé face à ma douleur, la famille et les amis qui s'éloignent car la vie, le quotidien est bien là pour eux. Ma fille reste debout bien plus solide que moi et pourtant elle aussi amputée...
Luca est en moi, dans mon corps, ma tête, mon cœur en permanence; je lui parle, lui rend visite tous les jours au cimetière et lui écris; cela m'aide...
Mais également ce site qui me permet de partager avec d'autres qui comprennent, de m'imprégner du positif que chacun offre, de reprendre un peu d énergie grâce à vous tous...
Martine
Votre douleur est mon quotidien. Je me sens si seul, si vide !
9 mois jour pour jour que mon garçon, mon Luca, est parti maintenant dans un terrible accident également...
Reprendre goût à la vie apparaît illusoire car sa présence et son absence sont tellement vivants en moi. Les larmes, la tristesse aussi quand je suis seule avec lui. Les parenthèses quelles qu'elles soient (travail, amis, enfants) à défaut de nous redonner le goût de vivre permettent de se décentrer, de reprendre un peu de force aussi...
On n'est rien, seul pour le coup, plus rien... Le sourire de mon fils m'accompagne aussi dans ces moments-là remplis aussi de maladresses... Qu'il faut aussi accepter. Il faut continuer jour après jour et bien s'entourer.
Bon courage à vous
Martine
Vero
Courage à toutes et tous.
Je m'appelle Laura et j'ai 24 ans. Il y a presque 24h mon fils de 5 mois (dans deux jours) est mort. Il dormait sur le ventre et s'est étouffé dans son sommeil... Je suis une mère célibataire et je suis celle qui a trouvé le corps sans vie de son fils dans son lit alors que je m’apprêtais à le nourrir. J'ai une petite fille mais même si je sais que pour elle je dois rester forte, je n'y arrive pas. A chaque seconde qui passe, je pense à mon fils mort beaucoup trop tôt. Je me sens responsable mais surtout j'ai un immense vide en moi que j'arrive pas à oublier. Je ne pense qu'à une chose. Aller le rejoindre là où il est.
J’ai perdu ma petite fille de 4 ans et demi, un jour avant l’anniversaire de sa grande sœur, la culpabilité, le regret, le désespoir, la déprime…s’installent jusqu’à éclatement de ce qui reste (divorce démission etc.) aucun soutien ni mes proches ni amis.
Je n’ose pas parler de mon chagrin par peur de rejet, j’apprends à vivre avec.
Seul au monde
Hamid
Je viens de lire votre texte, je suis tellement triste pour vous. Avez vous repris un peu de force ?
Amitié, Sarah
J'ai une grande fille de 10 ans, née d une précédente union, mais Samuel je l'ai élevé seule du début jusqu'à ce qu'il se soit éteint.
Comme je comprends la douleur, l'absence, la culpabilité et le désarroi face à ce qu'il reste...
Moi-même, j'ai envie de le rejoindre et puis je pense à ceux qui secrètement sont là...
Mon fils n'a pas vomi, ni rien, il s'est étouffé contre le matelas.
Quand le sentiment de culpabilité disparaît ?
J'essaye de déménager pour un nouveau départ, mais ça reste impossible ou interminable.
Je vous souhaite du courage et de la force, car ce n'est pas facile mais la vie est là...
Gina
Voila un an aujourd'hui que mon fils SYLVAIN, âgé de 30 ans, s'est noyé à la plage sur mon lieu de vacances. Il a laissé une conjointe et une petite puce de 3 ans. J ai du mal à comprendre la réaction des gens, le tél sonne beaucoup moins qu'avant, on a l'impression d'avoir une maladie contagieuse. Même si nos larmes coulent, on a besoin de parler de SYLVAIN; on m'évite, je ne sais plus quel comportement avoir, j'ai peur de m'écrouler, pourtant je lutte chaque jour.
Si vous avez une solution à mon désarroi, merci de m'écrire un petit mot.
Marcelle
Bon courage
Il jouait avec ses amis et il est subitement tombé comme une feuille. Une artère coronaire a lâché.
Il était plein de vie et de vitalité. Pauvre petit lapin!
Je suis dévasté par le chagrin...
Inhumé depuis 2 jours, je n'arrive pas à réaliser que je ne le verrai plus jamais.
Je vis à 2 à l'heure... et pourtant je sens la colère monter en moi...
Comment faire pour apprivoiser cette douleur ?
Nous souffrons en silence et chaque instant n'est que douleur. Mon fils unique me manque, il allait avoir 14 ans. Il devrait en avoir 19 aujourd'hui. Je constate que l'on en est tous au même point face à la douleur et à l'absence. J'ai assisté à des réunions avec l'au-delà "source de vie toulouse" et j'ai eu des messages de mon garçon par des médiums. Pourtant je ne suis pas une illuminée...
