A retrouver dans l’émission hebdomadaire Dialogue sur la mort, animée par Christian de Cacqueray sur Radio Notre Dame et RCF, douze minutes d’entretien avec Valérie Brüggemann, responsable Frères et Soeurs, antenne Ile-de-France d’Apprivoiser l’Absence.
Le podcast est également accessible sur : www.radionotredame.net ou sur www.rcf.fr/vie-spirituelle/dialogue-sur-la-mort
Chacun réagit comme il peut face à cela, face à cette douleur qui ne nous quitte pas. Je crois à une vie après dans un autre espace temps, j'ai eu des preuves de cela et c'est maintenant prouvé largement alors il faut aussi se raccrocher à ça et lui parler. Je sais que c'est l'absence physique qui est insupportable et aussi de se dire qu'ils n'auront pas vécu toutes les choses qu'ils auraient dû vivre avec leurs enfants, leur compagne et aussi avec nous, c'est ce qui me fait le plus de mal pour lui !
J'ai besoin de regarder sa photo avec ses beaux yeux ouverts, vivants et son merveilleux sourire, même si c'est aussi à chaque fois un torrent de larmes ! Je ne sais pas comment je vais pouvoir continuer en moi-même avec cette souffrance c'est vraiment par amour pour ma fille qui a déjà tant souffert dans sa vie et pour mes petits enfants qui ont perdu leur papa ! J'ai perdu mes parents très tôt alors je sais ce qu'ils vivent et combien il va être difficile pour eux de se construire après un tel drame ! Il faut trouver beaucoup de courage dans cette vie sur terre avec l'éternelle question du pourquoi ?
J’ai lu un livre « le deuil jour après jour » qui m’a aidée à comprendre ce qui se passait en moi depuis maintenant quatre mois et demi. De nombreux témoignages disent que l’apaisement finira par survenir mais que cela peut être long.
Alors oui je sais que tout cela est normal mais la douleur est si vive qu’elle me semble intolérable. Dans ces moments-là rien ne m’apaise, je ne trouve plus aucun levier. Il y a eu cependant des moments où j’étais plus apaisée, je pensais qu’un mieux commençait à s’installer et puis tout à coup tout s’écroule à nouveau.
Vous faites-vous aider ? Moi j’ai essayé mais je n’y trouve pas d’apaisement. Je crois que j’en suis à l’étape où le deuil devient tangible, il prend corps et le côté définitif de cette absence est difficilement supportable.
Je ne vous suis pas d’une grande aide mais le fait d’éprouver les mêmes émotions nous rend peut-être moins seules.