
Les victimes des attentats de Paris de novembre 2015 avaient 20, 30, 40 ans et représentaient pour la plupart une jeunesse bouillonnante de vie. Le psychanalyste et spécialiste du deuil Pascal Neveu explique les étapes que devront traverser leurs parents et comment les aider à continuer de vivre.
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J’ai perdu mon fils de 14 ans il y a maintenant bientôt deux mois, le 11 octobre 2019. Il est parti en sortie scolaire avec son lycée juste pour deux jours et il n’est plus revenu. Il a fait un arrêt cardiaque, mort subite... Ils ont essayé de le réanimer pendant deux heures mais ils n’ont pas réussi.
Nous étions à 200 km et le temps d’arriver sur les lieux il était mort.
Il est mort le jour de l’anniversaire de son petit frère qui fêtait ses 9 ans ce jour là... C’est un choc... C’est brutal... Un garçon sportif et en bonne santé... Même l’autopsie n’a rien révélé...
Aujourdhui, je pleure encore plusieurs fois par jour... Oui j’ai encore trois enfants et je fais beaucoup d’efforts pour eux. Mais c’est extrêmement difficile : comment faire? Comment atténuer cette douleur? Je voudrais savoir si avec le temps on arrive à ne pas y penser 24/24h?
Il y a un très grand vide à la maison car c’était lui le plus drôle. Je n’arrive toujours pas à enregistrer cette information...
Merci de m’avoir lue.
Ma femme, qui a cette année 25 ans, a perdu notre deuxième enfant alors qu'elle en était au 7e mois de grossesse, 12 jours après la mort de notre fils aîné et une semaine seulement après ses obsèques. Ma femme était anéantie de chagrin, ne mangeait plus, ne parlait plus, pleurait sans cesse, avait des colères. C'était injuste, ça l'est toujours et ça le sera éternellement.
J'ai beau être médecin généraliste, mon métier ne fait pas de ma personne quelqu'un de compétent pour l'aider pour autant. Mon épouse est traumatisée de la naissance de notre dernier enfant et notre premier enfant est mort dans ses bras. Hugues nous manque tous les jours. Aujourd'hui, ma femme adorée reparle et reprend de l'appétit, je m'en réjouis.
A présent, nous sommes sur le point de renouveler nos vœux de mariage devant Dieu pour se souvenir que notre force dans notre couple est l'un pour l'autre. Elle est une femme plus qu'extraordinaire et je veux aujourd'hui qu'on se souvienne de notre petit garçon d'une manière joyeuse. On ne peut pas revenir en arrière, la mort est irréversible, mais une personne ne meurt définitivement que lorsqu'on l'oublie définitivement. Hugues, ne sera jamais mort dans nos cœurs même si en parler nous est plus que douloureux et difficile à accomplir. J'ai foi en nous, notre couple et en Dieu. Ma chérie aussi.
Gardez espoir, ne baissez jamais les bras et revivez vos plus beaux souvenirs le plus possible. Nous avons perdu un enfant de 2 ans 1/2. Un enfant ne devrais jamais mourir avant ses parents, mais la vie est ce qu'elle est, et demandez-vous toujours : qu'aurait-il (votre enfant) voulu que je fasse ? Que m'aurait-il dit là, maintenant à mon sujet ?
Ce jour-là, la terre s'est arrêtée de tourner, mon cœur s'est fissuré, ma joie s'est envolée, toutes les choses sont devenues amères. J'ai perdu la plus belle chose qui m'est arrivée dans la vie. Le temps passe mais rien n'y fait, rien ne me retient désormais ici bas. Je ne pense qu'à une seule chose aujourd'hui...
Elle était si jolie, si souriante à mes côtés, je la faisais rire et là je n'ai plus envie de vivre.
Je ne me remettrai jamais de son départ. Mes enfants c'est ma vie, c'est mon deuxième gamin qui me tient mais j'ai tellement peur qu'il recommence comme son frère.
Je viens de perdre mon fils de 29 ans par pendaison également. Je me suis réfugiée dans la prière, la religion qui me rappelle l'espérance de revoir mon fils grâce à la résurrection de Jésus Christ.
J'ai du mal, j'ai tout le temps envie de m'endormir. La douleur est vive mais je prie pour qu'elle s'en aille au plus tôt et surtout pour le repos de l'âme de mon fils chéri.
Je ne comprends pas son acte et j'ai du mal à accepter son départ mais j'y travaille car j'ai d'autres enfants. Moi aussi, j'ai peur de revivre cet évènement avec mes autres enfants mais nous allons tous à l'église, ce que nous faisions déjà, je constate que nos enfants sortent de la messe soulagés et apaisés.
Je voulais partager cela avec vous.
Donner la vie et le perdre, c'est trop dur
J'ai perdu mon fils de 27 ans le 29 septembre dernier par pendaison ; il est décédé dans nos bras. Il m'a téléphoné juste avant à 7h du matin quelques minutes et nous pouvions le sauver.
Je ne m'en remettrai jamais : la culpabilité, la douleur sont terribles.
Je sais pour être maman aussi que c’est la pire douleur du monde. Cette impuissance face à la tristesse de ma mère est insoutenable. Je commence à peine à réaliser que je ne le verrai plus. J’ai comme perdu une partie de moi.
Je vous souhaite à tous de trouver la paix, cette même paix dans laquelle se trouvent nos êtres chers...
C'était un grand gaillard de près de deux mètres, bienveillant, adoré de tout son entourage, il y avait plus de quatre cents personnes à ses obsèques, l'émotion et l'amour de lui se ressentaient dans l'air qu'on respirait. Tous ses amis nous ont parlé d'un être lumineux, attentif aux autres, généreux de son amitié et de son amour.
C'était mon fils, très proche, toujours présent pour son père et moi, serviable, la gentillesse était sa marque de fabrique, prêt à tout pour nous faire plaisir. Il avait préparé une très jolie fête surprise, l'an dernier pour mes 70 ans.
Il nous laisse, en plus de son amour pour nous, sa femme, son grand amour et un petit bout de chou de trois ans et demi, blond comme les blés, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, et qui pleure aussi son papa adoré.
Il savait, il nous avait dit il y a quelques mois, qu'il n'avait pas envie de nous quitter maintenant, il a tenu deux mois... en hospitalisation à domicile. Il a invité tous ses amis à venir pendant cet été, sa maison était toujours pleine, l'amour qui émanait de lui pour les autres était perceptible.
Je ne suis pas croyante, mais je suis sûre qu'il est à côté de nous.
Et je pleure...
Pourquoi chaque jour est-il pire que le précédent?
Merci
Son papa que j' aimais plus que tout malgré notre séparation, est parti le retrouver pour son anniversaire, il est mort d’amour pour lui, mort de chagrin.
Comment trouver la force de survivre...
La vie est tellement cruelle
Oui comment trouver la force?
Mon fils Brice, 31 ans, parti il y a 22 mois dans son sommeil.
Grande pensée à vous, je ressens tout ce que vous ressentez.
Le summum de la douleur !
Il faut continuer à vivre la vie. Il n’aurait pas aimé que je ne continue pas à vivre sainement car il faut se relever à tous les jours.
Il est décédé à 10 ans et il est venu vivre avec moi pour que je réalise que la vie est le plus beau cadeau qui nous arrive. Il est parti trop tôt pour me dire que l’Amour c’est ce qui a de plus beau.
Merci mon fils de me faire réaliser que nous avons besoin de l’etre Humain et c’est toi mon fils de 10 ans qui m’a tout donné.
Il était ma moitié, malgré que j'ai deux autre enfants, un garçon de 28 ans une fille de 14 ans. J'ai pas pu faire mon deuil, à cause de cette foutue religion qui est la soumission, on m'a endoctriné, au point j'ai failli perdre ma vie et mon esprit, surtout après lu le coran, suite aux conseils des abrutis.
J'ai passé deux ans dans un état critique, et jusqu’à présent je n'arrive pas à l'accepter et imaginer que mon fils n'est plus là; j'ai essayé de me consoler et de me dire Riad Mehdi est toujours avec toi, mais par la suite je vois les choses autrement; mon fils est mort et je me sens dans un état secondaire "angoisse, peur, tristesse": en un mot je vois cette vie complètement en noir.
Je ne suis pas croyant, je ne crois ni au paradis, ni à l'enfer, parce que si c’était le cas je ressentirais la présence de mon fils bien aimé; et je suis très malheureux de ne pas pouvoir sentir sa présence, même j'ai prié de le voir dans mes rêves, mais rien; mais, cela dit, si dieu existe ce n'est pas de sa faute que mon fils nous a quittés, mais des humains. Je ne crois à aucune religion qui, à chaque malheur, rejette la faute au bon dieu.
Je présente toutes mes condoléances à tous ceux qui ont perdu un enfant, la plus terrible des choses qui peut arriver aux parents; mais il faut toujours prononcer son nom, regarder ses photos, écouter ses chansons préférées, aller dans ses endroits préférés; faites en sorte de ne pas l'oublier et ce jusqu’à que nous quittions ce bas monde.
Je ne vis pas, je survis et c'est pourquoi je vous comprends. J'ai récupéré le fils qui me restait car je sentais qu'il sombrait dans la dépression après ce tragique accident; il a 25 ans aujourd'hui. J'ai fait les choses machinalement en me mentant, je ne voulais pas croire à sa mort et cela a duré presque 2 ans. Je vis à 8000 kms de la Métropole : pas un coup de fil de ma soeur, ma mère, elle zappe, elle dit que c'est la vie, que c'était son choix. Comment je vais, tout le monde s'en fout alors je me suis mise en colère, moi aussi, je vais zapper tout le monde. Mon coeur est en mille morceaux, je dors 3 heures par nuit et je dois assurer ma journée au bureau. Je m'écroule, je me relève en titubant, je fais comme je peux mais je n'ai plus envie de rien, je suis morte à l'intérieur et pourtant, je ne fais rien voir à l'extérieur. Je me sens surmenée et fatiguée et je n'ai plus envie de lutter. Arrive bientôt le 9 novembre, le jour de son départ et les vagues émotionnelles s'abattent sur moi et me font m'écrouler. Je ne sais pas si j'aurai le courage de continuer. La vie est devenue un calvaire. Mon fils est mort par amour et sûrement désespéré, une fille qui n'a même pas présenté ses condoléances après 4 ans de vie commune. Je ne sais pas pourquoi, j'en veux à la terre entière, cette terre est hostile pour moi aujourd'hui et tout me fait peur, je ne me reconnais plus. Il n'y aura jamais de résilience pour moi, je le sais bien.
Sachez que je vous comprends. Il y a une chanson de Lynda Lemay, pas de mot qui parle d'un père qui a perdu son enfant, je crois que c'était destiné à Patrick Sébastien après le décès de son fils.
