Après

Ce court et fulgurant roman (132 pages), organisé en un prologue et six chapitres, (Une minute, Une heure, Une semaine, Un mois, Une année et enfin Leurs vies), interroge sur le “après” la perte brutale d’un être cher, le “après” un accident qui privera une femme de son mari et des enfants de leur père.

L’originalité de Après, c’est le point de vue de Lucas, le “héros défunt”, qui reste parmi eux encore un peu : il livre son ressenti d’un jour, d’une semaine, d’un mois, d’une année après son décès. Cette approche constitue un double regard pour le lecteur qui observe non seulement ce processus du deuil sur les vivants mais qui découvre aussi ce que l’auteur imagine des sensations après la mort.

L’écriture est sobre, pudique et poétique, et son rythme haletant. En un hymne délicat à la vie, Raphaël Meltz questionne l’absence définitive et ce qu’il advient quand on n’est plus là, ce que vivent ceux restés en vie.