De l’isolement à la solitude
La blessure de la séparation te conduira-t-elle à l’isolement ou à la solitude ?
As-tu tendance à te replier sur toi-même ? Si oui, demande-toi : « Est-ce que je m’isole ou est-ce que je m’approfondis dans la solitude ? »
L’isolement peut être une caricature de la solitude ; aussi, il existe une grande différence entre ces deux attitudes intérieures qui peuvent être vécues en même temps à des doses variables.
Voici des points de repère qui peuvent t’aider à reconnaître où tu te situes entre l’isolement stérile et la solitude enrichissante.
L’isolement, c’est…
La peur des autres, l’ennui éprouvé parce qu’on est seul avec soi-même.
Une protection contre toute intrusion de l’extérieur.
Le désarroi et la confusion de son monde intérieur.
Les ruminations et le verbiage intérieurs.
L’angoisse devant sa fragilité et la peur d’être de nouveau rejeté.
Se fermer aux autres par crainte d’être agressé.
Des moments d’agitation intérieure.
La solitude, c’est…
Le retrait sur soi, pour être plus présent avec soi-même.
Le besoin de se recueillir pour se faire de la place.
Rechercher la paix entre ses différents « moi ».
Le silence intérieur fait de Présence.
Accepter sa vulnérabilité et reconnaître que l’on peut dépendre des autres.
L’intimité avec soi-même qui permet de s’ouvrir aux autres.
L’harmonie des diverses parties de soi.
Jean Monbourquette
Aimer, perdre, grandir,
Bayard Éditions/Centurion, 4ème édition 1995