Pensées pour votre Mehdi et vous avez raison, il faut prononcer son prénom, toujours... Un jour ou l'autre, on se retrouvera avec mon fils et je le prendrai éternellement dans mes bras... Dominique
Mon fils unique, Brice, 31ans, mon soleil est depuis 22 mois dans un autre monde...
Tout ce que vous dites, je le vis, je le ressens... Le summum de la douleur !
Si vous le souhaitez, allez sur mon fb en privé.
Moi j'ai consulté mon psychiatre quatre mois après avoir perdu mon fils Mehdi et depuis je suis sous traitement "lysanxia, nozinan, flaxyne 75 mg", un anti dépresseur.
Il ne faut pas hésiter, si vous vous sentez très mal, allez chez un psy.
Sophie, 39 ans, est partie faire son jogging habituel. A peine 200 mètre, elle s'écroule : arrêt cardiaque foudroyant. Un drame d'une violence inouïe.
Je pourrais monter sur la plus haute montagne, hurler toute notre colère et notre douleur... Rien n'y ferait. Nos corps explosent de souffrance, en nous coulent des torrents de douleur, aucun mot pour la décrire...
Quelle que soit la condition du départ de notre cher enfant, notre souffrance n'est pas quantifiable, ni mesurable. Elle est à l'infini. Nous sommes condamnés à perpétuité dans l'attente de les rejoindre et ce sera notre délivrance !
Sophie a laissé trois jeunes enfants condamnés sans "maman", la personne la plus importante de notre vie ! Comment les aider, quand soi-même on y arrive pas ? Taire sa douleur pour les laisser exploser la leur !
Notre (et leur) quotidien est un enfer... sans compter tous les dommages collatéraux que provoque un tel drame !
Je ne vais pas vous donner des conseils, je n'ai pas la recette face à cette immense douleur... cette injustice... nous peinons et luttons pour "rester debout". Nous voilà dans "un club" dont nous n'avons jamais voulu être membre...
Je vous envoie toutes nos tendres pensées et notre affection.
Françoise
P.S. "Celui qui n'a perdu d'enfant, ne connait pas la véritable douleur"
Qui peut mieux vous comprendre qu'une personne qui est dans le même cas que vous ? J'ai perdu (il y aura 3 ans mi-décembre ) moi aussi mon petit fils, Maxime, 23 ans, à Paris dans des circonstances terribles (voir sur Google en tapant maxime rendu). Là vous pourrez comprendre. L'enquête est toujours en cours, mais saurons-nous comment s'est passée l'agression, et qui en sont les auteurs. La police ne nous donne guère de nouvelles. Comme vous je suis forte pour ma fille.
Bien à vous .
Mireille.
Je peux très bien comprendre votre souffrance car je vis présentement la même chose que vous.
Ma fille est décédée à Pâques d'un cancer du pancréas, un cancer foudroyant qui l'a tuée en quelques mois, malgré la chimiothérapie qui l'a rendue malade; elle qui n'avait jamais fumé, ni pris d'alcool et avait une alimentation la plus saine que l'on peut avoir.
Elle était tellement proche de moi. C'était la personne que j'aimais le plus au monde. Nous avions l'une pour l'autre un amour inconditionnel, elle était mon amie, ma confidente.
La douleur que j'éprouve comme mère est intolérable. Oui, j'ai eu beaucoup de colère, mais la peine que j'ai à chaque jour, du lever au coucher, est insupportable.
J'essaie de me changer les idées par des activités mais je n'éprouve plus aucun plaisir à rien et je me demande où elle est? Y a-t-il quelque chose après la mort ou il n'y a rien ? On était si proches : je me dis que s'il y avait quelque chose, j'aurais des signes.
Bon courage à vous : c'est tout ce que l'on peut se souhaiter.
J'ai perdu mon fils de 14 ans le 30 mars de cette année. Que dire ! Il n'y a que celui qui a connu cette souffrance qui peut comprendre à quel point la vie devient invivable. Comme vous j'essaie de sortir et de garder une vie sociale mais je fais semblant d'être "normale". Où vont nos enfants lorsque ils meurent ? J'essaie de croire qu'il y a la survie de l'âme mais je ne ressens jamais la présence de mon fils. Nous sommes condamnés à perpétuité nous les parents orphelins. Je vous souhaite beaucoup de courage, Maryse
Je viens de lire votre témoignage. J'ai appris hier le décès du fils d'une amie, à 34 ans, un problème au pancréas.
Et je tombe par hasard sur votre témoignage qui explique que votre fille avait une vie très saine. Ce qui est différent d'une personne qui consomme de l'alcool depuis des années. Que vous ont dit les médecins ? Ça paraît complètement dingue d'attraper un cancer du pancréas en menant une vie saine.
Je vous envoie tout mon réconfort et mon empathie car j'ai moi-même une seule fille que j'adore.
Je suis du même avis que vous, personne ne connaît la véritable douleur s'il n'a pas perdu d'enfant.
Chaque jour est un combat!
Moi aussi je me dis que je serais délivrée de cette douleur lorsque je serais morte.
Si je n'avais pas d'autres enfants et petits enfants, je crois que je serais partie rejoindre ma fille.
Ma fille avait 23 ans.
Le 30 septembre prochain elle aurait eu 26 ans.
Je vous envoie également des pensées pleines d'affection.
Le 20 juillet de cette année, ma fille de 26 ans sportive, qui ne pas boit, qui ne fume pas et a une vie saine, a fait une mort subite récupérée dans son sommeil. Ma fille a quitté ce monde quelques minutes et revenue à elle. Ils lui ont posé un défibrillateur par prévention, avec tout ce que cela implique comme contrainte.
Je sais qu'elle a une épée de damocles au dessus de la tête. Ceci devient lourd à gérer surtout que les personnes autour de vous ne comprennent pas cette douleur et sont maladroites.
J'ai lu votre histoire et cela me touche beaucoup. Même si nos histoires sont différentes, je ressens une douleur mais pas comme la vôtre qui est indescriptible.
J'espère pouvoir vous lire un jour afin peut-être de vous soulager dans un petit moment de répit dans votre deuil.
C’est la même chose pour moi. Mon fils de 14 ans jouait avec ses amis quand il s’est effondré, arrêt cardiaque... Deux heures de réanimation... et rien !
Cela va faire deux mois... Je n’y arrive pas... Je pleure encore plusieurs fois par jour...
Comment faire? Courage à tous
Voilà je viens de perdre mon fils de 18 ans il y a deux semaines des suites de son cancer.
Je suis anéantie, j'ai perdu ma joie de vivre. Heureusement que j'ai d'autres enfants sinon j'avais envisagé de le rejoindre.
Je ne suis pas croyante; car pour moi s'il y avait un dieu, il n'y aurait pas autant de souffrance. Je sais que je ne pourrai plus vivre comme avant.
Une pensée pour toutes les personnes qui subissent cette même tragédie.
Tu sais, moi je crois en Dieu. On se dit s'il existe pourquoi il laisse faire ces choses. Mais lui nous a donné une terre magnifique et c'est l'homme qui en a fait ce qu'elle est : pollution, cause de maladie, la mauvaise bouffe, pesticide... Tout ça, c'est pas lui qui l'a créé.
Courage à toi
Emmanuel
Overdose médicamenteuse.
Je survis et cherche l'apaisement..
De tout cœur avec vous...
Mais pour ceux qui sont partis et qui nous regardent de là-haut, il faut continuer de vivre, de sourire et se dire que les retrouvailles seront merveilleuses.
Qu'ils reposent en paix, ils sont à jamais dans notre coeur.
J'ai perdu mon fils d'un cancer il y a neuf mois. Il s'est battu pendant quatre ans contre cette maladie avec un courage à toutes épreuves. Il avait 21 ans.
Aujourd'hui, ma vie n'a plus de sens bien que je reste debout car mon autre fils à besoin de moi.
J'aimerais bien échanger avec vous si vous le voulez bien.
Courage et pensées chaleureuses.
Andrea
Je n'ai plus reconnu ma fille quinze jours avant qu'elle nous quitte, elle avait tellement maigri, ne pouvait même plus tenir debout.
Elle est rentrée aux urgences le samedi 22 juin au soir douleurs force 10, le dimanche dans la nuit, complication occlusion intestinale, le lundi 24 juin à midi lorsque je suis arrivée, elle ne bougeait plus, ne parlait plus, le regard fixe, je lui ai parlé, tenu la main, embrassée, sans réaction.
Les doses de morphine étaient tellement fortes qu'elle était limite dans un coma. Elle est morte à 13 heures, je lui tenais la main. Je garderai toutes ces images horribles en mémoire, du avant, du décès, de la chambre froide ou je n'ai pas reconnu ma fille, toute ma vie.
A ce jour, je n'ai plus aucune famille, c'était mon unique enfant. Je suis devenue insomniaque depuis deux ans et demi et depuis qu'elle est partie, c'est pire, je ne dors pratiquement plus; le chagrin me ronge de plus en plus le coeur. Pourquoi elle ? Et pas moi ? C'est moi qui aurait dû partir avant elle.
Je n'ai pas accepté son départ si brutal. J'ai l'impression d'être sans vie, je ne réagis que quand je pense à elle et je fonds en larmes, j'oublie mes rendez-vous, mes démarches, je me traîne avec le dégoût aux lèvres, la colère dans le coeur et le chagrin dans la tête. J'ai l'impression de devenir folle et qu'on ne comprend pas ce que je ressens. A part entendre les phrases bateaux : "courage, avec le temps ça va passer". Je ne pense pas, j'ai juste la sensation qu'on m'arrache le coeur à chaque instant avec l'envie d'aller la retrouver au plus vite.
Il n 'y a rien de plus dur à surmonter qu'un deuil, lorsqu'on se retrouve toute seule, sans famille, sans proches avec qui parler. Les gens prennent la fuite, comme si vous aviez la peste, les belles paroles s'envolent niveau soutien, même l'assistante sociale a été d'une froideur et cinglante, lorsque je suis allée la voir pour obtenir une aide, elle m'a été refusée. Le seul réconfort que j'ai, ce sont mes chats qui ne supportent pas de me voir pleurer et viennent me faire des calins. Je m'isole, je ne vais même plus sur Facebook répondre à ses amies, car parler de ma fille c'est remuer le couteau dans la plaie.
Il faut faire un travail sur soi, apprendre à vivre avec cette souffrance, s'occuper l'esprit le plus possible et se dire qu'un jour, on la ou le retrouvera. Il m'arrive de lui parler, ça peut aider à supporter son absence. Et là où elle est, elle ne souffre plus. Mais tout me ramène à elle, quel que soit l'endroit où je me trouve. J'aimerais hurler pour évacuer cette angoisse qui m'étouffe et cette douleur qui me tord l'estomac et le coeur. Mais je ne peux pas.
Je partage ma douleur avec vous, que je comprends. Il faut se relever et se battre malgré tout.
Courage à vous tous.
