Un jour, longtemps après, quelque chose se passe.
Les détails de l’enfant se sont estompés, mais cela n’a plus d’importance.
C’est comme si l’enfant, une fois de plus, avait été détaché de soi, nouveau cordon coupé.
L’enfant est restitué dans sa vérité, il est celui qui est passé, a donné du bonheur, est reparti, trace lumineuse, bonheur secret.
Il n’est plus synonyme de chagrin, mais de vie indestructible.
Il en reste la trame, la substance, une musique le symbolise, un rayon de soleil le contient.
Il ne peut plus être oublié.
Et quand son prénom revient à la surface, appelé par un souvenir, un moment heureux, on sourit intérieurement.
“Mathilde, je t’aime”.