Moi non plus je ne suis pas une illuminée et pourtant... Une dame m'a parlé de mon fils qu'elle a vu 2-3 fois. Je ne lui avais rien dit de son décès il y a quelques mois. Elle m'a dit qu'elle savait. Elle m'a pris l'épaule et m'a dit : il vous demande pardon. Mais il fait son chemin : il se reconstruit. Oui il se reconstruit. Et elle m'a dit : ne vous étonnez pas, il peut vous envoyer des signes. Je ne sais pas quoi penser de tout ça.
Je ne sais pas quoi en penser.
Comme nous sommes nombreux, nous les parents "désenfantés", endeuillés...
Je compatis à votre douleur. Je viens de perdre mon fils le 7 novembre au Népal, il est tombé dans la rivière et on ne l'a toujours pas retrouvé. Ma vie est devenue un cauchemar, je n'arrive pas à accepter de ne plus le voir. Nous étions une famille avec 4 enfants, unie et très fusionnelle. J'aimerais être en contact avec une personne qui pourrait me donner un message de mon fils. Je ne connais aucun médium.
Merci pour vos messages. On se sent vraiment très seul.
Courage à vous toutes, nous avons tous besoin d'être écoutés.
j'ai perdu mon fils de 8 ans il y a 15 jours dans un incendie. il jouait dans le cabanon du jardin pendant que je téléphonais et le cabanon a pris feu.
nous avions une relation très fusionnelle depuis toujours, je n'arrive pas à croire que je ne pourrai plus jamais le toucher, l'entendre et rigoler avec lui.
j'ai une boule permanente dans la poitrine qui me brûle et rien ne l'apaise.
avec mon mari nous faisons notre possible pour notre petite fille de 4 ans qui est encore là.
reverrai-je la lumière un jour?
Cela fait 5 ans que j'ai perdu mon fils unique. C'est très très... difficile. Je me culpabilise. Soyez forte, votre fille a besoin de vous car elle doit souffrir aussi. La vie n'est plus la même. Il y a un avant et un après. Je n'ai goût à rien. Je vis au jour le jour avec mes angoisses et mes crises de larmes. On dit que quand on rêve c'est eux qui viennent nous faire un "coucou". Il faut leur parler et mettre un bougie. J'ai lu beaucoup de livres sur l'au-delà. Courage. Je constate que c'est tabou de parler de la perte d'un enfant. Quand on me demande si j'ai des enfants c'est dur de répondre aux gens.
On souffre, c'est horrible. J'en ai deux autres, heureusement
Mon fils unique Brice de 31 ans est dans un autre monde... Il est parti dans son sommeil, un problème d'artère coronaire, hémorragie du muscle du ventricule gauche (il a été autopsié).
Il est tout pour moi, je suis là poignardée...
Je ne crois pas du tout que je vais pouvoir vivre sans mon clown, mon Amour, mon beau gosse, ce garçon si joyeux...
Brice, c'est toute ma vie.
C'est atroce de perdre son enfant, les autres nous disent : la vie continue, oui tant bien que mal, mais en fait c'est une autre vie car plus jamais ce ne sera la même!
Nassi, vous êtes en grande détresse, le drame est tout frais, d'autant plus, que rien ne présageait le départ de Brice, un départ brutal, tout comme le départ du mien et de beaucoup d'autres. C'est une chose qu'on n'accepte jamais mais on est obligé de vivre avec, et si vous avez d'autres enfants, pour votre famille, soyez forte, entretenez les beaux souvenirs que vous avez eu avec votre fils! Oui c'est facile à dire me diriez vous, mais croyez moi, ce que vous souffrez, tous les parents de ce forum le vivent! Des parents endeuillés, orphelins, amputés d'une partie d'eux même !
Courage Nassi,je vous embrasse.
Le temps passe mais c'est toujours aussi dur et incompréhensible. Toujours autant de questions mais jamais de réponses. Tout a changé, nous avons changé.
Le mot douleur me paraît petit. Depuis on fait semblant de vivre. Et pourtant il le faut pour sa soeur et son frère. Mais pour lui aussi car d'une certaine manière il continue à vivre à travers nous.
Tous ces témoignages me font mal. Je souffre également de la perte de mon fils, il est décédé le 25 mai 2014 (jour de la fête des mères) d'un accident de voiture à l'âge de 26 ans. Depuis je survis, j'ai mal, je me dit pourquoi moi encore. J'avais auparavant, il y a 27 ans, perdu un bébé de mort subite à 3 mois le 17 mai 1987; et le pire dans tous ça, c'est que je suis née un 19 mai. Je déteste le mois de mai et ma vie d'ailleurs. Ils me manquent tellement, je suis fatiguée, quelle souffrance, chaque jour est un combat...