Moi c'est Emmanuel. J'avais un garçon de 22 ans plein de vie, heureux, gentil, doux. Et un jour pour lui tout a basculé : il était gai et me l'avait avoué depuis l âge de 14 ans. Je l'ai accepté sans probleme.
Il avait 18 ans quand un homme de 40 ans l'a abordé et que mon garçon a refusé ses avances. Il a dû se défendre et il a tapé le type lui qui était très doux. Mais papa n'était pas là pour le défendre, ni sa sœur de 20 ans car il avait toujours eu peur de se battre.
Suite à ça, il s'est retrouvé en prison et s'est suicidé : il n'a pas suporté l'incarcération. C'était brutal comme décès et jamais je n'aurais cru un jour enterrer mon enfant.
Donc je sais la douleur qui envahit ton coeur. Moi elle me ronge chaque jour.
Courage à toi
Votre témoignage m'a touchée et bien sûr très émue. Etant passée par là, j'ai également perdu brutalement mon fils de 30 ans en juillet 2018, comme je vous comprends.
Bien sûr, on "survit", on donne le change et les jours passent, chacun trouve son "tuteur" pour tenir debout. J'ai consulté un psychologue qui pratique l'EMDR; c'est une thérapie très efficace et cela m'aide à vivre l'inacceptable.
Je suis bien entourée par mes trois enfants, mon mari et mes deux petites-filles de 5 et 4 ans, les fillettes de mon fils disparu. Je suis croyante, j'ai eu beaucoup de signes de lui à son "départ"; je crois à la post-vie, je le sens dans une autre dimension, il est près de moi tout le temps,
je lui parle, j'ai créée une malle à souvenirs pour ses petites.
Steven nous manque à tous, je suis de tout coeur avec tous les parents-orphelins si je puis dire puisse qu'il n'y a pas de mot pour nous.
Affectueusement,
Ça me fait du bien d'en parler, car 10 ans après, plus personne n'a besoin ou n'a envie d'entendre mon témoignage et pourtant !!! J'ai encore besoin d'en parler, donc je comprends d'autant plus toutes ces souffrances décrites.
Je comprends votre souffrance.
J'ai vécu moi même ce drame.
J'ai perdu mon fils de 33 ans dans des circonstances non élucidées, disparu pendant trois mois et retrouvé trois mois après.
Je suis croyante mais il est vrai que rien ne sera jamais pareil. Mon caractère a beaucoup changé et j'ai eu un cancer un an après.
Je vous souhaite du courage et dites-vous bien que nous sommes tous identiques, les parents endeuillés.
Je suis très émue par ces témoignages qui viennent du fond des tripes, sans aucun artifice... Cela détonne avec la vie de tous les jours et de ses faux semblants.
Je ne sais pas votre souffrance. Je ne saurais pas être dans l'empathie car je respecte trop votre douleur pour pouvoir me mettre à votre place. Je ne sais que dire.
Juste que parfois, il y a des moments d'oubli, des moments où l'on arrive à saisir l'instant et le plaisir qu'il nous procure. Car je crois que, outre la souffrance de l'être cher, la culpabilité nous empêche de goûter aux plaisirs que la vie nous offre, au détour d'un rire, d'une rencontre... Ne laissez pas la culpabilité vous dévorer.
Vous savez plus que quiconque que la vie peut être courte et imprévisible. Sachez goûter l'imprévisible, personne ne vous en voudra.
Je vous aime.
Moi aussi je ne sais pas comment j'ai atterri sur se forum.
Mon fils est parti en 2015 tragiquement et depuis j’ai tellement de regrets, il me manque tellement que de vous lire, vous qui ne connaissez pas la souffrance que représente la perte de son enfant, vous m’avez interpellée par vos mots alors qu’il est tellement difficile de se faire comprendre par son entourage.
C’est étrange, vous ne connaissez pas notre malheur mais trouver les mots qu’il faut à notre mal même si c’est difficile de mettre en pratique les bons moments qu’offre la vie, je vous remercie par votre empathie ça devient rare de nos jours.
Meilleures salutations.
Mon fils est parmi les étoiles depuis le 13 janvier 2017
Il avait 39 ans je l'ai découvert
Inerte sur le canapé j'ai de suite compris qu 'il était mort
Je passe sur le Samu les pompiers la police
Le corps qui part dans un sac pour l'institut médico-légal
Pour finir pas d'autopsie car ce n'était pas une mort suspecte
Les causes je n'ai jamais rien appris là-dessus
L'enterrement une horreur
Pas de camion ce jour là soit disant le cercueil hors normes
Les pompes funèbres ont eu 7 jours pour se préparer
3 heures de retard pour la cérémonie
Finalement ils ont osé prendre une estafette qui sert à l'entretien d'un autre cimetière
Le cercueil était posé sur des détritus il était recouvert de poussière et tout griffé
La descente du cercueil dans le caveau encore une horreur
Le cercueil n'était pas couché
Ils ont fermé le caveau
J'ai fait dès le lendemain des démarches auprès des pompes funèbres; la directrice m'a reçue, elle n'était au courant de rien
Je passe sur l'entretien trop long .
On me donne rendez-vous
La semaine d'après on m'oblige à y assister
Ils ont ouvert le caveau ont cassé le contour du cercueil à coups de burins
Même encore maintenant j'entends encore les bruits
Dans ma tête
Ils ont couché le cercueil et marché dessus, ils ont répondu "c'est comme ça"
J'AI dit a la directrice et toute sa clique que c'était l'enterrement d'un porc et non d'un être humain qui est mon fils madame on ne parle pas comme ça
J'AI pris un avocat avec mon ex mari. A ce jour aucune nouvelle de la procédure
Mon ex mari me laisse entièrement payer les frais d'obsèques; après tout c'est ma décision ma volonté
Je n'ai plus aucun contact j'ai pris un crédit pour payer
Car malheureusement je recevais des courriers du centre des finances publiques qui me menaçait de saisir les comptes
J'AI eu le crédit j'ai été porter le chèque en sanglots
C'EST le dernier acte d'amour pour mon fils
Aujourd'hui tout me revient dans mon esprit je ne fais que pleurer je dois tenir c'est difficile
Je vis seule j'ai mon fils aîné à Paris
Ma fille dans une autre ville elle a sa vie je n'embête personne
Mes amies ont préféré partir
Alors que je n'ai jamais rien demandé
Voilà mon témoignage
Mon fils à présent regarde les étoiles. Mon fils ta maman t'aime
J'ai perdu mon fils Léo le 29 septembre dernier par pendaison; il avait 27 ans et s'est éteint dans nos bras; nous sommes arrivés trop tard. Comment survivre à une telle culpabilité ?
Je vous accompagne dans cette douleur. On peut se dire que l'inconcevable peut arriver un jour sans faire de bruit tout bouleverser ; une erreur de là-haut qu'on n'a pas demandé en plein vol, foudroyé et qui vient reprendre tout ce qu'on vous a donné et nous laisse comme une impression d'inachevé.
Sa disparition est une torture infinie qui fait désormais partie de notre vie.
Toutes mes pensées vont vers vous.
Vous savez, même après six mois les amis et collègues attendent que vous soyez redevenues comme avant !
Mais ils ne savent pas, ceux qui ont le bonheur de pouvoir serrer leur fils dans leurs bras et qui peuvent le voir grandir, que plus rien, non plus rien ne sera comme avant.
Bon courage à tous
Ma fille Julia est partie le 14 novembre 2017 dès suite d'un cancer ( le 3ème!). Son départ a été d'autant plus violent qu'elle avait été déclarée en rémission. Elle avait 25 ans et malgré toutes les épreuves subies, elle aimait la vie, elle était forte et courageuse, pleine d'amour. Depuis ce drame, tout pleure en moi. J'ai repris le travail mais j'ai parfois envie de tout lâcher et d'aller la retrouver. J'ai une tendance à m'isoler pour ne pas avoir à faire face au bonheur des autres. Pourquoi cette injustice ? pourquoi elle ? pourquoi nous ? Je cours après des solutions de survie pour elle et pour nous... Perdre un enfant est un deuil impossible, la douleur est inqualifiable , arrêtons de croire que le temps arrivera à soulager ce traumatisme! J'ai une pensée pour tous les parents de la terre qui partagent cette même souffrance.
Je ne sais pas si c'est le hasard mais je trouve votre message alors que je suis en vacances et que mon compagnon m'a acheté un livre pour les vacances sur les contacts que nous pouvons avoir avec nos défunts grâce au médium...
Je ne crois pas vraiment à tout cela et lui non plus d'ailleurs (je viens de lui demander mais pourquoi m'as-tu acheté ce livre...) mais c'est vrai que j'ai été bénévole en soins palliatifs et que j'ai vecu des choses parfois très exceptionnelles... La lecture de ce livre me rappel tout cela.
Votre fille reste auprès de vous. Elle a sans doute une mission auprès des vivants qui restent. Son amour va continuer à vous parler. Mais ne la retenez pas. Aimez-la là où elle est et témoignez de l'expérience qui vous lie après la mort. J'espère qu'elle va tenter de vous faire sentir sa présence.
Je n'y connais rien en médiumnité mais je sais qu'elle va agir.
Ne soyez pas triste... Elle est heureuse
Je suis croyante. Tous les jours je vais à la cathédrale du Gers où est la photo, je dépose des fleurs.
Mon fils a été retrouvé pendu dans des circonstances graves, il y a enquête depuis. Il est décédé le 26 juillet 2019 en Gironde; moi je vis dans le Gers.
Je me demande pourquoi, je l'appelle sans savoir s'il m'entend. Je craque
Je comprends votre douleur et toutes celles de ces personnes. J'habite aussi le Gers, à Condom. Peut-être somme-nous voisines.
J' ai perdu mon fils aîné de 38 ans, il y a un an le 16 août. On l'a retrouvé 3 semaines après pendant la canicule. Je n' ai pas pu lui dire au revoir ; il me manque tous les jours et je suis croyante... A cause d'une rupture amoureuse, mon fils a sombré dans la dépression et la solitude, et les traitements l'ont achevé.
J' envoie plein de courage à vous et toutes ces autres personnes. Amicalement
Comme vous dites que vous avez été bénévole aux soins palliatifs, si vous avez été témoin de choses qui pourraient nous laisser croire qu'il y a de quoi après la mort, ce serait apprécié de les connaitre.
Merci, ce n'est peut-être pas un hasard votre courriel...
Votre réponse à ma lettre me touche beaucoup et j'aimerais savoir si tout ce que vous m' avez dit venait de votre pensée ou de votre livre.
Lise
Mon enfant, mon amour est décédée à l'âge de 14 ans le 15 novembre 2017, un cancer abominable, une tumeur cérébrale, un gliome infiltrant du tronc cérébral. Pas de traitement car le nombre d'adolescents atteints d'une telle maladie ne représente aucun intérêt pour les laboratoires privés.
