A la cité des congrès de Nantes, autour de la thématique “La mort, si on en parlait”, j’ai aimé la conférence de Christophe Fauré nous interpelant sur la nature de la conscience. De sa longue expérience d’accompagnement de personnes en deuil, il nous parle des expériences de mort imminente, des états accrus de conscience au seuil de la mort, des vécus subjectifs de contact avec les défunts. Il nous apprend ce que dit la science de ces trois types d’expériences, allant jusqu’à remettre en question certains postulats scientifiques sur la nature de la conscience.
Delphine Horvilleur s’est demandé pourquoi ne sait-on pas parler de la mort dans nos sociétés. J’ai été touchée quand elle a évoqué le deuil de l’enfant, tellement indicible que dans la plupart des langues il n’existe pas de mots pour nommer les parents qui ont perdu un enfant. Cependant en hébreu, il existe un mot dont la traduction se rapprocherait d’un pied de vigne auquel on aurait coupé la grappe.
Clara Dupont-Monot signe le roman “S’adapter”, où elle relate de manière très vivante l’histoire d’un petit frère né différent, et mort à l’âge de dix ans. Au cours de l’émission La Grande Librairie, quand François Busnel lui demande pourquoi ce livre seulement maintenant, après tant d’années, elle répond qu’à présent le chagrin de l’avoir perdu est devenu moins fort que la joie de l’avoir connu. J’ai trouvé que cette petite phrase exprime bien le long chemin du deuil, mais aussi quelque chose de la consolation.
Dominique de B.
“La mort, si on en parlait” a été organisé les 4 et 5 novembre 2021 à la Cité des congrès de Nantes par le Groupe VYV et la Maif avec la volonté de briser le tabou, bouger les lignes et requestionner le sujet à l’ère du 21ème siècle. Pour en savoir plus sur cet événement et visionner les conférences mentionnées ci-dessus, cliquer sur le lien suivant: https://lamortsionenparlait.fr/