J'ai perdu mon fils il y a 4 mois et demi. J'ai vécu sa date anniversaire, Noël, la sollicitude des autres et la grande solitude à l'intérieur, la grande distance dans le cœur et l esprit. Je le porte en moi, secrètement, surtout sans rien dire. La douleur est trop intime, mais j'ai cette présence, douce, près de moi. Je ne suis pas spécialement croyante, et je ne cherche à rien expliquer. Je vis simplement cette forte sensation de douceur et chaleur, par instant, cette intuition très forte de ne pas être seule et d'être aidée. Je ne cherche pas d'explication, je vis au jour le jour, je l'aime infiniment, et je vogue comme vous tous, sur un fil très ténu, mais je sais que c'est celui de l'amour.
Mon frère est mort dans un accident il y a 7 ans, et je lui parle toujours souvent. Au début, je sentais fort sa présence.
La solitude revient souvent sur ce forum. Elle est la nature véritable de l'existence, elle nous apparaît plus forte, plus douloureuse quand on perd quelqu'un. On voudrait que les autres nous aident, peut-être, à soulager ce qui ne se soulage pas, à supporter ce qui n'est pas supportable. Mais ce n'est que divertissement temporaire. Le temps fait son travail, on finit par grandir de cette expérience, il faut aller dans ce sens-là. Honorer la vie, les choses simples, cultiver la bienveillance, l'amour.
Bon courage à tous sur cette longue route.
Comme je vous comprends... Comme je ressens votre douleur et votre chagrin. Notre fille Anne-Sophie est décédée ce 20 août à l'âge de 23 ans, au cours d'une baignade en Thaïlande où elle passait des vacances. Elle a rejoint son petit frère Edouard décédé à 2 mois en 1991.
Nous sommes dévastés. Tout a basculé, tout s'est écroulé. Nous n'avons plus d'enfants. Je me sens une morte vivante et voudrais rejoindre mes deux enfants.
Je ne sais pas comment on peut survivre à tant de malheurs.
Je souffre le martyre
J'ai perdu mon fils de 29 ans
Après 10 années d antécédent de maladie
Le 15 avril il venait de subir une greffe des poumons
Et le 26 mai il est décédé
Son absence mais insupportable
Je n'y crois toujours pas
Il s est battu comme un fou pendant 2 mois
Et moi j'y croyais mais il ne s'est jamais réveillé
Aidez-moi à combattre ce lourd fardeau
Notre fils maxime s'est donné la mort le 26 mai aussi; il avait 17 ans et vraiment tout pour lui.
Nous sommes dévastés, voilà je pleure tous les jours.
Le mot "pourquoi" court dans ma tête toute la journée.
Il nous a laissés, moi, sa mère, sa sœur et sa grand mère. On l'aimait tellement.
Courage.
Je viens d'arriver sur ce forum et ton message a été le premier que j'ai lu... Une onde de choc m'a parcourue, j'ai cru lire un message de mon père. Mon petit frère Maxime nous a quittés le 14 septembre 2014 à l'âge de 22 ans, nous sommes dévastés. Pourquoi, pourquoi nous, pourquoi lui ?
Comme je vous comprends toi et ta famille.
Beaucoup de courage,
Déborah, 26 ans
Moi sa mère qui avait beaucoup d'espoir de réussite pour lui, je n'arrive pas encore à répondre à la question pourquoi lui? Il était si prévenant, si doux, si souriant. Il avait toujours un petit mot de réconfort à donner à ceux qui étaient dans les difficultés.
Je ne sais pas quoi faire. Je m"investis beaucoup dans mon travail, dans les activités de l'Eglise mais dès que je suis seule, tous les détails de ce jour de sa mort me reviennent et je me culpabilise de n'avoir pu rien faire pour le sauver. Il a souffert et j'en souffre à chaque instant. Je suis traumatisée par une certaine catégorie de gens; des couteaux; du sang...Trop dur.
C'est tout ce que je peux dire 5 mois après sa mort. Je prie Dieu à tout moment pour calmer mes crises d'angoisse et je prends également des médicaments. Des fois, je suis très en colère contre X car je ne connais pas les assassins et je parle seule souvent. Ceux qui sont autour de moi ne me comprennent pas et je les comprends et parfois ils me reprochent de pleurer; de ne pas réagir, etc...
Je me sens si seule. Ce qui me désole le plus c'est de voir son jumeau qui ne dit rien et je ne peux rien pour lui. Il s'enferme dans sa douleur sans rien dire. Que faire?