Comme vous tous, je suis en sommeil, ma vie ne représente plus rien, je n'avais qu'un seul enfant, elle était le sens de notre vie, j'avais besoin d'elle pour avancer dans la vie; à quoi bon désormais ? Je passe par des moments où je souhaite cesser cette souffrance, je suis au cimetière tous les jours depuis presque deux ans, j'ai besoin que tout s'arrête, très vite.
Effectivement le temps n'atténue pas notre douleur, personne de notre entourage ne mesure réellement notre souffrance et si je dois vivre avec ce chagrin éternellement alors il faut que cela cesse.
Il ne voulait pas mourir. Ça c'est formel. Il ne s'est jamais plaint.
Je ne suis plus rien. Je m'enfonce jour après jour, ne veux voir personne, pas même mon mari. Nous avons la même peine mais ne la vivons pas de la même façon.
Mes condoléances pour votre fils.
Moi aussi, j'ai perdu mon fils, le 21 avril 2019. C'est très dur à vivre de jour en jour.
Moi aussi mon mari ne vit pa de la même façon que moi.
J’ai perdu ma fille unique dans un accident de voiture le 10 juin 2016.
Margaux était toute ma vie.
Personne ne me comprend et on me dit qu'avec le temps ça va passer. De quel droit peut-on me dire ça ? Je ne veux plus voir personne, plus goût comme écrit j'ai du mal.
Mathias était un garçon formidable, magique, beau, au grand coeur, je cherche où il est. Est-il au paradis ? Aidez-moi, je suis perdue. Y a-t-il un paradis ? A-t-il une mission ? Je vais le retrouver. Tu es où, Mathias, tu es où, mon petit ange ? Chaque jour est une souffrance sans lui. Je suis seule. Aidez-moi à comprendre où est mon fils.
Mathias, reviens vers moi. Pitié, rendez-moi Mathias. J'étouffe de douleur, j'ai tellement mal! J'en peux plus sans lui. Mathias je t'aime!
Ta maman, ta mamounette
Votre témoignage est bouleversant. La douleur que vous traversez transparait et me fait pleurer.
J'ai la chance d'avoir trois enfants en vie. Mais je suis amoureuse d'un homme qui a perdu son fils il y a moins de deux ans et je vois bien que c'est éprouvant.
Il est très fatigué, pleure tous les jours pour son Nicolas qui est mort à 20 ans en tombant accidentellement d'un balcon. Il porte une tristesse. Son fils est très "présent". Il s'est fait des rituels. Beaucoup de sport, marche, études, solitude. Il a beaucoup besoin d'être seul. Il me dit qu'il est brisé. Je trouve que depuis notre rencontre il va mieux. Il arrive à sourire et même à rire.
Je suis de tout coeur avec vous tous qui vivez cet enfer. Que votre quotidien vous apporte malgré la douleur des moments de paix et de joie.
Alice
Je sais facile à dire, Madame, mais courage il faut prier.
Je vous envoie de gros bisoux.
Sophie
J'ai perdu mon fils de 21 ans d'un cancer à la tête il y a 8 mois. Il s'est battu pendant 4 ans et voulait vivre plus que tout. Il a fait preuve d'un courage exceptionnel mais malgré cela, la maladie l'a emporté dans des souffrances atroces. Aujourd'hui, je survis et j'apprivoise tout doucement son absence mais son manque est là, présent, tous les jours. N'hésitez pas à me contacter si vous voulez échanger avec moi.
Bon courage à vous
moi aussi j'ai perdu ma Laura, 21 ans, et elle avait un enfant de 6 mois, Diego. Je me raccroche à cet enfant qui a 3 ans et demi maintenant. Notre amour entre nous est éternel comme l'amour de sa maman. Qu'y a-t-il de plus douloureux que la perte d'un enfant
Comment accepter l'inacceptable ?
Mon fils est décédé d'un cancer il y a 9 mois à l'âge de 21 ans et comme vous, je ne supporte plus le bonheur des gens et surtout pendant les vacances d'été.
Les gens oublient vite que nous sommes ravagés, anéantis et se battre au quotidien est une épreuve. J'ai repris le travail moi aussi mais ça n'allège en rien ma douleur.
Toutes mes pensées
Mes condoléances pour votre fils.
Moi aussi, j'ai perdu mon fils le 21 avril.
Moi aussi, je ne supporte plus le bonheur des gens, leur rire, leurs caprices.
Tout le monde oublie la souffrance que nous avons.
On vit pour vivre...
Pour moi, la vie n'est plus la même. Je survis le jour le jour pour mon conjoint, mais je mens à tout le monde en disant que je vais bien, je pleure en cachette, je me remplis de nourriture en cachette; je n'ai qu'une envie, c'est de hurler, de partir loin.
J'ai voulu me suicider mais "malheureusement" les médicaments pris n'ont pas été assez puissants.
Je fais semblant, je survis !!!
Patricia
Parler de votre ressenti vous guidera et vous aidera à vous reconstruire madame, vraiment, ne restez pas dans l'ombre...
Et Vous n’y arrivez pas
Et bien cela n’est pas grave
Alors hurler vu que vous avez envie d’hurler
Vous devez faire ce que votre corps vous dit de faire
Il est comme vous
Il est vous
Sortez tout ça
Sortez tout ça
Vous avez tous les droits de sortir vos sentiments
Allez dans les bois et hurler
Crier et surtout sortez toutes vos tripes chère Femme
Hurler et pourquoi pas un jour
Danser ....
gros bisous
Mon fils Brice est parti dans son sommeil à 31ans d'un arrêt cardiaque alors qu'il etait dans un centre de sport. Peu importe comme, c'est le summum de la douleur...
La véritable douleur, celle qui vous déchire, arrache les tripes, qui ne vous laisse pas de répit, c'est celle-ci.
Toutes mes pensées les plus sincères.
Nassi
Je viens de lire ton témoignage et je partage ta douleur immense car oui tu as perdu deux enfants d'un coup et de manière brutale. Il est important que tu pardonnes un jour à ton fils pour trouver un apaisement. Peut-être t'a-t-il donné la raison de son geste, il a sûrement une explication même s'il n'aurait jamais dû en arriver là. Un moment d'égarement ou de folie nous fait,quelques fois, commettre le pire des gestes. J'espère qu'il a eu des regrets et qu'il les a exprimés.
17 août 2019
ça va faire maintenant quatre ans et quelques mois que j'ai perdu mon fils STEEVE aîné qui avait 23 ans, tué pour un regard en 2014. Il a reçu trois coups de couteau.
Je suis mariée; il me reste un fils qui est étudiant. Nous survivons tous. C'est très dur de voir que le tueur est en vie : il boit, il mange et dort pour quinze années de prison ET APRES IL EST DEHORS.
C'est un mal qui nous ronge, jusqu'à la mort. Si vous êtes spirituel, vous pouvez avoir un soulagement car la nature est un très grand remède pour toutes épreuves de la vie.
J'ai deux autres filles de 33 ans et 28 ans et le chat et surtout le chien de Lea qui est toujours là à me faire des câlins; mais la pauvre à force de me voir triste et pleurer, elle déprime elle aussi.
J'aime mes deux grandes filles plus que tout mais je ne sais pas si je vais pouvoir tenir sans elles; elles sont trop loin de moi et j'ai tellement besoin de les voir. Je ne sais pas si je vais tenir. J'ai eu deux cancers, c'est rien à côté de la perte de Lea.
C'est pas juste si jeune, si jolie; je m'en veux d'être encore là moi.
Je t'aime, ma fille, mon petit amour; je ne peux pas continuer sans toi.
Je t'aime, ta Maman.
Ma femme et moi sommes des morts vivants maintenant.
Il faut survivre pour les vivants.
Courage
Durant les premiers mois si durs à supporter malgré les médicaments, plus encore les trois années qui ont suivi sans ces traitements qui me troublaient, je n'étais plus vivante. Je n'arrivais pas à croire, à accepter sa disparition, à envisager qu'il ne soit plus là, qu'il appelle disant "maman j'arrive" j'attendais souvent près du téléphone. Il a fallu du temps pour que je comprenne, dans les pleurs et la douleur.
Je sais aujourd'hui qu'il n'aurait pas supporté me voir en cet état, une étape pourtant nécessaire dans ce processus terrible du deuil, lui qui était tellement vivant et joyeux, et tolérant, et plein d'esprit, et généreux ce pompier-pro au service des autres!
Nicolas, dans mon cœur et dans mon âme, mon chéri indissociable de ma vie, je vis comme tu aimais me voir vivre. Une maman gaie et toujours là pour toi mon ptit bonhomme, mon grand... Vivante comme tu étais c'est ce que je tente d'être, j'attends du fond de mon âme ce moment magnifique où nous retrouverons.
Parlons de nos merveilleux enfants partis ailleurs, je suis convaincue qu'ils nous attendent.
Ne reste pas seule et loin de tes filles. Rapproche-toi d'elles si tu le peux, leur présence te sera d'un grand secours.
J'ai perdu ma fille il y a quelques mois. Si mon fils n'était pas là, je pense que j'aurais sombré. Seules tes filles pourront t'aider à continuer.
moi j'ai perdu ma fille de 22 mois à l'hôpital Necker le 8 mars ....
Nous avions acheté un chat pour Lou, pour l'aider à supporter sa maladie. Quand elle est partie son chat a déprimé et s'est presque laissé mourir. Nous avons décidé d'en prendre un autre pour lui tenir compagnie. Depuis il semble heureux, mais c'est incroyable à quel point les animaux sentent la tristesse et l'absence de ceux qu'ils aiment.
J'étais en train de préparer une future expo de peinture! Ma fille et moi avions bien discuté la veille, tout allait bien pour elle ! Elle était investie dans sa société ! Elle allait se marier en juillet!
Sa soeur arrive et moi, les pinceaux à la main, je lui souris :
- T'as vu, ça avance bien; j'ai demandé conseil à ta soeur l'artiste confirmée!
- Maman! Maman! Arrête faut que je te parle!
- Oui mon coeur, qu'y a-t-il ?
- Charlie est morte ce matin maman!
- Qu'est-ce que tu racontes! On a parlé ensemble hier! Tout allait bien!
Mais je remarque son visage défiguré par la peine! et là mon thorax se met à me faire si mal ! Je ne peux plus respirer; ma tête se congestionne, je hurle comme une bête qu'on abat! Je comprends rien ! Mais non! Mais non! c'est pas vrai ça! Je veux plus rien entendre; je hurle jusqu'à perdre connaissance!
Aujourd'hui, je suis comme amputée, cassée la poupée, brisée morte a l'intérieur ! Nous étions la force des trois! Je ne sais plus comment vivre ! Je suis comme un zombie, jamais je ne serais plus la même, mon amour le soleil de ma vie n'est plus!
Elle avait eu un accident de scooter et son doc lui a donné du tramadol! ça l'a tuée, j'en suis convaincue! Eux me disent qu'elle a pris son petit café et qu'elle s'est étranglée toute seule! Saletés de menteurs, je vous crois pas! Les laboratoires de la mort, oui!
