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La mort d’un Toupidek

Arlette est une dame très âgée qui durant sa longue vie a connu la douleur de perdre trois enfants: une petite  fille de 12 ans, Valérie,  atteinte d’une tumeur au cerveau, un petit garçon qui n’avait pas encore 5 ans, Olivier, et qui s’est hydrocuté dans une piscine et enfin, il y a deux ans son fils de 40 ans, Romain, qui laisse deux jeunes enfants.
C’est en voulant rechercher ses dernières lettres qu’elle est tombée sur des feuilles rangées dans une chemise et qu’elle avait écrites il y a près de 44 ans, alors qu’elle était au chevet d’Olivier.
Elle les a relues et a retrouvé bien sûr les moments atroces qu’elle avait vécus mais aussi plein de souvenirs joyeux qui vont maintenant l’accompagner jusqu’à ses derniers jours.

Ce texte est un témoignage poignant, empreint de la réalité brute de l’hôpital, des espoirs éphémères et de la malice cruelle du destin. Mais il est aussi, et surtout, un rappel que dans la fragilité de nos existences chaque instant de bonheur est un trésor inestimable. C’est un appel à aimer intensément, à chérir les instants de beauté que la vie nous offre, aussi fugaces soient-ils.
A lire non avec des yeux voilés de tristesse, mais avec un cœur ouvert à l’amour qui transparaît à travers chaque mot.

N.B. Un Toupidek est un petit lutin farceur des pays du nord.

2 commentaires

  1. J'ai eu la chance d'avoir la primeur de la lecture de ce texte, j'ai vu aussi les feuilles sur lesquelles Arlette l'avait écrit. Professeur de lettres, je peux dire que c'est un document rare à plusieurs titres. D'abord parce qu'il rend compte d''une situation dont peu de gens ont témoigné, l'attente auprès d'un enfant dans le coma. Ensuite, parce que cette attente terrible est entrecoupée par les souvenirs de moments heureux partagés avec cet enfant merveilleux. Enfin, parce que c'est très bien écrit, digne de la plume d'un écrivain, alors même que son auteur est en train de vivre les faits. Cela me semble presque incroyable, et pourtant c'est arrivé.
    Moi aussi j'ai perdu un enfant (de 34 ans), Arlette fait partie des personnes qui montrent la voie du courage et de la résilience nécessaire.
    • La voie de la résilience... elle est longue, pavée de braises et de renoncements. Cet enfant auquel on ne peut penser sans qu’une avalanche de qualificatifs nous tombe dessus, maintenant accompagnés de «jamais plus». Mais ce fut un bonheur de l’avoir connu, rayonnant, curieux, inattendu, poète, soucieux du pourquoi et du comment, trésorier de la beauté des choses. Si multiple et si unique ! Mais quelle étoile est-ce ?

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