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Les quatre saisons

Le printemps
La terre et verte et fraîche sous le soleil doré.
Nous avons arpenté la terre, toi et moi,
Sans nous douter du futur qui nous attendait
Penseras-tu souvent à moi
Quand les fleurs chaque année fleuriront ?
Quand la terre à nouveau revivra ?
On dit que la mort, c’est la fin,
Mais mon amour pour toi ne peut jamais mourir.
Et comme le soleil a réchauffé nos cœurs
Que cet amour un soir reviennent te toucher,
Quand je serai parti
Et que tu seras seule
Et avant que l’aurore
Eparpille tes rêves.

L’été
Je n’avais jamais su
Qu’un oiseau
Pouvait chanter si clair et si doux
Avant qu’on me dise qu’il faudrait te quitter
Pour un temps.
Je n’avais jamais vu le bleu du ciel si pur
Avant d’apprendre que jamais
Je ne vieillirai avec toi.
Mais j’aime mieux avoir été aimé de toi
Que d’avoir vécu un million d’étés
Sans avoir jamais connu ton amour.
Ensemble, toi et moi,
Souvenons-nous des jours, souvenons-nous des nuits
Durant l’éternité

L’automne
Et la terre se met à mourir.
Et les feuilles sur les arbres deviennent brun doré.
Pense à moi en automne, car j’y marche avec toi
Comme autrefois le soir, sur les trottoirs des villes
Même si je ne peux plus tenir la main.

L’hiver
Peut-être un jour trouverons-nous
Une autre cheminée, une autre maison
Et son feu pétillant, sa fumée odorante
Et tout à coup, nous retournant, nous serons là, ensemble,
Et je t’entendrai rire et toucherai ta face
Et te tiendrai tout contre moi encore…
Si d’ici là la solitude vient te trouver
Quelque soir d’hiver et de neige,
Rappelle-toi : quoique la mort me soit venue,
L’amour ne s’en ira jamais !

Elisabeth Kübler-Ross – La mort, dernière étape de la croissance

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