Aidez-moi, je vais mourir aussi!!!
l'impression d'avoir les deux pieds coincés dans des blocs de ciment, d'avoir un coeur lourd si lourd que notre pauvre corps ne peut plus le porter?
Tous ces enfants qui sont devenus des parents et dont l'enfant est "parti" avant eux !!!
A toutes et tous, je vous envoie des douces pensées, de tendres baisers, des "bras d'Amour invisibles" si chaleureux, si cotonneux pour pouvoir toutes et tous vous y réfugier.
Des conseils, j'en vois pas, sinon de l'aide des êtres chers qui nous restent et les professionnels compétents (EMDR), je suis aussi membre de ces situations où un jour tout à basculer alors que la veille, le matin même l'être que nous aimions plus que tout au monde nous a "laissés" pour un ailleurs meilleur qu'ici (je suis croyante).
Affectueusement
Je souhaite que vous ayez réussi à casser ces blocs de béton et que l'amour apporté par vos êtres chers soit du baume au coeur.
Prenez vos pinceaux, vos couleurs, fermez les yeux : peignez, peignez... pour elle
Le temps n'apaise pas cette terrible douleur; il faut juste continuer à avançer pour mon autre fils et mes petits enfants adorés.
je t'aime pour toujours mon david adoré,
ta maman
Cela devenait difficile à mon travail et j'avais des problèmes avec la nounou pour garder les petits, j'étais donc plus sur les nerf et je m'emportais facilement. Je ne me le pardonnerai jamais!!!
Je l'ai appris lorsque l'hôpital m'a appelée, il est décédé le temps que je me rende à l'hôpital, je n'ai même pas pu le voir une dernière fois...
Qu'il sache que je l'aime, qu'il me pardonne de ne pas l'avoir vu! Qu'il pardonne mes accès de rage non mérités; je ne pourrai jamais oublier ce jour, le dernier, j'étais encore énervée et on venait de se disputer (encore) il n'a rien dit et est parti. Et je ne l'ai plus revu.
Je ne vis plus...
je me permets de répondre pour vous dire que vous devez vous pardonner à vous-même. Il est si difficile d'élever seule des enfants en travaillant et en oubliant bien souvent sa vie de femme.
Courage !!
J'ai fait des TS, sans succès, je n'ai plus de joie à rien, j'ai perdu ce que j'avais le plus précieux au monde.
Qu'elles reposent en paix.
Les jours qui ont précédé son décès, je le trouvais fatigué et j'avais un mauvais pressentiment mais je n'imaginais pas le pire.
Depuis, ma vie ne ressemble plus à rien, je passe du rire au larmes. Personne ne peut comprendre ce que l'on ressent et personne ne peut nous aider.
Seuls les parents qui vivent ce drame savent que plus rien ne sera comme avant, que la douleur sera toujours présente et que le temps n'y fera rien.
Je t'aime mon fils, tu me manque tellement,
Papa.
Rémi, mon p'tit cœur, pourquoi es-tu parti ? Pourquoi je n'ai pas pu empêcher tout ça ? Tu me manques tellement ma puce.
Un tsunami de douleur, l'enfer sur terre. Et cette solitude de la souffrance qui gère vos journées.
Je survis, attendant la fin du jour pour, enfin, prendre mes antidépresseurs et me coucher. Et recommencer le lendemain, tel un robot.
Merci d'avoir pris le temps de me lire
Toutes ces histoires me touchent profondément, j’en ai les larmes aux yeux.
Vous êtes vraiment des personnes très courageuses pour endurer tout cela. Je vous souhaite de surmonter ce chagrin énorme même si je sais que cela reste une épreuve difficile.
Je suis convaincu que vos enfants veillent sur vous de là où ils sont et resteront toujours dans vos cœurs quoi qu’il arrive...
Comme je me retrouve dans vos mots
Avec toute ma compassion
Comme je vous comprends
Seul :(
De tout coeur avec vous
Je suis un homme qui vient de me mettre en couple avec ma copine qui a perdu sa fille de deux ans le jour de la Saint Valentin. Que dois je faire ce jour là ? Avez-vous des conseils ?
Activités distrayantes, cadeaux personnalisés en hommage à sa fille.
Je sais pas trop quoi faire.
Notre fils Adrien est décédé en 2014 et son anniversaire est le jour de la saint Valentin. J'avoue que toute la publicité que l'on fait bien avant cette fête me rend très triste et me rappelle à quel point mon fils me manque.
Je ne sais quoi vous répondre si ce n'est que c'est une journée toute particulière. Soyez attentionné ce jour-là, faites de ce jour une célébration de votre amour mais également une célébration de l'amour de votre compagne pour son enfant en achetant également des fleurs par exemple pour fleurir sa tombe ou un petit cadeau à déposer au cimetière.
Personnellement la moindre petite attention pour mon fils me touche au plus profond de mon coeur.
Courage à tous les deux
Sylvie
J'ai perdu d'un coup papa, maman, mes deux frères et ma soeur à l'âge de 17 ans. Je n'étais pas dans la voiture avec eux, mais au Mac Do avec une copine.
Nous n'avons pas de famille en France. Aussi, je me suis retrouvée seule du jour au lendemain, sans parents, ni frère, ni soeur.
Ils me manquent chaque jour que Dieu fait. J'ai trouvé une famille en mon petit ami, son papa, sa maman et ses soeurs. Si je ne les avais pas eus, je ne sais ce que je serais devenue.
De là où ils sont, papa et maman remercient sûrement Sadia et Etienne mes parents de coeur ainsi que leur fils devenu mon mari d'avoir recueilli leur fille, de l'avoir aimée comme leur enfant, de lui avoir fait finir ses études et lui avoir même organisé le plus beau des mariages.
Chaque jour, je pense à papa et maman, mes deux mignons petits frères et ma soeur avec qui je partageais la même chambre. Parfois, je les revois en mes enfants dans un sourire, une intonation, un regard.
Ils feront toujours partie de moi. Papa, Maman, Coco chéri, Brahim, Ryan, Mélissa, vous me manquerez toujours, avec vous est partie une partie de moi.
Dieu vous protège et que ce repos éternel vous soit doux. Je vous aime
J'ai 3 autre enfants et 3 autres petits enfants. Elle me manque tellement, très fusionnelles toutes les deux. La vie est trop CRUELLE.
Je suis sincèrement touché par la perte des enfants que soit leur âge. Ils sont une partie de nous.
Moi aussi, j'ai perdu mon fils Lotfi (21 ans); il est revenu du sport, a pris sa douche, s'est allongé sur le canapé avec sa sortie de bain et ne s'est plus relevé le 18 mai 2016.
J'ai perdu mon fils de 24 ans, il y a deux ans et malgré les deux autres enfants, j'ai toujours un morceau de mon cœur qui a disparu.
Ça va être long d'essayer d'atténuer ce mal.
Votre témoignage m'a touché.
Merci.
Francis
Je n'avais que lui et maman était aussi décédée quelques temps avant. Je suis anéantie, tellement seule, sans but.
Voir les enfants de son age me fait mal. Je narrive pas à regarder tous ces enfants qui auraient pu être des amis de ma fille. On ne me comprend pas sur ce point.
Merci pour vos témoignages qui me permettent aujourd'hui d'exprimer un peu ce que j'ai en moi.
Je suis tellement éprouvée et j'essaie de contrôler mon esprit de vengeance. La douleur ressentie n'est pas quantifiable...
J'espère réussir à rester forte pour mes trois petites filles.
J'ai également perdu ma fille à l'âge de 30 ans et ma petite fille de 6 ans toutes deux par homicide volontaire. Elles ont été sauvagement assassinées.
C'est une douleur indescriptible, sans parler de l'aspect judiciaire qui nous prive de vivre notre deuil à notre rythme.
Cela fait plus de huit ans de démarches judiciaires. C'est épuisant et très douloureux.
Votre message me touche comme beaucoup d'autres.
Notre société fabrique de la souffrance, du malheur, les premières en sont les plus faibles, les jeunes, les faibles...
Comme vous, notre fils est Romain est mort (tombé du 7 ème étage), soirée qui a mal tourné pour lui.
Il n'y a pas trois chemins, soit vivre ou soit sombrer.
Je sais, c'est facile à dire et à écrire, mais je sais de quoi je parle. Car, je suis, enfin nous sommes, ma femme et moi, des "parents orphelins". Brigitte, si je peux me le permettre, dans votre quotidien, désormais, faites-vous des petits plaisirs, que vous ne vous faisiez peut-être pas auparavant; c'est hyper important pour continuer à avancer.
je suis de tout coeur avec vous.
je suis vraiment désolée pour vous. Moi aussi, j'ai perdu mon fils
J'ai perdu ma fille il y a 7 ans et c'est comme hier. Je la cherche encore dans mes rêves... Alors prends toi en douceur.
Bonne route.
Courage, ils sont bien là-haut. Ne vous inquiétez pas, c'est nous qui vivons l'enfer.
Mon chagrin est immense, il me reste une fille de 7 ans mais je n’ai qu’une idée en tête : rejoindre ma fille car je ne peux pas continuer à vivre sans elle. C’était mon soleil, ma raison de vivre.
Comment vivre avec cette douleur insurmontable ? Chaque jour j’ai l’impression qu’elle grandit.
Mon fils vient de perdre son fils unique de sept ans, et moi mon cher petit fils.
J'ai très peur pour mon fils, décès brutal suite au naufrage dans la manche, nous sommes détruits à jamais.
Mon fils est mort aussi tout petit, à presque un mois; j'ai souvent entendu que parce qu'il était petit "c'était moins dur, grave", que sais-je encore de propos stupides. Notre douleur de maman est légitime, réelle et difficile à apprendre à apprivoiser au quotidien.
Il aurait huit ans aujourd'hui... Il est mon quatrième comme ta petite Jeanne. Je lui ai donné un petit frère qui a maintenant six ans et demi. J'ai cinq enfants. Parfois je précise, quatre en vie, d'autres fois pas...
Selon mon état d'esprit, le contexte, mais il m'est impossible et inimaginable de répondre quatre. Il est dans mon coeur, dans ma tête bien présent, c'est mon enfant au même titre que les autres.
J'ai d'ailleurs trouvé les premiers mois, années qu'il me pompait beaucoup d'énergie, malgré lui le pauvre. J'aurais aimé qu'il soit là bien vivant, énergique au milieu de ses frères et soeurs, l'énergie du deuil, je pense.
Il n'était pas malade du tout, en pleine forme, son coeur s'est arrêté sans raison et après une réanimation et cinq jours de coma, il est mort une deuxième fois dans mes bras comme la première.
Les années passent. Il y a des jours plus compliqués que d'autres... Le quotidien, le travail, les enfants me prennent tellement de temps que je n'ai pas le temps de m'apitoyer; d'un sens c'est bien; d'un autre, j'aimerais trouver le temps de me recueillir, de lui parler plus souvent dans ma tête.
