Ajouter de la vie aux jours

Anne-Dauphine Julliand raconte sa confrontation au suicide de son aîné, Gaspard, la veille de ses vingt ans. Après la perte de ses deux filles, Thaïs et Azylis, d’une maladie génétique incurable (relatée dans deux ouvrages, Deux petits pas sur le sable mouillé et Consolation), elle interroge aujourd’hui son présent. Elle cherche à comprendre comment sa vie et celles de Loïc, son mari, et d’Arthur, leur dernier enfant, peuvent malgré tout continuer. Où les vivants et les morts ont une place, toute leur place

“J’ai déjà̀ tout raconté, tout écrit. J’aurais dû m’arrêter là, garder pour moi ce qu’il nous restait à vivre. Mais Gaspard est mort. La veille de ses vingt ans. Il n’y a rien à écrire. Et pourtant, j’écris.

Parce que je suis en vie. Pour ceux qui sont en vie. J’écris, au nom de tous les miens. Ceux Là-Haut et ceux ici-bas. J’écris le lien. J’écris ce qui nous maintient. J’écris la vie.”

Avec simplicité et une infinie tendresse, Anne-Dauphine Julliand développe, en quarante et un petits chapitres, des gestes du quotidien parfois si douloureux, une date anniversaire, une parole, un sourire, une rencontre avec des personnes connues ou inconnues… Les “si” qui assaillent le cerveau et qu’Arthur stoppe doucement d’un “Maman, il n’y a pas de si. On ne peut pas changer ce qui s’est passé”. Des petites touches gracieuses à l’image de son vernis à ongles qu’elle applique méticuleusement non par “simple coquetterie”, mais comme “un acte de résistance au malheur”.

Et l’espoir rempli d’amour en filigrane : “Tu dis que les couleurs te parlent de bonheur. Alors pour toi, Arthur, je quitte le noir du deuil.”

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Ses autres livres sur notre site
Consolation
Deux petits pas dans le sable mouillé

A voir (ou revoir en replay) :  Anne-Dauphine Julliand, invitée de La Grande Librairie le 16 octobre sur France 5

A lire : La Vie- Hors-série – Anne-Dauphine Julliand. La force de vivre