Je me dis : pourquoi lui, pourquoi un tel geste horrible ? Il a été tué de dix coups de couteaux et retrouvé trois jours après. Les gendarmes m'ont prévenue trois jours après son décès. J'ai hurlé de douleur.
Il était tout pour moi mon garçon, je suis restée des mois à pleurer et à ne pas me nourrir. Là, j'essaie de me relever car j'ai deux autres enfants.
Le procès a lieu en 2018, ça va être très éprouvant mais je veux me battre pour que la justice soit à la hauteur et que ces trois monstres aient la peine maximale. Mon fils qui se nommait Benjamin n'aurait pas aimé me voir baisser les bras.
Il est à chaque instant dans mon coeur et dans mes pensées; je compatis à la douleur de ces parents qui ont perdu un enfant; c'est très douloureux, c'est comme une partie de nous qui est morte avec notre enfant.
Je suis tellement triste pour toi et ton entourage.
Je vis exactement le même deuil que toi; je pense que ton enfant avait la même maladie que mon enfant.
Mon fils Loïc nous a quittés le 11 novembre 2015 à 14h52 à Foch. Il avait été greffé le 30 mai 2013 avec succès mais la nature en a voulu autrement. Loïc s'est battu jusqu'à son dernier souffle d'un rejet chronique.
Je suis restée auprès de lui pendant un an. Je suis traumatisée à vie; je pleure tous les jours; il me manque terriblement.
C'est horrible, cette douleur qui ne me quitte pas. Si tu as besoin d'en parler je serais a ton ecoute
je te souhaite un bon courage. Tu n'es pas seule.
Bonne journée,
Patricia
Touchée par votre témoignage... Je viens aussi de perdre mon fils unique de 28 ans, aussi greffé des poumons. Il était atteint de la fibrose kystique (mucoviscidose).
C’était un véritable guerrier... Toute sa vie il s’est battu! Il a tant souffert! Cette greffe ne lui aura apporté qu’un bref répit.
Il a finalement demandé l’aide médicale à mourir. Et je suis dévastée, bien que je l’aie accompagné jusqu’au bout vers sa délivrance.
Depuis, je suis en quête de sens... Tout me semble vain... Il était toute ma joie et ma fierté!
Quand je suis pas bien je pleure, je ne me cache pas, autrement j'ai encore plus mal; et si cela gêne quelqu'un, dommage pour cette personne mais moi je dois vivre ainsi; retenir me fait encore plus souffrir.
Nous avons eu le malheur de perdre notre fils âgé de 41 ans dans un accident de voiture le 13 mai 2014 sur une route départementale. Il pleuvait beaucoup et le seul poteau EDF a été pour lui.
Le soir à 20h, il me téléphone; à 23h, on frappe a la porte pour nous annoncer cette nouvelle : la terre s'est effondrée.
Nous avons deux filles, une famille riche en amour mais tout le monde souffre.
Notre Ludo nous a laissé trois petits enfants (13/12/8 ans)
Je souffre de ce manque de lui, il était très gentil, très près de nous, très famille.
Savoir qu'il est mort les yeux ouverts me perturbe beaucoup.
Il a pris sa voiture après une violente dispute conjugale; alors dans ma tête ???
Mon couple est très perturbé par cette douleur et je refuse de me faire aider
Merci de vos réponses
Une maman en grande détresse
Ne vous laissez pas faire par cet individu. Il faut porter plainte et ne tardez surtout pas. Il existe une justice, ne laissez personne vous harceler.
Se faire aider me parait primordial. C’est une question de survie. Quand on a un cancer on se traite et aujourd’hui on a de grandes chances de guérir. Quand on a perdu son enfant, c’est tellement monstrueux que ça peut devenir une maladie grave et là tout le monde trinque : le mari, les enfants et les petits-enfants.
Je vois un psychologue. Je ne dis pas que c’est miraculeux mais il est là pour me guider et me prévenir si je venais à développer une pathologie psychiatrique.
Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour votre couple, vos filles et vos petits-enfants. Tout le monde a besoin de vous “en forme”.
Mon fils est mort depuis 2 mois et 1 jour. Nous nous adorions. Le jour de ses funérailles, j’ai fait passer Mon Dieu d’Edith Piaf au Temple. C’était mon fils, mais cette chanson, c’est la mienne. Et pourtant il me semble que 2 mois et 1 jour plus tard, je vais plutôt mieux. Le plus dur aujourd’hui est de ne pas en avoir honte.
Il y a sûrement un psychiatre ou un psychologue pas trop loin de chez vous.
J’aimerais que vous alliez chercher votre bottin et que vous me répondiez que vous avez un RDV.
Ce n’est pas parce que vous vivrez mieux que vous l’aimerez moins.
Je recherche une association dans ma région, pour partager et aider d'autres parents à survivre suite à ce drame.
merci