Mes enfants ont été ma force, les élevant seule, je n'avais d'autre choix que de continuer la vie... Amputée d'une partie de moi, de mon coeur de maman mais de continuer pour eux.
Je pense que nous ne nous remettons jamais de la mort de nos enfants mais nous sommes plus apaisés, plus sereins les années aidant, nous apprivoisons cette absence, cette douleur, cette colère, tristesse... Tout un tas d'émotions.
Delphine, pour ma part, je suis comme toi, les enfants de son âge me déstabilisent émotionnellement un peu même encore maintenant, j'ai un pincement au coeur à chaque rentrée scolaire, je l'imagine dans telle ou telle classe... Si j'entends un enfant appelé par son prénom, je suis au bord du malaise, j'ai des palpitations... Je ne supporte pas. Je pense que cela me renvoie à l'injustice que je ressens parfois encore : et pourquoi le mien ne vit plus?
Je vous souhaite à tous beaucoup de courage.
Il allait avoir treize ans et chaque fois que je vois un enfant qui lui ressemble, j'arrête pas de le regarder; à chaque rentrée scolaire, c'est pareil; cette année, il serait rentré au lycée.
Il s'appelait Théo, il me manque tous les jours depuis ce jour maudit, le 14 avril 2017.
Pendant trois ans, j'ai pleuré quasiment tous les jours.
Un jour, ma fille aînée à environ trois/quatre ans m'a dit : "Maman quand vas-tu arrêter de pleurer ?" Cela m'a fait un électro choc. Je me suis dit que c'était dur aussi pour mes enfants et que je devais réagir pour eux.
Nous avons eu une autre fille quatre ans après, il m'a fallu le temps pour accepter d'avoir un autre enfant. Notre couple a failli sombrer car nous souffrions tous les deux mais pas de la même manière. Je me suis battue pour que nous restions unis.
J'ai une famille merveilleuse. Pour que la mort de ma fille me fasse grandir et ne m'entraine pas dans du négatif, j'ai décidé que je ferai tout pour que mes enfants soient heureux, que je serai toujours là pour eux. Aujourd'hui, ils ont 29 ans, 27 ans et 23 ans. Nous sommes très proches, très famille, nous partons régulièrement en famille ensemble. Beaucoup de personnes disent que nous avons une belle famille, que nous avons de la chance d'être si proches avec nos enfants. Je remercie Julie pour cela car elle y est pour beaucoup. Sans ce drame, la vie aurait été plus simple et je n'aurais pas réalisé la chance que j'avais.
Je pense toujours à elle et pour ceux qui craignent d'oublier, on ne peut pas... Comme le disent si justement plusieurs personnes dans ces témoignages, c'est une partie de notre coeur qui ressent ce manque et cela jusqu'à la mort. Ma grand-mère avait vécu la même chose et elle m'a dit un jour, alors qu'elle avait plus de 80 ans, qu'elle se réveillait quelquefois la nuit en pensant qu'il fallait allaiter son bébé, et pourtant, elle a eu treize enfants ! Elle n'a jamais oublié son petit Jean-Luc, parti à six mois !
L'incompréhension des autres peut faire mal ! Mais quand on n'a pas vécu cette arrachement, on peut donner des leçons mais on ne peut pas comprendre. Il faut les laisser dire et les ignorer. J'ai eu beaucoup de mal avec certaines remarques et attitudes. Les proches ne comprenaient pas quand ils avaient des bébés, que je ne pouvais pas aller les voir, les prendre dans mes bras, avec en plus, tous les regards qui cherchent quelle réaction vous allez avoir ! De plus, ils pensent que le deuil a une durée et qu'après, on passe à autre chose mais ce n'est pas si simple. Le deuil dure toute la vie. J'ai réussi à m'en sortir, à me faire une belle vie et une belle famille, que beaucoup m'envient. J'en suis fière et je pense toujours à mon bébé. Elle est en photo dans toute ma maison avec mes autres enfants. J'ai eu quatre enfants et je suis fière de mes quatre enfants.
Je me dis que j'ai de la chance car Julie m'a permis de grandir et d'être plus forte et battante ! Pensez à elle et à vos autres enfants et rendez-les heureux pour elle ! Moi je me suis dit, la vie d'un enfant est trop précieuse, il faut tout faire pour leur apporter du bonheur ! J'ai arrêté de travailler pendant plusieurs années et je me suis totalement consacrée à mes enfants et aujourd'hui, quand je vois le résultat, je me dis que j'ai fait le bon choix !
Je vous souhaite beaucoup de courage.
Un grand vide dans ma vie. Cela fait quatre mois qu'ils sont décédés et je pleure tous les jours, ils me manquent beaucoup...
Je viens de perdre ma fille de deux ans et neuf mois le 16 juillet 2019. J'ai l'impression parfois que ce n'est qu'un cauchemar et que je vais me réveiller.
Elle est morte le lendemain de son entrée à l'hôpital. Je dois rester courageuse pour mon fils aîné mais il y a des jours où j'ai l'impression que ça va pas être possible et que cette épreuve est insurmontable.
Je n'ai plus de combat aujourd'hui... Ma vie personnelle, je n'en n'ai plus... Il est parti du haut de ses 23 ans comme un homme digne... Sa maladie lui pesait trop... Il s'en est allé... Sans me dire au revoir et moi je reste là comme on abandonne un sac, une valise...
Je n'y arrive plus, je me suis mis à boire, c'est la seule porte pour oublier.
Avez-vous regardé l'émission sur la 5 lundi soir, sur les parents de suicidés ? Sinon, regardez-la en replay. On se sent tellement moins seuls et il est dit des paroles qui m'aident. Tous ces parents disent qu'ils se sont faits aider par un psy. Moi aussi je vois que je me mets à boire : c'est la seule chose qui m'aide à me détendre et c'est une erreur terrible qui va nous fracasser encore plus. Moi aussi je vois un psy. Bon courage même si c'est vain et dérisoire de dire ça.
J'ai un mari très gentil qui fait tout pour moi. Malgré cela, j'ai toujours mon fils dans la tête et plus jamais contente. Beaucoup de disputes. J'ai vu une psy.
Comme toi, je suis depuis deux ans dans la douleur.
Comme toi, j'ai eu envie d'oublier en me détruisant.
Comme toi, aujourd'hui encore je souffre ce martyr de l'avoir perdu.
La différence, vois-tu, c'est que je me dis chaque jour: Nico serait furieux et malheureux de me voir sombrer.
Voilà pourquoi je résiste et tente avec toute la force de mon amour pour lui, de resister à cette facilité de tomber dans une addiction, tu comprends ça ?
Nico, mon amour, je sais que tu attends ta maman: je t'aime et la vie continue pour moi parce-que c'est ce que tu veux...
De tout cœur avec vous
Je ne trouve pas les mots. Là, je viens de perdre ma jeune soeur, inattendu. Je suis tombée malade, de plus en longue maladie. Je pleure tous les jours, ne dors plus.
Oui, c'est dur, je me fais suivre par un psy. Ne prenez pas d'alcool, j'ai un fils en désintoxication, c'est pas marrant... Essayez autre chose, faites-vous aider.
Je vous embrasse.
Bonjour, ma fille a mis fin à ses jours le 12 décembre 2017. Elle avait 33 ans c'était la mère de ma petite fille qui nous a quittés le 4 mars 2017 suite d'un cancer, elle avait 5 ans. A ce jour je ne réalise pas encore, mais je souffre énormément, c'est pas juste en perdre 2 à l'espace de 9 mois. Aujourd'hui je survis mais plus rien ne m'intéresse sur cette terre.
Je suis très touchée par la perte successive de votre fille et de votre petite fille.
Ma fille aînée est décédée le 10 avril 2017. Je suis dans une souffrance sans nom. Mes cauchemars et mes nuits blanches sont fréquents. Je souhaiterais avoir de vos nouvelles. J'aimerais échanger avec vous.
Bien à vous
Anna-Sapna Beaulieu
Je partage votre douleur de la perte de deux êtres chers; on se dit que la vie est tellement injuste. Pourquoi nous, pourquoi moi ? Cette question nous trotte dans la tête tous les jours.
J'ai perdu mon fils adoré par suicide cet été, le 31 août 2018, il avait 31 ans. La douleur est parfois insoutenable, je participe à des groupes de soutien et je lis beaucoup sur le deuil. Mon fils avait une maladie mentale, la schizophrénie. Je comprends son geste et son désespoir, mais sa présence me manque terriblement.
J'ai un autre fils de 26 ans. Il m'aide, on parle beaucoup de son frère. Je vis au jour le jour et je lui parle beaucoup.
Dites-vous, madame, si cela peut vous aider que l'amour ne meurt jamais et que tôt ou tard les personnes qu'on a aimées nous aident, nous protègent.
Amicalement, Lucie.
Chaque jour, je pense à lui: dès que je m'éveille, quand le sommeil vient enfin ou quand les nuits sont longues... Je sais que mon Nico m'attend et qu'il me veut VIVANTE. Alors, pour lui je tente de l'être.
Je comprends votre douleur.
C'est Dieu qui a donné et c'est lui qui a repris; donc compte sur lui et fais toujours la prière pour ton fils. Que son âme repose en paix. Amen
Je vis la même souffrance que la tienne : notre fils, François, a mis fin à ses jours le 10 mars 2018, laissant derrière lui un papa aimant, une maman aimante, son frère et sa soeur, ses neveux et nièces; mais surtout ses enfants et sa compagne.
Michel, malgré notre immense peine, le destin de chacun est inscrit, mon fils et ton fils ne supportaient plus leur vie, mais qui peut supporter la vie que l'on mène tous ?
J'aimerais avoir de tes nouvelles, et surtout ne picole pas comme un trou, vas voir ton médecin, trouve en toi le courage de continuer.
Boire n'est pas la solution. J'ai perdu mon premier fils en 1993, il avait 22 ans. Accident de voiture.
Je me suis mise à boire aussi. Puis j'ai arrêté seule. J'ai mis dix ans à remonter la pente.
Mon deuxième fils est parti le 31 juillet 2017 après six ans de souffrances. Il avait 44 ans.
Je n'ai plus d'enfants. Je vis au jour le jour. Je n'ai plus d'avenir. Je les rejoindrai quand le seigneur décidera. Je comprends votre détresse. Soyez courageux.
Je viens de perdre ma fille le 25 novembre subitement à 34 ans. Elle laisse deux petites filles de 20 mois et 3 ans et demi. Alors qu'elle était en bonne santé.
Je la cherche partout et me demande où elle est, si elle est bien là-haut. Que lui est-il arrivé ? Je n'ai pas de réponse et j'attends le résultat de l'autopsie. Ma douleur est indescriptible même si on me dit que je dois garder la tête haute pour mes petites filles.
Comment peut-on survivre ?
j'ai perdu ma fille adorée le 25 novembre 2017 de mort subite à 31 ans. Elle était pleine de vie et pleine d'amour pour ses deux petits. Nous étions très fusionnelles. Je suis anéantie. L'autopsie dit, arrêt cardiaque, mais personne ne comprend pourquoi.
Je suis très seule face à ce drame. Si vous le souhaitez, nous pourrions partager notre douleur.
Je vous remercie
Je comprends votre douleur. J’ai perdu ma fille dans les mêmes circonstances et à la même date.
Ma fille est décédée de mort subite le 25 novembre 2017. C’était ma fille unique et nous avions une relation très fusionnelle. Elle venait tout juste d’avoir 25 ans et était en parfaite santé. Nous l’avons retrouvée dans son lit, elle était en train d’ecrire.
L’autopsie a évoqué probablement un arrêt cardiaque. Mon mari et moi sommes anéantis, morts vivants depuis un an. Nous nous faisons beaucoup accompagner sur ce chemin si difficile du deuil d’un enfant (groupe de paroles, psy, EMDR pour le choc traumatique) et tout cela nous aide beaucoup.
Et même si à cause de l’immense souffrance que l’on porte chaque jour à présent en nous, on recherche plutôt la solitude, il faut essayer de ne pas trop s’isoler. Rencontrer d’autres parents endeuillés permet aussi de rompre l’isolement et redonne un peu de force; on se sent mieux compris et on partage plus facilement avec d’autres parents comme nous, l’entourage étant souvent dépassé et maladroit.
Il semble que votre fille a deux enfants qui ont probablement grand besoin de vous aujourd’hui. Ils vous aideront certainement à rester dans la vie et à vous reconstruire grâce à leur amour.
J’espère que le temps qui passe nous apportera un jour un peu de paix au milieu de ce chaos indescriptible.
Nos filles sont mortes le même jour et de la même façon. C'est une coïncidence tragique étrange.
Oui, j'ai deux petits enfants que ma Fille aimait plus que tout au monde. Depuis qu'Elle n'est plus là, mon gendre s'est rapproché des siens et nous a éloignés alors que nous étions présents constamment pour ma Fille et pour eux "avant".
Je viens d'Italie et ici je ne connais personne.
Comme vous j'ai perdu ma fille unique le 7 décembre. Elle allait avoir 40 ans le 8 janvier 2019.
Elle est morte au restaurant avec son fiancé. Ils fêtaient un an de fiançailles. Elle s'est étouffée avec un morceau de viande.
Ma fille était porteuse d'un électrode cérébrale suite à une souffrance néo natale. La vie n'avait pas toujours était facile pour elle. Elle avait trouvé le bonheur. Et voilà, tout a été anéanti en trois minutes.
La douleur est immense. Mon coeur saigne. Comment faire pour continuer à vivre ? Je comprends votre chagrin.
La mission qui vous est attribuée est votre présence pour vos petites-filles. Elles ont besoin de vous.
Je comprends et compatis car je suis dans la même position que vous.
J’ai eu parfois envie de rejoindre mon fils, mais je n’ai pas le droit.
Mes petits-enfants ont besoin de moi pour leur reconstruction et je me dois d’être forte pour eux.
Mais que c’est dur de perdre un enfant...
J'ai perdu mon fils de 45 ans, il y a 2 mois pendu chez lui.
Je ne bois pas mais j'essaye de me raccrocher en pensant qu'il ne souffre plus. Son geste exprime une grande souffrance.
Courage, c'est dur. J'aimerais le sentir près de moi.
Il faut peut-être voir un spécialiste, pas un médium, c'est dangereux.
Je ne suis pas dupe du léger transfert qui se passe. Est-ce bien grave ?
Bientôt 23 mois. Cette angoisse qui ne quitte pas mes tripes malgré les médicaments sauf quand j'embrasse mon bébé-chien. 23 mois et toujours pas les résultats de l'autopsie. Mais ce n'est plus mon problème. Maintenant je souhaite ne jamais les recevoir, ne jamais savoir. Mon fils reste au chaud lové dans ma poitrine à jamais.
Je n'ai pas de rancoeur pour ce qu'il a possiblement fait. Juste un immense regret qu'il ne soit pas devenu ce qu'il aurait dû être, une grande frustration. Et de l'amour.
Tendresses à toi.
Mon fils ainé est décédé il y a 6 mois à l'âge de 36 ans après 16 années de souffrance. Tenir pour sa compagne, pour mon petit fils de 4 ans et pour mon autre fils. Se raccrocher aux moments de grâce, aux petits plaisirs de jouer avec le petit bout de chou.
Je me fais aider par un psy. Néanmoins il reste des dates difficiles à passer : noël, son anniversaire, aujourd'hui la fête des mères. Sa voix, sa présence, son humour me manquent terriblement.
Vivre dans son amour. Regarder cette étoile qui brille pour toujours.
Après son décès, même les personnes proches ne savaient pas comment m'en parler, j'ai fait en sorte de leur permettre d'en parler, j'ai trouvé beaucoup de réconfort auprès de chacun d'entre-eux, mes amis, mes collègues, ma famille. Sans eux je ne serai plus là aujourd'hui.
Gardez votre courage et l'amour que vous lui portiez, parlez de lui c'est le garder vivant.
Marie-Paule
Prends soin de toi.
Je comprends votre peine.
Prenez soin de vous
Sous la forme d’un poème
Plus de décalage horaire mon amour
Sur la même latitude pour toujours
Je pense tout le temps à toi
Je te parle, je te gronde aussi
Une maman qui parle à son fils chéri
Je suis tellement en manque de toi
Demain, une nouvelle année commence
Année qui sera marquée par ton absence
Comme toutes les années désormais
Je serai toujours à tes côtés, n’en doute jamais
J’ai pris ton mug à ton appartement
Et tous les jours, je bois mon café dedans
C’est peu de chose quand on y pense
Juste une tasse en grès d’un fushia intense
Prends soin de toi mon gamin
Je continue de veiller au grain
Je t’envoie tout l’amour que j’ai dans le Coeur
Afin de t’apporter de la chaleur
La chaleur d’une maman
Pour voir le sourire de son enfant
Je voudrais venir te voir mon coeur
Je vais attendre que ce soit l’heure
Ton frère a encore besoin de moi
Ton frère avait besoin de toi
On sera un jour réunis comme avant
Et se sera jusqu’à la fin des temps
Pour Ma Petite Etoile
NICOLAS
Je l'ai appris par un coup de téléphone : les enfants ont eu un accident, Isabelle est blessée et Eric est mort. Cette phrase tourne en boucle dans ma tête, plus les jours passent, plus j'ai mal. Je ne fais que pleurer ce fils aimant de 37 ans, qui avait encore tellement à faire, tellement à aimer.
Avec mon mari et mes filles nous sommes KO debout. Chaque jour, je pense que c'est un cauchemar et que je vais me réveiller. Mais non...
Notre souffrance est identique, j'ai perdu mon fils de 21 ans; ne plus voir son enfant, lui parler, l'écouter, le serrer dans nos bras pour l'embrasser et lui dire notre amour, quoi de pire ?
Mais il ne m'a jamais quittée; il est à mes côtés à chaque instant; il est devenu ma force de vie; je me bats pour lui qui aimait tant la vie, la nature, la pauvreté, sa soeur, son frère et toute sa famille. Il est devenu mon guide et ma lumière.
Rien ne peut séparer un enfant et sa maman : c'est le lien de l'amour inconditionnel.
Je suis en procès depuis des années contre ceux qui l'ont tué et j'irai jusqu'au bout pour mon fils, afin qu'il puisse reposer en paix.
Bien affectueusement et je suis certaine que l'énergie de nos enfants ne nous quitte jamais; mon fils me disait sans cesse : "rien ne meurt tout se transforme, c'est ainsi que les étoiles se forment pour guider ceux qui nous aiment".
Véronique
Tu seras mon passé, tu étais mon futur,
Tu étais mon bonheur, tu deviens ma blessure,
Tu étais ma fierté, et tu deviens mon doute,
Tu étais mon orgueil, je sais ce qu’il m’en coûte.
Dans tes beaux yeux si bleus, brillait tant d’espérance
Mais dans ton corps si mince, brûlaient trop de souffrances.
Depuis cette nuit d’hiver qui vit ta délivrance
Je n’entends plus la nuit tes hurlements terribles
Tu n’avais pas 30ans, l’âge de tous les possibles
Mais moi qui t’ai trouvé sur ton lit au matin
J’ai vu ton visage calme et tes traits si sereins
Depuis un an déjà tu m’as quittée, c’était ton droit
Ma douleur est sans nom, immense mon désarroi
Le temps est mon allié et je lui fais confiance
Le temps n’oublie jamais une mère en déshérence
J’ai un temps pour pleurer puis un temps pour revivre
Ce temps viendra où tu seras, mon fils, mon plus doux souvenir
Tu seras mon passé, nous serons ton avenir
Tu étais ma souffrance, tu seras mon sourire
Quant aux entreprises de notre fils décédé, c'est la curée. Tous rivalisent d'avidité au mieux, souvent de malhonnêteté. C'est très dur. Nous n'avons plus envie de nous battre.
Dans quel pays vivons-nous pour imposer un tel supplice aux parents de nos morts... Dans quel état d'indigence sont donc nos instituts medico-légaaux pour nous imposer des délais pareils ! J'ai téléphoné vendredi à l'IML où l'autopsie de mon fils devait avoir lieu : 5 tentatives, un humain au bout de 20 sonneries et les infos qu'il m'a données étaient très incomplètes et le ton pas aimable du tout. Aucune empathie !
Nous voulons une incinération pour effacer de notre imagination le corps d'un jeune en décomposition. Lui si beau, si élégant, si jeune ! Il aura 30 ans dans 2 semaines ou plutôt il n'aura pas 30 ans. Je sens la rage monter en moi, contre tout, le monde, ce pays, le médecin légiste... c'est complétement stérile, je le sais.
Je suis sincèrement désolée que ce côté doive se rajouter à votre tristesse, je pense que je serais dans le même état que vous si j'avais dû vivre cela. Le côté inhumain des personnes qui ne savent pas que l'on souffre tant déjà. J'ai demandé une incinération aussi et Nicolas le voulait aussi; on en avait parlé avant pour moi pas pour lui qui devrait partir avant moi, donc je savais ce qu'il voulait, l'incinération car je ne voulais pas imaginer qu'il allait pourrir en terre, je voulais savoir qu'il était mort beau, et qu'il resterait ainsi.
On veut toujours que tout soit bien pour nos enfants et on peut faire ce que l'on veut, penser ce que l'on veut et s'en foutre de ce que les autres pensent car ils ne savent pas notre souffrance; alors fais ce que tu veux, comme tu le veux et comme tu le peux simplement.
Oui pour les dates, je me dis toujours aussi il aura, il aurait aimé rencontrer la copine de son frère, connaître les résultats de l'université de sa soeur, à chaque événement je l'associe dans ma tête, je me dis qu'il devrait mais qu'il n'est pas là.
Je fais ce que je peux comme je peux et je le fais en me disant que cela me fait du bien à moi simplement. Courage à toi et j'espère que vous pourrez vite le retrouver, l'incinérer et commencer votre deuil en paix simplement.
Et si besoin pour parler...
Son départ laisse un vide atroce ! Je continue à vivre, à survivre tant bien que mal.
J'ai contacté une association d aide aux parents endeuillés, les seuls en mesure de comprendre un tel drame.
Je vous souhaite de trouver tout le réconfort dont vous avez besoin,
Edith
Y a-t-il autopsie pour votre fils ? Si c'est le cas, armez-vous de patience. Nous, ça fait 4 mois et 12 jours que nous attendons. Lui aussi sous son tas de terre où il a fêté ses 30 ans samedi... 1 à 3 mois d'attente, nous avait dit l'inspecteur de police.
Je partage votre peine et votre douleur; ainsi qu'avec toutes les personnes dans le deuil.
Moi, c'est mon mari (44 ans) mort dans un accident de la route en revenant du travail (aquaplanning). Le lendemain, on allait fêter ses 45 ans. Je me retrouve seule avec mon fils de 21 ans. J'avais connu mon mari à l'âge de 15 ans : 31 ans d'amour. Je pensais vieillir à ses côtés. Un coup de fil pour me dire qu'il redémarre, puis une heure après, plus rien. Et ce drame que l'on apprend par les réseaux sociaux : atroce. On court sur les lieux, il est encore dans la voiture, on vous empêche de le voir; ces draps blancs autour de lui. Comment faire pour enlever cette douleur qui fait si mal, qui vous empêche de fermer les yeux.
Vous pouvez me contacter par l'intermédiaire de ce site. Merci
Je suis passée par la même épreuve que vous, le décès accidentel d'un fils de 36 ans. Il faut avoit subi cette épreuve pour comprendre cette douleur.
Une maman
Pour l'autopsie, je ne sais pas encore ce qui sera le pire : mauvaise tolérance à son traitement antidépresseur que nous l'encouragions à suivre, suicide, bêtise de jeune qui se croit immortel. De toutes façons, ce sera une très mauvaise nouvelle.
On se fait tous un devoir de voir un psychologue pour limiter les dégats.
J'écoute en boucle les musiques de sa cérémonie, c'est ma façon de prier.
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Si je suis émue, que des larmes m'inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous m'avez blessée, c'est sa disparition qui me fait pleurer, il me manque ! Merci à vous qui m'avez permis de pleurer ! Car chaque fois mon coeur guérit un peu plus.
J'aimerais que vous essayiez de ne pas oublier mon enfant, d'en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo, ses dessins ou autres cadeaux qu'il vous a faits, pour moi, ce serait le faire mourir une 2ème fois.
Etre un parent en deuil n'est pas contagieux, ne vous éloignez pas de moi.
J'aimerais que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes : c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint, d'un animal.
Ne comptez pas que dans un an, deux ans, dix ans, je serai guérie, je ne serai jamais ex-mère de mon enfant. J'apprendrai à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence.
J'aurai des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que mon deuil est fini, j'espère que vous admettrez mes réactions physiques dans le deuil : peut-être vais-je prendre ou perdre du poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaque, le deuil rend vulnérable.
Sachez aussi que tout ce que je fais et que vous trouvez un peu fou est normal pendant un deuil. La dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir, l'isolement, l'agressivité et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de m'accepter dans l'état où je suis momentanément, sans vous froisser.
Il est normal que la mort de mon enfant me fasse perdre courage, ambition ou projets d'avenir, je ne vis que de son souvenir, donc dans le passé. Je peux aussi être démotivée dans mon travail, je le fais par habitude, pour survivre, mais parfois sans conviction, ne m'en voulez pas.
J'aimerais que vous compreniez que le deuil transforme une personne, je ne suis plus celle que j'étais avant et je ne le serai jamais plus. Si vous attendez que je redevienne comme avant, vous serez toujours frustré. Je deviens une personne nouvelle, avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations, de nouvelles croyances.
Je vous en prie, efforcez-vous de refaire connaissance avec moi; peut-être m'apprécierez-vous de nouveau. Je n'arrive plus à aller au-devant de vous, je suis souvent seule, parce que j'ai besoin de temps, de réflexion, et pourtant si c'est vous qui venez me chercher, alors je serai contente.
Le jour de l'anniversaire de mon enfant, celui de son décès sont trés difficiles à vivre pour moi, de même que les autres fêtes(mon propre anniversaire, la fête des mères, Noël ou même les vacances). J'aimerais que vous puissiez me dire que vous pensez aussi à mon enfant.
Quand je suis tranquille et réservée, sachez que souvent je pense à lui, alors ne vous efforcez pas de me divertir. Mais j'ai besoin de vous, de votre présence, de me sentir entourée, malgré mes sauts d'humeur.
Merci à vous qui me comprenez mieux maintenant.
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Dominique
Merci pour ce texte qui est très parlant et explique bien notre ressenti. Je l'ai archivé afin de pouvoir le faire lire à ceux qui n'arrivent pas à comprendre notre horrible vécu. Ma fille est partie le 28 mars 2015 à 23 ans et depuis je ne vis plus. Et autour de moi personne ne comprend qu'après 10 mois, je ne suis toujours pas remise de cette disparition. Mais on ne se remet jamais. Et ce texte peut effectivement aider les autres à mieux comprendre. Aujourd'hui 28 janvier, une bougie est allumée en dessous du portrait de ma petite fille chérie, comme tous les 28 de chaque mois depuis son départ. Le 14 février, jour de sa naissance, elle aurait eu 24 ans, mais elle ne sera plus jamais là pour le fêter, alors ce jour là aussi une bougie brillera pour lui lui rappeler combien je l'aime et qu'elle me manque. Cordialement. Christine
Merci pour ce texte. C'est tout à fait ça. Je l'ai copié aussi pour pouvoir le relire plus facilement et m'en imprégner.
Hier ça a fait 2 mois. J'ai pleuré une partie de la journée; non pas de chagrin, mais de voir que physiquement j'avais moins de chagrin. Cette chape de béton qui m'étreint du matin au soir, de la gorge au bas du ventre, se fait moins présente depuis hier. Comment puis-je avoir moins de douleur après seulement 2 mois...
J'ai suivi votre conseil. J'ai envoyé ce texte à mon président et la DRH à la suite d'une fin de non-recevoir que j'ai reçue pour m'insuger sur le nombre de jours de congé accordés en cas de perte d'un enfant, c'est-à-dire comme pour un beau-parent ou un parent, moins que pour la naissance d'un enfant, à peine plus que pour son mariage. J'ai été choquée par cette équation. Ca ne changera pas les choses mais au moins j'ai vidé mon coeur. Un seul m'a parlé de ce texte et en a été ému. Mais ça ne changera rien à l'équation 1 enfant = 1 beau-parent.
Je n'arrive pas à en parler. Dès que je parle d'elle à mes autres enfants, ils fuient la conversation. Alors je me suis renfermée sur moi-même; moi qui aimais la vie, je fuis le monde; même faire des courses m'est insupportable.Je suis bien seule avec mes chats.
Pourquoi, je n'étais pas près d'elle ? Pourquoi, pourquoi ? C'est exactement ce que je voudrais dire ce que vous arrivez à formuler dans ce texte. Merci
Je vis ce que vous vivez,
Je partage vos sentiments,
Je suis de tout mon coeur avec vous,
Et je vous embrasse de tout mon coeur meurtri, tout comme l'est le vôtre.
La douleur est profonde. C'est horrible à supporter mais il faut tout de même avancer malgré des questionnements permanents. Soyons forts, c'est le souhait de tous les enfants qui ont pris la décision de mettre fin à leurs jours.
Prions pour eux, aimons-les comme toujours présents et patientons car nous les retrouverons tous un jour, cela ne peut en être autrement.
MF
J'ai perdu ma petite fille de 6 ans, il y a 12 ans. Je me suis inscrite dans la vie avant son décès pour qu'elle parte tranquille, "autorisée" à s'éloigner sans crainte pour ses proches.
Je la vois toujours petite et si vous saviez combien mes rêves sont apaisants lorsque j'ai le bonheur de l'y rencontrer et de la sentir, de la serrer dans mes bras. J'aimerais faire ce rêve chaque nuit...
Je la sens maintenant heureuse là où elle est et cela me rassure.
Sa maman
MERCI
Parents de STEVEN, décédé le 10/07/2018
Et là un cri qui sort de moi, je ne peux pas le croire, pas mon fils. Je quitte mon travail et je repars 1h de trajet pour arriver et le voir dans son lit, déjà froid et la question : qu'est-il arrivé ? Une autopsie ? Non j'ai contacté le médecin pour savoir ce que Nicolas avait demandé et le médecin avait posé les bonnes questions, les allergies et non il n'était pas allergique c'est la faute à pas de chance, ce médecin était très mal je ne pouvais pas lui en vouloir, je voulais moi savoir.
Ma vie a basculé, je suis morte ce jour-là avec lui. Je suis devenue une autre personne, je suis là pour mes deux autres enfants, je rame beaucoup, je survis mais lire des messages sur certains sites me fait du bien, j'ai trouvé un texte merveilleux que j'ai copié si vous voulez je peux vous l'envoyer car il résume très bien ma vie depuis que Nicolas est parti.
On n'est pas des monstres. On ne peut pas toujours être avec eux, on est des parents responsables mais pas possible de les mettre en boîte et c'est encore plus difficile maintenant qu'il est parti car je veux protéger les deux autres mais je n'y arrive pas car ils doivent continuer à vivre sans Nicolas. Mais moi je ne vis plus tout simplement. Mais ne vous sentez pas coupables, vous ne pouviez rien y faire et moi je n'ai rien pu y faire non plus, mon Nicolas, mais la douleur est présente et énorme.
Dominique
On ne vous a donc pas imposé une autopsie ? Nous si. Après les pompiers (sans médecin - le plus gradé était ambulancier ! si mon garçon avait eu une chance de s'en sortir, c'en était terminé pour lui - j'avais pourtant prévenu qu'il n'avait que 29 ans), le SMUR est enfin arrivé, puis la police. Comme dans un mauvais film avec le photographe et les gants en latex. La police a embarqué ses téléphones. Puis enfin la camionnette pour prendre le corps dans son grand sac blanc. J'ai grelotté pendant plusieurs jours. Mon mari a eu la voix toute changée pendant une semaine. Nous avons pu le faire enterrer 15 jours plus tard. Nous ne pourrons le faire incinérer que quand nous aurons l'autorisation. C'est très dur à encaisser.
Et cette saloperie de leucémie myéloïde.
J' ai donné ma moelle, mais ça n'a pas suffit...
Il est parti mon ange, et ses dernières paroles pour moi sa maman...
"Maman, je t'aime". Elles m' aident à survivre.